Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Riz

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Oryza

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirRiz (homonymie).

Oryza
Description de cette image, également commentée ci-après
Oryza sativa.
Classification
RègnePlantae
Sous-règneTracheobionta
DivisionMagnoliophyta
ClasseLiliopsida
Sous-classeCommelinidae
OrdreCyperales
FamillePoaceae

Genre

Oryza
L.,1753

Classification phylogénétique

Classification phylogénétique
OrdrePoales
FamillePoaceae
Sous-familleEhrhartoideae

Leriz est unecéréale de lafamille desPoacées (anciennement graminées),cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées chaudes pour sonfruit, oucaryopse, riche enamidon. Il désigne l'ensemble desplantes du genreOryza, parmi lesquelles les deux seules espècescultigènes[1], qui sont cultivées le plus souvent dans des champs plus ou moins inondés appelésrizières :Oryza sativa (appelé couramment« riz asiatique ») etOryza glaberrima (appelé couramment« rizouest-africain » ou« riz deCasamance »).

Dans le langage courant, le terme de riz désigne le plus souvent ses grains, qui sont un élément fondamental de l'alimentation de nombreuses populations du monde, notamment enAmérique du Sud, enAfrique et enAsie. C'est la première céréale mondiale pour l'alimentation humaine (à lui seul il représente 20 % des besoins mondiaux en énergie alimentaire[2]), la deuxième après lemaïs pour le tonnage récolté. Le riz est notamment l'aliment de base de lacuisine asiatique,chinoise,indienne,japonaise etmalgache.

Diverses agences conseillent de limiter les apports alimentaires en riz pour les nourrissons et les femmes enceintes, en raison des quantités naturellement élevées d'arsenic dans le riz.[réf. nécessaire]

Description

[modifier |modifier le code]

Plante

[modifier |modifier le code]
Un plant de riz.

Le riz est une plante annuelle glabre àchaume dressé ou étalé de hauteur variable, allant de moins d'un mètre jusqu'à cinq mètres pour les riz flottants. C'est une plante prédisposée autallage, formant un bouquet detiges, à racines fasciculées. Les fleurs, enépillets uniflores, sont groupées enpanicules de 20 à 30 cm, dressées ou pendantes. Lefruit est uncaryopse enveloppé dans deuxglumelles grandes, coriaces et adhérentes, l'ensemble formant le riz complet. Lamasse volumique du riz blanc cru en vrac est d'environ0,9 g/cm3.

Selon la texture du caryopse, on distingue les variétés ordinaires, àtégument blanc, le plus souvent, ou rouge ; ou glutineuses (ouriz gluant,sweet rice). Les variétés de riz africain sont généralement à tégument rouge.

Les riz appartiennent augenreOryza L. qui comprend 22espèces[1], dont deux sont cultivées,Oryza sativa L., originaire d'Asie, la plus cultivée etOryza glaberrima Steud., ou riz deCasamance, originaire d'Afrique de l'Ouest[3].

Oryza sativa provient de divers événements de domestication ayant eu lieu environ5000 ans av. J.-C. en Inde du Nord, et autour de la frontière sino-birmane. Le parent sauvage du riz cultivé estOryza rufipogon (anciennement, les formes annuelles deOryza rufipogon ont été nomméesOryza nivara). À ne pas confondre avec le riz, nommériz sauvage, dugenre botaniqueZizania.

Oryza glaberrima provient de la domestication deOryza barthii. On ne sait pas où a eu lieu la domestication, mais elle semble dater d'avant Depuis quelques dizaines d'années, ce riz est de moins en moins cultivé en Afrique où le riz asiatique lui est de plus en plus préféré. Aujourd'hui, des variétés hybridessativa-glaberrima combinant les qualités des deux espèces sont diffusées sous le nom deNérica[4].

Formes de riz commercialisées

[modifier |modifier le code]
Riz completbasmati
Leriz blanc, privé de la cuticule et de son germe, ne contient presque que de l'amidon.

À partir de sa récolte, le riz peut être commercialisé à plusieurs stades de transformation :

  • leriz paddy (terme venant dumalaispadi, qui désigne le riz sur pied dans la rizière) est à l'état brut, c'est un« riz nondécortiqué », qui a conservé saballe après battage[5]. Il est aussi cultivé enaquariophilie, pour sesparamécies dans le germe du grain[6].
  • leriz complet, ou riz brun, ou riz cargo est le« riz décortiqué » dont seule la balle a été enlevée[5], mais dont leson et legerme sont toujours présents.
  • leriz blanc, ou riz usiné, ou riz blanchi, dont lepéricarpe et le germe ont été enlevés[5] : il ne reste quasiment que les réservesamylacées (l'endosperme).
  • leriz aromatique ou riz parfumé dont les plus répandus sont le riz au jasmin, leriz basmati, leriz thaï,l'Ambemohar au parfum de fleur de mangue.
  • leriz étuvé, souvent appelé riz incollable, est un riz blanc, ou riz cargo, soumis à un traitement thermique avant commercialisation pour éviter que les grains ne collent entre eux[5].

Généralement, 1kg de riz paddy donne 750 g de riz complet et 600 g de riz blanc.

Les types de riz usuels

[modifier |modifier le code]
Variétés de riz (en).

Lors de la commercialisation à des fins alimentaires, ou lors de l'utilisation dans des recettes, les différentes variétés de (grains de) riz peuvent être classées suivant deux critères : la taille des grains et leur appartenance à un type ayant des caractéristiques particulières.

La classification usuelle du riz, suivant la dimension de ses grains, dont la taille des variétés commerciales est généralement comprise entre 2,5 mm et 10 mm[7], est la suivante[8] :

La classification se fonde aussi sur des critères gustatifs. On distingue leriz gluant asiatique (dont les grains sont souvent longs ou moyens et s'agglutinent), les riz parfumés qui ont une saveur particulière (le basmati et le thaï étant les plus connus en Occident), ou encore le riz à risotto (qui est le plus souvent du riz rond ou moyen, comme l'Arborio ou leCarnaroli).

De plus, on utilise dans certaines parties du monde différentscultivars pour obtenir différentes couleurs de riz, rouge (Madagascar), jaune (Iran) ou encore violet (Laos).

Les riz avec label de qualité

[modifier |modifier le code]

Leslabels européens :

IGP : Riz de Camargue[9], en Italie: riso del Delta (delta du Pô), Riso Nano Vialone Veronese (demande introduite), au Portugal: arroz carolino do Baixo Mondego[10], arroz Carolino das Lezírias Ribatejanas[10],

AOP : en Espagne arroz del Delta del Ebro (sous les formes Bahía et Bomba), arroz de Valencia (sous les formes Bomba, Bahia, Sénia etAlbufera), en Italie riso di Baraggia Biellese e Vercellese.

Ces appellations sontprotégées

Classification variétale

[modifier |modifier le code]

Le riz cultivé existe en de très nombreuses variétés, plusieurs milliers, qui ont été classées historiquement en trois groupes :japonica à épillet court,indica à épillet très long, et un groupe intermédiaire, anciennement nomméjavanica.

Aujourd'hui, on classe le riz asiatique en deux sous-espèces,indica etjaponica, sur une base moléculaire[11], mais aussi d'incompatibilité reproductive. Ces deux groupes correspondent à deux événements de domestication ayant eu lieu de part et d'autre de l'Himalaya. Les riz anciennement nommésjavanica appartiennent au groupejaponica. On parle parfois dejaponica tropicaux.

