Selon certains historiens[15], le nom initial étaitRia de Janeiro « baie de janvier », puis une confusion se produisit entre le motria, qui à l'époque pouvait désigner unebaie ou unbras de mer, etrio « rivière ». Par la suite, le nom de la baie fut fixé sous la formeRio de Janeiro « rivière de janvier ». Selon d'autres, c'estAmerigo Vespucci qui, lors de son3e voyage d'exploration enAmérique du Sud, aurait pris la baie de Guanabara pour l'embouchure d'un fleuve auquel il attribua le nom du mois[16],[17].
La ville fut fondée en 1565 sous le nom deSão Sebastião do Rio de Janeiro[18] qui se traduit parSaint-Sébastien du fleuve de janvier[18]. Mais très viteRio de Janeiro et mêmeRio vont s'imposer dans l'usage[18]. On trouve enfrançais une variante, aujourd'hui archaïque :Riogénaire[19].
Les habitants de la ville sont desCariocas, mot venant dutupi mais dont le sens originel est controversé. Les habitants de l'État de Rio de Janeiro sont, eux, desFluminenses ("fluviaux", d'après le latinflumen "fleuve").
Le site actuel de la ville de Rio de Janeiro a été accosté par des européens pour la première fois le par les explorateurs portugaisGaspar de Lemos etGonçalo Coelho[21], accompagnés parAmerigo Vespucci qui voit la baie comme l'embouchure d'un fleuve qu'il nomme "fleuve de janvier" :Rio de Janeiro[22].
À cette époque, le site était habité par desAmérindiensTamoyos qui établirent rapidement un commerce de troc avec lesEuropéens. D'importantes relations commerciales se développèrent, notamment grâce à la profusion d'arbres dePernambouc au bois rouge « couleur de braise » (en portugaisbrasa), oubois-brésil (en portugais « Pau Brasil »), qui a donné au pays son nomBrasil (Brésil en français).
Les relations entre Amérindiens etPortugais n'étaient toutefois pas toujours pacifiques, les Portugais ayant la coutume de prendre les Amérindiens pour en faire des esclaves. En outre, certaines tribus organisaient souvent des ritesanthropophagiques. De plus, les Amérindiens commerçaient également avec lesFrançais qui avaient des visées coloniales auBrésil.
Après quelques tentatives d'établissement européen de différentes nations, la ville est officiellement fondée le par le conquistador portugaisEstácio de Sá sous le nom de « São Sebastião do Rio de Janeiro » au niveau de l'isthme entre lemont du Pain de Sucre et lemont Cara de Cão[24].
La page « France antarctique » contient une description détaillée des rivalités entre Français et Portugais entre1555 et1567, jusqu'à la fondation de la ville de Rio de Janeiro.
Toutefois, les Portugais voulant à tout prix empêcher des établissements étrangers sur leur territoire, leur roi envoya un chevalier,Mem de Sá, afin d'expulser lesFrançais. Il détruisit leFort-Coligny et les Français furent chassés de la baie de Guanabara — mais restèrent dans la région. Ce n'est qu'en1565, après deux années de luttes entre les flottes des deux pays, qu'Estácio de Sá, un neveu de Mem, fonda la ville telle qu'on la connaît aujourd'hui. Les Français restèrent dans la région de Rio de Janeiro jusqu'en1572, date des derniers combats qui eurent lieu àCabo Frio.
Fundação da Cidade do Rio de Janeiro, parFirmino Monteiro (1855-1888).
La victoire du chevalierportugaisEstácio de Sá, le, marque la fondation de la ville de « São Sebastião do Rio de Janeiro » (« saint Sébastien du fleuve de janvier ») en l'honneur du roiSébastienIer de Portugal et du saint fêté le jour de sa naissance. Saint Sébastien, qui reste le patron de la ville, y est fêté chaque année.
Vers la fin duXVIe siècle, la couronneportugaise traita le village comme une position stratégique pour le transitatlantique des navires entre leBrésil, lescoloniesafricaines et l'Europe. Plusieurs forteresses furent construites et une alliance fut conclue avec les tribus indigènes pour défendre lescolonies des invasions. On fonda, par exemple, dans le voisinage de Rio,Niterói, afin de veiller à la défense de la cité. Les quais de Rio et leMorro do Castelo(pt) (« colline du château », enfrançais), dont lechâteau imitait leschâteaux fortifiésmédiévaux, formèrent les premières grandes défenses de la ville. Rio de Janeiro était réellement menacée par les nombreuses invasions des flibustiersfrançais ethollandais.
En effet, le, alors que la France était en pleineguerre de Succession d'Espagne (le Portugal est alors allié de l'Angleterre en lutte contre la France),René Duguay-Trouin, à la tête d'une expédition de 15 navires et 6 000 hommes, s'empara de la ville de Rio de Janeiro. Les fortifications de cette place paraissaient inexpugnables : la ville était défendue par 7 vaisseaux de guerre, 7 forts et 12 000 hommes. Il débarqua, incendia l'escadre portugaise, força le gouverneur à la capitulation, obligea la ville à payer de lourdes rançons et à libérer 1 000 prisonniers français (capturés lors d'unepremière bataille l'année précédente).
La ville demeura unecapitale coloniale jusqu'en1808. En raison de l'invasion du Portugal par les troupes deNapoléon, la famille royaleportugaise (la reineMarieIre, le princeJean et son filsPierre) et la plupart des nobles deLisbonne fuirent auBrésil et s'installèrent à Rio de Janeiro. Lacapitale du royaumeportugais fut donc transférée deLisbonne à Rio de Janeiro, qui devint ainsi l'unique capitale européenne située à l'extérieur du continent européen[25]. L'arrivée soudaine de centaines de nobles portugais entraîna un manque d'espace physique et de structure urbaine, et eut comme conséquence le renvoi des habitants de leur propre logement. Bien qu'ils fussent majoritairement repartis auPortugal en1821, les nobles portugais ouvrirent davantage le port de Rio (et leBrésil) au marché international (notammentbritannique). Le Brésil fut élevé par ailleurs au statut de Royaume uni à la couronne du Portugal[26],[27].
