Robin Söderling est battu au troisième tour dutournoi de Wimbledon dans un match mémorable face àRafael Nadal : interrompu plusieurs fois par la pluie et la nuit, le match commence un samedi de juin pour se finir le mercredi suivant en juillet. Il dure donc cinq jours, autant de sets et 4 h 1. Le samedi, les joueurs ont uniquement le temps de s'échauffer lors de l'arrivée de la pluie et comme on ne joue pas le dimanche, le match commence réellement le lundi puis est interrompu à 6-4, 4-3 pour Nadal ; le match reprend et Söderling sauve une balle de match dans le tie-break du troisième set à 6-7 c'est alors que le match est de nouveau suspendu à 6-4, 6-4, 6-6 et 7 partout dans le tie-break ; le combat reprend et Söderling remonte au score, une dernière interruption à 2 sets partout 2-0 pour l'Espagnol dans le dernier set est due à la nuit. Le match se terminera le mardi après que le Suédois a sauvé encore quatre balles de match, ce qui ne suffira pas, score final 4-6, 4-6, 7-67, 6-4, 5-7 pour Nadal. Söderling a remporté deux points de plus au total que son adversaire (176/174).
Il interrompt sa saison en août à la suite d'une blessure au poignet. C'est sa seule année sans titre ni finale entre2003 et2010.
En février, Robin Söderling effectue un retour plutôt satisfaisant, puisqu'il remporte son premier tournoi depuis 2005 sur la moquette deLyon et atteint trois autres finales sur dur en salle àStockholm,Rotterdam etMemphis. Il remporte pour la Suède laWorld Team Cup sur la terre deDüsseldorf. Il est invaincu en quatre simples et autant de matchs en double, devenant le troisième joueur de l'histoire de la compétition, créée en 1978, à accomplir cet exploit, après l'AméricainJohn McEnroe en 1984 et le ChilienFernando González en 2003. Au vu de ses résultats médiocres dans les grands rendez-vous enGrand Chelem et auxJeux olympiques, il décide de quitter son entraîneur Peter Carlsson et annonce en novembre son association avecMagnus Norman pour l'année 2009.
2009 : Exploit face à Rafael Nadal et finale à Roland-Garros
L'abandon d'Andy Roddick permet à Robin Söderling, en tant que premier remplaçant, de disputer lesMasters 2009. Lors de son premier match de poule, il s'impose pour la deuxième fois consécutive face àRafael Nadal (6-4, 6-4). Il bat ensuiteNovak Djokovic (7-65, 6-1) pour la première fois en six rencontres, s'assurant ainsi d'une qualification en demi-finale. Lors de son dernier match de poule, il s'incline face àNikolay Davydenko (6-74, 6-4, 3-6). En demi-finale, il est défait par l'ArgentinJuan Martín del Potro (7-61, 3-6, 6-73), au terme d'un match de 2 h 11. Il termine sa saison à la huitième place grâce aux points acquis au Masters.
2010 : Nouveau tour de force à Roland-Garros et première victoire enMasters 1000 à Paris-Bercy
À Roland-Garros, il signe un nouveau coup d'éclat en quarts de finale en battant le tenant du titreRoger Federer pour la première fois en 13 confrontations. Il s'impose en quatre sets (3-6, 6-3, 7-5, 6-4) et devient le seul joueur à avoir battu Federer et Nadal à Roland Garros[6]. À la suite de cette défaite, Federer redescendra à la deuxième place du classement ATP et n'égalera ni ne battra le record de 286 semaines passé à la première place dePete Sampras, en restant à 285 (il parviendra néanmoins à battre ce record en portant son total à 302 semaines en 2012). En battant le TchèqueTomáš Berdych sur le score de 6-3, 3-6, 5-7, 6-3, 6-3, Robin Söderling atteint pour la deuxième fois consécutive la finale de Roland-Garros[7]. Il s'y incline néanmoins face àRafael Nadal en trois sets, sur le score de 4-6, 2-6, 4-6, en 2 h 18 de jeu.
ÀWimbledon, il parvient jusqu'en quarts de finale, où il est battu parRafael Nadal (6-3, 3-6, 6-7, 1-6). C'est à la fin du tournoi qu'il accède au rang deno 5 mondial.
Il annonce en décembre un changement d'entraîneur.Magnus Norman choisissant de« se recentrer sur sa vie personnelle », il le remplace parClaudio Pistolesi[9].
