Critique de cinéma particulièrement reconnu en Amérique, sa rubrique duChicago Sun-Times est reprise dans 200 journaux. Dans ses livres, sur son site web et à la télévision, il a largement contribué à promouvoir un cinéma de qualité auprès du public américain.
Les grands-parents de Roger Joseph Ebert sont des immigrants allemands. Ses parents lui donnent une stricte éducationcatholique et, pendant son enfance, il estservant d'autel à l'église de sa ville natale.
S'intéressant déjà aujournalisme, il rédige des articles sur des événements sportifs pour le journal de son collège et pour de petits journaux de l'Illinois. À cette époque, il fonde son propre magazine descience-fiction.
Il suit des études supérieures à l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign. Grâce à une bourse d'études, il peut se rendre enAfrique du Sud afin de les poursuivre à l'université du Cap. À son retour aux États-Unis, il entreprend un doctorat à l'université de Chicago qu'il ne terminera pas. Il a besoin d'un emploi pour subvenir à ses besoins pendant qu'il prépare son doctorat et postule donc auChicago Daily News, espérant que, comme il a déjà vendu des articles en free-lance auDaily News, notamment un article sur la mort de l'écrivain Brendan Behan, il soit engagé par le rédacteur en chef Herman Kogan. Au lieu de cela, Kogan recommande à Ebert de s'adresser au rédacteur en chef duChicago Sun-Times, Jim Hoge. Ce dernier embauche Ebert en tant que reporter au Sun-Times en 1966. Il suit des cours de doctorat à l'université de Chicago tout en travaillant comme reporter au Sun-Times pendant un an. Après le départ de la critique de cinéma Eleanor Keane du Sun-Times en avril 1967, le rédacteur en chef Robert Zonka confie le poste à Ebert. La charge de travail cumulée des études supérieures et du métier de critique de cinéma s'avérant trop lourde, Ebert quitte l'université de Chicago pour se consacrer à la critique cinématographique auChicago Sun-Times[1].
Roger Ebert occupera le poste decritique de cinéma du journalChicago Sun-Times pendant 46 ans[2]. Sa dernière critique paraît le. Il a écrit plusieurs articles sur l'art de la critique cinématographique et a justifié la notation des films par étoiles, en soulignant que celle-ci permet plus une comparaison relative entre les films que leur notation absolue.
De 1975 à 1982, Roger Ebert etGene Siskel, son confrère duChicago Tribune, animent l'émissionSneak Previews(en). À partir de 1978, l'émission est diffusée à une échelle nationale par le réseau de télévision publicPublic Broadcasting Service (PBS). Le duo s'est fait connaître pour ses résumés de critiques "pouce en haut/ pouce en bas". Siskel et Ebert ont déposé la marque de commerciale de l'expression "Deux pouces en l'air".
Après le décès de Siskel en 1999, les producteurs ont rebaptisé l'émissionRoger Ebert & the Movies et ont fait appel à des co-animateurs tournants, dontMartin Scorsese,A.O. Scott etJanet Maslin.
Richard Roeper(en) devient co-animateur permanent de l'émission avec Ebert jusqu'en 2006[2]. L'émission est renomméeAt the Movies with Ebert & Roeper et plus tardAt the Movies.
Statue de Roger Ebert, « pouce levé », devant le Virginia Theatre deChampaign, dans l'Illinois.
En 1975, Roger Ebert est le premier critique de cinéma à recevoir leprix Pulitzer de la critique. En, il est également le premier à se voir décerner une étoile sur leWalk of Fame d'Hollywood[1]. En 1995, une rue deChicago, est rebaptisée Siskel and Ebert Way en l'honneur des deux critiques de cinéma[2].
Une campagne de financement est mise sur pied en 2013 afin d'élever un monument à la mémoire de Roger Ebert[9]. L'année suivante, à l'occasion du festival de cinéma Ebertfest, une statue en bronze représentant le critique est dévoilée àChampaign,Illinois, près de sa ville natale d'Urbana. La statue est l'œuvre du sculpteur Rick Harney. Elle est intituléeC-U at the Movies, reprenant la formule popularisée par Ebert durant ses émissions[10].
Life Itself, un documentaire retraçant la vie du critique et inspiré de son autobiographie, est présenté aux festivals deSundance et deCannes. Le film, sorti aux États-Unis en 2014, est réalisé parSteve James et coproduit parMartin Scorsese[11].
Le 12 juillet 2005, le maire de ChicagoRichard M. Daley a déclaré la « Journée Roger Ebert à Chicago » et a apposé une plaque sous le chapiteau duChicago Theatre en son honneur.
Chaque année, de 1999 à 2013 (sauf en 2008), Roger Ebert a publié leRoger Ebert's Movie Yearbook, un recueil de toutes ses critiques de films des deux années et demie précédentes[12], ainsi que des essais et autres écrits. Il a également publié les livres suivants :