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Richesse

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Pour les articles ayant des titres homophones, voirRich,Risch (homonymie) etRiche (homonymie).

LePIB nominal par habitant permet de mesurer la création de richesse annuelle moyenne par individu dans chaque pays[1].
  • >64 000 US$
  • 32 000 –64 000 US$
  • 16 000 –32 000 US$
  • 8 000 –16 000 US$
  • 4 000 –8 000 US$
  • 2 000 –4 000 US$
  • 1 000 –2 000 US$
  • 500 –1 000 US$
  • <500 US$
  • aucune donnée
  • Pays selon leur richesse totale en (milliers de milliards de dollars USD), selon le Crédit Suisse.
    Richesse totale des grandes régions du monde (en milliers de milliards de dollars USD), 2018.

    Larichesse est lavaleur de l'ensemble desbiens détenus (patrimoine) par unagent économique (ménage, individu,nation, etc.) pouvant être soitproduite par unrevenu ou uneplus-value[2], soit acquise par unlegs ou unedonation.

    Un individu, communauté ou pays qui possède une abondance de biens et d'actifs possédés est couramment défini comme « riche ». À l'opposé lorsqu'un individu possède peu de biens ou d'actifs on parle depauvreté, notamment lorsque cette situation ne lui permet pas de vivre dignement. Le concept de richesse est très central dans le domaine de l’économie. La production de richesse dans un pays (et non la richesse directement) et la croissance de cette production sont mesurées respectivement par leproduit intérieur net (PIN) et sontaux de croissance ou, si on ne tient pas compte desamortissements et desdépréciations desactifs, par leproduit intérieur brut (PIB) et son taux de croissance.

    Historique

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    La répartition de la richesse a fait l'objet de réflexions de la part de penseurs depuis l'Antiquité. SelonPlaton, la richesse devait être distribuée de façon égalitaire, alors que selonAristote, elle devait être distribuée proportionnellement à l'effort de chacun[3]. En introduisant la notion dechrématistique, Aristote a condamné la pratique visant à l'accumulation de richesses pour elles-mêmes, et non en vue d'une fin autre que le plaisir personnel.[réf. nécessaire]

    AuMoyen Âge,saint Thomas d'Aquin a cherché à réconcilier la pensée d'Aristote avec la doctrine chrétienne, et a ainsi développé laphilosophie scolastique. Dans ce cadre, il a repris les idées d'Aristote sur l'économie, et a tenté de faire évoluer la pensée de l'Église dans le domaine destaux d'intérêt.

    DuXVIe siècle jusqu'au milieu duXVIIIe siècle, la doctrine économique dumercantilisme a prôné l'enrichissement des États-nations d'abord au moyen de l'or importé descolonies (bullionisme développé surtout en Espagne et au Portugal), puis ducommerce, mais aussi de l'industrialisation.

    Dans la deuxième moitié duXVIIIe siècle,Adam Smith, fondateur de l'école dite classique d'économie, a critiqué le mercantilisme, et en particulier lebullionisme, en déniant à l'or et à l'argent leur valeur de mesure de la richesse, et soulignant qu'il s'agit d'une richesse essentiellement princière. Il explique que l'origine de la richesse des nations vient plutôt du travail (concept dedivision du travail), de l'accumulation du capital, et de la taille dumarché[4].

    Par la suite, la production de richesses sera associée à la notion defacteurs de production, qui sont essentiellement lecapital et letravail.

    Évolution des théories

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    La nature et la mesure de la richesse ont varié avec le temps. Elles sont liées tant à la structure économique de l'époque qu'aux valeurs qui y prédominent[5].

    Les mercantilistes

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    LeXVIe siècle voit le développement de la navigation. L'or et l'argent importés d'Amérique apportent la richesse aux pays européens. Pour lesmercantilistes la richesse d'un pays est celui de l'État. Elle est mesurée par les stocks d'or et d'argent qu'il possède. L'ouverture des voies maritimes promeut le commerce de nouvelles marchandises. Les excédents commerciaux accroissent les stocks d'or et d'argent. La suprématie commerciale est assurée par la puissance militaire. L'ordre surnaturel issu des conceptions économiques de l'Église est remplacé par l'ordre marchand.

