Ne doit pas être confondu avecPierre Poujade,Robert Pujade ouRobert Lapoujade.
| Robert Poujade | |
Robert Poujade en 1972. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (13 ans, 11 mois et 26 jours) | |
| Élection | 5 juin 1988 |
| Réélection | 21 mars 1993 1er juin 1997 |
| Circonscription | 1re de la Côte-d'Or |
| Législature | IXe,Xe etXIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | RPR |
| Successeur | Bernard Depierre |
| – (2 ans, 1 mois et 12 jours) | |
| Élection | 16 mars 1986 |
| Circonscription | Côte-d'Or |
| Législature | VIIIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | RPR |
| Successeur | Bernard Depierre |
| – (3 ans, 1 mois et 19 jours) | |
| Élection | 19 mars 1978 |
| Circonscription | 1re de la Côte-d'Or |
| Législature | VIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | RPR |
| Prédécesseur | René Blas |
| Successeur | Roland Carraz |
| – (1 mois et 3 jours) | |
| Élection | 11 mars 1973 |
| Circonscription | 1re de la Côte-d'Or |
| Législature | Ve(Cinquième République) |
| Groupe politique | UDR |
| Prédécesseur | René Blas |
| Successeur | René Blas |
| – (3 ans, 10 mois et 4 jours) | |
| Élection | 12 mars 1967 |
| Réélection | 23 juin 1968 |
| Circonscription | 1re de la Côte-d'Or |
| Législature | IIIe etIVe(Cinquième République) |
| Groupe politique | UD-Ve (1967-1968) UDR (1968-1971) |
| Prédécesseur | Félix Kir |
| Successeur | René Blas |
| Président du Grand Dijon | |
| – (1 an, 3 mois et 1 jour) | |
| Prédécesseur | Fonction créée |
| Successeur | François Rebsamen |
| Président du conseil général de la Côte d'Or | |
| – (6 ans) | |
| Prédécesseur | Pierre Palau |
| Successeur | Henry Berger |
| Maire de Dijon | |
| – (30 ans) | |
| Prédécesseur | Jean Veillet |
| Successeur | François Rebsamen |
| Ministre de la Protection de la nature et de l’Environnement[1] | |
| – (3 ans, 1 mois et 22 jours) | |
| Président | Georges Pompidou |
| Gouvernement | Chaban-Delmas Messmer I etII |
| Prédécesseur | Fonction créée |
| Successeur | Alain Peyrefitte |
| Secrétaire général de l'UDR | |
| – (3 ans) | |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Robert Léon Jean Poujade |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Moulins,France |
| Date de décès | (à 91 ans) |
| Lieu de décès | 14e arrondissement de Paris |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | UD-Ve(1967) UDR(1967-1976) RPR(1976-2002) |
| Maires de Dijon | |
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Robert Poujade, né le àMoulins et mort le àParis, est unhomme politiquefrançais. Gaulliste, il est notamment plusieurs foisdéputé de laCôte-d'Or entre 1967 et 2002, maire deDijon de 1971 à 2001 etministre de la Protection de la nature et de l’Environnement — il est le premier à exercer une telle responsabilité ministérielle de plein exercice — au début des années 1970.
La famille paternelle de Robert Poujade est originaire de l'Hérault. Elle n'a aucun lien de parenté avecPierre Poujade, et Robert se déclare aux antipodes dupoujadisme[2].
Fils d'Henri Poujade,professeur agrégé de lettres, il fait lui-même des études supérieures qui le conduisent, après une préparation aulycée Joffre de Montpellier[3], à l'École normale supérieure (promotion 1948)[4] et à l'agrégation de lettres (1953)[5].
Il commence sa carrière d'enseignant en1954 comme professeur delettres supérieures auLycée Carnot de Dijon.
Son épouse, Marie-Thérèse, est condamnée en 2011 pour avoir occupé un emploi fictif de chargée de mission à lamairie de Paris sous la magistrature deJacques Chirac[6]. Le couple a un fils.
