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Rila

42° 08′ N, 23° 33′ E
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Rila
Carte topographique des Rhodopes avec le Rila au nord-ouest.
Carte topographique des Rhodopes avec le Rila au nord-ouest.
Géographie
Altitude2 925 m,Musala
Superficie2 400 km2
Administration
PaysDrapeau de la BulgarieBulgarie
Géologie
ÂgePaléozoïque
RochesRoches métamorphiques
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Vue du massif du Rila et du village de Kostenec
Vue du massif du Rila depuis le village de Kostenec
Les sept lacs du Rila
Sources de laMarica
Le massif du Rila dans la région des sept lacs
Les précipitations observables dans le massif du Rila (ici près de Kostenec) sont plusieurs fois supérieures à la moyennebulgare
La route qui mène aumonastère de Rila
Monastère de Rila

LeRila (enbulgare :Рила) est un massif montagneux du Sud-Ouest de laBulgarie qui constitue une partie de l’ensemble Rila-Rhodope. Le point culminant du Rila est leMoussala (Мусала, 2 925 m), qui est également le point culminant de lapéninsule balkanique. Les rivièresIskăr (Искър),Marica (Марица) etMesta (Места) prennent leur source dans le massif du Rila.

Le nom du Rila est probablement d’originethrace. Les premiers noms connus du massif sontDonuca[1] en latin etDunax[2] en grec, ainsi queDinace dans une inscription thrace[3]. À une époque plus récente, on trouve la formeRoula désignant une grande quantité d’eau, qui a dû originellement désigner une rivière (l’actuelleRilska reka, Рилска река, qui prend sa source au cœur du massif et va se jeter dans laStruma), et a dû être transformée enRila après l’arrivée desSlaves dans la région, vers la fin duVe siècle. Cette dénomination n’est pas fortuite : il y a dans le Rila environ 200lacs et une grande quantité de sources minérales situées dans les zones de faille (villes de Sapareva banja (Сапарева баня), Dolna banja (Долна баня) et Kostenec (Костенец), village de Banja (Баня) dans l’oblast de Blagoevgrad, etc.). La principaleligne de partage des eaux de Bulgarie, qui est en même temps la plus importante desBalkans, passe par la crête du Rila, séparant lesbassins versants de lamer Noire et de lamer Égée.

Géographie et géologie

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L’altitude moyenne du Rila est de 1 487 m, et sa surface totale est de 2 629 km2. Le Rila est le massif le plus élevé de lapéninsule balkanique, avec son point culminant, le montMusala (2 925 m). La majeure partie de ses sommets élevés (altitude comprise entre 2 500 m et 2 700 m) présente un aspect alpin, comme le sommet de la Maljovica (Мальовица), qui est un exemple typique. Le reste du massif, surtout dans la partie orientale, est constitué d’alpages.

Le Rila est surtout constitué degranite et degneiss mêlés à desschistes cristallins anciens, qui sont caractéristiques de l’ensemble montagneux Rila-Rhodopes, la plus ancienne composante géologique de la région. Sa formation a commencé auPaléozoïque et au cours des nombreuxsoulèvements orographiques de l’ère tertiaire. Les formes alpines actuelles et leurs sommets dentelés, leurscirques, leurs vallées profondes et leurs étendues demoraines sont le résultat desglaciations dupléistocène. Leslacs du Rila sont le témoignage le plus remarquable de la période glaciaire : au nombre de 190 environ, ils sont disséminés dans l’ensemble du massif, et leLedeno ezero (Ледено езеро, « lac glacial », altitude 2 709 m), au nord du sommet duMusala, est l’un des lacs glaciaires les plus élevés de lapéninsule balkanique (le deuxième par son altitude après le Lac supérieur du Poležan (Горно Полежанско езеро) dans le massif duPirin.

Caractéristiques morphologiques

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Le Rila est un bloc soulevé bordé de failles (horst), en forme de coupole, inclus dans l’une des plus anciennes parties de la masse terrestre des Balkans, le massif deMacédoine et deThrace. Constitué de granites et de gneiss, ainsi que d’autresroches métamorphiques àcristaux qui se sont formées pendant lePaléozoïque, il y a au moins 250 millions d’années. Le massif a été plusieurs fois soumis à des glaciations au cours du Pliocène, et son relief alpin s’est formé au cours de la dernière glaciation (glaciation de Würm), il y a 10 à 12 000 ans, quand la limite des neiges éternelles se situait à 2 100 m d'altitude.