    Les physiocrates

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    Lesphysiocrates considèrent que la richesse d'un pays n'est plus seulement celle de l'État mais de tous ses habitants[6]. Ils mettent l'accent sur la production agricole, seule productrice de richesses. La mesure de la richesse d'une nation est donnée par la production agricole non consommée par les agriculteurs. L'ordre naturel succède à l'ordre marchand.

    Les classiques

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    Lesclassiques apparaissent avec l'émergence de la société industrielle. Le travail devient la valeur fondamentale. Ce sont lesvaleurs d'usage qui constituent la richesse. Des lois universelles et intemporelles gouvernent la production et l'échange de richesse. L'ordre naturel régit les comportements humains.

    Les marxistes

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    Karl Marx recherche les lois spécifiques de la production capitaliste. Comme les classiques (mais en apportant diverses corrections à leurs raisonnements) il pense que la valeur des marchandises et donc, le prix du marché qui oscille autour d'elle, est fondamentalement déterminée par la quantité de travail nécessaire en moyenne à la production d'un bien. Pour lui la représentation de la société que se font les personnes est directement liée à leur activité matérielle[7]. L'ordre est déterminé par les contextes historiques et les rapports sociaux.

    Les néo-classiques

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    La société est vue par lesnéoclassiques comme une somme d'individus. SelonFriedrich Hayek l'économie est régie par des ordres spontanés. Ces ordres ont été fixés à travers le temps par la sélection des comportements permettant à la société de fonctionner de façon satisfaisante. Les hommes n'ont aucun pouvoir sur eux. La richesse se mesure par la valeur monétaire des biens et services (valeur d'échange).

    Les institutionnalistes

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    Pour les institutionnalistes les institutions jouent un rôle central dans l'économie. Elles permettent un meilleur fonctionnement du système et déterminent les comportements des acteurs économiques[8]. L'unité d'analyse n'est pas l'individu mais le groupe social. L'utilité sociale doit être réintroduite dans l'analyse économique. La richesse d'une société s'évalue par ses valeurs sociales.

    Nouvelles théories

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    Recherche d'indicateurs

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    Le PIB, indicateur de la production annuelle de richesse d'un pays

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    De nos jours leproduit intérieur brut (PIB) sert d'indicateur de la création de richesse par un pays au cours d'une année. La richesse créée est évaluée par la valeur d'échange (valeur demarché). Le PIB est contesté à la fois sur sa pertinence économique et sur sa validité en tant qu'indicateur de création de richesse. Lacommission Stiglitz a fait état des « doutes quant au bien-fondé des mesures actuelles des résultats économiques, notamment celles fondées sur le PIB »[9]. L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a reconnu que la critique du PIB en tant qu'indicateur de production annuelle de richesse était fondée et qu'il y avait lieu de s'engager dans une autre direction[10]. Les reproches portent sur les insuffisances concernant principalement ladurabilité dans les domaines économique, environnemental et social[9].

    La richesse au sens de l'entreprise

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    Pour Daniel Bachet la richesse produite par l'entreprise n'est pas le profit mais la valeur ajoutée. Cette richesse doit ensuite faire l'objet d'un partage entre lesparties prenantes[11].

    L'utilité sociale

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    PourAndré Orléan« la valeur n'est pas dans les objets ; elle est une production collective qui permet la vie en commun »[12]. Pour Catherine Dartiguepeyrou« définir la richesse auXXIe siècle est une question avant tout politique, qui fait appel à notre choix de civilisation, de valeurs et de buts partagés à mettre en œuvre »[13]. Un tel débat nécessite la création de nouveaux indicateurs. L'Union européenne s'est dotée de 155 indicateurs classés en dix thèmes relevant de questions sociales et écologiques[14]. De nombreux autresindicateurs économiques existent, tenant compte des insuffisances du PIB. Mais aucune tentative de les regrouper dans un indicateur synthétique unique n'a pu s'imposer.

    Richesses non marchandes

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    La recherche de nouveaux indicateurs de richesse ouvre un espace pour le non-marchand et la gratuité, sources de qualité de la vie, de lien social et de solidarité. La nature elle-même est aussi source de richesse. Le concept de richesse englobe et dépasse donc celui devaleur économique[15].

    La richesse de la contribution est souvent illustrée par Wikipédia ou les logiciels open source, mais on peut aussi citer les exemples de la micro-informatique, d'Internet ou de la planche à voile, dont les mécanismes d'« innovation collective » ont été décrits parEric von Hippel.