Il s'engage dès l'âge de 18 ans au sein du mouvementgaulliste et milite successivement auRPF[7], chez lesRépublicains sociaux, à l'UNR, à l'UDR et auRPR. Secrétaire national des étudiants du RPF, il organise ensuite la fédération de laCôte-d'Or des Républicains sociaux, puis il est nommé en 1958 secrétaire général de la fédération départementale de l'UNR. En1960, il entre au comité central de l'UNR, et au bureau en1961. Il devient l'un des secrétaires nationaux du parti gaulliste en1967, avant d'être élu secrétaire général de l'UDR le, puis membre du bureau politique du RPR en1984.
Après un bref passage (janvier-février1963) comme conseiller technique au cabinet deJacques Maziol, ministre de la construction du gouvernement deGeorges Pompidou, il est nommé membre duconseil économique et social, au sein duquel il siège en tant que « personnalité qualifiée » de septembre1964 à avril1967. Il est également membre de la commission de développement économique régional (CODER) de laBourgogne de1965 à1973.
Il est nomméinspecteur général de l'Instruction publique en 1974.
La protection de l’environnement l'intéresse tôt puisqu'il est membre dans les années1960 de laLigue urbaine et rurale et de la Ligue contre le bruit. Président du Haut comité de l'environnement créé en 1970 sous la responsabilité de laDATAR, il est nommé en janvier1971 ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Protection de la nature et de l'environnement, dans les gouvernementsChaban-Delmas (janvier1971-juillet1972). Il est reconduit dans legouvernement Messmer I (-mars1973), puis devient ministre de la Protection de la nature et de l'environnement (gouvernement Messmer II,-février1974). Il est ainsi le premierministre de l’Environnement[8],[9]. Avec un budget de près de 200 millions de francs et 300 fonctionnaires, son ministère s'étoffe à la suite dupremier choc pétrolier.
Ses premières missions concernent la lutte contre lapollution sonore, le développement d’un réseau de contrôle de laqualité de l’air, l'extension des compétences desagences de l’eau, des contrats entre l’État avec les branches industrielles polluantes pour mettre en place des normes de lutte contre les nuisances (notamment avec la papeterie, cimenterie, l’industrie de surfaçage, BTP, cette dernière le menaçant indirectement)[10].
Dans son livre, Le ministère de l’impossible, publié en 1975, Robert Poujade ne cache pas ses difficultés avec EDF à propos du développement de l'énergie nucléaire. Il écrit : « On serait surpris que je ne dise pas un mot de mes relations avec l'E.D.F. Elles ont été surtout marquées publiquement par un éclat dePaul Delouvrier, énervé par mes exigences, lors d’un colloque sur l'énergie. L’E.D.F., qui a un sens aigu des relations publiques, mais une moindre aptitude à la concertation, offre le visage de Janus. Une des deux faces est souriante et bien lavée. C’est le chauffage tout électrique, la recherche sur la voiture électrique, à laquelle je n’ai cessé de participer. L’autre, c’est un visage revêche et mal léché, celui des centrales polluantes et des lignes à haute tension autoritairement plantées aux plus mauvais endroits »[11].
Après son départ du gouvernement en février 1974, il qualifie dans un livre son ministère de « ministère de l'impossible »[12],[13].
Par la suite, il est président duConservatoire du littoral (1976), président de la Commission nationale desSecteurs sauvegardés (1978), président de l'Association desVilles et Pays d'art et d'histoire, vice-président de la section française duConseil international des monuments et des sites (Icomos) (1978).
En 1962, il tente en vain de se faire élire à l’Assemblée nationale face au député sortant, lechanoine Kir (CNI). Il prend sa revanche sur ce dernier lors desélections générales de 1967, où il parvient à prendre le siège de la1re circonscription de laCôte-d'Or. La même année, il est élu au conseil général de la Côte-d'Or (canton de Dijon-Ouest). À la suite du décès du chanoine Kir, il est élu au conseil municipal deDijon le, et en devient le maire le. Le Président de la République Charles De Gaulle avait souhaité cette élection[14].
