Pour le mathématicien anglais, voirRobert Hues.
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| Robert Hue | |
Robert Hue en 2015. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Président du Mouvement des progressistes[N 1] | |
| – (7 ans, 7 mois et 27 jours) | |
| Prédécesseur | Création du parti |
| Successeur | Fonction supprimée |
| Sénateur français | |
| – (13 ans) | |
| Élection | 26 septembre 2004 |
| Réélection | 25 septembre 2011 |
| Circonscription | Val-d'Oise |
| Groupe politique | CRC(2004-2012) RDSE(2012-2017) |
| Président du Parti communiste français | |
| – (1 an, 5 mois et 11 jours) | |
| Prédécesseur | Maurice Thorez(indirectement) |
| Successeur | Poste supprimé |
| Député européen | |
| – (1 an et 12 jours) | |
| Élection | 13 juin 1999 |
| Circonscription | France |
| Législature | 5e |
| Groupe politique | GUE/NGL |
| Successeur | Philippe Herzog |
| Député français | |
| – (5 ans et 6 jours) | |
| Élection | 1er juin 1997 |
| Circonscription | 5e du Val-d'Oise |
| Législature | XIe(Cinquième République) |
| Groupe politique | COM |
| Prédécesseur | Georges Mothron |
| Successeur | Georges Mothron |
| Secrétaire national du Parti communiste français | |
| – (7 ans, 8 mois et 29 jours) | |
| Prédécesseur | Georges Marchais(secrétaire général) |
| Successeur | Marie-George Buffet |
| Conseiller régional d'Île-de-France | |
| – (1 an, 1 mois et 1 jour) | |
| Président | Michel Giraud |
| – (2 ans, 7 mois et 8 jours) | |
| Président | Michel Giraud |
| Conseiller généraldu Val-d'Oise | |
| – (9 ans, 3 mois et 11 jours) | |
| Circonscription | Canton de Cormeilles-en-Parisis |
| Maire de Montigny-lès-Cormeilles | |
| – (31 ans, 11 mois et 13 jours) | |
| Prédécesseur | Robert Mulot |
| Successeur | Jean-Noël Carpentier |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Robert Georges Auguste Hue |
| Date de naissance | (79 ans) |
| Lieu de naissance | Cormeilles-en-Parisis,France |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | MJCF(1962-1963) PCF(1963-2008) MUP/MDP(depuis 2009) |
| Profession | Infirmier |
| Maires de Montigny-les-Cormeilles | |
| modifier | |
Robert Hue, né le àCormeilles-en-Parisis (Seine-et-Oise), est unhomme politiquefrançais.
Il estsecrétaire général (1994-2001) puis président (2001-2003) duParti communiste français (PCF). Il se présente comme candidat communiste aux élections présidentiellesde 1995 etde 2002.
Entre 1997 et 2017, il est parlementaire presque sans discontinuer (député de la5e circonscription duVal-d'Oise,député européen,sénateur du Val-d'Oise). Il fonde en 2009 leMouvement unitaire progressiste (MUP), parti associé à la majorité présidentielle deFrançois Hollande.
Fils de parents ouvriers et communistes, il va souvent vendreL'Humanité avec son père René, ouvrier maçon[1]. Sa mère, ouvrière textile, a pour nom de jeune fille Raymonde Grégorius (1913-1998). Il étudie au collège d'enseignement technique de Cormeilles-en-Parisis[1] et fonde à l'âge de 16 ans un groupe derock, « Les Rapaces », sous le nom de Willie Balton (du nom du père d'un ami qui était soldat américain)[2]. Il est aussijudoka, champion de France scolaire1963, ceinture noire deuxième dan[3].
Il participe, le à Paris, à la manifestation pour la paix en Algérie, qui est marquée parla mort de onze manifestants rue de Charonne ; il indique qu'il adhère auxJeunesses communistes deMontigny-lès-Cormeilles dès« le lendemain », puis un an plus tard au Parti communiste,« au moment de laFête de l'Humanité »[2]. Après des études d'infirmier à Paris, il exerce ce métier enpsychiatrie au centre de santé municipal d'Argenteuil.
AuParti communiste français (PCF), fidèle deGeorges Marchais, il acquiert des responsabilités au sein du parti et est élu en1977 maire de Montigny-lès-Cormeilles. Populaire en son fief, il sera constamment réélu par la suite et obtiendra d'autres mandats tels que celui deconseiller régional d'Île-de-France etconseiller général du Val-d'Oise dans lecanton de Cormeilles-en-Parisis.
Enfévrier1981, il fera brièvement parler de lui à l'échelle nationale en menant un coup d'éclat contre une famille d'immigrés marocains qu'il dénonce à la vindicte populaire comme trafiquants dedrogue, sans autre preuve que la lettre de dénonciation d'une voisine — également immigrée — de la famille en question[4],[5]. Cette affaire intervient quelques jours avant un meeting deGeorges Marchais à Montigny-lès-Cormeilles. Un roman policier écrit par l'écrivain trotskysteThierry Jonquet,Du passé faisons table rase, paru d'abord en 1982 sous le pseudonyme de Ramon Mercader, fait intervenir Robert Hue dans cette controverse sous le nom de Robert Dia.
En1987, il entre au comité central du Parti communiste, puis en1990 au bureau politique. En1994, alors qu'il est quasiment inconnu, Georges Marchais fait de lui son successeur : il devient alors secrétaire national du parti[6]. Quelques heures plus tard, il commet à l'occasion un lapsus fameux en annonçant :« Je ne suis pas l'homme de personne ». Poussé par la chute dumur de Berlin et l'érosion idéologique et politique du Parti communiste, Robert Hue entame une politique de mutation du parti dont il vient de prendre la tête : ouverture vers d'autres mouvements, abandon d'un certain nombre de doctrines, création d'un exécutif à deux têtes (il devient président du parti en 2001, alors queMarie-George Buffet en devient la secrétaire nationale)[6]. En 1995, il publie un livre afin d'expliquer les réformes internes,Communisme : la mutation.