Le, le prince régentPierreIer (qui devient plus tardPierre IV du Portugal) proclama l'indépendance de l'empire du Brésil et conserva Rio de Janeiro commecapitale. La couronne restant entre les mains de la maison royale desBragance, cet événement tenait plus du partage en deux de l'Empireportugais que d'un véritable mouvement indépendant comme on pouvait en voir enAmérique du Sud à la même époque. Lamonarchie, s'appuyant sur le peuple pour contrebalancer les riches latifundiairesbrésiliens, devint constitutionnelle en1824. En1831, sous la pression des élites propriétaires, l'empereur PierreIer abdiqua en faveur de son fils, alors âgé de cinq ans.Pierre II s'engagea dès lesannées 1850 à lutter contre l'esclavage, dont il interdit la pratique. La culture ducafé prit de l'ampleur et augmenta l'importance des propriétaires terriens, notamment ceux deSão Paulo. Sous son règne, Rio profita de développements majeurs en matière de gaz, de plomberie, debarrages hydroélectriques, detéléphone et detélégraphe. Continuant à lutter contre l'esclavagisme, l'Empire proclama en1871 que les enfants d'esclaves seraient désormais libres à la naissance. L'esclavage brésilien fut donc condamné à long terme. Cependant, la loi dite « Áurea » (« loi d'or ») de1888 de laprincesse Isabelle, fille dePierre II, abolissant totalement l'esclavage au Brésil, souleva la résistance des propriétaires, qui s'engagèrent alors dans une lutte armée pour renverser le régime. La libération desesclaves entraîna une importante migration depuis les campagnes vers les villes. La premièrefavela (« bidonville ») de Rio fut construite sur les hauteurs duMorro da Providência(pt) (« colline de la Providence »). Ses habitants étaient pour la plupart des militairesnoirs qui s'étaient battus pour leur liberté àSalvador de Bahia et qui tentèrent de profiter des opportunités qu'offrait Rio.
Capitale de la république des États-Unis du Brésil (1889-1960)
Les propriétaires terriens renversent l'empereurPierre II et son empire en1889. Après ce coup d'État, la République, sous la présidence du maréchalDeodoro da Fonseca, fut aux mains des classes dirigeantes détenant le pouvoir économique, qui refusaient l'organisation d'élections libres et maintenaient par la force leur emprise politique. Ils gardèrent Rio de Janeiro commecapitale. Cette république qui perdura de 1889 à1930, est communément appelée « républiquecafé com leite » (« café au lait ») puisqu'elle s'appuyait sur les industries cafetières deSão Paulo et laitières-bovines duMinas Gerais, la fin de l'esclavage ayant entraîné une diminution du pouvoir de l'industriesucrière du Nord-Est (Nordeste) au profit de l'industrie cafetière du Sud-Est et de l'État de São Paulo. D'ailleurs celui-ci monopolisa le pouvoir centraloligarchique, aux mains des grands propriétaires, dans laquelle la classe moyenne grandissante poussa au changement. En1917, le Brésil s'allia aux puissances de laTriple-Entente lors de laPremière Guerre mondiale. L'accroissement du commerce permit celui d'une classe moyenne mais qui resta soumise à l'oligarchie cafetière, tout en s'y opposant sur les questions sociales et politiques. Le renouveau économique d'après-guerre ne dura pas longtemps au Brésil. Lacrise économique éclata en1922 et desgrèves populaires eurent lieu en1924 ainsi que des manifestations dans la ville de Rio. La République "café au lait" répondit par l'établissement de laloi martiale. Lacrise de 1929, ruinant ses marchés extérieurs, dévasta le pays et sema le discrédit sur l'oligarchie propriétaire et son gouvernement. Dans les années 1920, le maire de Rio de Janeiro, Carlos Sampaio, prit prétexte d'une épidémie de grippe pour raser lesfavelas, qu’il voyait comme une scorie urbaine.
LePalácio da Fazenda construit durant la dictature.
La république fut renversée par lecoup d'État du qui vit l'arrivée au pouvoir deGetúlio Vargas en qualité de nouveauprésident de la République dès1934. Cet événement permit la montée de la classe moyenne.Vargas établit un État et un exécutif forts, plus centralisés, accorda au pays ledroit de vote universel, levote des femmes et le vote à bulletin secret. Il devintdictateur en1937 et, après avoir soutenu les puissances de l'Axe durant laSeconde Guerre mondiale, le Brésil céda à la pression desÉtats-Unis et s'engagea aux côtés desAlliés en envoyant un corps expéditionnaire durant la reconquête de l'Italie (bataille du mont Cassin).Vargas abandonna le pouvoir en1945. Cependant, plusieurs dirigeantsnazis trouvèrent refuge au Brésil, et dans la ville de Rio plus précisément, afin d'éviter leprocès de Nuremberg.Vargas parvint à revenir au pouvoir de1951 à1954. Accusé, discrédité et acculé, il se suicida à Rio de Janeiro.
Vitrine internationale du Brésil (1960 à nos jours)
En 1955,Juscelino Kubitschek fut élu président du Brésil. Une de sespromesses électorales était de bâtir une nouvelle capitale, projet maintes fois proposé, mais toujours ajourné. Il lança donc l'idée deBrasilia comme capitale censée devenir la vitrine moderne de la destinée du Brésil, afin de mettre fin à la rivalité historique entre Rio de Janeiro (capitale politique et culturelle) etSão Paulo (capitale économique). Kubitschek fit construire cette nouvelle ville dont le coût fut énorme. Le, lacapitale du Brésil fut officiellement transférée de Rio de Janeiro àBrasilia.
