| Rocket Lab | |
Logo de Rocket Lab. | |
Lancement de la fusée Electron en mars 2023. | |
| Création | 2006[1] |
|---|---|
| Fondateurs | Peter Beck[1] |
| Forme juridique | Société à capitaux privés |
| Action | NASDAQ (RKLB) |
| Siège social | Long Beach (Californie) |
| Directeurs | Peter Beck |
| Activité | Astronautique |
| Produits | Electron |
| Filiales | Sinclair Interplanetary(d)(depuis)[2] Advanced Solutions Inc.(d)(depuis)[3] Planetary Systems Corporation(d)(depuis)[4] SolAero Technologies(d)(depuis)[5] |
| Effectif | ~1 400 personnes (Décembre 2022) |
| Site web | www.rocketlabusa.com |
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Rocket Lab est une sociétéaérospatiale américaine (depuis 2020) d'origine néo-zélandaise spécialisée dans les fusées de petite et moyenne capacité[6]. Elle opère, depuis 2018, des vols réguliers sur sa fuséeElectron et développe actuellement une fusée capable de transporter 13 tonnes en orbite basse,Neutron.
Rocket Lab a été fondé en juin 2006 parPeter Beck, après un voyage auxÉtats-Unis[7]. Rocket Lab est devenue la première entreprise privée de l'hémisphère sud à atteindre l'espace après avoir lancé sa fusée-sondeĀtea-1 en novembre 2009[8].La charge utile n'a pas été récupérée, car elle a été jugée inutile[réf. nécessaire]. La charge utile était une fléchette d'instrumentation balistique et sa trajectoire ne dépendait que de la phase d'accélération du vol. Le lancement a eu lieu au large de la Nouvelle-Zélande, depuis l'île privée de Michael Fay, un banquier néo-zélandais et investisseur de l'entreprise.
Pour capter une clientèle majoritairement américaine (DARPA,Aerojet Rocketdyne etLockheed Martin) la société a installé officiellement son siège àLos Angeles en 2013, le site de conception et de fabrication restant en Nouvelle-Zélande[9] jusqu’en début 2017 et l’ouverture d'un site de 14 000 m2 réunissant le site d'assemblage et son siège social au 14520, Delta Lane auHuntington Beach enCalifornie à cette date[10]. Elle annonce la fusée Electron en 2014. Elle devient une société de droit américain en 2020.
Leplan d'affaires de Rocket Lab n'est pas d'être meilleur marché mais de proposer des lancements fréquents pour résoudre l'embouteillage actuel. Dans les années 2010, les sociétés voulant mettre un petit satellite dans l'espace doivent trouver une place secondaire sur un grandlanceur qui sont réservés avant tout aux satellites chers et volumineux. Les petits lanceurs veulent donc réduire le délai d'attente à six mois au lieu de 18 ou 24 mois, voire davantage, chez les grands. Les clients sont prêts à payer cher ce service express : environ 40 000 dollars/kg chez Rocket Lab, contre moins de 3 000 chezSpaceX[11].
Après un échec partiel de mise en orbite avec sa fusée Electron au printemps 2017, Rocket Lab commence 2018 par un succès lors de son second test d'Electron le. Cette dernière a mis en orbite trois petits satellites de formatCubeSat[12]. Rocket Lab suscite la colère des astronomes en mettant en orbite parmi ces CubeSat « Humanity star » : une fausse étoile qui deviendra l’un des objets les plus lumineux du ciel grâce à ses panneaux réfléchissants[13]. Cette boule de miroirs est retombée sur Terre le[14].
Le premier tir commercial a lieu le, mettant en orbite 6cubeSat[15].
Rocket Lab prévoit de créer une ligne de fabrication et des installations de lancement également aux États-Unis. En, 4 sites de lancements sont pré-sélectionnés :Cap Canaveral,Wallops Flight Facility (MARS),Vandenberg Space Force Base etKodiak Launch Complex en Alaska[16]. Finalement, Wallops Flight Facility est sélectionné, et la demande de certification enclenché en 2020. La certification du nouveau site de lancement est complété en décembre 2022 et le premier lancement d'Electron depuis Wallops a lieu le 24 janvier 2023[17].
La société prévoit d'augmenter sa capacité de production pour permettre si nécessaire d'effectuer 2 tirs par semaine[18]. En novembre 2025, 74 tirs ont été réalisés[19].
En, le projet d'un lanceur moyen appeléNeutron est annoncé. Capable d'envoyer 13 tonnes enorbite basse (à l'origine 8 tonnes), elle vise le segment des futuresméga-constellations de satellites, le ravitaillement de lastation spatiale internationale, desmissions lunaires, desmissions de vol interplanétaire à destination deMars ouVénus. Elle sera également qualifiée pour lesvols spatiaux habités. Son premier vol était prévu pour 2024 depuis leMid-Atlantic Regional Spaceport sur la côte est de laVirginie. Tout comme laFalcon 9 de SpaceX, le premier étage de la Neutron sera réutilisable et viendra se poser sur une barge en pleine mer[20]. La différence principale est que le premier étage et la coiffe ne feront qu'un, permettant ainsi de réutiliser cette dernière et d'augmenter la capacité de lancement. Pour financer cette fusée et les futurs projets de la société, et à la suite de la fusion avec Vector Acquisition Corporation, Rocket Lab est maintenantcotée en bourse auNASDAQ[21] sous le nom RKLB.
Le premier vol, initialement prévu en 2024 est successivement repoussé à 2026[19].
Le constructeur néo-zélandais décide en mars 2022 de construire l'usine d'assemblage du lanceur Neutron dans lecomté d'Accomack dans l’État deVirginie non loin de labase de lancementMARS. La décision a été largement influencée par la subvention de 42 millions US$ versée par les autorités de cet État[22].
La société déclare en 2021 un chiffre d'affaires d'environ 40 millions US$ pour une perte de 55 millions US$. En 2021 le chiffre d'affaires passe à 62,2 millions US$ et la perte à 117,8 millions US$. Fin 2020, le portefeuille de lancements représente un chiffre d'affaires de 82 millions US$ et il passe fin 2021 à 241 millions US$[22]. En 2025, les revenus continuent de croître, avec 155 millions de dollars au troisième trimestre[19].
Rocket Lab a construit en 2016 unebase de lancement enNouvelle-Zélande dans lapéninsule de Māhia sur l'île du Nord sur la côte de l'Océan Pacifique qui a été inauguré le. LeRocket Lab Launch Complex 1 (en) permet d'effectuer des tirs permettant d'atteindre toutes les orbites pertinentes pour la clientèle visée en particulier l'orbite héliosynchrone utilisée par lessatellites d'observation de la Terre.
Le site de lancement comprend une station de poursuite, un hangar permettant l'assemblage du lanceur et, à l'origine un seulpas de tir complété par un second qui est utilisé à partir du 28 février 2022[23]. Le lanceur est transporté depuis le bâtiment d'assemblage à l'horizontale suspendu à un véhicule combinant le mât érecteur et la plateforme de tir puis redressé à la verticale une fois le pas de tir atteint. Lecentre de contrôle de mission se trouve dans la capitale économique néo-zélandaiseAuckland, à environ 500 km de la base de lancement.