Au-dessus de cette limite, les glaciers ont radicalement transformé le relief préexistant, en formant de profondscirques, despics pyramidaux aigus, des dents rocheuses (crêtes dentelées), des auges et vallées suspendues, desmoraines et d’autres formes typiquement glaciaires.

Limites et subdivisions

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L’immense coupole du Rila s’élève au-dessus des vallées qui l’entourent. Le col deBorovec (1 305 m) relie le massif duMusala, qui constitue la partie principale du Rila, avec les montagnes de Šipočan (рид Шипочан, de Šipočane, village à l’est de la ville deSamokov) et de Šumnatica (рид Шумнатица), qui font partie du massif de la Sredna gora dans sa partie dite « d’Ihtiman » (Ihtimanska Sredna gora, Ихтиманска Средна гора). Le col de Jundola (Юндола, 1 375 m, du nom d’un village situé à l’ouest de la ville deVelingrad) et le col d’Avramovo (Avramova sedlovina, Аврамова седловина, 1 295 m, au sud-ouest de Jundola) relie le Rila et lesRhodopes, cependant que le col de Predel (1 140 m) le relie auPirin et le col de Klisura (Klisurska sedlovina, Клисурска седловина, 1 025 m, du nom d’un village à l’ouest de Samokov, à laVerila. Le Rila occupe une surface d’environ 2 400 km2.

Le Rila se divise en quatre parties distinctes :

Patrimoine culturel et curiosités naturelles

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Le Rila fait partie de la liste100 objets touristiques nationaux, (initiative touristique nationale). Les endroits importants pour les amateurs de randonnée, d’histoire et de nature sont : leMusala, le chalet de la Skakavica, les sept lacs du Rila, lemonastère de Rila, le monastère de femmes deSamokov (monastère de la protection de la Mère de Dieu,Devičeski manastir « Pokrov Bogorodičen », Девически манастир “Покров Богородичен”), ainsi que le Musée historique dans la même ville.

Climat

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Le Rila présente un climat montagnard typique. Sur le Musala, les précipitations annuelles sont de 2 000 mm, dont 80 % de neige. On y mesure également les températures les plus basses du massif, avec des minimales de−31,2 °C, pour une température moyenne mensuelle de−11,6 °C en février. La température maximale absolue est de18,7 °C. Les températures négatives sont observables pendant 9 mois, et il n’est pas rares qu’elles durent jusqu’à la fin du mois de juin. Une augmentation constante de la température est perceptible à partir de la deuxième moitié du mois de juillet. Cependant, même pendant les mois d’été, la température ne dépasse pas durablement10 °C. En juin, juillet et août, la température moyenne dépasse15 °C pendant 5 à 10 jours, qui détermine une courte période de croissance végétale dans les zones de haute montagne. Elle dure de 3 à 6 mois. À des altitudes supérieures à 2 000 m, elle dure environ 3 mois.

Dans les parties les plus élevées du Rila, l’humidité relative de l’air est le plus souvent comprise entre 80 et 85 %. Les périodes les plus sèches sont les mois d’hiver les plus froids. L’hygrométrie est différente selon l’orientation des versants. Sur les versants sud du massif, lesprécipitations atteignent pendant l’hiver jusqu’à 22-25 % de la moyenne annuelle, alors qu’elles sont inférieures sur les versants nord. Sur les versants ouest et nord, les maximales de précipitation sont observables pendant le printemps et l’été, et pendant l’hiver sur les versants est.

La formation d’une couche neigeuse durable dans les zones situées au-dessus de 1 000 m s’observe à partir du 10- sur les versants nord, à partir du 20- sur les versants sud. Elle tient pendant 200 à 220 jours par an en moyenne. Dans les zones de moindre altitude, c’est en février qu’elle est la plus épaisse, atteignant alors 20 cm à 30 cm en moyenne. Dans les zones plus élevées (plus de 2 000 m d’altitude), c’est en mars que la couverture neigeuse est la plus épaisse (70-80 cm). Dans les parties les plus élevées, l’épaisseur maximale de la couverture neigeuse atteint 200 à 240 cm. La période au cours de laquelle la couverture neigeuse est permanente dure en moyenne 70 à 80 jours par an pour les altitudes situées entre 1 200 m et 1 300 m, et pour les altitudes supérieures à 2 000 m, de 180 à 200 jours. Les vents atteignant une vitesse de 30 à 40 m/s (plus de 100 km/h) ne sont pas rares. Ils soufflent surtout du sud-ouest et de l’ouest. Les vents de nord-ouest et nord-est sont plus modérés. La vitesse moyenne mensuelle du vent sur les sommets les plus élevés atteint 11 à12 m/s. Dans les parties moins élevées, la vitesse mensuelle mesurée se situe entre 1,2 et2,5 m/s, et dans la zone d’altitude moyenne, entre 2,5 et3,2 m/s[4].

