Robert Boyle naît dans une riche et noble famille anglo-irlandaise. Il est le7e fils deRichard Boyle (1er comte de Cork) et de sa femmeCatherine Fenton Boyle. Après des études aucollège d'Eton, il parcourt l'Europe de 1639 à 1644 et prend connaissance de l'œuvre deGalilée à Florence en 1641. Il apprend ainsi la méthode purement expérimentale qui marqua toute sa vie scientifique. Maître d'une fortune considérable, il la consacre à l'avancement dessciences naturelles. De retour en Angleterre, il s'établit àOxford en 1654. Il rencontreRobert Hooke, célèbre physicien qui l'aide à fabriquer unepompe à air dont Boyle a besoin pour la recherche sur les gaz. Il polémique ainsi avecThomas Hobbes à propos de l'existence duvide.
À partir de 1645, il participe à une société savante et bienfaisante qu'il appelle dans ses lettres le « collège invisible », mais dont il n'indique ni le nom des membres, ni les activités, et qui a donné lieu à diverses spéculations (en particulier comme groupe précurseur de laRoyal Society).
C'est à lui qu'on doit l'établissement de laRoyal Society lors d'une réunion le auGresham College[1]. La décision de constitution d'une Société Royale est confirmée par une premièrecharte du roiCharles II datée du, puis dans une deuxième charte en date du, elle devient laSociété Royale de Londres pour l’amélioration des connaissances naturelles[2].
En 1663 il est élu« fellow » puis en 1680 il est élu président[3], mais il décline cet honneur etChristopher Wren est élu à sa place[4].
Aussi ardent ami de lareligion que de la science, il a écrit un grand nombre d'ouvrages pour la défendre et a fondé par son testament (1691) une lecture annuelle sur les principales vérités de lareligion naturelle etrévélée : c'est à cette fondation que l'on doit les traités deSamuel Clarke, deRichard Bentley, deWilliam Derham, etc.
À sa mort, Boyle a légué de grosses sommes d'argent pour organiser des conférences pour l'accomplissement de lafoichrétienne contre les incroyances notoires. De nos jours, ces conférences existent toujours.
On lui doit le perfectionnement de lapompe à air deOtto von Guericke, la connaissance de l'absorption de l'air dans lacombustion, et de l'augmentation de poids des chaux métalliques dans la calcination ; il a en outre rassemblé une foule d'observations qui ont contribué plus tard à établir des théories solides.
Lors d'expériences, Boyle découvre en 1662(Defence againstLinus) laloi dite « de Boyle-Mariotte » (Mariotte l'a découverte presque en même temps indépendamment de lui). Elle prend la forme suivante :
P1V1 = P2V2,
ou aussi,
P V = constante
où P1 et V1 sont la pression et le volume d'un gaz dans un état initial (1), tandis que P2 et V2 décrivent un état final (2) à la même température. Cette loi est exacte avec les gaz parfaits et approximative avec les gaz réels.
Les conclusions de Boyle l’amènent à considérer la matière comme composée de particules primaires. Il rejette donc une conception antique qui disait que toutematière est formée à partir de quatre éléments : la terre, l'air, l'eau et le feu. Boyle devient donc un précurseur à lathéorie des atomes sur des bases expérimentales. Il a laissé son nom à une célèbre liqueur fumante de son invention (sulfure hydrogéné d'ammoniaque).
Uneplaque commémorative se trouve, depuis la fin de l'année 1964, à l'extérieur duMémorial Shelley àOxford, lieu de sa collaboration scientifique avec Robert Hooke entre 1655 et 1668.
Plaque commémorative Boyle-Hooke du Mémorial Shelley, High Street, à Oxford.
« Dans une maison sur ce site entre 1655 et 1668 vivait Robert Boyle. Ici, il a découvert la Loi de Boyle et a fait des expériences avec une pompe à air conçue par son assistant Robert Hooke inventeur scientifique et architecte qui a conçu un microscope et a ainsi identifié la première cellule vivante »
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↑a etbSociété de Gens-de-Lettres,Nouveau Dictionnaire Historique ou Histoire Abrégée de tous les Hommes, Caen et Lyon, chez G.LEROY,seul Imprimeur du Roi,ancien Hotel de la Monnoie, Grande rue Notre-Dame à Caen et chez BRUYSET Frères, Imprimeurs-Libraires à Lyon, 1789 avec approbation & privilège du roi,p. 245 Tome II