En 1960, Rio devint la capitale de l'État de Guanabara. Cependant, pour des raisons à la fois administratives et politiques, un décret présidentiel d'Ernesto Geisel, connu sous le nom de « fusão » (« fusion » en français), remplaça le statut fédératif de la ville et l'intégra à l'État de Rio de Janeiro en1975. Encore aujourd'hui, certains Cariocas réclament un retour à l'autonomie municipale.
Même si Rio a perdu de nos jours la place occupée jadis en matière politique et économique, elle demeure la vitrine touristique et culturelle du Brésil. En2013, elle a accueilli lesJournées mondiales de la jeunesse, puis en2014 la finale de laCoupe du monde de football, enfin en2016 lesJeux olympiques d'été. Ces évènements se sont accompagnés de grands travaux d'infrastructures, de réhabilitation de certains quartiers tandis que plusieursfavelas sont « pacifiées » (reprises en main par la police et l'armée). Mais le coût de tels travaux ainsi que l'absence de concertation ont suscité desprotestations de la population, comme au printemps 2013. De plus, les problèmes de criminalité persistent malgré les opérations de reprise de contrôle du territoire par l'Etat[28].
Rio s'étend sur 1 200 km2[31] à l'ouest de la baie de Guanabara. La ville s’est développée sur d’étroites plaines alluviales comprimées entre montagnes et collines (appeléesMorros)[livro 1]. La ville se compose d’accidents géographiques variés tels que desmassifs, desbaies, des îles, des lagunes, des montagnes, des rivières et des collines.
Rio de Janeiro est basée sur trois grands massifs : la Pedra Branca, qui traverse la ville dans le sens est-ouest (où est le point culminant de la municipalité, le pic de Pedra Branca, de 1 024 mètres) ; Gericinó au nord (avec le pic Guandu,900 mètres) ; et celui de Tijuca (ou Carioca), sur lequel se trouvent des collines et des sommets célèbres, certains couverts d’une végétation luxuriante, d’un grand intérêt touristique : lepic de Tijuca,Pedra da Gávea (842 m),Corcovado (704 m),Dois irmãos (533 m) etPain de Sucre (395 m), à l’entrée de la baie.
La côte atlantique, moins découpée, présente une alternance considérable, parfois à une certaine hauteur, au contact des branches côtières des massifs de Pedra Branca et de Tijuca, ou basse, un tronçon à travers lequel s’étendent les plages intégrées au paysage urbain. Les principaleslagunes de la ville sontMarapendi,Jacarepaguá etRodrigo de Freitas. Elles se sont formées dans les basses terres, beaucoup de terrains marécageux n'étant pas encore complètement drainés.
Les forêts tropicales recouvrent plus de 90 % du territoire de Rio. Une grande proportion de ce territoire fut dévastée par l'urbanisation et les plantations (café,sucre). Les rares sites préservés de toute trace humaine se trouvent en général sur les pics des chaînes de montagnes. La ville de Rio jouit également de la plus grande forêt urbaine du monde[32], la « Floresta da Tijuca », un vestige de laForêt atlantique (Mata atlântica) qui fut préservée à l'intérieur même de la ville. La rivière la plus importante de Rio est la « Paraíba do Sul » qui provient deSão Paulo et qui marque la frontière entre l'État de Rio de Janeiro et celui duMinas Gerais.
LaConstitution interdit et condamne ladiscrimination raciale sous toutes ses formes. L’article1er de laConstitution de1988 précise que le Brésil « constitue un État démocratique de droit [qui] a pour fondements […] la dignité de la personne humaine ». De plus, l’article 5 de la Constitution précise même que la pratique duracisme constitue une infraction pour laquelle il ne sera autorisé aucunelibération sous caution et entraînera une peine deréclusion.
La population brésilienne dans son ensemble est sans doute la plus fervente ducontinent américain, 90 % de ses habitants déclarent pratiquer activement une religion et plus de 97 % qu'ils croient en unDieu et une religion[38].
Le catholicisme a été la principale religion du pays dès leXVIe siècle avec l'arrivée des Portugais et beaucoup d'églises construites par les colons existent toujours. En 2010, alors que les catholiques forment environ 63 %[réf. nécessaire] de la population du pays, seulement 50 % des habitants de Rio de Janeiro se disent catholiques[38].
Dans les favelas, les pratiquants decandomblé subissent régulièrement des persécutions de la part des trafiquants et des évangélistes, leurs lieux de culte sont détruits, particulièrement après l'arrivée au pouvoir deJair Bolsonaro[40].
La ville de Rio de Janeiro est divisée en quatre zones géographiques : le centre (rouge), lazone sud (orange), la zone nord (bleu) et la zone ouest (vert).
La ville est généralement divisée en quatre zones géographiques :
Pluralité des constructions dans le centre,Rua Acre.
Centre (Centro) : centre historique, qui abrite de nombreuses églises, ainsi que plusieurs grands musées et monuments Belle Époque. C'est également le centre administratif et financier de la ville, il mélange des constructions anciennes et modernes avec de nombreux gratte-ciels. Les quartiers sontBairro de Fátima(pt),Catumbi,Centro,Cidade Nova,Estácio,Gamboa,Paquetá,Praça Quinze,Praça Mauá,Santo Cristo,Saúde ;
Immeubles rénovés ou dégradés deLapa et art urbain.