Hydrographie

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Le réservoir du Belmeken dans le Rila.

Les sources de l’Iskǎr, de laMarica et de laMesta se trouvent sur le territoire du Rila. De nombreux affluents de ces cours d’eau, ainsi que de laStruma prennent également leur source dans le massif : Beli Iskǎr, Levi Iskǎr, Prav Iskǎr, Černi Iskǎr (« Iskǎr noir »), Bjala Mesta (« Mesta blanche »), Černa Mesta (« Mesta noire »), ainsi que les rivières Beliška reka et Blagoevgradska Bistrica (« rivière limpide deBlagoevgrad »), Gradevska reka, Iztok et Rilska reka (« rivière du Rila »).

Lelac glaciaire ayant la surface la plus étendue de lapéninsule des Balkans se trouve dans le Rila : il s’agit du deuxième des lacs du groupe dit des Smradlivi ezera (« lacs puants »), d’une surface de 24 000 m2 dans son extension maximale. Le nom de ce groupe de lacs provient d’une légende populaire qui raconte que lors d’une tempête particulièrement forte, d’immenses vagues firent s’échouer sur les rives de grandes quantités de poisson, ce qui provoqua une pestilence. Il apparaît dans un grand nombre de légendes concernant la vie de saintJean de Rila. Outre les sept lacs, qui sont un but très prisé d’excursion, on trouve également dans le massif les groupes lacustres suivants : lacs de Vapa (Vapski ezera ouVapeški ezera, Вапски езера, Вапешки езера) près du sommet du même nom, lacs Grǎnčarski (Grǎnčarski ezera, Грънчарски езера, « lacs du potier »), lac de la Džendema (Džendemski ezera, Джендемски езера, du nom d’une crête dans la partie centrale du massif, cf.supra), lacs de Kazana (Kazanski ezera,Kazančalski ezera : Казански езера, Казанчалски езера) au nord du sommet Ortačal I,Manastirski ezera (Манастирски езера, « lacs du monastère », car ils sont situés à quelques kilomètres à l’est dumonastère de Rila, au nord du sommet de Baba, 2 609 m), lacs de laMarica (Maričini ezera, Маричини езера, car la Marica y prend sa source : le secteur a été constitué en réserve naturelle en1951),Ribni ezera (Рибни езера, « lacs poissonneux »), lacs de la Ropalica (Ropališki ezera, Ропалишки езера), lacs du Skalec ou de la Redžepica (Skališki ezera,Redžepski ezera, Скалишки езера, Реджепски езера, près d’un sommet de 2 678 m dont le nom d’origine turque, Redžepica, a été rebaptiséSkalec à l’époque communiste), lacs de l’Urdina (Urdini ezera, Урдини езера, du nom d’un affluent du Černi Iskǎr), les plus connus des randonneurs après les 7 lacs, lacs de Černa poljana ou de la Karaalanica (Černopoljanski ezera,Karaalaniški ezera, Чернополянски езера, Карааланишки езера, du nom d’un sommet de 2 716 m également « déturcisé » à l’époque communiste).