La sous-espèceindica regroupe desindica classiques, les écotypes« aus », et des écotypes flottants.

La sous-espècejaponica regroupe lesjaponica tempérés et tropicaux (ex-javanica, généralement adaptés à la culture« sèche », c'est-à-dire sans inondation du champ), les riz long grain parfumés (basmati et sari) et des écotypes flottants.

Les milliers de variétés de riz existantes sont parfois classées selon leur degré de précocité, selon la longueur ducycle végétatif (en moyenne160 jours). On parle alors de variétés très précoces (90 à100 jours, écoptypes« aus »), précoces, semi-précoces, tardives, très tardives (plus de210 jours). Ce mode de classement, s'il est pratique d'un point de vue agronomique, n'a cependant aucune valeur taxonomique.

Il existe plus de360 variétés de riz inscrites dans lecatalogue européen des espèces et variétés[12]. Environ118 variétés de riz sont inscrites au catalogue officiel français[13].

Leriz sauvage appartient à un genre voisin : lazizanie,Zizania aquatica L. etZizania palustris, originaire de la région desGrands Lacs, en Amérique du Nord.

Le genreOryza comprend une vingtaine d'espèces différentes[14]. De nombreuses classifications de ces espèces en complexes, en tribus, en séries, etc., ont été proposées, et se recoupent plus ou moins. La classification proposée ici présente l'avantage d'être simple, et reprend les travaux les plus récents[15]. La base de ces classifications est l'organisation du génome (ploïdie, niveau d'homologie des génomes, etc.), mais est cohérente avec les caractéristiques morphologiques observées chez ces différentes espèces.

  • Complexesativa. Dans ce groupe se retrouvent les deux espèces de riz cultivées, leurs parents sauvages, et des espèces proches.
    • Oryza sativa Linn., le riz cultivé asiatique, une espècecultigène[1].
    • Oryza sativa f. spontanica auct.
    • Oryza rufipogon Griff. est le parent supposé de l'espèce cultivéeOryza sativa, le riz asiatique. Certains individus de cette espèce sont desplantes annuelles, d'autres sontpérennes. Traditionnellement, la forme annuelle deOryza rufipogon était nomméeOryza nivara. Ce nom d'espèce ne doit plus être utilisé aujourd'hui, car les formes annuelles et pérennes sont tout à fait interfertiles, et ne forment pas deux populations distinctes. Afin d'ôter toute ambiguïté, on écrit parfoisOryza rufipogon sensu lato pour désigner cette espèce dans sa nouvelle acception sur la forme pérenne, sur la forme annuelle (ex-Oryza nivara).
    • Oryza meridionalis Ng.
    • Oryza glumaepatula provient d'Amérique du Sud. Cette espèce ne peut pas être distinguée deOryza rufipogon sur une base morphologique. Cependant, il s'agit bien d'une espèce différente, car les plantes d’Oryza glumaepatula et d’Oryza rufipogon ne sont pas interfertiles.
    • Oryza glaberrima Steud., le riz de Casamance. Espècecultigène[1], il fut vraisemblablement domestiqué en Afrique de l'Ouest à partir de l'espèce sauvage annuelleOryza barthii.Oryza glaberrima n'est cultivée qu'en Afrique de l'Ouest (duSénégal jusqu'aulac Tchad), alors qu'Oryza barthii est présent en Afrique de l'Est (Tanzanie) etaustrale (Zambie).
    • Oryza barthii A. Chev., probable parent sauvage du riz de Casamance(Oryza glaberrima). Cette espèce existe également sous la forme d'adventices dont certaines ont été historiquement nomméesOryza stapfii A. Chev. On trouve aussi dans la littérature le nomOryza breviligulata qui est synonyme deOryza barthii.
    • Oryza longistaminata Chev. & Roch.
  • Complexeofficinalis. Cet autre grand groupe réunit des espèces à l‘écologie plus diversifiée : on y trouve des espèces poussant au soleil dans des zones inondées, de façon permanente ou temporaire, mais aussi des espèces poussant ensous-bois, ou dans des zones non inondées.

Deux autres groupes plus petits en nombre d'espèces sont décrits dans la littérature :

Enfin, les deux espèces suivantes ne sont regroupées avec aucune autre :

Culture

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Culture du riz.

Histoire

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Histoire de la culture des céréales.
Un épi de riz (稲,ine), représenté sur le côté pile de la monnaie japonaise de 5 yen (五円), symbolise l'immortalité, l'abondance et la pureté première.

L'être humain a commencé à cultiver le riz il y a près de 10 000 ans, lors de larévolution néolithique. Il se développe d'abord enChine, puis dans le reste du monde. La collecte de riz sauvage (dont laballe se détache spontanément) est en effet attestée en Chine dès13000av. J.-C. puis ce riz disparaît (à cause d'une sécheresse ?), tandis que leriz cultivé (riz sélectionné pour son rendement et sa balle qui se conserve et n'est emportée par le vent que lors duvannage des grains[16]) apparaît vers9000av. J.-C. après avoir subi deshybridations avec l'espèce sauvage vivaceOryza rufipogon (qui existe depuis moins de 680 000 ans[17]) et l'espèce sauvage annuelleOryza nivara, ces différents riz coexistant pendant des milliers d'années, ce qui a favorisé leséchanges génétiques[18]. Ce n'est qu'il y a environ 5 000 ans, en Chine, que le riz domestique a cessé de varier et de s'hybrider, devenant la seule forme de riz cultivée[19].

Le riz était cultivé enMésopotamie dans la région deMazandéran, dans l'actuelIran, dès environ 1000 avant J.-C., c'est-à-dire dès avant la périodeachéménide[20]

Le riz était connu des anciensGrecs, depuis les expéditions d'Alexandre le Grand enPerse.

Le riz est mentionné dès1393 en France, dansLe Mesnagier de Paris, mais c'est encore un produit d'importation. Ce sont lesmusulmans qui l'introduisent enal-Andalus (péninsule Ibérique). EnItalie, il apparaît en1468. En France, des tentatives de cultures sont réalisées auXVIIe siècle, mais ce n'est que dans la seconde moitié duXXe siècle que cette culture se développe, parallèlement à l'aménagement dudelta du Rhône[21].

Riziculture

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Culture du riz.
Travail dans une rizière auBangladesh.
Rizières en terrasse des Hani de Honghe, Chine du Sud.

On considère que le berceau de la riziculture est le site deChengtoushan, dans le nord duHunan.

Le riz est cultivé de diverses manières. Lariziculture pluviale, sans inondation du champ, est une culture non aquatique, elle se distingue des cultures aquatiques, la riziculture inondée où le niveau d'eau n'est pas contrôlé, et la riziculture irriguée où la présence d'eau et son niveau sont contrôlés par le cultivateur[22]. Un champ cultivé en riz est nommérizière.

Près de 2 000 variétés de riz sont aujourd'hui cultivées. Les difficultés liées à la culture du riz font que, contrairement au blé, il est cultivé dans très peu de pays. Ainsi, près de 90 % de la production mondiale est fournie par l'Asie desmoussons. À elles seules, les productions totales additionnées de laChine et de l'Inde dépassent la moitié de la production mondiale. Cela s'explique notamment par les exigences du riz en matièreclimatique.