    La richesse de la coopération découle des pratiques deCocréation,Coconception etCoopétition.

    La richesse relationnelle correspond à la capacité de séduction et d'interactions de l'entreprise avec son milieu[16].

    La richesse collective découle de la dynamique d'un groupe. Elle est mesurée et amplifiée par des pratiques managériales comme celles de General Electric, Criteo, ou lesentreprises libérées.

    La richesse sociale dépend de la qualité d'un réseau de relations d'interconnaissance ou d'interreconnaissance, de liaisons permanentes et utiles[17].

    La richesse environnementale, valeur du patrimoine naturel, augmente avec l'aménagement de la nature, la sobriété de la consommation et la maîtrise des déchets[18].

    Flux et stocks

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    Pour lascience économique actuelle, la richesse économique correspond à l'ensemble desbiens dont l'usage ou la propriété correspond à la satisfaction debesoins. Elle est donc constituée par le stock d'actifs économiques détenus par un ou plusieursagents économiques[19]. La richesse s'analyse économiquement à travers plusieurs dichotomies :

    • on peut analyser la richesse au niveau d'un individu, d'un ménage, d'une entreprise, d'unenation ou encore de l'humanité entière ;
    • on peut analyser soit la richesse détenue (le patrimoine), soit la création de richesses (le revenu). Autrement dit, on peut étudier soit lestock de richesses, soit leflux de richesses nouvelles[20] ;
    • on peut analyser soit la richesse financière (titre de propriété ou créance donnant droit à un revenu), soit la richesse « réelle » (biens) des agents économiques[20].

    Au-delà de la richesse financière et de la richesse en biens, et dans un contexte de raréfaction desressources naturelles, la richesse des nations enmatières premières et enminerais doit également être prise en considération.

    Richesse personnelle

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    Lloyd Shapley etAlvin Roth, lauréats 2012 duprix Nobel d'économie délivré par la Banque royale de Suède, considèrent que la richesse personnelle s'identifie à la satisfaction que procurent les biens acquis. Avant tout achat s'effectue la comparaison entre sacrifice et satisfaction[21].

    La richesse personnelle est un élément-clé dustatut social[22],[23] même si ce n'est pas le seul comme le montre la notion denouveau riche[24],[25],[26],[27],[28] (parfois associé à celle de« nouveaux pauvres »)[29].

    Des études ligne, sur le terrain et en laboratoire conduites par des sociologues et psychologues montrent que la richesse individuelle induit une forme desolipsisme[30] : elle modifie la psychologie de l'attention[31]. Être riche tend statistiquement à rendre égoïste, diminue lacompassion[32] et moins empathique, en diminuant les comportementséthiques[33] et en modifiant l'attention sociale[34],[35] et en diminuant la capacité à faire ne serait-ce que « visuellement » attention aux autres et à leurs difficultés. Or l'empathie est considérée comme l'un des facteurs dubonheur. Ainsi en 2012, les étudiants aisés se montrent moins capables d’empathie pour les autres lors du visionnage d’une vidéo montrant des enfants atteints par lecancer et en 2016 une étude conclut[36] que dans la rue les personnes aisées regardent moins les autres que celles d’autres classes sociales. On observe même une relation entre réponse empathique neurale et le statut social[37].

    Une explication pourrait être que lesriches peuvent acheter des services et employer d’autres personnes plutôt que de demander de l’aide autour d'eux, ce qui les prive de ce type d'interactions sociales avec des voisins moins aisés qu'eux par exemple. En moyenne dans le monde les riches le sont de plus en plus, ce qui pose question quant aux objectifs de réduction des inégalités.

    Dans certains pays comme les États-Unis ceci pourrait contribuer à la constitution de « communautés fermées » de riches[38].