Sommets du Rila

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Carte du Rila (en bulgare)
Relief du Rila (carte muette)
SommetAltitude (m)
Musala/Мусала2925
Malka Musala/Малка Мусала (Petit Musala)2902
Ireček/Иречек2852
Bezimenen/Безименен (sans nom)2790
Aleko/Алеко2713
Deno/Дено2790
Studenija čal/Студения чал « Pic froid »2785
Dodov vrǎh/Додов връх2661
Goljam Kalin/Голям Калин2668
Malǎk Kalin/Малък Калин2664
Goljam Polič/Голям Полич2615
Ovčarec/Овчарец2768
Goljam Kupen/Голям Купен2731
Maljovica/Мальовица2729
Popova kapa/Попова капа2704
Malka Maljovica/Малка Мальовица2698
Lopuški vrǎh/Лопушки връх2698
Lovnica/Ловница2695
Kanarata/Канарата2691
Orlovec/Орловец (« nid d’aigle »)2685
Pǎstri slap/Пъстри слап (Aladža slap/Аладжа слап)2684
Zlija zǎb/Злия зъб (« mauvaise dent »)2678
Vazov vrǎh/Вазов връх (Damga/Дамга)] (rebaptisé en référence à l’écrivainIvan Vazov)2669
Eleni vrǎh/Елени връх2654
Angelov vrǎh/Ангелов връх2643
Ravni vrǎh/Равни връх (Равни чал)2637
Belmeken/Белмекен (Kolarov/Коларов)2627
Kamilata/Камилата (« le chameau »)2621
Goljam Meči vrǎh/Голям Мечи връх2618
Dvuglav/Двуглав (« sommet à deux têtes »)2605
Goljam Mermer/Голям Мермер (Мраморец)2598
Dodov (Drušleviški) vrǎh/Додов (Друшлевишки) връх2597
Kozi vrǎh/Кози връх2587
Iglata/Иглата (« l’aiguille »)2575
Goljam Mečit/Голям Мечит2568
Ušite/Ушите (« les oreilles »)2560
Ptiči vrǎh/Птичи връх (Ašiklar/Ашиклар) (« sommet des oiseaux »)2536
Malǎk Mečit/Малък Мечит2535
Jančov vrǎh/Янчов връх2481
Malǎk Meči vrǎh/Малък Мечи връх2474
Stražnik/Стражник (Kurdžilǎk/Курджилък)2469
Budadžki kamǎk/Будачки камък2447
Kukov vrǎh/Куков връх2411
Carev vrǎh/Царев връх2376
Markov kamǎk/Марков камък (Gorna Kadiica, Горна Кадиица)2342
Malka Popova kapa/Малка Попова капа2180
Treštenik/Трещеник2020
Malǎk Lopuški vrǎh/Малък Лопушки връх?
Malǎk Mermer/Малък Мермер?

Flore et faune

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L'influence du climat continental se fait nettement sentir dans le Rila, où l'on trouve une flore très riche et variée, composée de végétaux typiques de l'Europe centrale, des régions méditerranéennes et des Balkans. En outre, quelques rares espècesendémiques poussent dans le Rila.Dans les parties basses du massif poussent surtout lecharme commun et lechêne rouvre, et dans la vallée de laStruma lechêne de Hongrie (quercus frainetto), lecharme d'Orient (quercus orientalis), lechêne chevelu et lechêne pubescent. Entre 1 300 m et 1 600 m domine lehêtre européen, qui se mêle souvent autremble, aubouleau verruqueux et ausapin blanc. Entre 1 600 m et 2 000 m, les versants sont recouverts par des forêts de résineux, formées surtout depins de Macédoine,épicéas communs et depins sylvestres. Au-dessus de 2 000 m, l'étage alpin est composé d'alpages et de prés rocailleux, qui hébergent notamment des fleurs commecampanule des Alpes (campanula alpina), ladryade à huit pétales, l'anémone de printemps ainsi que différentes variétés deprimevères[5]. En outre, trois plantes endémiques poussent dans le Rila : laprimula deorum (Velen.), qui possède la plus grande population dans cette catégorie, larhubarbe sauvage (Rheum rhaponticum, L.) et l'alchémille de Pawlowski (Alchemilla pawlowskii, Assenov). Parmi les 36 plantes endémiques des Balkans, on trouve lacampanula lanata (Friv.) et lacentaurea mannagettae (Podp.). Certaines plantes ont survécu à la dernièrepériode glaciaire et sont devenues des espèces reliques.Parmi lesplantes médicinales ouherbes et aromates de cuisine, on trouve notamment dans le Rila l'oseille des Alpes, legéranium sanguin, l'airelle rouge ainsi que lamyrtille commune[6].233 espèces dechampignons poussent également dans le Rila, dont une est menacée,albatrellus cristatus [(Pers. Fr.) Kotl. & Pouz., 1957]. 11 espèces comestibles sont répertoriées, dont le ramassage peut présenter un intérêt commercial : l'agaric des forêts, lecèpe de Bordeaux, lecèpe des pins, lachanterelle, lepied-de-mouton, lelactaire délicieux, lepied bleu, laclavaire jaune (ramaria flava, Quél.), l'hydne imbriqué (sarcodon imbricatus, L., P. Karst.), lebolet jaune et lebolet bai.

