1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 19 août 2020
Défenseur particulièrement offensif, il est notamment connu pour la puissance de ses frappes et sa vitesse de pointe. En 1997, il est deuxième au classement dumeilleur footballeur de l'année FIFA, une performance rare pour un défenseur, et de la même manière il termine deuxième auBallon d'Or 2002 derrière son compatriote et amiRonaldo. Il apparaît en 2002 dans laFIFA World Cup Dream Team et en 2004 dans la listeFIFA 100 dePelé, désignant les meilleurs joueurs de football vivants.
En club, sa carrière est dominée par ses onze saisons auReal Madrid, où il arrive en1996. Il y dispute 527 matchs et marque 69 buts toutes compétitions confondues, remporte quatre fois lechampionnat et trois fois laLigue des champions.
En, il annonce à 39 ans sa retraite sportive. Un an plus tard, il est nommé entraîneur deSivasspor, enTurquie, d'où il démissionne après une saison et demie après des résultats décevants. En juin 2015 à 42 ans, il est nommé entraîneur-joueur du club indien deDelhi Dynamos (devenuOdisha FC en 2019), enIndian Super League. Puis en, il annonce prendre sa retraite sportive pour rester seulement entraîneur.
Roberto Carlos est issu d'une famille pauvre. Originaire de Los Caños de Meca, un quartier deSão Paulo, le jeune Roberto intègre l'équipe première d'União São João[1] dès l'âge de 14 ans, débute sous le maillot auriverde avec les moins de 16 ans.
Révélation à Palmeiras et départ pour Milan (1993-1996)
À 18 ans s'impose dans l'équipe dePalmeiras tout en savourant sa première sélection avec la grandeSeleçao.
Il se distingua très vite par ses montées ravageuses sur son couloir gauche, laissant toutefois de nombreuses brèches en défense. Ce ne fut pas sans attirer la convoitise des grands d'Europe.
En 1995, il franchit l'Atlantique et se retrouve dans lechampionnat italien, à l'Inter Milan[1]. L'Europe découvre alors le phénomène Roberto Carlos. Sa vision de jeu, qualifiée d'ultra-offensive en tant qu'arrière gauche, paraît incompatible avec les plans de l'entraîneur. Malgré une saison pleine et agrémentée de 5 buts en championnat, l'Internazionale décide de vendre le joueur et le Real Madrid saisit l'occasion. En effet son ancien entraîneur, Roy Hodgson, jugeait que Roberto Carlos lâchait un peu trop sa défense.
Un an plus tard, il incorpore l'effectif duReal Madrid, où il explose véritablement sur le plan mondial, devenant l'un des meilleurs défenseurs du championnat d'Espagne. Il est très connu pour ses montées rapides, comme en finale de laLigue des champions2002 face auBayer Leverkusen, où il adresse un centre conclu par un superbe but deZinédine Zidane[1]. Les dirigeants madrilènes achèteront d'ailleurs des joueurs plus défensifs (Helguera,Makelele) pour se charger de compenser ses montées. Sa marque de fabrique est sans aucun doute sa frappe de balle surpuissante, grâce à laquelle il a marqué des buts mémorables, tant avec le Real qu'avec la Seleçao.
Sa trajectoire au Real est impressionnante. Dès sa première saison, il s'impose comme l'un des piliers de la défense madrilène. Il est alors considéré comme l'un des meilleurs défenseurs au monde, réputation qu'il confirmera avec la Seleçao. Autant au Real Madrid qu’en sélection brésilienne, il s’est affirmé comme l'un des meilleurs latéraux gauche du monde. En onze ans passés au Real, il a été exemplaire : quasiment jamais blessé, toujours titulaire, en excellente forme, il a marqué les esprits des supporters.
En dix ans de présence au sein du club merengue, l'infatigable Roberto Carlos va empiler 47 buts enLiga et 16 enLigue des champions, dont de nombreuxcoups francs. Il y a surtout étoffé son palmarès avec, entre autres : trois C1 et autant de titres deChampion d’Espagne.Les années de présidenceFlorentino Pérez semblent avoir quelque peu terni sa bonne humeur légendaire au sein d'un vestiaire où Espagnols et Brésiliens se déchirent dans une mauvaise ambiance. Mais à 33 ans, celui dont la famille a adopté l’Espagne aimerait surtout que le Real se remette sur de bons rails pour terminer sa carrière en beauté, alors qu’il a battu en le record de matches en Liga pour un étranger détenu parAlfredo Di Stéfano.
Malgré tout, à la suite sans doute de son erreur monumentale lors du match face auBayern Munich le (contrôle manqué sur une passe peu appuyée, qui provoqua un contre immédiat du Bayern, qui s'acheva par un but deRoy Makaay, alors que le match avait commencé depuis seulement 10 secondes), Roberto Carlos décide de ne pas donner suite à son contrat au Real. Ainsi, à la fin de la saison 2006-2007, c'est-à-dire le17 juin enEspagne, l'arrière-gauche s'engage avec le club turc deFenerbahçe.