    Statistiques

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    Richesse en patrimoine

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    Le rapport annuel sur la richesse mondiale établi parCapgemini etMerrill Lynch définit les « personnes à patrimoine net élevé » (l'expression « personne riche » sera utilisée comme synonyme dans la suite de cette section) comme celles possédant au moins un million de dollars américains[39] de patrimoine financier et autres actifs investissables, excluant leur résidence principale et leurs biens durables[40]. Pour les personnes ultra-riches, il fixe le minimum à 30 millions de dollars. Au niveau mondial, le nombre total de personnes riches a augmenté de 8,8 millions en 2005 à 9,5 millions en 2006 et 10,1 millions en 2007, pour revenir à 8,6 millions en 2008, soit une baisse de près de 15 % en un an. Entre 2007 et 2008, le nombre de personnes ultra-riches baissait de 103 000 à 78 000, soit près de 25 %. La fortune collective possédée par les personnes riches était de 33 400 milliards de dollars en 2005, 37 200 milliards en 2006, 40 700 milliards en 2007, pour retomber à 32 800 milliards en 2008, un montant plus faible qu'en 2005[41].

    En 2008, 29 % des personnes riches résidaient auxÉtats-Unis, 16 % auJapon, 9 % enAllemagne, environ 4,2 % enChine et également auRoyaume-Uni, et 4 % enFrance. Dans ce dernier pays, le nombre de personnes riches a baissé de 396 000 à 346 000 entre 2007 et 2008[42].

    Nombre de personnes riches par pays, 2007 et 2008 (milliers)
    20072008
    États-Unis3 0192 460
    Japon1 5171 366
    Allemagne833810
    Chine413364
    Royaume-Uni491362
    France396346
    Canada281213
    Suisse212185
    Autres pays2 9002 500
    Monde10 1008 600

    Le rapport 2010 sur la richesse mondiale de Citi Private Bank et Knight Frank, qui définit autrement les « riches » et utilise une méthodologie différente, fournit d’autres chiffres, mais une répartition par pays comparable[43]. Selon ce rapport, le nombre de « riches » aurait décru de nouveau d'environ 17 % entre 2008 et 2009 - de 3 110 000 à 2 519 000 aux États-Unis et de 309 000 à 266 000 en France.

    À l'inverse, mais utilisant une autre définition, le Boston Consulting Group estime le nombre des « riches » à 9,8 millions en 2008 et 11,2 millions en 2009, soit un rebond de 14 %. 42 % de ces très riches seraient aux États-Unis (un peu moins de 30 % d’après CapGemini). Le même groupe estimait la fortune mondiale (actifs sous gestion) à environ 111 500 milliards de dollars en 2009, en hausse de 11,5 % par rapport à 2008, retrouvant presque le niveau de 2007[44].

    Les trois organismes cités prévoient que, dans l’ensemble, lacrise financière de 2007-2010 aura provoqué une redistribution des cartes parmi les riches, mais que, globalement, leur situation d’ensemble est probablement revenue en 2010 au niveau de 2007.

    Le magazineBusiness Insider publie en 2012 une étude détaillant les 20 personnes les plus riches de l'Histoire[45] :

    1. John Davison Rockefeller, magnat du pétrole ;
    2. Andrew Carnegie, sidérurgiste ;
    3. Guillaume le Conquérant, conquérant de l'Angleterre ;
    4. Cornelius Vanderbilt, entrepreneur de chemins de fer ;
    5. Alain le Roux, lieutenant de Guillaume le Conquérant ;
    6. Bill Gates, industriel informatique ;
    7. William de Warenne, lieutenant de Guillaume le Conquérant ;
    8. John Jacob Astor, négociant en fourrures ;
    9. Richard Fitzalan ;
    10. Stephen Girard, banquier ;
    11. Jean de Gand ;
    12. Alexander Turney Stewart ;
    13. Frederick Weyerhaeuser (en) ;
    14. Henry, duc de Lancaster ;
    15. Carlos Slim, entrepreneur en télécommunications ;
    16. Jay Gould, entrepreneur de chemins de fer ;
    17. Stephen Van Rensselaer, grand propriétaire foncier ;
    18. Marshall Field ;
    19. Sam Walton, fondateur deWalmart ;
    20. Warren Buffett, financier.

    Selon lerapport sur la richesse mondiale publié mi-2013 par leCrédit suisse, il y aurait 31 millions de millionnaires en dollars dans le monde qui détiendraient 41 % du patrimoine mondial. Près de la moitié des 100 000« ultra-riches » qui possèdent plus de 50 millions de dollars sont établis auxÉtats-Unis[46]. En 2021, grâce à l'augmentation du prix des actifs liée aux mesures financières prises à l'occasion de lapandémie de Covid-19, ils sont 56 millions de millionnaires, et se partagent 46 % du patrimoine mondial, les plus pauvres s'étant appauvris[47].