Le Rila présente une grande quantité de lieux où la faune vit dans un environnement pratiquement vierge d'activité humaine. La faune du Rila comprend 2934 espèces d'invertébrés et 172 espèces devertébrés. Parmi les invertébrés, 242espèces et sous-espèces endémiques sont répertoriées, ainsi que 244taxons qui sont des restes d'époques géologiques révolues. C'est ainsi que le territoire du massif est un lieu où les processus d'évolution se poursuivent et où de nouvelles espèces d'invertébrés se forment. 13 des espèces d'invertébrés sont menacées de disparition dans le monde.Les vertébrés sont représentés par 5 espèces depoissons, 20 espèces d'amphibiens et dereptiles, 99 espèces d'oiseaux et 48 espèces demammifères. Parmi ceux-ci, une importante population d'ours bruns, deloups, dechamois et decerf élaphes. Dans le milieu des années 1980, une population de bouquetin (Capra ibex) a été introduite dans le massif.24 espèces de vertébrés sont recensées par laliste rouge de l'UICN comme menacées de disparition définitive. C'est dans le massif du Rila que se trouve la population la plus importante deBulgarie dechèvres sauvages, degrands Tétras, degélinottes des bois, denucifragas,pics noirs et debartavelles, d'aigles royaux, dechouettes de Tengmalm et dechouettes chevêchettes, decétoines dorées, demartes ainsi qu'une population plus importante encore desousliks d'Europe. Le Rila est l'un des territoires d'Europe qui recèlent la plus grande population d'oiseaux de proie. Il représente actuellement un corridor écologique fondamental entre la faune européenne et méditerranéenne et la faune de l'Asie mineure. Des groupes d'oiseaux propres aux zones de haute montagne (tichodrome échelette,chocard à bec jaune etaccenteur alpin) peuplent le massif, qui font de son territoire l'un des lieux de la planète où l'on observe le mieux la fauneornithologique dubiome alpin.Cependant, certains animaux vivant dans le Rila sont menacés, comme lebarbus cyclolepis (Heckel), qui devient rare à cause de la perte de son habitat et de la pollution de certaines rivières, letriton alpestre, le souslik d'Europe et d'autres encore.

Activité humaine

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Population

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Les villes deBelica,Belovo,Blagoevgrad,Velingrad,Dolna Banya,Dupnica,Kostenec,Kočerinovo,Razlog,Rila,Samokov,Sapareva Banya,Jakoruda, ainsi que les villages de Barakovo, Stob, Porominovo et bien d’autres villages sont situés au pied du massif et entretiennent des liens économiques avec celui-ci.

Tourisme

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Randonneurs près duMusala

Le tourisme a commencé dans le Rila dans les années1920. Le massif présente en effet de nombreuses possibilités d’escalade, traditionnelle ou surcascade de glace, ainsi que derandonnée, cette dernière discipline pouvant utiliser environ 120 itinéraires balisés, surtout concentrés dans les parties nord-ouest et est du massif. La majeure partie du Rila est occupée par le territoire duparc national de Rila, sur lequel se trouvent de nombreux chalets et chemins de randonnée, dont lessentiers européens de grande randonnéeE4 (qui va de l’Espagne àChypre) etE8 (Irlande-Turquie). Les possibilités d’hébergement dans le parc consistent en 17 chalets ayant une capacité d’environ 1500 lits ; la plupart d’entre eux sont gérés par l’Union touristique bulgare (Bǎlgarski turističeski sǎjuz, BTS). L’entretien des installations de sécurité, du balisage d’hiver et d’été des itinéraires sont de la responsabilité de la direction du parc et de l’Union touristique bulgare.

Industrie

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Comme tous les massifs deBulgarie, le Rila est une région de production et detransformation du bois. La principale implantation industrielle liée à cette activité est l’usine de cellulose etpapeterie de la ville de Belovo, à l’extrême est du massif. En outre, les ressources hydrologiques sont utilisées pour la production d’hydroélectricité : à l’est du massif, près deslacs de barrage de Belkemen et Čaira, se trouve lachute d’eau de Belkemen-Sestrimo-Čaira, qui fait fonctionner lescentrales hydroélectriques de pompage-turbinage (STEP) de Čaira et Belkemen, ainsi que lescentrales hydroélectriques de Sestrimo et de Momina Klisura.

