Au, Roche-en-Régnier est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[15],[16].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,2 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,7 %), prairies (30,2 %), zones agricoles hétérogènes (28,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %)[17].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Roche-en-Régnier en 2021 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (31,2 %) supérieure à celle du département (15,8 %) et à celle de la France entière (9,7 %).
Avant laRévolution française la paroisse s'appelaitSaint-Maurice-de-Roche, puisMaurice-de-Roche-Marat etRoche-Marat lors des troubles[4], puisRoche Saint Maurice en 1793,Roche-en-Reigner en 1801, puis finalementRoche-en-Régnier[18],[19].
Le nom de la commune estRòcha de Renier enoccitan.
Avec la mort du dernier héritier masculin, la seigneurie passe en 1344 aux mains de la famille vivaroisede Lévis[22] (Philippe II de Lévis,vicomte de Lautrec, épouse 2° en 1336 Jamague/Jamaige de (la) Roche-en-Régnier), laquelle vint alors à se trouver à la tête d’un vaste domaine s’étendant du Velay jusqu’à la vallée duRhône. Un siècle plus tard, lors de laguerre de Cent Ans, Philippe IV de Lévis[23] participe à la délivrance du Velay des troupes anglaises et de leurs alliés[18]. Les Lévis obtiennentAnnonay par un autre héritage, et jusqu'en 1673, Roche-en-Régnier et Annonay partagent le même destin féodal.
À la suite d'une « trahison » duconnétableCharles III de Bourbon-Montpensier, qui avait reçu la baronnie de Roche par mariage,FrançoisIer confisqua l'ensemble des domaines du félon en 1527. Il laissa la baronnie à sa mèreLouise de Savoie, puis la recupéra à la mort de celle-ci. François Ier fut alors baron de Roche jusqu'en 1538.
À la suite d'un très long procès, les Lévis, comtes puis ducs Ventadour, récupèrent la baronnie en 1582[24]. Le, « mandatement au sire de Hautvillar de détruire les murailles de Roche »[25].
La baronnie fut vendue aux enchères en 1673, achetée137 000 livres par laFamille de Nerestang, puis, en 1730, vendue à la familleJourda de Vaux.
Elle faisait partie depuis 1801 ducanton de Vorey[4]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2022, la commune comptait 477 habitants[Note 3], en évolution de −4,79 % par rapport à 2016 (Haute-Loire : +0,36 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 21,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 46,1 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait270 hommes pour223 femmes, soit un taux de 54,77 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (49,13 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[I 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
0,9
14,9
75-89 ans
18,4
28,6
60-74 ans
28,6
23,3
45-59 ans
19,8
9,5
30-44 ans
12,0
11,5
15-29 ans
8,8
11,1
0-14 ans
11,5
Pyramide des âges du département de laHaute-Loire en 2021 en pourcentage[I 7]
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 251 personnes, parmi lesquelles on compte 73 % d'actifs (61,5 % ayant un emploi et 11,5 % de chômeurs) et 27 % d'inactifs[Note 5],[I 10]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 2],[I 13]. Elle compte 63 emplois en 2018, contre 64 en 2013 et 71 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 160, soit unindicateur de concentration d'emploi de 39,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,1 %[I 14].
Sur ces 160 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 43 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 15]. Pour se rendre au travail, 83,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,3 % lestransports en commun, 5,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 16].
Un parcours d'orientation permet de découvrir le village, ses ruelles et son bâti ancien[36] tel que[3] :
L'église Saint-Maurice-de-RocheClassé MH(1942)[37] : L’église de ce hameau située à moins d’un kilomètre et demi du bourg de Roche, date duXIIe siècle.
La PrévôtéInscrit MH(1926)[38] : Au milieu du bourg se dresse le porche[39] qui servit deprévôté à labaronnie de Roche-en-Régnier. L’édifice, qui porte dans un écusson la date de 1649, se compose d’une sorte de loggia supportée par deux arcs très surbaissés et une voûte à nervures ; les arcs s’appuient à un des angles sur un pilier circulaire orné d’une faussegargouille représentant un buste de femme le visage tourné vers le sol.