Près de 25 % de la population, soit 1,5 million de personnes, vit dans des bidonvilles, appelésfavelas au Brésil[41]. Lesfavelas poussent à un rythme soutenu car elles regroupent la population la plus pauvre composée des nouveaux arrivants, de familles sans travail, de marginaux mais aussi et surtout de travailleurs pauvres. C'est donc le point de chute de tous ceux qui n'ont pas accès auxlogements sociaux. « Les habitants des favelas sont la main-d’œuvre de Rio, et servent de travailleurs informels, femmes de ménage, caissières, ouvriers journaliers, vendeurs de rue… »[42].
Leurs habitats, souvent concentrés sur les pentes escarpées des collines, est un amalgame de matériaux de fortune récupérés sur les dépôts d'ordures au fur et à mesure des besoins. Cette situation engendre de nombreux accidents lors desglissements de terrain faisant suite la plupart du temps à de fortes précipitations. Celles-ci minent les fondations et font alors glisser des blocs entiers de maisons.
La plupart des maisons des favelas ont deux ou trois pièces, avec cinq à huit habitants. L'insalubrité de certaines habitations pose aussi problème : « Dans la favela, la plupart des maisons ont peu de fenêtres, ce qui empêche une bonne circulation de l'air, l'entrée de la lumière du jour et favorise la propagation de maladies respiratoires », souligne Patricia Canto, pneumologue de l'École Nationale de Santé Publique de Rio[41].
Leur apparence chaotique cache pourtant une organisation précise et très hiérarchisée de l'espace, des règles et des usages. Le pouvoir étant souvent entre les mains desgangs et desnarcotrafiquants qui y ont élu domicile ou de milices parapolicières. De ce fait, les favelas sont aussi le théâtre de violences, souvent dues au trafic dedrogue et à des guerres de gangs. Ville dans la ville, la favela fait peur à qui ne l'habite pas. Cependant, depuis que le Brésil s'est vu offrir l'organisation de laCoupe du monde de football de 2014 et celui desJeux olympiques d'été de 2016 pour la ville de Rio, les pouvoirs publics brésiliens ont décidé d'utiliser des moyens militaires pour déloger les narcotrafiquants avec un certain succès, comme notamment àVila Cruzeiro(pt) à Rio en novembre2010[43].
Même si son poids économique ne surpasse pas celui deSão Paulo, la ville de Rio demeure la seconde ville économique en importance duBrésil[11]. Elle collabore pour un peu plus de 10 % duPIBbrésilien. Elle représente donc le moteur de l'économie de l'État de Rio de Janeiro dont elle est lacapitale.
Sur le plan social, 16,7 % des habitants gagnent moins de 497 reais (80 euros) par mois et 7,9 % des foyers sont en situation d’insécurité alimentaire, selon les données de 2024[46].
Le tourisme est une grande force économique[47], grâce aux plages de la ville de Rio mais aussi de l'État de Rio — à la « Região dos Lagos » (Cabo Frio,Búzios), au nord de la capitale ; ou à « Côte Verte » (Angra dos Reis,Paraty), au sud. À l'intérieur, à la montagne, les villes dePetrópolis,Nova Friburgo etTeresópolis sont les plus connues.
Le maire de la ville,Marcelo Crivella (Parti républicain brésilien - conservateur), réduit à hauteur de 2,2 milliards de réais (environ500 millions d’euros) les investissements dans le secteur de la santé depuis son entrée en fonction, en 2017. La situation des hôpitaux est critique en 2019, en raison du manque de matériel et de personnel soignant. Des patients atteints de maladies chroniques doivent parfois attendre des mois avant d’obtenir leurs traitements et les files d’attente aux urgences ne cessent de s’allonger[48].
La situation financière de la ville est également préoccupante : personnels soignants, fonctionnaires et employés d’entreprises prestataires de services des hôpitaux municipaux déclarent une grève en en raison de salaires impayés. La mairie décide alors d'entrer en cessation de paiements « jusqu’à nouvel ordre ». La mesure serait « ponctuelle » et pourrait « être annulée à tout moment », selon les autorités[48].
D'après le parquet de Rio, le budget alloué aux dépenses publicitaires pour promouvoir la gestion de la municipalité ont presque doublé en 2019 par rapport à l’année précédente[48].
La plupart des activités industrielles de l'État de Rio se concentrent dans lasidérurgie (Companhia Siderúrgica Nacional — àVolta Redonda), lamétallurgie (Álcalis — àArraial do Cabo), leraffinage du pétrole (raffinerie deDuque de Caxias ou celle dePetrobrás) ainsi que l'automobile (les usines deVolkswagen, àResende et du groupePSA, àPorto Real). En plus de ses grandes entreprises, implantées sur le territoire de l'État de Rio (on y dit territoirefluminense), d'autres sociétés de moindre importance, mais essentielles au développement de la région se sont implantées à Rio. Ainsi, les entreprisespharmaceutiques, destransports, depresse et d'imprimerie (Globo), duciment, deverre ou encore detextile sont les plus compétitives non seulement dans la région mais également à l'échelle nationale.
De nos jours, l'agriculture est une activité peu développée à Rio, tant en volume qu'en valeur. Le phénomène de modernisation agricole à partir desannées 1970 dans le pays modifia la nécessité du développement de l'économie primaire.
Toutefois, la principale activité agricole est la culture de lacanne à sucre, au nord de l'État de Rio, à la ville de Campos. La culture de latomate, duriz, de lafève, dumaïs, de lapomme de terre, de l'orange et de labanane contribuent également à l'économie locale. Pour des raisons stratégiques, la ville de Rio semble avoir misé sur le développement dutourisme et des industries secondaires.
La ville de Rio de Janeiro, ainsi que celle deSão Paulo, sont parmi les plus avancées dans le domaine de l'éducation. De nombreuses grandes écoles et universités nationales ont choisi de s'implanter à Rio telles que l’université fédérale de Rio de Janeiro, la plus grande du pays[49], ou l'Université pontificale catholique de Rio de Janeiro. La ville compte nombre d'universités et d'instituts de recherche, le ministère de l'Éducation a recensé près de99 établissements d'enseignement supérieur à Rio[50].