Le Suédois commence l'année 2011 à la cinquième place mondiale. Il entame sa saison par un titre à l'Open deBrisbane. Lors de la finale, il domineAndy Roddick (6-3, 7-5). Ensuite, Robin participe à l'Open d'Australie : il perd en huitièmes de finale face àAlexandr Dolgopolov au terme d'un match en 5 sets (6-1, 3-6, 1-6, 6-4, 2-6). Le joueur continue sur sa bonne lancée en remportant successivement le tournoi deRotterdam face àJo-Wilfried Tsonga et l'Open 13 deMarseille face àMarin Čilić[10].
Lors de la seconde levée du Grand Chelem de la saison, àRoland-Garros, il bat successivementRyan Harrison (6-1, 6-7, 6-3, 7-5),Albert Ramos (6-3, 6-4, 6-4),Leonardo Mayer (6-1, 6-4, 6-3) et le FrançaisGilles Simon (6-2, 6-3, 7-6) pour s'octroyer une place en quart de finale qu'il perd en 3 sets face àRafael Nadal (6-4, 6-1, 7-63).
Autournoi de Wimbledon, le Suédois connaît une nouvelle contre-performance en étant éliminé au troisième tour par la révélation du tournoiBernard Tomic.
Après sa victoire à Båstad en, Söderling souffre de la fatigue consécutive à samononucléose, mais aussi de difficultés psychologiques. Il a notamment des crises d'anxiété, et des pensées suicidaires. Il témoignera aussi plus tard de la pression du sport de haut niveau[12]. Il ne joue plus un seul match sur le circuitATP, mais n'annonce pas prendre sa retraite pour autant. En effet, en 2014, il déclare continuer à espérer reprendre la compétition vu qu'il peut s'entraîner avec une bonne intensité, mais que le problème reste la récupération[13]. En 2015, il déclare toujours rêver à un retour à la compétition[14], se sentant pas loin d'être à 100%. Parallèlement à sa convalescence, Söderling, devenu père d'une petite Olivia en 2012, diversifie ses activités. Ainsi, il crée une marque de balles de tennis (RS) et de cordages (RS-Lyon) et devient, en, directeur de l'Open de Stockholm[15],[16].
Décembre 2015 : Une fin de carrière sans adieux sur le terrain
Le, Robin Söderling finit par annoncer la fin de sa carrière sportive, alors qu'il n'a pas rejoué sur le circuit professionnel depuis plus de 4 ans[17].
À l'issue de sa carrière sportive, il devient l'entraîneur de son jeune compatrioteElias Ymer[18].
En fond de court, Söderling base son jeu sur une puissance de frappe phénoménale avec une prise extrêmement à plat comparé à la moyenne du circuit ATP, ce qui en fait l'exact opposé deRafael Nadal, dont sa grande taille l'a aussi aidé à annihiler les coups droit liftés de ce dernier. Son coup droit, capable de dépasser les180km/h, est ravageur, le Suédois arrive en effet à donner toute sa puissance musculaire à la balle et ainsi marquer un nombre parfois impressionnant de coups gagnants. Dans ce domaine-là, seulJuan Martín del Potro ou à un degré moindreTomáš Berdych, peuvent tenir la comparaison. Son revers est également puissant et redoutable, bien que dans tous les cas moins efficace que son coup droit. Quand on lui laisse le temps de préparer ses frappes, on ne peut pratiquement pas l'arrêter, comme en témoignent ses deux finales àRoland-Garros. Avec son énorme puissance de frappe et sa grande prise de risque, il est quasiment impossible à battre dans un bon jour, ce qu'ont constaté Nadal et Federer à Roland-Garros, où il a été impressionnant dans tous les compartiments du jeu.
Sans être un bon volleyeur, il lui arrive de monter au filet pour conclure le point. À noter cependant que son jeu à hauts risques est aussi irrégulier. Il a par exemple été nettement moins remarquable lors de ses deux finales à Roland-Garros que lors de ses victoires contre Nadal et Federer. Autre exemple, à Wimbledon contre Nadal, où il fait un presque sans fautes lors du premier set, avant de chuter lors des sets suivants. Son jeu de jambes est tout à fait convenable, mais perfectible.
Notons que Robin Söderling a acquis la très grande majorité de ses titres en salle : ceci est expliqué par son jeu à plat à très haut risque, qui s'adapte peu par vents forts (comme à l'US Open 2010 face à Roger Federer où il n'a pas su maîtriser le vent).C'est un paradoxe chez ce joueur dont les titres sont pour la plupart obtenus sur dur en salle et sur surface très rapide (Master de Bercy) mais qui est parvenu à jouer deux finales à Roland-Garros sur terre battue, une surface réputée lente.