Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Richard Trevithick

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Richard Trevithick
Description de cette image, également commentée ci-après
Richard Trevithick par John Linnell, 1816.
Données clés
Naissance
Camborne
Royaume-Uni de Grande-Bretagne
Décès (à 62 ans)
Dartford
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
NationalitéBritannique
Diplôme
Profession
Ingénieur des mines
Descendants

Compléments

modifier

Richard Trevithick (Camborne -Dartford) est uninventeur britannique foisonnant du début duXIXe siècle, à qui l'on doit lamachine à vapeur à haute pression et le premier train tracté par unelocomotive. À l'aube de larévolution industrielle, il avait compris les multiples applications possibles des machines à vapeur et les changements considérables qu'elles allaient apporter. Il eut en revanche peu de succès pour faire émerger de ses prototypes des solutions opérationnelles viables et mourut dans la pauvreté.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Ingénieur des mines, comme son père, il est né àCamborne dans la région minière desCornouailles (Grande-Bretagne). Il a pour voisinWilliam Murdoch, le pionnier des wagons à vapeur. Ses expériences sur la vapeur comme moyen de propulsion d’un véhicule sur route sont source d’inspiration pour Trevithick. Il prend une part active dans les efforts locaux de briser le monopole instauré parJames Watt et samachine à vapeur par la conception d'une nouvelle génération de machines. C'est ainsi qu'il met au point, entre 1797 et 1799, une machine à vapeur haute pression en supprimant le condenseur, avec échappement dans l'atmosphère, ce qui augmente la puissance et la rend plus économique que celle de Watt mais augmente également le risque d'explosion. Ces machines deviennent plus compactes et plus simples. Portatives, elles peuvent être installées sur des bateaux, dans des fermes pour battre le blé, dans des moulins ou de petites fabriques[1].

Le véhicule à vapeur de Richard TrevithickPuffing Devil, 1800.

Après une série d’expériences entre 1801 et 1803, Trevithick prend unepatente pour trois véhicules à vapeur à haute pression qui circulent sur route àLondres, Camborne etCoalbrookdale. En 1801, sa première « voiture à vapeur » connue sous le nom de « Puffing Devil » est l’un des premiers véhicules à se mouvoir par sa propre puissance et à transporter des passagers. Cet ancêtre de lavoiture automobile est présenté au public à la veille deNoël, conduite par le cousin de l’inventeur,Andrew Vivian. En 1803, il présente un nouveau véhicule qui enthousiasme le public londonien, mais ce mode de transport est rapidement abandonné car il se révèle bien trop onéreux par rapport à la traditionnellecalèche. Trevithick oriente ses machines routières rapidement vers le rail compte tenu de leur poids et de l'état des routes. Il construit en 1803 la premièrelocomotive à vapeur sur rails pour les mines dePen-y-Darren, près deMerthyr Tydfil. Le, elle remorque sans encombre 10 tonnes de fer et cinq wagons chargés de 70 hommes, sur une voie longue de 15 km, à la vitesse proche de8 km/h (le trajet se fait en quatre heures et cinq minutes), et ce malgré quelques problèmes techniques (la voie qui se brise au passage du convoi). En effet, les voies en fonte, fabriquées à l'époque, n'étaient pas capables de supporter le passage d'un engin de 6 tonnes et demi[2]. Une seconde locomotive est construite pourChristopher Blackett (en) àWylam, mais elle n'est là encore pas compatible avec la voie.

Une nouvelle locomotive, la « M’attrape-qui-peut ! » (Catch-me-who-can) est présentée à Londres, près d’Euston, sous la forme d’une attraction. Le public a la possibilité de voyager dans des wagons tirés par la locomotive sur un trajet circulaire. Ce coup de publicité avait pour but de convaincre les investisseurs du potentiel de l’invention, afin de créer un réseau ferroviaire qui dépasserait le simple cadre de la mine. L’idée est abandonnée à la suite du refus d'investisseurs de financer la construction de ce type de locomotive pourtant plus moderne que celle de Pen-y-Darren. Elle comportait en effet un cylindre vertical qui rejoignait directement les roues sur l’un des côtés.

Sur sa terre natale des Cornouailles, Trevithick est désormais « le Géant des Cornouailles », surnom acquis grâce à sa réputation de grand travailleur et d’innovateur. Trop moderne par rapport à son temps, Trevithick reste incompris par ses contemporains. D’autant qu’ailleurs, il est vu comme un inventeur incapable de se consacrer à un seul projet. On le perçoit comme papillonnant d’une idée à l’autre, sans avoir la ténacité de surmonter les aléas techniques ou financiers.

La plupart de ses idées sont reprises par d’autres alors que lui-même abandonnait tout pour partir à l’aventure enAmérique du Sud. En1816, il se rend auPérou pour travailler comme ingénieur des mines, modernisant l'extraction du cuivre et de l'argent. Il reste auPérou de1816 à1822 et installe dans les mines des machines à vapeur à haute pression[3].

Son succès est de courte durée, et en1826, la guerre civile l’oblige à rentrer àDartford, enAngleterre, ruiné. Au cours de son voyage, il rencontreRobert Stephenson àColombia. Si les retrouvailles sont joyeuses, les deux hommes ont cependant peu à se dire.

Richard Trevithick meurt àDartford, le, dans la pauvreté, alors qu’il peut être considéré comme un pionnier de l'automobile, l'inventeur avecOliver Evans de lamachine à vapeur à haute pression et l'inventeur de lalocomotive à vapeur en général[4] et de la technologie « Blast pipe » en particulier. Il est enterré dans une tombe anonyme[5].