Le château : Du château, édifié auXIIIe siècle sur un piton rocheux dominant le bourg, sans doute en lieu et place d’une ancienne fortification en bois, subsiste surtout, outre quelques murailles, ledonjon circulaire, devenu l’emblème de cette commune. Alors que cette tour avait tôt cessé d’être la résidence ordinaire des barons de Roche, surtout après que la seigneurie fut passée aux mains de la puissante famille vivaroise de Lévis en 1340, elle garda néanmoins, étant visible de fort loin, la fonction d’affirmer la présence du seigneur en ces lieux, et de conférer en même temps de l’autorité à ses représentants permanents sur place. Conçu comme un ouvrage défensif, le donjon a sa porte d’entrée aménagée au premier étage, accessible uniquement au moyen d’une échelle, afin de le rendre plus difficile à prendre. Le rez-de-chaussée de la tour abrite les réserves de céréales, de vin et d’huile, tandis que l’étage est occupé par le logis seigneurial. Dès leXVIIIe siècle, le château est en ruines ; cependant,Noël Jourda de Vaux, dernier seigneur de Roche, fit interdiction aux habitants d’en emporter les pierres.
La façade sud dela Grande Bâtisse est une portion de l'ancienne muraille d'enceinte, percée de fenêtres.
Rempart et hôtels particuliers : Ville close durant leMoyen Âge, Roche-en-Régnier était défendu au nord par son piton rocheux et au sud par une muraille d’enceinte doublée d’un fossé (dit aussivallat). L’entretien comme la garde des murs est à la charge des habitants de Roche et de son mandement. Jusqu’auXVIe siècle, les seules ouvertures permises dans la muraille d’enceinte étaient les deux portes de ville et lesmeurtrières, dont certaines sont encore visibles, mais autorisation fut donnée ensuite de pratiquer des fenêtres dans la muraille afin de donner de la lumière aux maisons qui lui étaient adossées. En 1592, le duc de Nemours ordonna la démolition des remparts, ordre qui ne fut respecté que partiellement. La maison adossée ditela Grande Bâtisse, laquelle servit tour à tour de maison commune, de prison, puis de mairie, avant de devenir habitation privée, comporte un vestige de cette muraille : en effet, si elle dispose, face à l’ouest, d’une belle façade sur cour, dotée d’une fenêtre avec linteau en accolade armorié du trigramme du Christ (JHS), ses façades sud et est sont des pans de l’ancienne enceinte, percés de fenêtres.
Le hameau de Leyret : Les limites de la commune de Roche-en-Régnier s'étendent au Sud jusqu'à la rive gauche de la Loire, au bord de laquelle on trouve le petit hameau de Leyret, réputé pour ses deux anciens moulins à eau.
Maison Burianne, porte d'entrée.
Les différents lavoirs et fours banaux (situés dans les différents hameaux dépendant de Roche-en-Regnier : Orcignac, le Bois, Saint-Maurice-de-Roche, etc.).
Mathieu de Bourbon ditle Grand Bâtard de Bourbon[Note 6], (1486-1505) : est unbâtard princier et un militaire français de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance servant sous les roisCharles VIII etLouis XII. Seigneur deBouthéon et baron de Roche-en-Régnier, il est également gouverneur et amiral deGuyenne, maréchal etsénéchal du Bourbonnais et peut-être gouverneur de Picardie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Cependant, dans le petit livret intituléLes grandes compagnies en Velay, de Jacques Monicat, édité en 1928, page 4, il est écrit : « Notons en passant que les seigneurs vellaves furent toujours hostiles aux franchises des villes. En, le sire de Roche-en-Régnier interdit à ses sujets de former une communauté et d'avoir un consulat. AuXVIe siècle, il n'y avait en Velay que neuf consulats, presque tous de création récente ».
↑Certaines sources[réf. nécessaire] disent qu'elle fut rendue aux Bourbon... Ce qui serait logique, la famille ayant été mise à l'écart, c'est elle qui sûrement voulut récupérer ses biens par le recours à une cour de justice.
↑Site internet zogotounga.free.fr __"Chronologies des événements historiques dans le Velay.