    Richesse en revenus

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    L'Observatoire des inégalités propose en 2020 de fixer un seuil de richesse au double duniveau de viemédian, de manière symétrique auseuil de pauvreté fixé à 50 % du niveau de vie médian[48]. En France, une personne pourrait ainsi être considérée comme riche si elle gagne plus de 3 470 euros par mois après impôts et prestations sociales. Selon l'association,5,1 millions de personnes vivent au-dessus de ce seuil de richesse, soit 8,1 % de la population (données 2017). Au-delà de ce seuil, les revenus peuvent être beaucoup plus élevés. En moyenne, les personnes situées entre les 10 % et le 1 % les plus riches ont un niveau de viemoyen équivalent à 5 000 euros par mois avant impôts en 2015. Celles appartenant au 1 % le plus riche perçoivent près de 15 000 euros en moyenne[49].

    La richesse dans la culture

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    Religions et mythologies

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    Albrecht Altdorfer,Allégorie de la richesse et de la pauvreté, ouLes Mendiants assis sur la traîne de l'orgueilleux (1531),Gemäldegalerie (Berlin).

    Les religions antiques polythéistes considéraient pour la plupart que les divinités vivaient dans l'opulence et bénéficiaient d'un train de vie facile. Les métaux et matières précieuses sont souvent associées aux divinités et aux souverains. Il existe des divinités spécifiquement liées à la richesse dans certaines religions antiques ou contemporaines, commePloutos enGrèce antique, Plutus etDis Pater à Rome,Sucellos dans lamythologie celtique gauloise,Vélès dans lamythologie slave,Lakshmi etKubera dans l'hindouisme, les dieux duCaishenye en Chine, etc. C'est aussi l'une des attributions deFukurokuju dans leshintoïsme japonais.

    De nombreuses religions appellent à faire preuve decharité via des dons ponctuels aux plus pauvres que soi (latsedaka dans lejudaïsme, l'aumône dans lechristianisme et l'islam, ledāna dans lebouddhisme, etc.) qui vont dans le sens de la redistribution des richesses. Le refus radical de la richesse est prôné par plusieurs religions ou système éthiques, en particulier pour les membres du clergé ou de certains ordres religieux. Dans latradition chrétienne existe ainsi levœu de pauvreté qui consiste à renoncer à la richesse, quitte à se défaire de ses biens si on en possède.

    En morale et en philosophie

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    Certains philosophes sont connus pour leur refus radical de la richesse, commeDiogène de Sinope, philosophegrec antique, qui vivait d'aumônes faites par les passants.

    Certainsproverbes font référence à des figures de gens riches historiques (« riche commeCrésus ») ou légendaires (« riche comme Tantale »). D'autres relativisent l'importance de la richesse (« L'argent ne fait pas le bonheur »), ou de ses conséquences (« L'argent est un bon serviteur et un mauvais maître »).

    L'accession rapide à la richesse est l'un des fondements de l'imaginaire social aux États-Unis : c'est lerêve américain.

    Dans les arts

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    Lalittérature représente régulièrement les riches et la richesse de façon très variée. Les genres durécit initiatique (comme certainscontes et plus tard duroman d'apprentissage peuvent déboucher sur l'accession à la richesse comme récompense matérielle des efforts physiques et éthiques du personnage principal. D'autres genres, comme leroman noir, débouchent sur une frustration systématique de la recherche de la richesse (de même que de la plupart des buts poursuivis par les personnages).

    À laCity, on se rit de la mort deScrooge, illustration deFred Barnard (1878) pourUn chant de Noël.

    De façon plus équilibrée, leréalisme littéraire montre des personnages aux prises avec une économie décrite de façon aussi proche que possible de la réalité, qu'il s'agisse de décrire l'accession à la richesse (comme dansLa Fortune des Rougon d'Émile Zola en 1871) ou la déchéance d'un ancien riche (dansL'Argent du même auteur, autre tome de la sérieLes Rougon-Macquart). Les récits d'aventure abondent en trésors à découvrir. La littérature comique, elle, se moque de l'avarice à travers des archétypes commeHarpagon dans le théâtre deMolière auXVIIe siècle en France, mais aussiEbenezer Scrooge, riche et cruel, dansUn chant de Noël du BritanniqueCharles Dickens en 1843, lequel inspire à son tour le personnage de bande dessinéePicsou.