LePain de Sucre est un pic rocheux à l'altitude de395 mètres et à la forme si singulière qui a toujours été le symbole de Rio. Les Indigènes l'appelaient autrefoisPau-nd-Acuqua, ce qui signifie « haut promontoire pointu et isolé ». Pour les Portugais, cela sonnait commepão de açúcar, et le pic lui-même leur rappelait la forme de ces moules d'argile utilisés pour faire des pains de sucre. Le nom portugais est resté. À l'ouest, on peut découvrir des panoramas de toute beauté, où s'étendent les plages deLeme,Copacabana,Ipanema etLeblon, bordées par les montagnes. À vos pieds, vous apercevrez les quartiers deBotafogo et deFlamengo avec leCorcovado surmonté du Christ Rédempteur. Quelle que soit l'heure, la vue depuis lePain de Sucre est splendide.
La célèbrestatue du Christ Rédempteur (Cristo Redentor), bras en croix, se dresse sur le pic duCorcovado d'une hauteur de710 mètres et que l'on peut apercevoir de tous les quartiers de Rio. La statue mesure38 mètres de haut. De simple monument religieux à ses débuts, elle est devenue au fil des ans un des emblèmes reconnus internationalement de la ville. L'œuvre, datant de1931, est due à la collaboration du sculpteur françaisPaul Landowski et de l'architecte brésilienHeitor da Silva Costa. En2007, la statue du Christ Rédempteur a été choisie comme l'une desSept nouvelles merveilles du monde[51] par des internautes allant voter sur un site web indépendant et par téléphone ; le soutien à la candidature brésilienne à cette élection avait fait l'objet d'une campagne de soutien privée puis publique[b],[c]. Autour du Corcovado s'étend la magnifiqueforêt de Tijuca qui s'avance presque jusqu'au cœur même de la ville.
LeCopacabana Palace se trouve sur l'Avenida Atlântica (l'avenue Atlantique) face à la célèbre plage deCopacabana.
Copacabana et son prolongement au nord, le Leme, avec ses six kilomètres de longueur qui décrivent une courbe parfaite reste certainement la plage préférée des étrangers. C'est dans lesannées 1920 qu'elle acquit sa notoriété, avec la construction, en1923 du prestigieuxCopacabana Palace, le seul hôtel de luxe de toute l'Amérique latine à l'époque. En été, sa population se compte par centaines de milliers. Les vendeurs de boissons, de lotions solaires, de chapeaux, de sandales et de cerfs-volants arpentent la plage à longueur de journée.
La plage d'Ipanema se situe dans le quartier résidentiel le plus sélect de la ville. Aujourd'hui,Ipanema est le centre de la mode et de la sophistication. Les plus luxueuses boutiques de Rio bordent les rues d'Ipanema et de Leblon. La plage d'Ipanema, moins étendue que celle deCopacabana, est le lieu de rendez-vous de la jeunesse dorée de Rio (Poste 9) et de lacommunauté homosexuelle. Moins animée et moins bruyante queCopacabana, Ipanema est sans doute la plus romantique des vingt-cinq plages que compte Rio.
Au sud d'Ipanema, s'étendent des plages plus isolées et donc mieux préservées que les autres.São Conrado s'y situe dans une anse cernée de toutes parts par des montagnes recouvertes d'une dense végétation. C'est là que s'élève lePedra da Gávea, un énorme bloc de granit bien plus impressionnant par sa forme et par sa taille, avec ses842 mètres, que le célèbrePain de Sucre. La plage jouit d'une certaine popularité auprès de la jeunesse de Rio, les jeunes desfavelas et les intellectuels s'y retrouvant sur un territoire où la police ne venait jamais avant la création desUnite de Police Pacificatrice. Avec ses dix-huit kilomètres de long, la plage deBarra da Tijuca est à la fois la plus longue, mais aussi la moins fréquentée de Rio pendant la semaine. À l'extrémité deBarra, la petite plage deRecreio dos Bandeirantes s'étire à l'abri d'une jetée naturelle qui forme une véritablebaie miniature. DuRecreio, une route grimpe dans la montagne avant de redescendre vers la plage dePrainha, fréquentée par lessurfeurs, puis celle deGrumari, merveilleusement isolée.
La montagne dePedra da Gávea culmine à près de900 mètres d'altitude. Elle surplombe les longues plages de sable fin. La Pedra da Gávea est célèbre pour la forme particulière de sa falaise, qui ressemble à une immense tête sculptée à même la roche. On y accède après le Jardin botanique de Rio de Janeiro. On y pratique des sports aériens tels que leparapente depuis le sommet dénudé.
Le quartier deSanta Teresa, aux ruelles pavées et tortueuses, avec ses vues spectaculaires sur la baie, est certainement l'un des plus pittoresques de Rio. La manière la plus attrayante d'y accéder est de prendre le célèbrebonde elétrico (« tramways ») construit en 1896. Santa Teresa offre de nombreux points de vue de toute beauté. Au deuxième arrêt du tramway, par exemple, on découvrira un panorama splendide sur la baie de Guanabara.
La plus grande forêt urbaine du monde, avec une superficie d’environ3 200 hectares, regroupe des centaines d’espèces de la faune et de la flore que l’on ne trouve que dans la « Mata Atlantica » et dont plusieurs sont en voie de disparition.
Forêt de la Tijuca.