En effet, les besoins de la plante en chaleur, en humidité et en lumière sont très spécifiques. Ce n'est que dans les régions tropicales et subtropicales que le riz peut être cultivé toute l'année. L'intensité lumineuse exigée limite sa production aux zones se situant entre le45e parallèle nord et le35e parallèle sud, tandis que les conditionspédologiques requises s'avèrent plus souples, la plante étant relativement accommodante. La culture du riz requiert cependant une humidité importante : les besoins s'élèvent à au moins 100 mm d'eau par mois.

Le riz entraîne donc une forteconsommation domestique en eau.

À tous ces obstacles climatiques s'ajoute la difficulté àrécolter le riz. La récolte n'est pas partout automatisée (moissonneuses), ce qui nécessite unemain-d'œuvre humaine importante. Cet aspect des coûts en capital humain joue un rôle prépondérant dans la considération du riz comme une culture de pays pauvres.

La riziculture « irriguée » exige des surfaces planes, descanaux d'irrigation, des levées de terre, elle est effectuée en plaine ou bas-fonds. En zone montagneuse, ce type de culture est parfois pratiqué enterrasses. De plus, lesplantules de riz aquatique sont en premier lieu obtenues souspépinière avant d'être repiquées sous une lame d'eau, dans un sol préalablement labouré. À long terme, l'entretien pose aussi de sérieux problèmes, car il exigesarclage etdésherbage de la terre avant d'effectuer la récolte à lafaucille obligatoire, et dont les rendements s'avèrent faibles. Ce mécanisme est celui de la culture rizicole dite « intensive », car ayant les meilleurs rendements et permettant plusieurs récoltes par an (jusqu'à sept tous les deux ans, soit plus de trois par an dans le delta duMékong).

La riziculture « inondée » se pratique dans des zones naturellement inondables. Dans cette catégorie entrent deux types de culture, l'un à faible profondeur, et comparable en moins contrôlé à la culture irriguée, l'autre à forte profondeur (parfois entre quatre et cinq mètres lors de crues[22]) où des variétés particulières de riz flottant, commeOryza glaberrima, sont cultivées. Ces cultures sont traditionnelles dans le delta central du Niger au Mali, de Ségou à Gao, ou même Niamey. Semé sans repiquage, ce riz aquatique est à croissance rapide, mais peu productif[23]. Le terme « riz flottant »[24] est impropre, bien que les tiges fortement allongées et pleines d'air flottent au moment de la décrue. Il faut y préférer « riz de crue », oudeep flood rice. Il faut des variétés photosensibles. Le cycle dépend à la fois de la pluviométrie et de la crue : germination et tallage se font en pluvial, montaison sous crue montante jusqu'à 4 cm/jour, épiaison et floraison sous crue stable, maturation et récolte à la décrue.

AuMali, cette culture va deSégou àGao, le long du fleuveNiger et des rivières importantes. Au-delà du delta central, la crue peut tarder à baisser : il faut alors récolter en pirogue (lac Télé en particulier)[25]. Parfois, il existe des situations intermédiaires où le niveau d'inondation est partiellement contrôlé[26] : des aménagements simples d'un coût de l'ordre du dixième des coûts pour l'irrigation, permettent de retarder la crue et la décrue. Des compléments d'aménagements permettent de diminuer la hauteur d'eau pour chaque zone d'altitude. Il faut changer de variété tous les 30 cm de hauteur d'eau. Il y a peu de recherche à ce sujet, mais les variétés traditionnelles résistent mieux aux aléas d'inondation. Elles sont peu productives, mais fort goûteuses[27].

Il existe également une riziculture dite « pluviale », dépendant uniquement de la pluviométrie. Leriz pluvial n'est pas cultivé « les pieds dans l'eau » et ne requiert pas d'irrigation en continu. Ce type de culture peut se rencontrer dans les zones tropicales d'Afrique de l'Ouest. Ces cultures sont « extensives » ou « sèches », et offrent des rendements plus faibles que la riziculture irriguée.

Mécanisation

[modifier |modifier le code]

Bien que la plus grande partie de la production du riz dans le monde soit effectuée manuellement, le reste fait appel à des systèmes très mécanisés. Ainsi aux États-Unis et en Australie, semis, fumure et traitements peuvent être réalisés par avion. En Europe et au Japon, on préfère généralement des moyens terrestres, les dérives depesticides étant faciles sur de petites parcelles et peu appréciées des populations riveraines.

Cependant la régulation automatisée des niveaux d'eau et les formes de mécanisation légère (petites machines adaptées) sont en progression partout[28].

Pour la récolte, les rizières sont asséchées. Au Japon et dans les pays développés d'Asie, on emploie souvent de petitesmoissonneuses-lieuses spécialisées, le battage suit dans les deux jours effectué à l'aide debatteuses à poste fixe. Il existe aussi de petitesmoissonneuses-batteuses spécialisées. En Europe et en Amérique, on utilise des moissonneuses à céréales que l'on adapte et règle pour le riz.

  • Planteuse de riz mécanique assistée manuellement, Corée du Nord, 1986.
  • Planteuse automatisée. Japon, 2008.
    Planteuse automatisée. Japon, 2008.
  • Moissonneuse-batteuse Yanmar sur chenilles au travail dans une rizière asséchée. Japon, 2007.
    Moissonneuse-batteuseYanmar sur chenilles au travail dans une rizière asséchée. Japon, 2007.
  • Transport d'une moissonneuse sur chenilles adaptée à la récolte du riz. Delta de l'Èbre, 1981.
    Transport d'une moissonneuse sur chenilles adaptée à la récolte du riz.Delta de l'Èbre, 1981.
  • Récolte du riz, Italie, 2015.
    Récolte du riz, Italie, 2015.
  • Moisson du riz à la moissonneuse-lieuse. On obtient des gerbes à battre. Japon, 2006.
    Moisson du riz à la moissonneuse-lieuse. On obtient desgerbes à battre. Japon, 2006.
  • Batteuse à poste fixe déplaçable, Viet Nam, 2012.
    Batteuse à poste fixe déplaçable, Viet Nam, 2012.

Impact environnemental

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Impact environnemental de la culture du riz.

La culture du riz nécessite des quantités très importantes d'eau douce.

La culture intensive du riz contribue à l'effet de serre, car elle est à l'origine de l'émission d'une quantité importante deméthane, puissantgaz à effet de serre. La riziculture est en effet le deuxième producteur mondial deméthane, en émettant60 millions de tonnes par an, juste derrière l'élevage des ruminants, qui engendre80 millions de tonnes par an.

Mais pour que cette comparaison soit pertinente, comme le nombre de personnes nourries par l'élevage de ruminant et par la riziculture est très différent, il faut comparer les émissions par kilos de nourriture produite. Le riz en émet 15 fois moins que le bœuf[29]. Par calorie, le rapport est même de 30[30].

Protection phytosanitaire du riz

[modifier |modifier le code]

La protection phytosanitaire du riz est réglementée, notamment en France[31].

Économie

[modifier |modifier le code]

Production

[modifier |modifier le code]
Carte du monde avec le rapport de production de riz par hectare en 2008.
En Inde (2012,Cochin), des porteurs acheminent la production dans les entrepôts du port.

