Pour les articles homonymes, voirKahn etRobert Kahn.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Nom de naissance | |
| Nationalité |
| Distinction |
|---|
Robert Kahn, né le àParis[1], assassiné sur ordre du responsable naziKlaus Barbie le àBron, est unindustriel etrésistantfrançais.
Avec son frèrePierre Kahn-Farelle, Robert Kahn était, avant laguerre de 1939-1945,industriel dans lamétallurgie (Pierre à Paris, lui àSaint-Étienne). Comme son aîné, il s'est engagé dans laRésistance française, Sous le pseudonyme deRenaud, Robert Kahn est, sous l'Occupation, le chef desMouvements unis de la Résistance de laLoire où il vient de s'installer pour diriger, à Saint-Étienne, une entreprise de métaux spéciaux. Il est arrêté par laGestapo une première fois le à Saint-Étienne avec trois autres résistants. Blessé à la cuisse, il est hospitalisé, sous contrôle allemand, à l'hôpital de Saint-Étienne.Lucie Aubrac, se fait alors passer pour un médecin le temps de prendre contact avec les blessés et d'organiser, le, leur exfiltration par un commando de faux gestapistes censé les conduire à un interrogatoire[2]. Robert Kahn-Renaud trouve alors une planque àLyon où il est à nouveau arrêté, sur dénonciation, le. Il est emprisonné à laprison Montluc. Il périt dans les massacres de l'aérodrome de Bron, ordonnés parKlaus Barbie, le, avec 109 autres résistants juifs.
Sa femme, Jeanne, née Labouret (1912-2010), est arrêtée et déportée àAuschwitz le. Elle réussit à s'échapper — en se laissant glisser dans un fossé — lors d'une longue marche qui devait amener les prisonniers vers un autre camp plus à l'Est. Rescapée, elle se tait de longues années jusqu'au jour où sa fille,Annette Kahn, l'oblige à sortir de son silence. Annette Kahn raconte dansWhy my father died (Simon & Schuster, New York) puis dans l'édition française,Robert et Jeanne (éditionsPayot) l'histoire de ses parents.
Robert Kahn était le frère dePierre Kahn-Farelle, alias « Pierre-des-faux-papiers »[3]. Leur sœur, Edmée Jourda, était l'épouse deJacques Jourda, responsable du bureau de liaison des MUR. Une autre de ses sœurs, Suzanne Van Gelder, a été la créatrice, après la guerre, d'innovatrices peluches souples (ours en peluche) et de la marque Anima.
Robert Kahn a été élevé dans l'ordre de la Légion d'honneur, au grade de chevalier et a reçu lamédaille de la Résistance, à titre posthume.
Une rue deSaint-Étienne porte son nom, inaugurée parLucie Aubrac[4].
Livres écrits parAnnette Kahn qui racontent l'histoire de son père :