Enavril 1995, Robert Hue est le candidat du PCF à l'élection présidentielle. Il recueille 8,64 % (2,63 millions de voix)[7]. En1997, il soutient l'idée de lagauche plurielle qui voit l'arrivée de lagauche au pouvoir lors de latroisième cohabitation. Il est élu député dans la5e circonscription du Val-d'Oise, et quelques élus communistes entrent au gouvernement.
Pendant ce temps le PCF continue de perdre du terrain : le nombre d’adhérents passe de 200 000 en1998 à 138 000 en2001. En2001, le parti perd une grande partie de ses bastions lors des élections municipales (par exemple, perte des villes d'Argenteuil, deColombes,Dieppe,Drancy). Sur le plan judiciaire, un jugement est rendu pour l'affaireCGE, qui concerne lefinancement occulte du PCF ; Robert Hue fait partie des prévenus relaxés[8].
En2002, Robert Hue se présente de nouveau à l'élection présidentielle et obtient 3,37 % des suffrages exprimés (960 000 voix)[9]. Il s'agit alors du plus faible résultat obtenu par un candidat communiste à une élection présidentielle sous laVe République[10].Jean-Marie Le Pen, qui à la surprise générale est présent au second tour, clame que le« Parti communiste a disparu ». Son score étant inférieur à 5 %, sa campagne n'est pas remboursée totalement : le parti connaît une grave crise financière et une souscription est lancée.
Il quitte la présidence du parti, la laissant aux mains de la secrétaire nationale, Marie-George Buffet ; la fonction de président du PCF, créée par lui, cesse d'exister avec son départ. Lors desélections législatives de 2002, il perd son mandat de député face au candidatUMP,Georges Mothron, et échoue à le récupérer lors d'une élection partielle en2003.
En 2004, Robert Hue fait son retour sur la scène politique nationale en étant élusénateur dans leVal-d'Oise.
En, Robert Hue est réélu auSénat pour un second mandat. Lors de ce mandat, il est membre du groupe duRassemblement démocratique et social européen.
Robert Hue est président du groupe interparlementaire d’amitié France Afrique du Sud au Sénat. Il a auparavant rencontréNelson Mandela à plusieurs occasions (1994, 1996)[11]. Robert Hue accompagneJean-Marc Ayrault en Chine en et il accompagne François Hollande pour se rendre àPretoria aux obsèques de Nelson Mandela en. En, il est nommé par le ministre des Affaires étrangèresLaurent Fabius« représentant spécial pour les relations avec l’Afrique du Sud »[12].

Le, il quitte le conseil national du PCF, déclarant qu'il ne quitte pas le parti mais effectue néanmoins une« rupture » avec lui, ne le jugeant« plus réformable »[13]. Il annonce le la création d’une association politique, leNouvel espace progressiste (NEP)[14].
Moins d'un an plus tard, il annonce la création d'une nouvelle formation politique : leMouvement unitaire progressiste, distinct du PCF mais autorisant la double adhésion[15]. L'objectif affiché est de ramener la politique au plus près de la vie des gens et de s'écarter de l'organisation traditionnelle des partis politiques.
Des candidats du MUP figureront sur les listes du Parti socialiste lors desélections régionales de mars 2010. Robert Hue, s'estimant« à mille lieues du Parti communiste » et lui-même candidat enÎle-de-France, justifie sa démarche par un souci de rassembler l'ensemble de la gauche au-delà des clivages, alors que le PCF a choisi dans 17 régions de présenter des candidats sans alliance avec le PS, mais avec d'autres organisations situées à la gauche du PS[16].
Il a dirigé jusqu'à début 2012 laFondation Gabriel-Péri[17].
Le, Robert Hue apporte son soutien àFrançois Hollande dès les primaires qui précèdent le premier tour de l'élection présidentielle. Après l'élection de celui-ci à la présidence de la République, Robert Hue est un temps pressenti pour entrer au gouvernement. En, il annonce son départ du groupe communiste au Sénat pour leRDSE[18].
Le, Robert Hue indique[19] continuer de soutenir le président de la République et la majorité gouvernementale en affirmant n'être ni social-démocrate, ni communiste mais progressiste[20]. Fin, il publieLes partis vont mourir… et ils ne le savent pas, qui, outre son analyse de la décomposition des partis traditionnels, se présente comme un« manuel de combat pour une gauche en panne »[21].
Lors desélections régionales de décembre 2015, le Mouvement des progressistes dispose de quelques candidats sur les listes du PS mais aucun n'est élu.
En, Robert Hue publie un livre dans lequel il demande à la classe politique en place de« laisser la place ». Le mouvement des Progressistes annonce dans le même temps le nom de son candidat à l'élection présidentielle de 2017,Sébastien Nadot. Nadot n'étant pas parvenu à réunir les signatures de soutien nécessaires, Robert Hue se range parmi les soutiens d'Emmanuel Macron avant le premier tour de l'élection présidentielle[22].
En, Robert Hue annonce qu'il ne briguera pas un nouveau mandat de sénateur et qu'il quittera la vie politique active après son départ du Sénat[23],[24].
Il co-dirige à partir de 2018 l'ONGDrep.Afrique, destinée à la lutte contre ladrépanocytose[25].
En 2021, il publie l'ouvrageManifeste pour une maladie oubliée, appelant à la mobilisation individuelle et collective pour lutter contre la drépanocytose, maladie génétique la plus répandue au monde[26].
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