Dès le début de son mandat, Poujade accorde une place importante aux questions environnementales : dès 1971, il s’attelle à la protection du centre-ville et crée à Dijon le premiersecteur sauvegardé de France déclaré comme tel[15]. Les questions de pollutions s'imposent rapidement dans sa gestion de la ville, nécessitant la création d'une nouvelleusine de traitement des eaux usées et la construction d'uneusine d’incinération des ordures ménagères[16]. Il apporte un soin particulier au verdissement de la ville : plusieursparcs urbains sont également créés : lacombe à la Serpent est classée parc naturelle en 1974, les carrières Bacquin sont réhabilitées, la coulée verte reliant lelac Kir au centre ville est inaugurée en 1980[17], lePort du Canal est réaménagé en 1976[18] et les chemins de halage du canal de Bourgogne sont transformés en pistes cyclables. Dans ses premières années à la tête de la ville, Robert Poujade double le nombre d'agents municipaux dévolus aux espaces verts[19].
En réalité, cet engagement local pour la protection de l'environnement débute avant son élection de maire. Alors conseiller économique et social, il se bat ainsi dès 1967 pour la sauvegarde du canal de Bourgogne, que l'on souhaite alors recouvrir entrePouilly-en-Auxois et Dijon pour y faire passer la futureautoroute A38[17].
En parallèle, la ville se modernise : sous son mandat sont construits lePalais des sports, leConservatoire régional de musique (1983) dans le cadre de la reconversion du quartier Clémenceau, dont la construction de l'Auditorium, inauguré en 1998 au cœur du nouveau quartier d'affaires que Poujade appelait de ses vœux, sera le point d'orgue et une des grandes réalisations de son mandat de maire. Au Nord de la ville, l'aménagement du quartier de Pouilly et la création duquartier, duparc et ducentre commercial de la Toison d'Or modifie profondément l'entrée de l'agglomération et fait disparaître par la même occasion les bidonvilles d'après guerre[20].
La circulation automobile est réorganisée avec la construction derocade, inaugurée en 1984 mais aussi de la plupart des parkings en ouvrage du centre-ville : Grangier, Condorcet, Darcy[17]...
Après 30 ans à la tête de la ville, Robert Poujade décide en 2000 de ne pas se représenter[21].Jean-François Bazin, ancien président duconseil régional de Bourgogne et pressenti pour lui succéder, échoue face àFrançois Rebsamen au scrutin de 2001, faisant basculer la ville à gauche pour la première fois depuis l'entre-deux-guerres[22]. En 2002, ne se représentant pas aux élections législatives, il se retire de la vie politique.
Robert Poujade meurt le àParis. La nouvelle est annoncée par sa famille le, jour de son inhumation[18] au cimetière communal deTêche (Isère)[23].
Dirigeants des formations politiquesgaullistes puis néo-gaullistes | |
|---|---|
| RPF | |
| RS | |
| UNR | |
| UDT | |
| UNR-UDT | Jacques Baumel (1962-1967) |
| UD-Ve / UDR | |
| RPR |
|
Ministres français de l'Écologie(depuis 1971) | |
|---|---|
| Ministère de l'Écologie sous laVe République | |
|
| Sous la présidence deGeorges Pompidou | |||||
| Ministres d'État | Pierre Messmer | ||||
| Défense nationale | |||||
| Travail et Affaires sociales | |||||
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| Économiques etFinances | Valéry Giscard d'Estaing | ||||
| Éducation nationale | Joseph Fontanet | ||||
| Équipement,Logement, Aménagement du territoire etTourisme | Olivier Guichard | ||||
| Affaires culturelles | |||||
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