Située dans le cœur de la ville, à quelques minutes de la plupart des quartiers de Rio, ses nombreux sites historiques méritent une visite : lacascatinha (petite cascade), la chapelle Mayrink, leMirador Excelsior, leBaracão, la grotte Paulo et Virginia, le lac des fées et l’étang des solitudes. La forêt, qui se trouve à une altitude variant de 100 à 1 020 mètres, est le réservoir de fraîcheur de Rio. La température y oscille de7 °C en hiver à25 °C au plus fort de la canicule.
AuXIXe siècle, il y avait uneplantation de café qui assécha pratiquement les ruisseaux qui alimentaient la ville. Alors, l'Empereur Pedro II chargea un officier de l'armée, le majorManuel Gomes Archer, de refaire la forêt primaire. Ce travail, commencé en1861, lui a pris13 années. Cent mille arbres de variétés typiques y ont été plantés. Avec le temps, la forêt a été restaurée dans ce qui est l'un des plus anciens et brillants faits de conservation de terrain du monde et une bonne partie de Rio dépend de ses cours d'eau aujourd'hui. Elle est parc national depuis 1961.
La lagune de Tijuca compte dixîles, la plus grande étant l'île de Gigóia. De nombreux restaurants, bars auberges ou hôtels sont accessibles en barge. La lagune a unevégétation de mangrove. Elle est un lieu dereproduction commun pour lecaïman à museau large[52].
Chacun des141 hectares dujardin botanique héberge des spécimens de la flore brésilienne et mondiale. Les Palmiers Impériaux, principale attraction du jardin, ont été semés sous les ordres du prince régentJoão VI en1809. Des arbres séculaires se mélangent à desorchidées, desvictorias, desbroméliacées, des flamboyants et à une végétation tropicale exubérante avec plus de 235 000 plantes et 5 000 espèces d'arbres. On peut y voir une collection de cactus américains, une serre de plantes carnivores, un pavillon de quatre cents fougères, une forêt de bambous… C’est naturellement qu’il est devenu l‘endroit préféré des amoureux.
Lesambodrome Marquês de Sapucaí (Sambódromo - Marquês de Sapucaí), bordé de gradins en béton, fut construit en1984 pour accueillir le prestigieuxcarnaval de Rio, qui avait lieu auparavant dans les rues de la ville, le plus souvent sur l'avenue Presidente Vargas. Dessinée par l'architecteOscar Niemeyer, l'avenue Marquês de Sapucaí, d'habitude ouverte à la circulation, se transforme pour quelques jours en lapassarela do samba et voit défiler les plus prestigieusesécoles de samba de Rio de Janeiro.
Il en existe plus de trente, dont certains ne présentent que des collections très spécialisées, comme le musée de la Pharmacie, du Port, de la Presse ou encore de la Carpologia (science des fruits comestibles).
Musée national du Brésil : Situé dans leparc de Quinta de Boa Vista, promenade dominicale des cariocas des faubourgs, cet ancien palais fut autrefois la demeure deJoao VI et de la famille impériale, jusqu'à la proclamation de la république en1889. Il renferme la plus grande collection scientifique du Brésil :zoologie,minéralogie,archéologie,ethnologie. On peut y voir la météorite tombée dans l'État de Bahia en1888, leBendego, qui pèse 5 300 kilos, ainsi qu'une curieuse momie de femme égyptienne : ses jambes sont recouvertes séparément de bandelettes (traditionnellement, le corps est enveloppé d'une seule pièce). Autour d'elle, une foule marmonne constamment des prières ; la momie suscite chez les adeptes du riteumbanda beaucoup de dévotion. D'autres collections se rapportent à la flore et à la faune amazoniennes et aux tribus indiennes (plus de cent quarante dont beaucoup ont disparu). Le, le musée est ravagé par un incendie qui a gagné des centaines des salles et détruit toutes les archives historiques[53].
Musée des Sciences de la Terre : installé dans un édifice néoclassique de 1908, il abrite l'une des plus vastes collections géologiques et paléontologiques d'Amérique latine.
Musée de Demain : il est inauguré le, au bord de labaie de Guanabara. Le spectaculaire bâtiment l'abritant a été conçu par l'architecteSantiago Calatrava Valls. Il est consacré à la création de l'Univers et à l'avenir de l'humanité.
Abbaye Saint-Benoît (Mosteiro de São Bento) : on peut y écouter tous jours des chants grégoriens à11 h et17 h 30. Construit en1641 par deux moines qui voulaient y fonder leur ordre, ce monastère est un exemple caractéristique de baroque colonial. On peut y voir dans l'église un travail de bois sculpté, recouvert de feuilles d'or.
Église du Tiers-Ordre de Saint-François-de-la-Pénitence (Igreja da Ordem Terceira de São Francisco da Penitência) : très baroque, entièrement sculptée à la main et livrée, selon l'expression du sociologueRoger Batiste, « au tam-tam de l'or ». Mobilier dejacaranda et lustres d'argent massif qui illuminent, à la tombée du jour, le panneau peint dans le toit de la nef parJosé de Oliveira(pt), représentant saintFrançois d'Assise en extase recevant les stigmates.
Cathédrale Saint-Sébastien (São Sebastião) : tout en verre et en béton armé, de forme conique, ultramoderne, elle a été inaugurée en1976. Au rez-de-chaussée figure une crypte. Ses hautes cloisons sont percées d'orifices permettant d'y glisser des cercueils : c'est le nouveau cimetière de Rio. Au bout de deux ans, on retire les corps enterrés au cimetière pour les installer dans la cathédrale.
leThéâtre municipal de Rio construit en 1909 sur le modèle de l'Opéra Garnier à Paris. Temple carioca de l'opéra, du ballet et de la musique classique.
lePalais Tiradentes (1926), ancien bâtiment de la Chambre des Députés. Actuel siège de l'Assemblée de l'État de Rio de Janeiro.
