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Roger Planchon

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Pour les articles homonymes, voirPlanchon.

Roger Planchon
Roger Planchon en 1984.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Roger Émile Planchon[1]
Nationalité
Activités
Autres informations
Maître
Vue de la sépulture.

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Roger Planchon, né le àSaint-Chamond et mort d'une crise cardiaque à l'âge de 77 ans le àParis 9e[2], est undirecteur de théâtre,metteur en scène,dramaturge,cinéaste etcomédienfrançais. Il est l'un des plus grands représentants duThéâtre national populaire, héritier deJean Vilar, et un artisan fervent de ladécentralisation théâtrale.

Biographie

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Enfance

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Ses parents quittent l'aride monde rural de l'Ardèche en quête de travail, et Roger Planchon naît àSaint-Chamond. Sa mère, une fille Nogier des Jallades, près dumont Gerbier-de-Jonc, est femme de chambre et son père plongeur dans un hôtel avant d'acquérir un bistrot àLyon. Le jeune garçon partage son enfance entre les quartiers populaires de la ville et la ferme du grand-père àBorée, sur les hauts-plateaux ardéchois. Pendant laguerre, il se charge de faire passer les messages desmaquisards ce qui lui vaut de recevoir laCroix de guerre à l'âge de treize ans. À la fin de l'école primaire, il est inscrit dans un établissement desFrères des écoles chrétiennes où il est pensionnaire. Grâce à l'attention bienveillante d'un enseignant il découvre l'art, lapoésie et surtout lecinéma, sa première passion[3].

Théâtre

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Les débuts

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Les Spectacles d'art libre organisés parSuzette Guillaud chez qui Roger Planchon prend des cours d'art dramatique

Après le collège, son père l'oriente vers le métier de cuisinier, mais son destin est déjà tracé : employé de banque le jour, il hante la nuit les cavesexistentialistes lyonnaises de l'après-guerre où l'on écoute dujazz et de la poésie. Nourri de la littérature qu'il dévore en autodidacte, il fait ses débuts en disant des poèmes deCharles Baudelaire,Arthur Rimbaud,René Char,Jules Laforgue,Henri Michaux, dans une cave de lapresqu'île, rue Bellecordière. De poésie en théâtre, il lit les ouvrages sur les nouvelles théories, les revues littéraires qui consacrent leurs articles à des auteurs inconnus en France, voit les spectacles deJean Vilar à Paris et aufestival d'Avignon, les programmations novatrices deCharles Gantillon auThéâtre des Célestins. Il suit les cours d'art dramatique deSuzette Guillaud où il rencontre les premiers compagnons de la grande traversée :Alain Mottet,Claude Lochy (le futur compositeur de la musique de ses spectacles),Robert Gilbert (son futur administrateur). Avec ses amis etIsabelle Sadoyan qui les a rejoints, il monte ses premiers spectacles, donnés dans les salles paroissiales comme celle duQuai Saint-Antoine sur les bords deSaône[4] :La Mort joyeuse, arlequinade deNicolaï Evreinov etLes Chemins clos, pièce de Claude Lochy en1949 ;Le Songe d'une nuit d'été deWilliam Shakespeare en1950. Le, les jeunes comédiens se déclarent en compagnie constituée, encore amateur, la CompagnieQue Vlo-ve, du nom de l'une des nouvelles deL'Hérésiarque deGuillaume Apollinaire et présentent, enjuin 1950,Bottines, collets montés, parade burlesque 1900, d’aprèsGeorges Courteline etEugène Labiche, au concours du théâtre universitaire et amateur deMâcon[5] dont ils remportent le premier prix[6].

Lyon

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En1952, il crée leThéâtre de la Comédie de Lyon, qui devient le premier théâtre de province à jouer tous les soirs. À la suite d'un déficit duThéâtre de la comédie, Planchon fait appel au tutorat pour le faire survivre. La mairie deLyon lui donne une subvention de 10 millions defrancs pour relancer la troupe du théâtre de la Comédie.Il rencontreBertolt Brecht en1954 et, dès1956, met en scène presque intégralementGrand-peur et misère du Troisième Reich, puis développe sa vision propre duréalisme[Lequel ?].

Le Théâtre National Populaire à Villeurbanne

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LeThéâtre national populaire deVilleurbanne dont Roger Planchon fut le directeur pendant trente ans.