Ces dernières années, la hausse de laproduction de riz a surtout été due à la hausse des rendements, environ 4,5 t/ha. La production générale de riz fluctue moins que celle dublé, du fait notamment des moindres enjeux économiques et politiques.

En 2014, la production mondiale de riz complet s'est élevée à 740 Mt (mégatonne) contre seulement 585, en 2003 (source :FAO).

Principaux pays producteurs en 2014[32]
PaysSurface cultivée

(milliers ha)

Rendement (kg/ha)Production (kt)Production (%)
1Drapeau de la République populaire de ChineChine30 5986 749206 50727,9 %
2Drapeau de l'IndeInde43 4003 622157 20021,2 %
3Drapeau de l'IndonésieIndonésie13 7965 13570 8469,5 %
4Drapeau du BangladeshBangladesh11 8204 41952 2317 %
5Drapeau de la République socialiste du Viêt NamViêt Nam7 8165 75444 9746,1 %
6Drapeau de la ThaïlandeThaïlande10 8343 01132 6204,4 %
7Drapeau de la BirmanieBirmanie6 7903 89126 4233,6 %
8Drapeau des PhilippinesPhilippines4 7404 00218 9682,6 %
9Drapeau du BrésilBrésil2 3415 20112 1761,6 %
10Drapeau du JaponJapon1 5756 69810 5491,4 %
11Drapeau des États-UnisÉtats-Unis1 1818 48710 0261,4 %
12Drapeau du CambodgeCambodge3 1003 0089 3241,3 %
13Drapeau du PakistanPakistan2 8912 4237 0050,9 %
14Drapeau du NigeriaNigeria3 0962 1756 7340,9 %
15Drapeau de l'ÉgypteÉgypte6329 5306 0240,8 %
16Drapeau de la Corée du SudCorée du Sud8166 9135 6380,8 %
17Drapeau du NépalNépal1 4873 3945 0470,7 %
18Drapeau du LaosLaos9584 1794 0020,5 %
19Drapeau de MadagascarMadagascar1 5002 6523 9780,5 %
20Drapeau du Sri LankaSri Lanka8813 8383 3810,5 %
Total monde163 2424 539740 956100 %

Historiquement, si l'Égypte fait partie des plus grands producteurs exploitants du riz, elle connaît des difficultés depuis 2008. Sa politique en affaires internationales a interdit en effet, dès 2008, l'exportation de ses productions de riz. Décision qui est marquée définitivement en 2011 par la révolte du peuple contre le président dictateur,Hosni Moubarak. Le Mali est grand producteur de deux types de riz : riz de crue(glaberrima) traditionnel et riz irrigué (office du Niger).

L'Italie, avec 1,5 Mt (2009), représente le principal producteur européen et le28e au niveau mondial. La culture est concentrée principalement dans les régions duPiémont et deLombardie, dans le triangleVerceil,Novare,Pavie. La France a produit en 2009 138 035 tonnes, essentiellement enCamargue.

EnEurope, il est cultivé dans la plaine du (Italie), en Camargue (France), enEspagne, enRussie, enGrèce, auPortugal, enUkraine, au Tessin (Suisse) ou encore enBulgarie.

Prix

[modifier |modifier le code]

Le prix du riz a doublé entre2005 et2009, atteignant même le quintuple lors d'un pic au printemps2008[33],[34].

Le, laThaïlande a annoncé le projet de la création de l'Organisation des pays exportateurs de riz (OREC) afin de mettre en place uncartel de fixation des prix pour le riz sur le modèle de l'OPEP.

Pays exportateurs

[modifier |modifier le code]

L'Inde est le premier pays exportateur au monde. Elle est suivie par le Vietnam, la Thaïlande, le Pakistan et les États-Unis. Pour l'année 2015 qui est représentative des autres années, elles étaient respectivement de 9,75, 7, 6,6, 3,75 et 3 millions de tonnes[35].

La Thaïlande est souvent classée2e exportateur de la planète[36] (parfois3e exportateur derrière le Vietnam). Dans ce pays, le rizhom mali, parfumé subtilement comme la fleur blanche dujasmin, compte pour 25 % des exportations, rapportant quelque 2,5 millions de dollars par année au pays à environ550 dollars la tonne, contre250 dollars pour le riz blanc. Un million de petits paysans dans le nord-est du pays, région connue sous le nom d'Isan, doivent se contenter le plus souvent d'un revenu mensuel d'à peine200 dollars et vivent largement au-dessous du seuil de précarité dépendant de lamousson.

Le Japon est également un pays exportateur qui, en 2014, cherche à exporter du riz de Fukushima (rizKoshihikari)[37]. Ce pays est toutefois particulier car, malgré une production excédentaire (10 549 Mt en 2014), le pays importe plus de riz qu'il n'en exporte. En effet, depuis 1995, à la suite d'un accord verbal (?), le Japon est contraint d'importer 700 000 à 800 000 tonnes de riz par an. Or l'exportation de riz est limitée par une certaine réticence internationale vis-à-vis des produits agricoles issus notamment des régions qui ont été exposées aux radiations nucléaires. Par ailleurs, le prix du riz japonais est plus élevé (prix intérieur atteignant le double du cours du marché). Le Japon dispose donc d'un important stock de riz.

Taïwan participe à des opérations d'aide par distribution de riz[38].

Pays importateurs

[modifier |modifier le code]

En 2008, le principal importateur a été le Mexique, avec 716 kt (kilotonne), devant le Nicaragua (138 kt) et le Honduras (104 kt).

LesPhilippines, traditionnellement les plus gros importateurs de riz[39], ont importé 985 kt en 2004 et on estime à 1,1 Mt les importations pour 2005. Larépublique populaire de Chine possède un énorme stock de riz évalué à 42 Mt, ses prévisions d'achats portent sur 700 kt en 2005.

Utilisation

[modifier |modifier le code]

Alimentation

[modifier |modifier le code]
Articles détaillés :Cuisson du riz etCuisine du riz.

Riz (complet)
Valeur nutritionnelle moyenne
pour 100 g
Apport énergétique
Joules1463 kJ
(Calories)(345 kcal)
Principaux composants
Glucides74,10 g
Amidon72,70 g
Sucres0,60 g
Fibres alimentaires2,21 g
Protéines7,78 g
Lipides2,20 g
Saturés0,61 g
Oméga-30,03 g
Oméga-60,78 g
Oméga-90,55 g
Eau13,10 g
Cendres totales1,20 g
Minéraux etoligo-éléments
Bore0,275 mg
Calcium16 mg
Chrome0,0026 mg
Cuivre0,3 mg
Fer3,2 mg
Iode0,0022 mg
Magnésium110 mg
Manganèse2,1 mg
Nickel0,037 mg
Phosphore282 mg
Potassium260 mg
Sélénium0,010 mg
Sodium10 mg
Zinc1,6 mg
Vitamines
Vitamine B10,41 mg
Vitamine B20,091 mg
Vitamine B3 (ou PP)5,2 mg
Vitamine B51,7 mg
Vitamine B60,275 mg
Vitamine B8 (ou H)0,012 mg
Vitamine B90,016 mg
Vitamine E0,74 mg
Acides aminés
Acide aspartique840 mg
Acide glutamique1640 mg
Alanine550 mg
Arginine600 mg
Cystine100 mg
Glycine460 mg
Histidine190 mg
Isoleucine340 mg
Leucine690 mg
Lysine300 mg
Méthionine170 mg
Phénylalanine420 mg
Proline390 mg
Sérine470 mg
Thréonine330 mg
Tryptophane90 mg
Tyrosine320 mg
Valine500 mg
Acides gras
Acide myristique30 mg
Acide palmitique540 mg
Acide stéarique40 mg
Acide palmitoléique10 mg
Acide oléique540 mg
Acide linoléique780 mg
Acide alpha-linolénique30 mg

Source : Souci, Fachmann, Kraut : La composition des aliments. Tableaux des valeurs nutritives,7e édition, 2008, MedPharm Scientific Publishers / Taylor & Francis,(ISBN 978-3-8047-5038-8)
modifier 

Le riz est un aliment de base dans la majorité du sud de l'Asie ainsi qu'enAfrique de l'Ouest[40]. Il entre également dans la composition de nombreux plats européens comme lapaella et beaucoup d'autres recettes de riz safrané d’Espagne, lerisotto originaire d’Italie.