Lemétro de Rio fut ouvert au public en1979. Ses trois lignes qui desservent41 stations totalisent57 kilomètres, dont dix kilomètres ne sont pas souterrains :
En, la construction de la ligne 4 a commencé. Elle relieIpanema au quartierBarra da Tijuca. Il s'agissait d'un projet en vue desJeux olympiques d'été de 2016, dont les compétitions sportives sont basées en grande partie à Barra da Tijuca. Le terminus a pour nom Jardim Oceanico[54]. Sur son trajet, la ligne permet également de desservir d'autres quartiers de lazone sud de Rio de Janeiro :Leblon,Gávea,São Conrado etRocinha.
Comme partout au Brésil, lefootball est le sport le plus populaire. Importé d'Angleterre par un étudiant brésilien, Oscar Cox, lefutebol va ici déchaîner les passions. Témoin les 1 280 buts du « roiPelé », véritable artiste du ballon rond,meilleur joueur mondial du siècle. La ville abrite également le célèbre stade duMaracanã, l'un des plus grands et des plus célèbres stades du monde.
LeBrésil a accueilli la quatrièmeCoupe du monde de football de 1950, et, bien que ne comportant pas de finale à proprement parler — un mini championnat à quatre termine en effet l'épreuve — le match décisif qui fait office de finale voit s'opposer le Brésil et l'Uruguay austade Maracanã de Rio. Le Brésil a ensuite été le pays organisateur de laCoupe du monde de football de 2014, douze villes du pays ont accueilli les différentes rencontres, dont Rio où les matchs ont eu lieu auMaracanã. La ville a également reçu leséquipes souhaitant se qualifier pour le mondial entre2011 et2013.
La ville a une longue histoire en tant qu’hôte de grands événements sportifs internationaux. LeGinásio do Maracanãzinho a accueilli le Championnat du monde de basket-ball officiel de la FIBA en 1954 et 1963. Plus tard, lecircuit de Jacarepaguá à Rio de Janeiro a été le site duGrand Prix du Brésil de Formule 1 de 1978 à 1989. Rio de Janeiro a également accueilli leGrand Prix motoGP du Brésil de 1995 à 2004 et de Champ Car de 1996 à 1999. Les championnats de surf WCT/WQS ont été disputés sur ses plages de 1985 à 2001, puis l'épreuve duchampionnat du monde de surfRio Pro y a fait étape sur la plage de Barra da Tijuca de 1995 à 2017. Letournoi de tennis de Rio (ATP 500) s'y déroule au printemps sur les terrains du Jockey Club. Dans le cadre de ses préparatifs pour accueillir les Jeux panaméricains de 2007, Rio a construit un nouveau stade, l’Estádio Olímpico João Havelange, pouvant accueillir 45 000 personnes. Le stade appartient à la ville de Rio de Janeiro, mais il a été loué au club de Botafogo pour20 ans. Rio de Janeiro possède également une arène polyvalente, laHSBC Arena accueillant des compétitions de basket et des concerts.L'art martial brésilien, laCapoeira est aussi très populaire. D’autres sports populaires sont lebasket-ball, lefootball de plage, lebeach-volley, le football américain de plage, lefootvolley, lesurf, lekite surf, la course automobile, lejiu-jitsu brésilien, lalutte libre, lavoile et l’aviron de compétition. Un autre sport très populaire sur les plages de Rio est appelé « Frescobol », sorte de tennis de plage[56]. Rio de Janeiro est également un paradis pour lesgrimpeurs, avec des centaines d’itinéraires d'escalade dans toute la ville, allant des rochers (Morros) faciles aux escalades de grands murs très techniques, le tout à l’intérieur de la cité. La plus célèbre, le mont de granit duPain de Sucre en est un exemple.
Lescourses de chevaux ont lieu les jeudis soirs et les après-midi de week-end à l'hippodrome de Gávea, lieu chic avec d’excellentes pistes d’herbe et de terre, où courent les meilleurs chevaux du pays. Ledeltaplane à Rio de Janeiro a commencé au milieu des années 1970 et s’est rapidement avéré bien adapté à cette ville, en raison de sa géographie : les montagnes escarpées rencontrent l’océan Atlantique, qui offrent d’excellents lieux de décollage (Pedra Bonita...) et de grandes zones d’atterrissage sur la plage.
L’un des sports nautiques les plus populaires de la ville est leyachting. Les principaux clubs nautiques se trouvent dans le quartier de Botafogo qui s’étend à mi-chemin entre Copacabana et le centre-ville. Le plus exclusif et intéressant est probablement leRio Yacht club, où la haute société met un point d’honneur à se rassembler. La plupart des clubs nautiques sont ouverts uniquement aux membres. Copacabana est également un endroit idéal poursurfer, ainsi que les plages « d'Arpoador » et « Praia dos Bandeirantes ». La mer sur ces plages est agitée et dangereuse, et les meilleurs surfeurs du Brésil et d’autres sites du monde viennent s'entraîner ici.
Après s'être portée candidate comme ville hôte pour lesjeux olympiques de 2012, la ville a décroché l'organisation desJeux olympiques d'été de 2016, lors d'un vote le àCopenhague. Les jeux olympiques ont eu lieu à Rio du 5 au sur lesdifférents sites proposés aucomité olympique. Mais, le, à deux mois des Jeux, l'État de Rio (qui est à la charge de ces Jeux) est en déficit de5 milliards de dollars américains. Les Jeux ont finalement lieu sans problème majeur.
La ville de Rio de Janeiro a accueilli en 2007 les quinzièmesjeux panaméricains, et s'est donc dotée de nouvelles infrastructures sportives qui seront réutilisées pour les futurs jeux olympiques.
La presse souligne fréquemment les importantes difficultés de la ville de Rio en matière de sécurité des personnes, habitants ou touristes[57],[58].