Son fils,Francis Trevithick, devient directeur général duGrand Junction Railway (GJR), absorbée plus tard par laLondon and North Western Railway (LNWR). Il est à l'origine de la locomotiveLNWR Cornwall.

Chronologie historique

[modifier |modifier le code]

Les grandes étapes de la vie de Richard Trevithick sont :

  • 1790 : il rentre comme ingénieur à la mine de Stray Park.
  • 1792 : il écrit un rapport sur la performance du moteur de la mine de Tincroft.
  • environ1794 : il s'intéresse aux travaux deWilliam Murdoch sur les chars à vapeur.
  • 1796 : il rencontre Davies Gilbert (« Giddy ») qui devient sonmentor, visite la fonderieBoulton & Watt de Soho àBirmingham etCoalbrookdale.
  • 1797 :
    • il refuse les conditions des fonderies de Soho pour construire sa machine,
    • mort de son père,
    • mariage avec Jane Harvey, fille de John Harvey (propriétaire d'une fonderie à Hayle en Cornouailles) en l'église de St Erth ; le couple s'installe àRedruth.
  • 1798 :
    • il revient à Camborne. Présentation d'une maquette de son automobile à vapeur,
    • naissance de son fils Richard.
  • 1800 :
    • expiration du brevet deJames Watt,
    • naissance de sa fille Anne.
  • 1801 : il construit la première machine à haute pression, lePuffing Devil (démon pouffant), essayé entre Camborne et Tuckingmill.
  • 1802 :
    • il dépose un brevet d'application de la vapeur aux véhicules,
    • naissance de sa fille Elizabeth.
  • 1803 : il construit un véhicule automobile qui reliera Leather Lane à Paddington viaOxford Street.
  • 1804 : essai de sa locomotive àPen-y-Darren ; elle tire le premier train de l'histoire.
  • 1804 : il fait construire la locomotive de Wylam àNewcastle-upon-Tyne.
  • 1806 :
    • première utilisation de son dragueur à vapeur sur laTamise à Londres,
    • naissance de son fils John Harvey.
  • 1807 : il est appointé ingénieur à laThames Archway Company (en).
  • 1808 :
    • il dépose avec l'homme d'affaires Robert Dickinson un brevet concernant la machinerie assurant lehalage, le pilotage ou le déchargement de navires. Sa famille s'installe à Londres. Il conçoit les premiersconteneurs pour navires,
    • démonstration sur une piste circulaire, de sa locomotive surnommée « M’attrape-qui-peut ! » ; des tours de circuits payants sont proposés au public.
  • 1809 : il dépose un brevet sur des docks flottants, des navires, mâts ou flotteurs métalliques, des moteurs à vapeur pour navires.
  • 1810 :
    • il dépose un brevet concernant la propulsion de navires,
    • il contracte letyphus et retourne dans les Cornouailles.
  • 1811 : il dépose son bilan ; il installe le premier moteur cornouaillais.
  • 1812 :
    • il adapte un moteur à haute pression au machinisme agricole, une première. Il construit uneforeuse pour Plymouth Breakwater & Screw Propeller Company,
    • naissance de son filsFrancis.
  • 1814 : il négocie l'envoi de 9 moteurs au Pérou.
  • 1815 : il dépose un brevet sur les moteurs à haute pression, laturbine àréaction et le propulseur à vis.
  • 1816 : naissance de son fils Frederick Henry.
  • 1818 : premierbateau à vapeur équipé d'un moteur Trevithick.
  • 1821 : il travaille aurenflouement de navires près deCallao.
  • 1823 : il se rend enÉquateur pour affaire.
  • 1827 : brevet sur lecentrage surpivots. Arrive auNicaragua. Il invente un chariot derecul pour fusil, destiné àSimón Bolívar. Il rencontreRobert Stephenson qui lui avance le prix de son retour enGrande-Bretagne.
  • 1828 : brevet pour le déchargement decargos. Se rend enHollande pour voir le projet duZuiderzee.
  • 1829 : nouveau brevet d'amélioration des moteurs à vapeur.
  • 1831 : brevet concernant leschaudières etcondenseurs ; brevet deréchaud portatif.
  • 1832 : brevet de surchauffeur ; propulsion de vaisseauxpar jet. Trevithick dessine une colonne de1 000 pieds (304,8 m) pour commémorer leReform Act voté au parlement.
  • 1833 : il meurt d'unepneumonie alors qu'il travaillait pour John Hall Engineering àDartford dans leKent.

Enfants

[modifier |modifier le code]
  • Richard Trevithick junior (1798-1872) ;
  • Anne Ellis (1800-1876) ;
  • Elizabeth Banfield (1803-1870) ;
  • John Harvey Trevithick (1807-1877) ;
  • Francis Trevithick (1812-1877) ;
  • Frederick Henry Trevithick (1816-1883).

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Charles Dollfus,Encyclopédie de la vitesse,Hachette,,p. 9.
  2. Olivier Bachet,Le patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, Flohic,,p. 21.
  3. D'aprèsLife of Richard Trevithick: With an Account of His Inventions par Francis Trevithick,Cambridge University Press, (réimpr. 2011)(lire en ligne),p. 256.
  4. Encyclopédie de l'Histoire de France, volume 6,Une puissance industrielle et coloniale, Éditions TXT, 2006, pp. 33 et 50.
  5. (en) Anthony Burton,Richard Trevithick. Giant of Steam, Aurum Press Ltd,,p. 229.

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier |modifier le code]
  • