Lepatrimoine architectural de la commune comprend l'église Saint-Vaast qui fait l’objet d’un classement au titre desmonuments historiques et le château de Grosville, le château de Brétencourt et le bassin des fontaines, dit Carré des sources qui, eux, font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques.
Localisée dans le sud-est du département du Pas-de-Calais et située en plein cœur de la campagne à 9 km,à vol d'oiseau, au sud-ouest d'Arras (aire d'attraction,chef-lieu d'arrondissement etpréfecture du Pas-de-Calais), Rivière est un village boisé dans un paysage relativement vallonné, notamment grâce au cours d'eau autour duquel le village s'est construit : leCrinchon[1].
Au, Rivière est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle est située hors unité urbaine[Insee 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[Insee 2]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[Insee 3],[Insee 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (82,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,5 %), zones urbanisées (6,8 %), prairies (0,1 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesRivieres en 1158,Riveria en 1200,Rivaria en 1209,Riparia en 1242,Le Riviere en 1277,Ripperia en 1294 ,Riviere en 1410,Riviers en 1599[19] ;Riviére en 1793 ;Rivière-Groville etRivière depuis 1801[2].Riviere a le sens ancien de rivage, « terrain qui borde un cours d'eau »[20], ou désignait une maison située sur la rive de la rivière.
Bellacourt est attestée sous les formesBerlaicurte en 1079 ;Berlaidi curtis en 1154 ;Berlaincort en 1203 etBellecort en 1250[21].
D'après l'historien françaisAuguste de Loisne :« Rivière, en 1789, faisait partie de la gouvernance d’Arras et suivait lacoutume d’Artois. Son église paroissiale,diocèse d'Arras,doyenné de Pas, district de Baumetz-les-Loges, était consacrée àsaint Vaast ; le chapitre d’Arras présentait à la cure. Dans lespouillés, la paroisse de Rivière est désignée sous le nom de Grosville-en-Rivière, parce que c’était sur le territoire de ce hameau que l’église était construite[24]. »
La commune est décorée de lacroix de guerre 1914-1918 par décret du, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[33].
En 2022, la commune comptait 1 124 habitants[Note 6], en stagnation par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 30,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 30,1 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait544 hommes pour577 femmes, soit un taux de 51,47 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[Insee 6]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,7
7,9
75-89 ans
9,5
20,2
60-74 ans
20,1
25,0
45-59 ans
23,9
13,4
30-44 ans
17,2
13,4
15-29 ans
13,2
19,5
0-14 ans
14,4
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[35]
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 22 lors du recensement agricole de 1988[Note 9] à 10 en 2000 puis à 8 en 2010[38] et 8 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 64 % depuis 1988. Lasurface agricole utilisée sur la commune est restée relativement stable, passant de741ha en 1988 à738ha en 2020[Carte 4]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 34 à92 ha[38],[Carte 4].
La motte la plus grande, construites en matériaux rapportés, a été réutilisée lors de la Première Guerre mondiale. Sous le site trois cavités sont connues : une cave, un réseau de carrières souterraine et un abri creusé à la base de la grande motte[44].
La motte de Fermont avec des souterrains, relevée par A. Viré[45]
De gueules à la barre ondée d'argent accompagnée en chef de deux tours d'or, maçonnées de sable, ajourées et ouvertes du champ, rangées en barre et en pointe de quatre gerbes de blé d'or ordonnée en orle[50].
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[37].
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes - Ernest Nègre.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 51,lire en ligne.
↑Amédée le Boucq de Ternas,Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 161,lire en ligne.
↑Auguste de Loisne,Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris,, 499 p.(lire en ligne surGallica).
↑Philippe Seydoux,Gentilhommières d’Artois et du Boulonnais, Tome I,Arrageois, Béthunois, Ternois, Paris, Éd. de la Morande, 2006, p.38-40; Laurence Baudoux-Rousseau, "Rivière, le château de Bretencourt",Histoire et archéologie du Pas-de-Calais, t. XL, 2023, p. 94-120.