  • Un bol de riz blanc.
    Un bol deriz blanc.
  • Plat de riz pour deux personnes.
    Plat de riz pour deux personnes.
  • Une femme indonésienne faisant cuire le riz du matin à Imogiri sur un « anglo ».
    Une femme indonésienne faisant cuire le riz du matin àImogiri sur un« anglo ».

Leriz cantonais est un riz frit aux œufs mondialement diffusé par les immigrés chinois. En Asie, le riz est également utilisé pour faire de l'alcool, comme lesaké au Japon, lesoju enCorée et certains alcools chinois. La majorité des alcools chinois, appelés en Chine populairebaijiu (terme signifiant plutôt vin [de vigne] blanc à Taiwan), sont à base desorgho.

Mentionnons également lecarry de l’Île de La Réunion, legâteau de riz, leplov (Ouzbékistan etXinjiang (Chine)), leceebu jën (Sénégal), lenasi padang (Indonésie), lekoba (Madagascar) et lesoudah karis (Djibouti).

Variétés de riz dans un marché aux insectes dans les montagnes près de Chiang Mai en Thaïlande :riz jasmin blanc et brun (riz thaï),riz gluant et rizriceberry.

Le riz gluant est utilisé dans de nombreux plats et surtout dans ce que l'on nommerait, en France, les desserts : des sucreries, telles que lesboules de coco du sud de la Chine, lesmochi du Japon, leszongzi, ou bien letāngyuán, de lafête des lanternes en Chine. Il est également la base duniangao de Chine, dutteok de Corée, et c'est un féculent qui accompagne de nombreux plats en Asie du Sud-Est (Cambodge,Laos,Thaïlande etVietnam).

Les différents bienfaits du riz :

Le riz blanc est efficace pour aider à lutter contre ladiarrhée[41].

Le riz est une céréale qui regorge de vitamines (vitamines B et minéraux comme le potassium, le magnésium et le phosphore) et qui ne contient aucun gluten.

Il présente également des vertus anticancers. Selon une étude britannique, le son de riz contiendrait des composés inhibant la croissance des tumeurs[42].

Lesirop de riz brun, un siropédulcorant composé de sucres complexes (oligosides), demaltose et deglucose, est produit à partir de la fermentation enzymatique du riz avec de l'orgemaltée.

Outils et objets

[modifier |modifier le code]

La farine de riz gluant (ou glutineux) est utilisée commecolle naturelle, généralement additionnée d'huile d'amande amère afin d'éviter le développement de champignons. C'est ce qui donnait le parfum tant apprécié par les enfants de la colleCléopâtre. Cette colle a l'avantage de permettre de coller des papiers fins comme lepapier de riz sans trop épaissir le collage.

Lapaille de riz est utilisée pour fabriquer différents types d'objets, comme leschapeaux ou lesbalais.

Art des rizières

[modifier |modifier le code]

AuJapon, de nombreuses municipalités entretiennent des rizières réservées à une forme originale deland art : letambo art.

Problèmes sanitaires

[modifier |modifier le code]

Dans certaines circonstances, les méthodes ou moyens de production du riz ont un impact négatif sur la santé, notamment si une pollution importante des zones de production existe.

Pollution par le cadmium

[modifier |modifier le code]

EnChine, lecadmium serait présent dans une grande partie de la production de riz[43]. Selon une étude de 2011, 10 % de la production chinoise serait concernée[44]. Cette pollution obligerait la Chine à importer du riz afin d'assurer ses besoins[45].

Pollution par l'arsenic

[modifier |modifier le code]

Le riz absorbe de dix à vingt fois plus d'arsenic inorganique que les autres cultures céréalières. Contrairement aux autres types de céréales, il peut absorber la substance du sol et la stocker[46]. Cela est dû au fait que la culture du riz se pratique dans l'eau, ce qui permet à l'arsenic inorganique, présent naturellement dans les sols[note 1], de migrer plus facilement vers la céréale[48]. L'arsenic inorganique, plus toxique que l'arsenic organique[49], est classécancérogène de catégorie 1 par l'Union européenne[48]. De plus, selon l'OMS, l'exposition prolongée à l'arsenic peut provoquer une intoxication chronique, l'arsenicisme, dont les effets à long terme peuvent être une neurotoxicité, des lésions de la peau, des atteintes cardiovasculaires, un diabète[50]. Le riz fait partie des sources les plus importantes d'exposition à l'arsenic inorganique après l'eau de boisson[51]. En 2014, l'OMS a annoncé que les186 pays membres de la commission de l'ONU chargée de la sécurité alimentaire se sont mis d'accord pour la première fois pour fixer une limite maximale de0,02 milligramme d'arsenic par kilo de riz[52].

En 2018, selon le quotidien québécoisLa Presse, la Chine a imposé une limite de0,15 milligramme par kilogramme et « très peu de pays ont établi des concentrations maximales d’arsenic dans le riz. L'Organisation mondiale de la santé n’émet pas de recommandation pour l’arsenic dans le riz, malgré la pression de la communauté scientifique ». Sébastien Sauvé, vice-doyen à la recherche et à la création de laFaculté des arts et des sciences de l'Université de Montréal, estime que le problème est « très politique » et que certains pays exportateurs de riz font pression pour maintenir le statu quo, afin de pouvoir vendre du riz riche en arsenic à l’insu des consommateurs. En 2018 également,La Presse fait analyser par un laboratoire privé des céréales de riz soufflé bio vendues auQuébec. Celles-ci contiennent jusqu’à0,49 milligramme d’arsenic par kilogramme, « ce qui est très élevé » selon le journal. MaisLa Presse signale qu'une même marque peut contenir soit beaucoup d'arsenic, soit peu, car le contaminant est présent de façon variable dans la nature[53].

Selon une étude de l'Environmental Science and Technology, en 2005 le riz américain est plus riche en arsenic que ses homologues européens ou indiens, et une solution serait de ne plus cultiver le riz auMississippi ou enArkansas sur des terres utilisées naguère pour la culture du coton. La contamination des sols pourrait être un héritage de cette culture, « grande consommatrice » d'herbicides et insecticides à base d'arsenic, notamment pour éliminer lescharançons. Lors de la conversion à la culture du riz, les premiers plants de riz avaient des difficultés à pousser, étant pénalisés par la présence d'arsenic. Les agriculteurs ont alors utilisés du riz résistant à l'arsenic, ce qui a conduit à ce que « la plante absorbe de l'arsenic tout en ayant l'air saine »[49],[54].

