La commune de Richebourg (nom officiel depuis 1971) est située dans l'est du département du Pas-de-Calais, limitrophe du département duNord, à 9 km, à vol d'oiseau, au nord-est deBéthune (chef-lieu d'arrondissement). C’est une commune de type rurale à habitat dispersé selon l'Insee.
À la suite des destructions subies pendant laPremière Guerre mondiale, les deux communes, Richebourg-L'Avoué et Richebourg-Saint-Vaast, qui constitue depuis 1971 la commune de Richebourg, sont décorées de lacroix de guerre 1914-1918. La commune à la particularité d'avoir sur son territoire uncimetière militaire portugais, unique cimetière portugais en France.
Au, Richebourg est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[Insee 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 4], une agglomération inter-départementale regroupant94 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 5],[Insee 2],[Insee 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[Insee 3]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[Insee 4],[Insee 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (93,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (86,7 %), zones urbanisées (9,4 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), prairies (1,9 %)[32]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le village de Richebourg est né de la fusion des villages deRichebourg-l'Avoué et deRichebourg-Saint-Vaast en 1971[2]. Ceux-ci partageaient alors la même église, mais possédaient chacun leur mairie, celle deRichebourg-Saint-Vaast étant située à laCroix-Barbet et celle deRichebourg-l'Avoué au bout de larue du Moulin-l'Avoué (à ne pas confondre, justement, avec larue du Moulin-Saint-Vaast, de l'autre côté du village, cet endroit étant par ailleurs considéré comme le lieu-ditRichebourg-l'Avoué par extension). Un nouveau centre-bourg fut ainsi rebâti autour de l'église Saint-Laurent, mais l'agencement du village et les noms de certaines rues gardent le souvenir de cette ancienne scission.
À titre de comparaison,Richebourg-l'Avoué représentait en superficie les 4/5 de la commune actuelle,Richebourg-Saint-Vaast étant le cinquième restant.
Il n'y a pas de hameau à proprement parler, mais on peut noter la présence duBout-d'el-ville, une partie du village faisant géographiquement partie deRichebourg — les deux entités se touchent —, mais dont les routes pour y accéder passent par la commune deVieille-Chapelle ou deLaventie etla Gorgue, sans que cela ne l'isole toutefois du reste de la commune.
Pour les lieux-dits, on trouve :
laCroix-Barbet, au carrefour des rues Hennelle, des Charbonniers, du Puits et du Moulin-Saint-Vaast ;
laRouge-croix, au croisement du Grand-chemin et de la rue du Puits :
Le village de Richebourg est né de la fusion des villages deRichebourg-l'Avoué et deRichebourg-Saint-Vaast en 1971[2].
Duvieux-francique*riki (« puissant »). Le sens de « puissant » est encore en usage dans les premiers textes français; celui de « qui possède des biens » ne semble assuré que vers 1265[33].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Reschesburch (1136) ; Rischesburch (1169) ; Rikebourt (xiie siècle) ; Dives Burgus (1262) ; Rikebourch (1301) ; Rikebourk, Rickebourg (1310) ; Ricquebourre (1489) ; Riquebourg-Saint-Vaast (1507) ; Ricquebourg ou povoir de Saint-Vaast (1516) ; Ricquebourg-Saint-Vaast (1559) ; Richebourg-Saint-Vaast-en-l’Advouerie (1669) ; Richebourg-Saint-Vaast (1720)[36] ;Richebourg Saint Vaast en 1793 ;Richebourg-Saint-Vaast en 1801.
Durant laRévolution, la commune de Richebourg-l'Avoué porte le nom deRichebourg-l'Égalité[2] et celle de Richebourg-Saint-Vaast celui deRichebourg-la-Fraternité[37].
En1136, l'abbaye de Saint-Vaast, dont dépend Richebourg décide, à la suite de la décision du papeUrbain II, d’inféoder la moitié de son territoire au seigneur de Béthune, pour que ce dernier défende celui-ci face aux seigneurs qui guerroient continuellement. Ainsi naissent Richebourg-l’Avoué et Richebourg-Saint-Vaast, avec une seule paroisse et donc une seule église.
De 1347 à la destruction quasi totale en 1914-1918 du village, en passant par les guerres de religion (1566), la guerre contre les Espagnols (1635-1640), l'histoire du village fut troublée. En, leduc de Marlborough fit incendier le village lors de laguerre de Succession d'Espagne.