Les violences policières sont, tout autant, dénoncées[59].La ville de Rio figurait, en 2011, parmi les10 villes les plus dangereuses de la planète[réf. souhaitée] notamment en raison de son taux d'homicide élevé et de la guerre entre la police et les gangs pour le contrôle desfavélas.
Des hommes de main du groupe criminel de Rio das Pedras, dans la zone ouest de la ville, seraient les assassins de la conseillère municipale de gaucheMarielle Franco, dans la nuit du[60].
Durant les mois de janvier et,305 homicides « dus à l’intervention d’un agent de l’État » – policier ou militaire – ont été recensés par l’Institut de sécurité publique (ISP), ce qui représente une augmentation de 18 % par rapport à la même période l'année précédente. Les policiers et militaires sont responsables d'un quart des homicides perpétrés dans la ville[60].
En 2019, le gouverneurWilson Witzel décide de recourir à dessnipers autorisés à tirer à vue sur les trafiquants de drogue dans les quartiers pauvres[61].
Sous prétexte de lutter contre les trafiquants de drogue, desmilices principalement composées de policiers ou d'anciens policiers se sont constituées, avant de se livrer à l'extorsion (racket). Elles ont d’abord taxé les commerces, avant de prendre le contrôle de tout ce qui génère des revenus, comme le gaz, l’électricité, les transports, le téléphone, Internet, les ascenseurs. Les personnes refusant de payer s'exposent à desreprésailles pouvant aller jusqu’à la mort. Des personnes sont victimes d'exécutions sommaires pour cette raison. En 2020, les milices contrôlent plus de la moitié de l’agglomération de Rio de Janeiro, où vivent 3,6 millions d’habitants[62].
En novembre 2023, le président brésilienLuiz Inacio Lula da Silva, mobilise 3 700 militaires dans les principaux ports et aéroports du pays jusqu'en mai 2024, pour lutter contre lecrime organisé, en particulier à Rio de Janeiro[63].
En octobre 2025, unraid de la police fait au moins 132 morts[64]. Les autorités de Rio ont, elles, publié un bilan encore provisoire de 119 morts : 115 criminels présumés et quatre policiers. Le gouverneur de Rio considère le raid comme un « succès », le président brésilien,Luiz Inácio Lula da Silva exprimant sa stupéfaction face au nombre de morts[65].
Les Cariocas, résidents ou natifs de la ville de Rio de Janeiro, ont participé activement au développement de l'histoire, de laculture, de lamusique, de lalittérature, de l'éducation, de lascience ou encore destechnologies duBrésil. Une panoplie d'innovations culturelles et scientifiques, surtout à l'époque où la ville était la capitale fédéralebrésilienne, ont été possibles grâce à l'apport de ces Cariocas :
↑Mulatos (métissage blanc et noir),caboclos/mamelucos (métissage blanc et amérindien),cafuzos (métissage amérindien et noir).
↑La campagne « Vote no Cristo, ele é uma maravilha », d'initiative privée, a reçu le soutien du secrétariat brésilien aux Transports le.(pt)lire en ligne.
↑Le PrésidentLula da Silva et le ministreGilberto Gil ont par la suite apporté le soutien officiel à la campagne. Voir par exemple : ministère brésilien de la Culture, : « Acompanhado de autoridades e personalidades, o presidente da República, Luiz Inácio Lula da Silva, participou na manhã desta quinta-feira, 14 de junho, da solenidade de apoio à campanha para fazer do monumento uma das sete novas maravilhas do mundo. »,lire en ligne.
↑Herlan Cássio de AlcantaraPacheco, « Regiões de influência das cidades 2018 »,Confins. Revue franco-brésilienne de géographie / Revista franco-brasilera de geografia,no 48,(ISSN1958-9212,lire en ligne, consulté le)
↑C. Charpentier Cossigny,Voyage à Canton, capitale de la province de ce nom, à la Chine, par Gorée, le Cap de Bonne-Espérance, et les Isles de France et de la Réunion : suivi d'observations sur le voyage à la Chine, de Lord Macartney et du Citoyen Van-Braam, et d'un Esquisse des arts des Indiens et des Chinois., 477rue de la Harpe,Paris,France, chez André, 1798-1799(lire en ligne),« Un Négociant Portugais établi à Rio-Janeiro (que nous prononçons en françaisRiogénaire) [...] » (pg. 177).
↑« Les adeptes du candomblé, une religion afro-brésilienne, persécutés par les pentecôtistes et les narcotrafiquants au Brésil »,Le Monde.fr,(lire en ligne)
↑Jean-Pierre Langellier, « À Rio, un mur « écologique » pour contenir une favela » dansLe Monde du 23 janvier 2009,[lire en ligne], mis en ligne le 22-01-2009.
Augeron, Mickaël, « Célébrer lesMartyrs de la Guanabara : Rio de Janeiro, lieu de mémoire pour les communautés presbytériennes du Brésil », dans Mickaël Augeron, Didier Poton et Bertrand Van Ruymbeke, dir.,Les huguenots et l'Atlantique, vol. 2 :Fidélités, racines et mémoires, Paris, Les Indes savantes, 2012,p. 404-419.
Berenstein-Jacques, Paola,Les favelas de Rio : un défi culturel, Paris, l'Harmattan, 2001.
Centre national de la recherche scientifique,Les inégalités des communes face à leurs recettes au Brésil : le cas de la région métropolitaine de Rio de Janeiro, 1972-1990, Paris, CSU, 2004.
Deuber-Pauli, Erica, Gilgen-Froidevaux, Christiane,Les Enfants de la Rocinha résistance et survie dans la « cité merveilleuse » de Rio de Janeiro, Paris, Éd. de l'Aire, 1986.