En octobre 2019, une étude de Healthy Babies Bright Future sur les métaux toxiques (plomb,mercure, etc.) présents dans les aliments pour bébés aux États-unis indique que les aliments à base de riz (céréales, plats et goûters) sont les plus toxiques pour les bébés : « ces aliments populaires pour bébés sont non seulement riches en arsenic inorganique, la forme la plus toxique d'arsenic, mais ils sont aussi presque toujours contaminés par les quatre métaux toxiques »[55].

Des expériences menées par l'université Stanford indiquent que la concentration d'arsenic devrait doubler dans le riz avec leréchauffement climatique. Les chercheurs ont pris comme hypothèse un réchauffement de°C et un doublement duCO2 dans l'atmosphère d'ici 2100, ce qui correspond à une prévision duGIEC. Les chercheurs ont découvert que, dans ces conditions, les communautés microbiennes vont moins cloisonner l'arsenic au niveau minéral et le rendre plus disponible dans l'eau et donc pour les plantes. Le doublement de l'arsenic dans le riz devrait diminuer son rendement de 40 %, ce qui pourrait s'avérer « dramatique », la moitié de la population mondiale étant tributaire du riz pour sa subsistance. Une solution serait la sélection de plantes qui puissent s'adapter à l'évolution de leur environnement[56],[57].

Limites de consommation

[modifier |modifier le code]

LaBBC, se basant sur des données de laFood Standards Agency, a calculé des seuils de consommation du riz en dessous desquels le risque est faible pour la santé si le niveau d'arsenic dans le riz respecte le niveau maximum européen. Les calculs ne tiennent pas compte du fait que des quantités supplémentaires d'arsenic peuvent provenir d'autres sources que le riz. Pour un adulte, la limite de consommation journalière est de cent grammes de riz. Pour le nourrisson, la limite est trente grammes par jour avec un riz spécifique « bébé ». En ce qui concerne le cas particulier des gâteaux de riz, la limite est vingt grammes par jour avec du riz spécifique « bébé », et dix grammes par jour de gâteau de riz si le riz est non spécifique. La Food Standards Agency recommande de ne jamais utiliser de boisson à base de riz comme alternative au lait chez les enfants de moins de cinq ans[48].

Selon laBBC, tremper le riz durant la nuit ou le cuire dans un volume d'eau de cinq fois le volume de riz permet de réduire le niveau d'arsenic respectivement de 82 % et 57 %[note 2],[48]. EnBelgique, leConseil supérieur de la santé conseille pour l'alimentation des nourrissons de faire cuire le riz dans 6 volumes d'eau pour 1 volume de riz et vider l'eau bouillante avant consommation[58]. Par ailleurs, le riz complet contient généralement plus d'arsenic que le riz blanc, car l'arsenic se concentre plus dans l'enveloppe du riz[53],[48]. Les riz biologiques ne contiennent pas moins d'arsenic[48].

Selon une étude indienne de 2006 de l’université de Jadavpur, une technique simple permet de faire disparaître la moitié de l'arsenic du riz : il faut mettre le riz dans une eau faiblement polluée par l'arsenic, puis le rincer jusqu'à ce que l'eau deviennent claire, non laiteuse[53].

Aux États-unis, laFood and Drug Administration (FDA) propose en 2016 d'établir une limite de centparties par milliard (ppb) pour l'arsenic inorganique présent dans le riz pour nourrisson. La limite proposée découle de l'étude d'un grand nombre d'informations scientifiques. Notamment, celles-ci indiquent que les nourrissons sont alimentés en riz principalement sous forme de céréales et cet apport est trois fois supérieur à celui des adultes si on le compare en fonction du poids corporel. En outre, des études scientifiques montrent « une association entre les issues négatives d’une grossesse et les effets neurologiques au début de la vie associés à une exposition à l’arsenic inorganique ». La FDA conseille pour les nourrissons une alimentation en céréales diversifiées. Elle signale l'intérêt des céréales enrichies en fer, un « élément nutritif important », mais qu'il existe d'autres céréales que le riz enrichies en fer, par exemple l'avoine et l'orge. La FDA estime qu'« il serait prudent » que les femmes enceintes consomment elles aussi un panel de céréales variées[59]. EnBelgique, leConseil supérieur de la santé recommande également aux femmes enceintes de « limiter la consommation de riz [...] pendant la grossesse afin d'éviter le transfert placentaire au fœtus » et de « privilégier l'allaitement maternel afin de limiter autant que possible l'ingestion d'arsenic inorganique pendant les premiers mois de vie »[58].

Intoxication alimentaire

[modifier |modifier le code]

La consommation de riz ayant ayant attendu plus de deux heures après cuisson avant d’être réfrigéré entraîne un risque d'intoxication alimentaire par les toxines deBacillus cereus, dont lesspores résistent à la cuisson à100 °C. Les symptômes sont desnausées et des vomissements[60],[61].

Riz génétiquement modifié

[modifier |modifier le code]
Article détaillé :Riz génétiquement modifié.

Selon la revueScience, laChine, premier pays producteur et consommateur de riz, envisage de commercialiser des rizOGMà court terme, c'est-à-dire dès 2006.[Passage à actualiser] Il s'agit de deux variétés issues de la recherche chinoise, résistantes à la pyrale du riz (Chilo suppressalis), grâce à des gènes transplantés, l'un dubacillus thuringiensis (riz Xianyou 63) et l'autre d'une plante, ladolique à œil noir (riz Youming 86). Ces variétés ont fait l'objet de culture en conditions réelles en 2001 et 2003. Ces essais ont démontré la réduction sensible de la consommation de pesticides (80 %) avec un effet positif sur la santé des agriculteurs et sur leurs résultats économiques, et une amélioration du rendement (63,6 q/ha contre 61,5 pour des variétés classiques). Cependant, aucune étude scientifique n'a encore démontré ni l'innocuité ni la nocivité de ces produits OGM sur le corps humain et sur l'environnement. La Chine est déjà le plus gros producteur de coton OGM, mais avec le riz, ce serait la deuxième fois que des produits OGM seraient mis massivement sur le marché de l'alimentation humaine (après lesoja).

Par ailleurs, à la suite de la présence d'OGM dans desnouilles chinoises, distribuées parTang Frères, découverte en septembre 2006, la Chine a nié avoir autorisé la culture d'organismes génétiquement modifiés[62].

Cas du riz doré

[modifier |modifier le code]

Leriz doré, ouGolden Rice, est un ensemble de lignées de riz qui ont été obtenues partransgénèse par une équipe de chercheurs suisses menée par lePrIngo Potrykus à Zurich, en collaboration avec une équipe allemande dirigée par lePr Beyer à Fribourg[63]. Le caractère« doré » de ces lignées est dû à leur transformation avec différents gènes codant un ensemble d'enzymes, permettant à la biosynthèse duβ-carotène d'avoir lieu dans le grain de riz. L'organisme humain est capable de transformer le β-carotène envitamine A. Selon ces chercheurs, le riz doré pourrait être une réponse à la détresse d'un demi-million de personnes qui, chaque année, perdent la vue, et d'un à deux millions de personnes qui, chaque année, meurent de carence en cette vitamine. Ce travail a été repris par l'Institut international de recherche sur le riz (IRRI), qui travaille actuellement à intégrer ces transgènes dans de nombreuses nouvelles variétés adaptées aux différentes conditions de culture du riz[64]. Dans ce cadre, le caractère« doré » a été transféré à IR64, l'une des variétés les plus utilisées de rizindica. Les lignées obtenues ont gardé toutes les caractéristiques de la variété parente, et ne contiennent pas de gènes marqueurs de résistance aux antibiotiques[65].

