Richard Trevithick (Camborne -Dartford) est uninventeur britannique foisonnant du début duXIXe siècle, à qui l'on doit lamachine à vapeur à haute pression et le premier train tracté par unelocomotive. À l'aube de larévolution industrielle, il avait compris les multiples applications possibles des machines à vapeur et les changements considérables qu'elles allaient apporter. Il eut en revanche peu de succès pour faire émerger de ses prototypes des solutions opérationnelles viables et mourut dans la pauvreté.
Ingénieur des mines, comme son père, il est né àCamborne dans la région minière desCornouailles (Grande-Bretagne). Il a pour voisinWilliam Murdoch, le pionnier des wagons à vapeur. Ses expériences sur la vapeur comme moyen de propulsion d’un véhicule sur route sont source d’inspiration pour Trevithick. Il prend une part active dans les efforts locaux de briser le monopole instauré parJames Watt et samachine à vapeur par la conception d'une nouvelle génération de machines. C'est ainsi qu'il met au point, entre 1797 et 1799, une machine à vapeur haute pression en supprimant le condenseur, avec échappement dans l'atmosphère, ce qui augmente la puissance et la rend plus économique que celle de Watt mais augmente également le risque d'explosion. Ces machines deviennent plus compactes et plus simples. Portatives, elles peuvent être installées sur des bateaux, dans des fermes pour battre le blé, dans des moulins ou de petites fabriques[1].
Le véhicule à vapeur de Richard TrevithickPuffing Devil, 1800.
Une nouvelle locomotive, la « M’attrape-qui-peut ! » (Catch-me-who-can) est présentée à Londres, près d’Euston, sous la forme d’une attraction. Le public a la possibilité de voyager dans des wagons tirés par la locomotive sur un trajet circulaire. Ce coup de publicité avait pour but de convaincre les investisseurs du potentiel de l’invention, afin de créer un réseau ferroviaire qui dépasserait le simple cadre de la mine. L’idée est abandonnée à la suite du refus d'investisseurs de financer la construction de ce type de locomotive pourtant plus moderne que celle de Pen-y-Darren. Elle comportait en effet un cylindre vertical qui rejoignait directement les roues sur l’un des côtés.
Sur sa terre natale des Cornouailles, Trevithick est désormais « le Géant des Cornouailles », surnom acquis grâce à sa réputation de grand travailleur et d’innovateur. Trop moderne par rapport à son temps, Trevithick reste incompris par ses contemporains. D’autant qu’ailleurs, il est vu comme un inventeur incapable de se consacrer à un seul projet. On le perçoit comme papillonnant d’une idée à l’autre, sans avoir la ténacité de surmonter les aléas techniques ou financiers.
La plupart de ses idées sont reprises par d’autres alors que lui-même abandonnait tout pour partir à l’aventure enAmérique du Sud. En1816, il se rend auPérou pour travailler comme ingénieur des mines, modernisant l'extraction du cuivre et de l'argent. Il reste auPérou de1816 à1822 et installe dans les mines des machines à vapeur à haute pression[3].
Son succès est de courte durée, et en1826, la guerre civile l’oblige à rentrer àDartford, enAngleterre, ruiné. Au cours de son voyage, il rencontreRobert Stephenson àColombia. Si les retrouvailles sont joyeuses, les deux hommes ont cependant peu à se dire.
Richard Trevithick meurt àDartford, le, dans la pauvreté, alors qu’il peut être considéré comme un pionnier de l'automobile, l'inventeur avecOliver Evans de lamachine à vapeur à haute pression et l'inventeur de lalocomotive à vapeur en général[4] et de la technologie « Blast pipe » en particulier. Il est enterré dans une tombe anonyme[5].
il refuse les conditions des fonderies de Soho pour construire sa machine,
mort de son père,
mariage avec Jane Harvey, fille de John Harvey (propriétaire d'une fonderie à Hayle en Cornouailles) en l'église de St Erth ; le couple s'installe àRedruth.
il dépose avec l'homme d'affaires Robert Dickinson un brevet concernant la machinerie assurant lehalage, le pilotage ou le déchargement de navires. Sa famille s'installe à Londres. Il conçoit les premiersconteneurs pour navires,
démonstration sur une piste circulaire, de sa locomotive surnommée « M’attrape-qui-peut ! » ; des tours de circuits payants sont proposés au public.
1809 : il dépose un brevet sur des docks flottants, des navires, mâts ou flotteurs métalliques, des moteurs à vapeur pour navires.
1832 : brevet de surchauffeur ; propulsion de vaisseauxpar jet. Trevithick dessine une colonne de1 000 pieds (304,8 m) pour commémorer leReform Act voté au parlement.
1833 : il meurt d'unepneumonie alors qu'il travaillait pour John Hall Engineering àDartford dans leKent.