Durant laPremière Guerre mondiale, Richebourg est le théâtre, le, de la bataille dite « de la tête de Sanglier », nom donné du fait de la singularité du tracé des tranchées, vu du ciel, à cet endroit. Cette bataille est une diversion lancée par les troupes britanniques du Royal Sussex, la véritable offensive étant celle de la Somme. Mais ce ne fut qu'un massacre pour les Britanniques, et ce jour est parfois surnommé « le jour où le Sussex est mort ».
Des soldats portugais sont engagés aux côtés des Alliés. La commune abrite aujourd'hui lecimetière militaire portugais, seul cimetière militaire portugais en France. Il accueille les sépultures de 1 831 soldats du corps expéditionnaire portugais tombés au cours de labataille de la Lys, en, témoignant ainsi de la participation active du Portugal au conflit[39].
Les deux communes, Richebourg-L'Avoué et Richebourg-Saint-Vaast, qui constitue depuis 1971 la commune de Richebourg, sont décorées de lacroix de guerre 1914-1918 par décret du, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[40].
La commune actuelle résulte de la fusion, le (arrêté du publié auJournal officiel le) des anciennes communes deRichebourg-l'Avoué (code INSEE 62706) peuplée de 1 090 habitants au recensement de 1968[2] etRichebourg-Saint-Vaast (code INSEE 62707) peuplée de 541 habitants au recensement de 1968[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[58].
En 2022, la commune comptait 2 653 habitants[Note 7], en évolution de +1,84 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 32,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 26,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 310 hommes pour 1 328 femmes, soit un taux de 50,34 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[Insee 7]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,3
4,6
75-89 ans
6,6
19,8
60-74 ans
20,0
22,1
45-59 ans
22,2
18,9
30-44 ans
19,3
14,0
15-29 ans
11,9
20,1
0-14 ans
18,8
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[60]
Lecimetière militaire portugais : la majorité des soldats portugais qui sont tombés au combat pendant laPremière Guerre mondiale reposent dans ce cimetière. La commission portugaise des sépultures de guerre a regroupé les corps provenant de divers cimetières en France, en Belgique et en Allemagne. Les stèles portent les armoiries du Portugal. En 1976, la chapelle Notre-Dame-de-Fatima y a été érigée. En 2018, elle est le lieu d'une commémoration entre les chefs d'État français et portugais, pour rappeler le sacrifice des soldats portugais durant la Première Guerre mondiale[61].
LeTouret Memorial qui rend hommage à 13 482 soldats de l’armée impériale britannique disparus au cours des combats qui se sont déroulés entre laLys etLa Bassée d’ à.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Béthune comprend deux villes-centres (Béthune etBruay-la-Buissière) et92 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑« Richebourg: les 100 ans de Léon Dekeuwer, le « sage ancien maire » : Léon Dekeuwer, l’homme providentiel, le « sage ancien maire » de Richebourg a eu 100 ans. C’est à son domicile, rue des Charmilles, que dimanche famille, amis et personnalités se sont pressés sous la tonnelle pour souhaiter un très bon anniversaire à celui qui, durant bien des années, a marqué la commune »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Isabelle Mastin, « Gérard Delahaye, le maire de Richebourg, ne se représentera pas en 2020 »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Elsa Lambert-Ligier, « Le maire de Richebourg dresse le bilan de son mandat : « Je suis un peu le commercial de la commune et j’ai encore des projets » : « Je ne suis pas un prometteur de bons jours. On a dit qu’on allait faire. On a fait. Il y a encore énormément à faire. » Gérard Delahaye a donc décidé de se représenter pour la troisième fois. Toujours avec une liste apolitique »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Richebourg : Gérard Delahaye, maire, entame son troisième mandat »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Ruben Muller, « Les projets de Gérard Delahaye, maire de Richebourg : une maison médicale et un centre socioculturel : « Je tiens mes promesses mais je ne dis pas quand. » Gérard Delahaye a réalisé « 95 % » du programme de son deuxième mandat de maire. Pour le troisième, il vise les 60 % dès fin 2015. Ça commence par la réaffectation des locaux des anciennes écoles, libérés par la construction du nouveau centre scolaire. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Stéphane Leulier, « À Richebourg, samedi, Gérard Delahaye a passé la main à Jérôme Demulier »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).