Controverses liées au riz doré

[modifier |modifier le code]

De nombreux groupements écologistes (dontGreenpeace[66] etFriends of the Earth[67]), ainsi que des groupementsaltermondialistes ont critiqué ces travaux et émis des craintes concernant leur application.

Pour l'activisteVandana Shiva, mais aussi selon d'autres opposants aux OGM, comme l'association internationaleGreenpeace, c'est l'approche même qui est à revoir, les carences en vitamine A sont des conséquences de lamonoculture instaurée par larévolution verte, la solution réside selon elle dans la restauration de labiodiversité[68]. Par ailleurs, l'association Greenpeace a montré que les doses de β-carotène trouvées dans les premières lignées de riz doré étaient très basses. Il a été dit par des militants de cette association que de très grandes quantités (de 4 à 18 kg selon les sources) de riz doré devaient être consommées chaque jour pour obtenir l'apport journalier recommandé (AJR) en vitamine A[69]. Cependant, les lignées récentes de riz dorés produisent de plus grandes quantités de vitamine A (23 fois plus que les premières), et une consommation quotidienne beaucoup plus modeste permet de fournir les doses de vitamine A souhaitables[70].

Les personnes et les organismes à l'origine de cette technique (tout particulièrement Ingo Potrykus[71] et laFondation Rockefeller[72]) ont défendu, parfois avec véhémence[73] l'intérêt de cette nouvelle technique pour la santé dans les pays en voie de développement. Deux axes d'argumentation ont été développés : d'une part, il n'existerait pas de scénario raisonnable aboutissant à un risque grave pour l'environnement ; et, d‘autre part, les personnes souffrant actuellement d'avitaminose A sont atteintes, malgré les programmes de lutte existant contre cette carence. Le riz doré s'ajouterait à, et ne remplacerait pas les programmes existants.

Par ailleurs 107 lauréats d'un prix Nobel ont envoyé une lettre ouverte[74] enjoignant Greenpeace de cesser son opposition au riz doré.

De nombreux médias ont réalisé des reportages relatant la controverse liée au riz doré[75].

Commerce

[modifier |modifier le code]

La France est importatrice nette de riz, d'après les douanes françaises. En 2014, le prix à la tonne était d'environ 330 [76].

Notes

[modifier |modifier le code]
  1. SelonSlate, « naturellement présent dans la croûte terrestre et les minerais de nombreuses régions de la planète, l’arsenic peut contaminer les nappes phréatiques à la suite de l’érosion ou de l’altération des sols, notamment en cas d’exploitation minière. Il risque alors d’entrer dans la chaîne alimentaire, via l’eau des puits ou les aliments, notamment le riz et autres céréales. »[47]
  2. Des chercheurs ont testé une cuisson avec percolation qui permet d'effectuer une réduction du niveau d'arsenic comprise entre 59 % et 69%[50].