En 1957, il se voit confier le Théâtre municipal de Villeurbanne[7]. Il obtient pour ses acteurs le statut de troupe permanente en1959 et celui de Centre Dramatique national (CDN) en 1963[8],[9].

Après avoir mis en scènele Tartuffe deMolière, une première fois en 1962, Roger Planchon sreprend cette création scénique en 1967 pour leFestival d'Avignon, puis créée à nouveau ce spectacle en 1973 et le présente tous les ans en tournée jusqu'en 1977. "Saluée par la critique mais controversée pour son propos provocateur, sa mise en scène donne à voir en Tartuffe un séduisant jeune homme libertin qui suscite de la part d'Orgon un amour homosexuel éperdu. Planchon [en 1973[10]] assume lui-même le rôle"[11]. La première création de cett eoeuvre scénique et sa reprise restent une référence.

En1972, le ministre de la culture,Jacques Duhamel, offre auThéâtre de la Cité le label deThéâtre national populaire. Planchon en prend la direction, qu’il partage avecRobert Gilbert etPatrice Chéreau[12], puis avecGeorges Lavaudant.Christian Schiaretti lui succède en2002[réf. nécessaire].

Planchon est une figure importante de la décentralisation théâtrale. Il met en scèneBrecht,Molière,Shakespeare,Calderón, des créations d'auteurs contemporains, d'Arthur Adamov àMichel Vinaver. Il a inspiré depuis 50 ans de grands metteurs en scène commePatrice Chéreau. Les mises en scène de Roger Planchon sont avant tout une histoire de lieu. Son théâtre est critique et populaire. Il a mené, dans toute son œuvre, une réflexion importante sur l’Histoire. Il élabore une réflexion critique sur les œuvres, qui inaugure un débat sur le rôle que le théâtre joue et doit selon lui jouer dans la société, ainsi que sur le lien entre destin individuel et collectif. Il se tourne vers un théâtre populaire, lethéâtre étant pour lui le meilleur moyen de réaliser des actions populaires en faisant découvrir au grand public les classiques. . Il a tenu une douzaine de rôles en vingt-cinq ans, notamment dans ses propres mises en scène deTartuffe,George Dandin,Le Triomphe de l'amour,L'Avare...

Écriture

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Son origine rurale inspirera nombre de ses pièces, commeLa Remise. Le sujet de la vie rurale revient fréquemment dans ses écrits, notamment dans ses oeuvres dramatiques, qui traitent aussi bien, souvent, de l'Histoire de France et développent une réflexion d'ordre également historiographique[13]. Il a de surcroît développé de nombreuses réfelxions sur l'évolution de la pratique de la mise en scène moderne et proposé le concept d'écriture scénique pour définir les possibilités signifiantes offertes aux artistes de la scène[14].

Récitant

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Dans les années 1975 il participe comme récitant à certains enregistrements de la collection de disques pour enfants "Musica Poetica, leOrff-Schulwerk" sous la direction deJos Wuytack.

Cinéma

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Tombe aucimetière du Père-Lachaise.

Aucinéma il réalise trois longs métrages :Dandin en1987 (d'après lapièce éponyme deMolière),Louis, enfant roi en1993 (sur l'enfance deLouis XIV) etLautrec en1998 (sur le peintreToulouse-Lautrec).

Il a consacré sa vie à la décentralisation théâtrale, mais également cinématographique. En1990, il fondeRhône-Alpes Cinéma et ouvre en2002 un studio de cinéma de 902 m2 transformable en un Théâtre Studio de 700 places, leStudio 24, situé àVilleurbanne[citation nécessaire].

Il a aussi codirigé, aux côtés deRobert Gilbert, les cinémasCNP fondés en1968, avant de revendre les trois salles, malgré les protestations des salariés, àGaleshka Moravioff en1998[15]. Les trois cinémas sont maintenus en activité pendant encore dix ans. Trois mois après la disparition de Roger Planchon, en septembre2009, l'Odéon est fermé et l'avenir des deux autres salles incertain[16]. Les deux CNP (Bellecour et Terreaux) sont finalement rouverts respectivement en 2015 et 2016 à la suite de leur rachat et de leur rénovation par la société « Cinémas Lumière » présidée parThierry Frémaux[17].

Fin de vie

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En 2002,Christian Schiaretti lui succède à la direction du TNP ; il crée sa propre compagnie avec laquelle il continue d'écrire et de mettre en scène jusqu'à son décès.

Décédé le[18], il est inhumé aucimetière du Père-Lachaise (22e division)[19].

Hommage

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Une salle de spectacle de deux cents places porte désormais le nom de Salle Roger Planchon, dans sa ville natale de Saint-Chamond[20].

Décorations

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Théâtre

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Comédien

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Metteur en scène

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Filmographie

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Acteur

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Réalisateur

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Publications

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Notes et références

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  • Documents précités signalés par une plumeDocument utilisé pour la rédaction de l’article
  1. « matchID - Moteur de recherche des décès ».
  2. Relevé des fichiers de l'Insee.
  3. Copfermann 1969,p. 49-50.
  4. Jean-Jacques Lerrant,art. cit..
  5. Fonds Roger Planchon, BNF.
  6. Copfermann 1969,p. 57-59.
  7. « Planchon Roger, Émile - Maitron », surmaitron.fr(consulté le).
  8. Michel Bataillon,Un défi en province. Planchon : chronique d'une aventure théâtrale,, Paris, Marval,(ISBN 2-86234-308-0)
  9. Tommaso Zaccheo,Roger Planchon et ses théâtres (1949-1987). Enquête sur un metteur en scène, directeur et auteur de théâtre, Bari, Edizioni di Pagina,, 556 p.(ISBN 979-12-5609-096-9)
  10. Tommaso Zaccheo,Roger Planchon et ses théâtres (1949-1987). Enquête sur un metteur en scène, directeur et auteur de théâtre, Bari, Edizioni di Pagina,, 556 p.(ISBN 979-12-5609-096-9),p. 241-266 ; 439-449
  11. « En scènes : le spectacle vivant en vidéo »[vidéo], surina.fr(consulté le).
  12. Tommaso Zaccheo,Roger Planchon et ses théâtres (1949-1987). Enquête sur un metteur en scène, directeur et auteur de théâtre, Bari, Edizioni di Pagina,, 556 p.(ISBN 979-12-5609-096-9),p. 403-434
  13. Tommaso Zaccheo,Roger Planchon et ses théâtres (1949-1987). Enquête sur un metteur en scène, directeur et auteur de théâtre, Bari, Edizioni di Pagina,, 556 p.(ISBN 979-12-5609-096-9)
  14. Tommaso Zaccheo,Roger Planchon et ses théâtres (1949-1987). Enquête sur un metteur en scène, directeur et auteur de théâtre, Bari, Edizioni di Pagina,, 556 p.(ISBN 979-12-5609-096-9)
  15. Ange-Dominique Bouzet, « Planchon, ennemi du Lyon cinéphile. La mise en vente des salles CNP choque salariés et public. », surLibération,(consulté le).
  16. Richard Schittly, « Avec la fin de l'Odéon, le cinéma art et essai prend un rude coup à Lyon »,Le Monde,‎(lire en ligne). .
  17. « Lyon : la réouverture du CNP Bellecour à l'heure du festival Lumière 2015 - France 3 Rhône-Alpes »(consulté le).
  18. « Roger Planchon,un grand maître est mort »,Le Figaro,‎(ISSN 0182-5852,lire en ligne, consulté le).
  19. AnneRoy, « Les obsèques de Roger Planchon »,L'Humanité,‎(lire en ligne).
  20. « Loire. À Saint-Chamond, la salle Roger-Planchon se dévoile, loin des projecteurs », surwww.leprogres.fr(consulté le).
  21. « Bulletin officiel des décorations, médailles et récompenses n°07 du 22/08/1998 - Légifrance », surwww.legifrance.gouv.fr(consulté le)
  22. « Schweyk dans la deuxième guerre mondiale de Brecht, mise en scène de Roger Planchon », surInstitut national de l'audiovisuel,
  23. Bertrand Poirot-Delpech, « " Schweyk dans la Deuxième Guerre mondiale " de Brecht, par la compagnie de Roger Planchon », surLe Monde,
  24. Raphaël Nataf, Critique de la pièce dansThéâtre populaireno 53 du1er trimestre 1964,p. 131-136.
  25. Critique de la pièce par France Marie dansThéâtre populaireno 53,1er trimestre 1964,p. 129-131.
  26. Les Archives du spectacle, « Création le 17 janvier 1969 : Théâtre de la Cité (Villeurbanne) ».

Voir aussi

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Bibliographie

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Webographie

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Vidéographie

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Liens externes

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