Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Un roi peut aussi être une femme :Hedwige se trouva sacrée roi [sic] de Grande-Pologne en 1384, etBeatrix était officiellement « roi » des Pays-Bas, le titre de « reine » étant alors réservé à l'épouse du roi.
À l'époque de l'Empire romain, un roi (Rex) est le chef reconnu parRome d'un peuple intégré à l'empire ou voisin de celui-ci. Souvent le Rex a été investi ou imposé à une population jugée peu évoluée ou hostile à l'empire sans qu'il y ait hérédité ou élection. Plus tard pour les chancelleries byzantine ou pontificale le roi est celui qui dans un peuple jouede facto un rôle prééminent, le pape ou l'empereur pouvant lui conférer une dignité interne à la hiérarchie traditionnelle de l'empire (comte, consul etc.).
Le roi a principalement un rôle de conservation autoritaire de l'ordre social, associant les fonctions de premier juge, de chef de guerre et de garant de la cohésion d’une société. Il est extérieur aux ordres, aux partis ou aux classes sociales qu'il a pour fonction de maintenir en équilibre. Ainsi, en France, le roi n'appartenait ni auclergé, ni à lanoblesse, ni aux intérêts économiques, et ne représentait spécifiquement aucune de ces forces.
D'ailleurs, la notion de roi associe des pouvoirs politiques et sacrés, mais pas les pouvoirs religieux — qui restent du domaine de prêtres, de mages ou de sorciers —, ni le pouvoir de faire ou de changer la loi et les coutumes. En sciences politiques, le terme générique qui est utilisé pour désigner le premier magistrat d'un État est plutôtprince, qu'il soit roi ou président élu.
Par ailleurs, le rôle du roi n'est pas nécessairement associé à un pouvoir monarchique : il peut y avoir des rois particuliers. Dans ce cas, lesRomains et lesGaulois avaient deux termes :rex etregulus, correspondant aux grands rois et aux rois locaux. Il y a aussi eu des rois de communautés, des rois de métiers (le roi des merciers), des « rois de la jeunesse » élus chaque année dans un village, ou simplement pour une fête ou un bal.
Si dans la plupart des cas en Europe, le roi est désigné de manièrehéréditaire dans unedynastie, il peut aussi être désigné par uneélection, par exemple dans le cadre d'unemonarchie élective.
EnAfrique, on parle aussi de rois pour des gouverneurs de régions, de clans ou même de villages. Les princes ou les princesses de sang royal succèdent au leader traditionnel après leur départ. Ils sont désignés parfois avant que « le roi ne dorme au côté de ses ancêtres ». Certains rois ont marqué l'histoire de l'Afrique, commeChaka[1].
Le mot roi (orthographié « roy » jusqu'à la rectification orthographique de 1740) est un terme qui est formé sur le radical indo-européen *rig que l'on retrouve par exemple enlatin (rex), enceltique (rix, par exempleAmbiorix)[2] ou engermanique (rik) dérivant des précédents puisque le terme proto-germanique estkuninggaz, et qui désigne la personne qui exerce laroyauté.
EnFrance, comme chez beaucoup d'autres peuples, les attributs de la royauté servant ausacre, appelésregalia, sont lacouronne, lesceptre, lamain de justice, l'orbe, l'épée, le manteau, les cheveux longs, le trône, le discours à la troisième personne, l'absence de vie et de propriété privées, etc.
Quand un roi en titre est hors d'état d'exercer ses fonctions (en raison de son jeune âge, par exemple), le pouvoir temporel peut être exercé par unrégent. Uninterroi peut occuper le pouvoir en l'absence d’un souverain légitime.
leNégus, souverain éthiopien, et leShah, souverainperse, étaient tous deux qualifiés deRoi des rois (Shahinshah pour l'Iran,Negusä nägäst pour l'Éthiopie). Leurs monarchies étaient les deux plus anciennes du monde à n'avoir pas connu d'interruption — bien qu'elles aient subi des renversements de dynastie —, depuis 2 500 ans, jusqu’à leur disparition dans la seconde moitié duXXe siècle ;
Les pouvoirs censés appartenir aux roisthaumaturges en sont l'exemple le plus marquant ; ainsi le pouvoir guérisseur de la maladie desécrouelles attribué au roi de France et d'Angleterre, étudié par l'historienMarc Bloch.
Dans certainsjeux de cartes, leroi est la carte de meilleure valeur après l'as, et cela dans chaque couleur.
Le roi, oumise, est également le nom d'une variante dujass, où le roi est désigné par un système d'enchères. Les autres joueurs font alors équipe contre le roi.
Auxéchecs, leroi est la pièce maîtresse, le jeu consistant à menacer le roi adverse (on dit que le roi est mis « en échec »). La fin de la partie est atteinte quand celui-ci n'a plus aucun moyen d'échapper à la prise (il y a alors « échec et mat »). Parfois le roi n'est pas menacé par un échec, mais est obligé de se mettre en prise au coup suivant (il est interdit de passer son tour aux échecs). On dit alors que la partie est nulle. C'est un pat.
↑Le mot « roi » est un nom commun ; il ne prend donc pas de majuscule. La majuscule est acceptée pour le « nom propre d'une personne facilement reconnaissable ». Voir leLexique des règles de typographie en usage à l'Imprimerie nationale, éd. 2002, p. 83.