Dommages environnementaux résultant de l’activité touristique

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En2006, une controverse a débuté entre les écologistes et les investisseurs au sujet de la construction de l’immense complexe de ski de Paničište et du sommet du Kabul[7]. La construction d’unetélécabine partant de la ville de Sapareva banja, ainsi que la transformation en hôtel du chaletRilski ezera (« lacs du Rila »), soutenues officiellement par le gouvernement bulgare au mépris de toutes les règles en vigueur dans les parcs nationaux, ont donné lieu à des discussions dans toute l'Europe, relayées en France par l'association écologiste France-Rila[8]. Le complexe de Paničište, 10 fois plus grand que la station deBansko au pied duPirin, doit proposer un domaine skiable d’une longueur totale de 80 km, 21remontées mécaniques et un grand nombre de nouveaux hôtels, avec une capacité totale de 4 600 lits. À cela, il faut ajouter l’agrandissement de la base de Paničište, qui devra atteindre une capacité de 8 000 lits. L’entrepriseoff-shore Rila Sport AD s’est déclarée prête à investir 30 millions d’euros, et l’obština de Sapareva banja participera également au financement[9]. Le projet a été présenté par les investisseurs et les pouvoirs publics comme d'intérêt général, car générateur de nombreux emplois. Cependant, les écologistes font remarquer que les pistes projetées sont situées dans des couloirs d'avalanche et dans des zones decaptage des eaux, et qu'à l'encontre de la législation, on construit sur le territoire duParc national du Rila[10], et ceci sans aucune autorisation du Ministère de l'environnement (MOSV) ni débat public suffisant[11]. Ce projet enfreignant manifestement les règlementations les plus élémentaires de l'Union européenne, il est envisageable, pour les associations écologistes, de demander auWWF le retrait de sa certificationPAN parks, réseau deparc nationaux dont fait partie le Parc national du Rila. Les atteintes à l'environnement dues à l'activité humaine sont multiples : réduction de labiodiversité, amenuisement et destruction deshabitats d'espèces protégées figurant sur laListe rouge bulgare des espèces en danger (Červena kniga na Bălgarija) (bg), telles lachouette chevêchette et lepic tridactyle,déboisement etérosion. La situation est donc comparable à celle qui prévaut dans lePirin.

Un autre projet surdimensionné,Super Borovec, financé notamment par le fonds national dusultanat d'Oman et la commune deSamokov et fortement soutenu par le gouvernement bulgare[12], a débuté fin2007.

Notes et références

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  1. (fr)Tite-Live,Histoire Romaine, XL, 58, 1 (site consulté le 23 octobre 2008).
  2. (fr) Strabon,Géographie, livre IV, chapitre 12 (site consulté le 23 octobre 2008).
  3. Cf.(en) Ivan Duridanov,The Language of the Thracians, IV. The Thracian onomastics, A. Geographical names (A - N) (site consulté le 23 octobre 2008).
  4. (bg + en)Journey.bg, site touristique bulgare (consulté le 26 octobre 2008).
  5. (bg + en)Journey.bg, site touristique bulgare (consulté le 27 octobre 2008).
  6. Cf.(bg) la carteБилките в България. Къде, кога и как да берем билки. М 600 000. София, Картография ЕООД, без дата (Bilkite v Bălgarija. Kăde, koga i kak da berem bilki. M. 600 000. Sofija, Kartografija EOOD, bez data) :Les herbes médicinales en Bulgarie. Où, quand et comment cueillir des herbes, échelle 600000e, Sofia, Kartografija EOOD, sans date(ISBN 9789544580421).
  7. Cf.(bg)Article du magazine en lignenezavisim.net :Съсипват и Рила, « Ils détruisent aussi le Rila » (consulté le 15 janvier 2009).
  8. (bg + fr)Site de l'association France-Rila (consulté le 19 février 2009).
  9. Cf.(fr) SiteFor the nature (site consulté le 20 novembre 2008), ainsi queKatherine Chandler,Bulgarian Ski Complex Threatens Rila National Park (site CorpWatch, consulté le 9 février 2010).
  10. Cf.(en + fr) SiteFor the nature (site consulté le 20 novembre 2008).
  11. Cf.(fr) ÉmissionZoom d'Arte sur le siteDaily motion (site consulté le 20 novembre 2008).
  12. Cf.(en)SiteBulgaria ski (consulté le 15 janvier 2009). Cf.(bg) également les cartes du projet sur lesite de l'obština de Samokov (consulté le 15 janvier 2009).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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