Pour les articles homonymes, voirSolomon.
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| Formation | Université Stanford Michener Center for Writers(en) Université du Texas à Austin |
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| Distinction | Prix Otherwise (Sorrowland(en))() |
Rivers Solomon, née le enCalifornie, est une écrivaineaméricainenon binaire, associée à lascience-fiction et à l'afrofuturisme.
Rivers Solomon naît en Californie en 1988[1]. Elle est diplômée en études comparatives raciales et ethniques à l'université Stanford[2], ainsi qu'enécriture créative auMichener Center for Writers de l'université du Texas à Austin[3].
En parallèle à son travail d'écriture, elle est consultante (« sensitivity reader ») auprès d'autres écrivains qui abordent des sujets sensibles, tels que la couleur de peau ou le handicap[4].
Non binaire, elle utilise en anglais pour parler d'elle le pronom« they » singulier[5]. L'emploi du genre neutre étant compliqué en français, elle accepte l'usage du féminin[6]. Elle est atteinte detroubles autistiques[6].
Rivers Solomon est principalement associée à lascience-fiction et à l'afrofuturisme[2],[7], elle évoque elle-même s'inscrire dans leréalisme magique[2]. Parmi ses influences, on peut citerUrsula K. Le Guin,Octavia E. Butler ouAlice Walker[2].
Son premier romanL'Incivilité des fantômes (en) est paru en 2017. Il décrit les oppositions entre différentes classes au sein d'un vaisseau spatial dans lequel les Blancs imposent uneségrégation raciale et sexuelle aux personnes noires, métisses, trans et intersexe[4]. Son personnage principal, Aster, estnon binaire[5]. Le récit est ponctué de contes, pour la plupart puisés dans le folklorenoir-américain[4]. Le nom du vaisseau, Matilda, est inspiré par celui du dernier bateau d'esclaves, le Clotilda, arrivé auxÉtats-Unis en 1860[2].
Salué par la critique (Amal El-Mohtar raconte l'avoir lu deux fois de suite[8]), ce roman a reçu en 2018 le prix Firecracker du meilleur roman[9], décerné auxÉtats-Unis par la Communauté de la presse et des magazines littéraires (CLMP). Il a également été nommé à plusieurs prix, dont celuiHurston/Wright Legacy Award (en) du meilleur premier roman, prix qui récompense des écrivains noirs depuis 2001[3], ainsi qu'auprix Astounding du meilleur nouvel écrivain[10].
Son deuxième roman,Les Abysses (en) (The Deep), paru en 2019 auxÉtats-Unis, s'inspire de la chanson éponyme du groupe dehip-hop expérimentalClipping[11]. La chanson d'origine, très narrative et ancrée dans l'imaginaireafrofuturiste, a trouvé des résonances avec l'univers de Solomon[11]. Le livre est élu « meilleur livre LGBTQ de science fiction/fantasy/horreur » aux Lammy Awards[12] ; il est également sélectionné auprix Hugo du meilleur roman court2020[13], auprix Nebula du meilleur roman court 2019[14] et auprix Locus du meilleur roman court 2020.
Sa nouvelleSoif de sang (Blood Is Another Word for Hunger) est sélectionnée pour leprix Hugo de la meilleure nouvelle courte 2020[13] ainsi que pour leprix World Fantasy de la meilleure nouvelle 2020.
En 2021 paraît le romanSorrowland (en), un thriller techno-gothique[15] qui raconte la fuite de Vern, une jeune femmealbinosintersexe qui s'est échappée d'une secte séparatiste noire dans laquelle elle a grandi[16]. Dans la forêt dans laquelle elle donne naissance à des jumeaux, elle survit comme un animal avant d'oser affronter le monde extérieur[15]. C'est un livre qui parle« d'évasion, d'acceptation de soi et d'amourqueer. Il parle du génocide et de l'exploitation des corps noirs, de l'auto-illusion et de la corruption endémique, de la maternité et de l'héritage »[15]. Roman salué parThe Guardian[15] etLocus[17], Danny Lore (NPR) est un peu mitigé : pour lui, la faiblesse de la construction affaiblit le propos du roman et le rend parfois obscur[16].