Il est également appeléRabbie ouRobbie Burns et surnommé « Scotland's favourite son » (le « fils préféré de l'Écosse »), « the Bard of Ayrshire » (« le barde de l'Ayrshire ») ou tout simplement « the Bard ». Il est un symbole de l'Écosse.
Il est le plus connu des poètes qui ont écrit enscots, bien que la plus grande partie de son œuvre soit enanglais et enlight scots (écossais allégé), un dialecte plus accessible à un public non écossais.
Ses écrits en anglais, de nature généralement politique, sont souvent plus rugueux.
Né en 1759[1],[2], fils de William Burnes (avec un "e" ; son fils Robert a volontairement enlevé le "e" de son nom), jardinier et paysan, Robert ne reçut qu'une instruction élémentaire et travailla la terre une grande partie de sa vie, sans grand succès.
ÀÉdimbourg, où il s'installa en1786, il fut considéré par les milieux intellectuels et bourgeois commepoète-paysan. Ce statut ambigu n'alla pas sans un sentiment de malaise chez le poète, et certains poèmes en portent la marque[3]. Grâce à l'éditeur James Johnson furent publiés entre 1787 et 1803The Scots Musical Museum, plus de150 chansons populaires écossaises d'origines diverses qu'il avait retravaillées.
Entre 1793 et 1818 furent édités dans la Thomson's Collection les six volumes deA Select Collection Of Scottish Airs for the Voice,114 autres chansons populaires.
En1786, il publiePoems, Chiefly in the Scottish Dialect, premier recueil de poèmes en écossais. Le succès de l'ouvrage et la mort de sa fiancée Mary Campbell le dissuadent d'émigrer à la Jamaïque. Il part à Édimbourg. Le, il estadoubé chevalier à latour de Clackmannan par Lady Catherine Bruce, vieille dame de 91 ans et descendante directe duroi d'ÉcosseRobert Bruce[4]. De retour à Mauchline (South Ayrshire), en 1788, il épouse une fille du pays, Jean Armour, qui lui donnera neuf enfants, et emménage en juin dans une ferme à Ellisland, près deDumfries. En 1791, après ses échecs dans l'agriculture, il s'installe à Dumfries pour occuper un emploi dans l'administration des impôts. Il s'enthousiasme au début pour la Révolution française, mais se rétracte en 1793 devant les abus.
Il est un critique acide de l'Église presbytérienne et de l'aristocratie, ce qui lui vaut de grandes inimitiés.
Robert Burns est initié enfranc-maçonnerie le, à laloge maçonnique Saint David. En 1782, la loge fait scission et, avec quelques frères, il recrée une ancienne loge, la loge Saint James dont il est le vénérable maître par députation. Les procès-verbaux des tenues de loge sont signés de sa main jusqu'en 1788. Deux poèmes sont dédiés aux loges auxquelles il appartient,L'Adieu etLe chant maçonnique, et plusieurs de ses compositions sont empreintes de symboliques maçonniques. Il fait la connaissance de son principal mécène en la personne de lord Glencairn au sein de la logeCanongate Kilwinning à Édimbourg. Ce dernier lance laCaledonian Hunt, une souscription en faveur de Burns et de la seconde édition de son œuvre. Il est reçu maître maçon de l'Arche royale au sein du chapitre d'Eyemouth le[5].
Son œuvre, inspirée de la vie à la campagne, de la nature et de culture populaire est aussi nourrie de nombreuses références à la poésie classique et contemporaine. Son audace naturelle l'amena à refuser les normes critiques de son époque[6]. Sa poésie, d'une grande sensibilité, a contribué à l'éclosion duromantisme[7]. Il inspira la production de littérature dialectale dans d'autres pays de l'Europe.
En plus de ses compositions originales, Burns a recueilli deschansons populaires provenant de toute l'Écosse, en les adaptant ou les réécrivant souvent. Son poème (et chant)Auld Lang Syne est souvent entonné lors deHogmanay (le dernier jour de l'année) etScots Wha Hae servit longtemps d'hymne national officieux du pays.
Les autres poèmes et chansons de Burns qui restent les plus connus sont notammentComin' Thro' the Rye,A Red, Red Rose,A Man's A Man for A' That,To a Louse,To a Mouse,The Battle of Sherramuir,Tam o' Shanter,Halloween etAe Fond Kiss.
Poems, Chiefly in the Scottish Dialect (1786), *The Jolly Beggars (1790),The Twa Dogs,Auld Lang Syne (Ce n'est qu'un au revoir en français) etTam o' Shanter sont parmi les plus célèbres de ses chefs-d'œuvre.
Robert Burns est en effigie l'hôte permanent duchâteau de Cherveux édifié enPoitou vers 1470 par un autre Écossais, Robert de Cunningham ou Conningham, proche du roi de France et capitaine de sa garde du corps écossaise.
« A visit to Mrs. Bruce, of Clackmannan, a lady above ninety, […] interested his feelings more powerfully. This venerable dame, with characteristical dignity, informed me, on my observing, that I believed she was descended from the family of Robert Bruce, that Robert Bruce was sprung from her family. […] She was in possession of the hero's helmet and two-handed sword, with which she conferred on Burns and myself the honour of knighthood, remarking, that she had a better right to confer that title than some people. You will of course conclude that the old lady's political tenets were as Jacobitical as the poet's […]. »