Avec 527 matchs officiels (pour 68 buts marqués) avec leReal Madrid, il est le joueur étranger ayant le plus honoré le maillot de l'équipe madrilène.
Lors d'un match de coupe du Roi, le 21 février 1998, à la suite d'une action repoussée par les joueurs de Tenerife, un madrilène parvient tout de même, au gré d'un ballon flottant, à adresser une passe très profonde dans la course de Roberto Carlos. Le ballon court vers la sortie de but lorsque soudain, Roberto Carlos rattrape le ballon et exécute un modèle de centre-tir, de l'extérieur du pied gauche, qui alors que le ballon était presque au poteau de corner, part avec un léger effet rentrant pour s'engouffrer dans la lucarne opposée du gardien totalement stupéfait[2].
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
Lors duTournoi de France contre l'équipe organisatrice, un coup franc est sifflé pour la seleçao et Roberto Carlos place son ballon, à plus de 30 mètres du but, légèrement décalé sur la droite. Après sa course d’élan si singulière, le canonnier brésilien décoche une frappe puissante de l’extérieur du pied gauche qui contourne le mur par la droite. Le ballon semble non cadré mais n’en finit plus de tourner et termine sa course dans les filets à la suite d'un poteau rentrant sous les yeux d’unFabien Barthez incrédule. Ce coup franc avait eu un tel retentissement[3] que de nombreux scientifiques s'étaient penchés sur cettecourbe extraordinaire. Christophe Clanet etDavid Quéré de l'ESPCI ParisTech et l'École polytechnique ont établi l’équation duspiraloïde décrit par une sphère en rotation sur elle-même lancée dans un fluide. C’est une spirale dont la courbure augmente à mesure que la sphère se déplace[4].
Le, Roberto Carlos décide de rentrer au pays et signe auxCorinthians, il quitte alors laTurquie et leFenerbahçe. Son contrat commence le, et durera 2 ans. Le, Roberto Carlos dispute son premier match de l'année. Après un déboulé de 40 mètres, qu'il affectionne tant, sur l'aile gauche, il voit son centre-tir au premier poteau détourné en corner par le gardien. Alors que les joueurs se placent dans la surface, il s'aperçoit que le gardien adverse anticipe un centre dans le paquet. Il déclenche immédiatement une frappe à mi-hauteur, brossée de l'extérieur du pied, qui finit sa course dans le petit filet opposé[5]. À presque 38 ans, Roberto Carlos, titulaire dans l'équipe vice-championne du Brésil, prouve encore une fois qu'il n'a rien perdu des qualités qui l'ont rendu célèbre.
En février 2011, son contrat avec le club brésilien est résilié et il signe dans la foulée en faveur du club russe de l'Anji Makhatchkala pour deux ans et 9 millions d'euros par saison[6]. Le, il devient entraîneur-joueur de l'équipe, en duo avecAndreï Gordeev, à la suite du licenciement deGadzhi Gadzhiyev[7]. En mars 2012, Roberto Carlos ne figure pas sur la liste des joueurs de l'Anzhi Makhachkala retenus par le nouvel entraîneurGuus Hiddink pour la deuxième partie de saison du championnat russe[8]. Le, il met fin à sa carrière de footballeur[9].
En juin 2015, il annonce qu'il devient joueur-entraîneur enInde, pour leDelhi Dynamos. Il perd son premier match d'entraîneur-joueur le 0-2 face auFC Goa.
Pur gaucher, Roberto Carlos possède une technique naturelle et une grande vitesse. Mais s'il est un domaine où leBrésilien excelle, c'est la frappe de balle. Un domaine où il sait se montrer précis en plus de sa puissance. S'appuyant sur un bon timing, il possède également un honnête jeu de tête. Souvent happé par les espaces sur son couloir gauche, il témoigne d'un grand souffle, endurant et résistant aux efforts et à leur répétition. Dur au mal, malgré ses aller-retour au Brésil, il est rarement blessé[10].
Défenseur gauche nominal, il devient vitemilieu ou mêmeattaquant. Un poste plus intéressant quand son équipe domine, mais qui peut s'avérer difficile à gérer quand elle subit. Souvent en position offensive, à la création du jeu, il doit redoubler d'efforts pour bien se replacer. Volontaire et perfectionniste, il est un leader moral pour sa formation. Joueur au fort tempérament, compétiteur et gagneur, il parvient à se surpasser dans les moments difficiles. Dans les duels, néanmoins, il donne à penser qu'il est davantage méchant et sanguin qu'agressif, avec un contrôle de soi parfois mal géré[10].