    Lamusique a régulièrement abordé le thème de la richesse. Dans sa tétralogieDer Ring des Nibelungen (1849-1876), inspirée librement de l'épopée médiévale allemande desNibelungen,Richard Wagner livre notamment une réflexion sur la richesse comme puissance corruptrice menant ses possesseurs à leur perte.

    Labande dessinée a mis en scène plusieurs personnages de millionnaires ou de milliardaires fictifs.Balthazar Picsou, créé en 1947 par le dessinateur américainCarl Barks pourDisney et devenu un héros de bandes dessinées d'aventure humoristiques, est un canard multimilliardaire américain d'origine écossaise réputé pour sonavarice et son caractère acariâtre. Inversement,Largo Winch, héros de lasérie de bandes dessinées éponyme scénarisée par le scénariste belgeJean Van Hamme à partir de 1990, est un milliardaire au grand cœur qui tente de lutter contre les mécanismes sournois du monde des affaires.

    Lecinéma met parfois en scène des personnages de milliardaires, commeCharles Foster Kane dansCitizen Kane, film américain d'Orson Welles sorti en 1941.

    Notes et références

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    1. Source : FMI ; à défaut, Banque Mondiale.
    2. Trésor de la langue française informatisé,entrée richesse.
    3. Les deux formes d'acquisition des richesses selon Aristote
    4. Adam Smith,La Richesse des Nations, livre IV
    5. Perrin,p. 160-162
    6. Perrin,p. 117
    7. Perrin,p. 131
    8. Alternatives économiques,p. 14
    9. a etbStiglitz,p. 5
    10. Dartiguepeyrou,p. 53
    11. Daniel Bachet,Les Fondements de l'entreprise, Les Éditions de l'Atelier, 2007,p. 73
    12. Orléan,p. 329
    13. Dartiguepeyrou,p. 39
    14. Perrin,p. 93
    15. Attac,Le Petit Alter, dictionnaire altermondialiste, Mille et une nuits, 2006,p. 301
    16. « Le capital réel des organisations », surhor.free.fr
    17. « Le Capital Social. Notes provisoires »
    18. Vincent Lorphelin,La République des Entrepreneurs, Paris, Fondapol,, 52 p.(ISBN 978-2-36408-118-5,lire en ligne),p. 22
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    20. a etbC.-D. Échaudemaison (dir.),Dictionnaire d'économie et de sciences sociales,7e édition, Nathan, 2006,p. 434.
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    37. Varnum, M. E. W., Blais, C., Hampton, R. S., Brewer, G. A. (2015).Social class affects neural empathic responses. Culture and Brain, 3, 122–130. doi:10.1007/s40167-015-0031-2
    38. Le Goix, R. (2001). Les «communautés fermées» dans les villes des États-Unis. L’Espace géographique, 30(1), 81-93.
    39. Ce montant n’est ajusté ni pour les parités de pouvoir d’achat, ni pour l’inflation.
    40. D'où le titre de « millionnaires » parfois octroyé par certains commentateurs.
    41. La baisse réelle de ce patrimoine serait plus forte encore si l'inflation était prise en compte.
    42. CagGemini & Merrill LynchWorld Wealth Report 2009, juin 2009,p. 3-5. (aussi disponibleici)
    43. Citi Private Bank & Knight Frank,The Wealth Report 2010. A Global Perspective on Prime Residential Property and Wealth, mars 2010, 25 pp. (disponible aussiici).
    44. Giannone, Joseph A.« La richesse mondiale en hausse de 12 % en 2009 », Nouvel Obs.com, 10 juin 2010. Tsr.ch« Des millions de millionnaires dans le monde ». 11 juin 2010, Lauer, Stéphane« Retour à meilleure fortune pour les millionnaires dans le monde ».Le Monde, 12 juin 2010.
    45. Les 20 personnes les plus riches de tous les temps - references.be
    46. Malgré la crise, des millionnaires toujours plus nombreux
    47. (en) StefanWagstyl, « What next for the rich in a post-pandemic world? »,Financial Times,‎(lire en ligne, consulté le)
    48. Rapport sur les riches en France,Observatoire des inégalités, juin 2020.
    49. « 5 millions de riches en France », surObservatoire des inégalités(consulté le).

    Voir aussi

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    Bibliographie

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