Références

[modifier |modifier le code]
  1. abc etdÉric Mollard, Annie Walter,Agricultures singulières, IRD Éditions, 2008 (fiche 7 : le riz flottant,p. 53).
  2. Année internationale du riz 2004 le riz, c'est la vie
  3. Refdoc, CNRS - inist - Besancon Gilles - Université de Paris 11.
  4. Voir sur les sites duCentre du riz pour l’Afrique (AfricaRice) et duDépartement de l'information des Nations Unies - Afrique renouveau.
  5. abc etd[PDF]Norme codex pour le riz,codex Alimentarius.
  6. Définition de riz paddy, aquaportail.
  7. Michelle Jeanguyot et Nour Ahmadi,Grain de riz, graine de vie, grain de riz, grain de vie, Édition Quae, 2002(ISBN 9782914330336).
  8. « Types de riz », surUSA Rice Association(consulté le).
  9. « Fiche produit », surwww.inao.gouv.fr(consulté le)
  10. a etb(pt) DanielFernandes, « Produtos Tradicionais Portugueses », surProdutos Tradicionais Portugueses(consulté le).
  11. Un article fondateur de cette classification : J.-C. Glazmann, 1987,“Isozymes and classification of rice varieties”,Theoretical and Applied Genetics,no 74,p. 21-30.
  12. Consultation en ligne du catalogue européen des espèces et variétés.
  13. Consultation en ligne du catalogue officiel français des espèces et variétés, édité par le Groupement national interprofessionnel des semences et plants.
  14. Taxonomie du genreOryza.
  15. La classification proposée ici s'appuie sur une synthèse récente : D. A. Vaughan, H. Morishima et K. Kadowaki, “Diversity in theOryza genus”,Current Opinion in Plant Biology, 2003,no 6,p. 139-146.
  16. En ôtant ces balles, l'agriculteur favorise le stockage des graines, mais aussi leur propagation par semailles.
  17. (en) Lizhi Gao, Eugene M. McCarthy, Eric W. Ganko et John F. McDonald (2006), “Evolutionary history of Oryza sativa LTR retrotransposons: a preliminary survey of the rice genome sequences”,BMC Genomics, 2004,no 5,p. 18.
  18. (en) Melvin J. Oliver et Yi Li,Plant Gene Containment,John Wiley & Sons,,p. 15.
  19. (en)R. E. Munn, Michael C. MacCracken et John S. Perry,Encyclopedia of Global Environmental Change,Wiley,,p. 118.
  20. Archaeologists discover that Iranian farmers grew rice about 3,000 years ago, article d' oguz kayra sur Arkeo News le 18 mai 2023. Page consultée le 18 mai 2023.
  21. Sur l'histoire de la riziculture et ses rapports avec lamuséologie : Marc-Antonio Barblan,D'Orient en Occident. Histoire de la riziculture et muséologie,ICOFOMStudy Series, vol. 35, 2006,p. 109-126. Les pages 113 à 117 traitent tout particulièrement de l'expansion de la culture du riz dans le monde au cours de l'histoire.
  22. a etbMichel Jacquot, Guy Clément, Alain Ghesquière, Jean-Christophe Glaszmann, Emmanuel Guiderdoni et Didier Tharreau,« Les riz »[PDF], dansL'Amélioration des plantes tropicales, 1997,p. 533-564 (fdi:010012930 lire en ligne),p. 2[534].
  23. Pierre Merlin, Odile Merlin,Ingénieur en Afrique 1938-1961, le chant des Filaos,Éditions Karthala, 2005p. 111.
  24. Brice Arlet, « Au pays où le riz flotte »,Gavroche Thaïlande,no 82,‎,p. 10(lire en ligne[PDF])
  25. Seydoux, Publication interne à l'opération riz, Ségou 970.
  26. Exemple d'une transition vers ce type de culture : le barrage de Sérédji au Mali, voir« Titre inconnu »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  27. Seydoux,Ibid.
  28. K. Santé, « La motorisation de la riziculture irriguée dans la vallée du fleuve Sénégal », surHorizon documentation IRD(consulté le).
  29. « You want to reduce the carbon footprint of your food? Focus on what you eat, not whether your food is local », surOur World in Data(consulté le)
  30. HannahRitchie, PabloRosado et MaxRoser, « Environmental Impacts of Food Production »,Our World in Data,‎(lire en ligne, consulté le)
  31. Liste desproduits phytopharmaceutiques autorisés en France pour lutter contre lesparasites du riz sur le site duministère de l'Agriculture.
  32. « FAOSTAT », surfaostat3.fao.org(consulté le).
  33. Source : UNCTAD.
  34. Voir le documentaire deJean Crépu etJean-Pierre Boris,Main basse sur le riz.
  35. [Crops and livestock products],Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, consulté le 22 juillet 2018
  36. « Thaïlande : des canards pour aider les agriculteurs. », surfrancetvinfo.fr,(consulté le)
  37. « Le Japon va exporter du riz de Fukushima trois ans après la catastrophe nucléaire »,La Tribune, 19 août 2014.
  38. Aide humanitaire : Taiwan envoie du riz à l'Irak.
  39. (es) « Uruguay, octavo en el mundo como exportador de arroz », surlarepublica.com.uy,
  40. JeanDresch, « La riziculture en Afrique occidentale »,Annales de géographie,vol. 58,no 312,‎,p. 295–312(ISSN 0003-4010,DOI 10.3406/geo.1949.12760,lire en ligne, consulté le)
  41. « Diarrhée, gastro : que manger ? », surwww.passeportsante.net,(consulté le)
  42. « Articles », surNespantik(consulté le)
  43. « Le riz au cadmium sème la panique en Chine »,Le Point, juin 2013.
  44. 10 % du riz vendu en Chine continentale serait pollué aux métaux lourds, Rfi, février 2011.
  45. Le riz contaminé en Chine pourrait bouleverser les échanges mondiaux du grain blanc, Rfi, 23 mai 2013.
  46. Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinairesOSAV, « Arsenic », surwww.blv.admin.ch(consulté le)
  47. « À la rencontre de ces populations qui supportent l’arsenic », surSlate.fr,(consulté le).
  48. abcde etf« Episode 2, Series 6, Trust Me, I'm a Doctor - Should I be concerned about arsenic in my rice? », surBBC(consulté le).
  49. a etb« Brin d'arsenic dans le riz d'Amérique »,Libération,‎(lire en ligne, consulté le).
  50. a etb« Une nouvelle méthode pour cuire le riz et éliminer les résidus d'arsenic », surFranceinfo,(consulté le).
  51. JessicaDe Loma, NoemiTirado, FranzAscui et MichaelLevi, « Elevated arsenic exposure and efficient arsenic metabolism in indigenous women around Lake Poopó, Bolivia »,Science of The Total Environment,vol. 657,‎,p. 179–186(ISSN 0048-9697,DOI 10.1016/j.scitotenv.2018.11.473,lire en ligne, consulté le).
  52. « ONU : accord sur une limite d'arsenic dans le riz »,Le Figaro,‎(lire en ligne, consulté le).
  53. ab etc« De l'arsenic au menu », surLa Presse+,(consulté le).
  54. « Le riz à l'arsenic », surwww.sciencepresse.qc.ca,(consulté le).
  55. « 95% des aliments pour bébés testés aux États-Unis contiennent des métaux toxiques », surSlate.fr,(consulté le).
  56. « Réchauffement climatique : deux fois plus d'arsenic dans le riz », surFutura,(consulté le).
  57. (en) E. MarieMuehe, TianmeiWang, Carolin F.Kerl et BrittaPlaner-Friedrich, « Rice production threatened by coupled stresses of climate and soil arsenic »,Nature Communications,vol. 10,no 1,‎1er novembre 2019,p. 1–10(ISSN 2041-1723,DOI 10.1038/s41467-019-12946-4,lire en ligne, consulté le).
  58. a etb« Attention à l'arsenic dans le riz: conseils aux parents et femmes enceintes », surRTBF Info,(consulté le).
  59. (en) Center for Food Safety and AppliedNutrition, « FDA Statement on Testing and Analysis of Arsenic in Rice and Rice Products »,FDA,‎(lire en ligne, consulté le).
  60. (en) Rachel Rosspublished, « Bacillus Cereus: The Bacterium That Causes 'Fried Rice Sydrome' », surlivescience.com,(consulté le).
  61. AnjaKotiranta, KariLounatmaa et MarkusHaapasalo, « Epidemiology and pathogenesis of Bacillus cereus infections »,Microbes and Infection,vol. 2,no 2,‎1er février 2000,p. 189-198(ISSN 1286-4579,DOI 10.1016/S1286-4579(00)00269-0,lire en ligne, consulté le).
  62. « Du riz OGM en France et en Suède » par Marie Simon,L'Express, 12 septembre 2006.
  63. La section “Vitamin A and rice” de cettepublication raconte quand et comment les lignées Golden Rice ont été obtenues(en). On peut aussi lire la publication originale : X. Ye, S. Al-Babili, A. Klöti, J. Zhang J, P. Lucca, P. Beyer et I. Potrykus, “Engineering the provitamin A (beta-carotene) biosynthetic pathway into (carotenoid-free) rice endosperm”,Science,(vo), 2000,p. 303-305.
  64. http://www.knowledgebank.irri.org/factSheets/OtherResources/Health_and_Nutrition/fs_GoldenRice.pdf
  65. Résultats publiés dansPlant Biotechnology Journal, référence complète : N. Baisakh, S. Rehana, M. Rai, N. Oliva, J. Tan, D. J. Mackill, G. S. Khush et K. et S. K. Datta, “Marker-free transgenic (MFT) near-isogenic introgression lines (NIILs) of 'golden' indica rice (cv. IR64) with accumulation of provitamin A in the endosperm tissue”,Plant Biotechnol J., 2006,no 4,p. 467-475.
  66. Communication de Greenpeace international (en anglais)
  67. Communication de Friend of the Earth (en anglais).
  68. Déclarations de Vandana Shiva en marge de laPremière réunion du Comité intergouvernemental pour le protocole de Cartegena.
  69. Propos de Vandana Shiva rapportés par l'agence InterPress.
  70. J. A. Paine, C. A. Shipton, S, Chaggar, R. M. Howells, M. J. Kennedy, G. Vernon, S. Y. Wright, E. Hinchliffe, J. L. Adams, A. L. Silverstone, R. Drake, “A new version of Golden Rice with increased pro-vitamin A content”,Nature Biotechnology, 2005,no 23,p. 482-487.
  71. Une réponse de Ingo Potrykus à Greenpeace, une autreLettre ouverte d'Ingo Potrykus.
  72. Réponse de la Fondation Rockefeller à Vandana Shiva.
  73. Une autre réponse d'Ingo Potrykus à Greenpeace.
  74. « Laureates Letter Supporting Precision Agriculture (GMOs) | Support Precision Agriculture », surwww.supportprecisionagriculture.org(consulté le)
  75. (en-GB) « 'Mirage' of GMs' golden promise »,news.bbc.co.uk,‎(lire en ligne, consulté le)
  76. Douane française,« Statistiques nationales du commerce extérieur »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Riz, surWikimedia Commons
  • Riz,surWikispecies
  • riz,sur leWiktionnaire
Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Riz.

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Céréales
Pseudo-céréales
Articles connexes
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Riz&oldid=221732473 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp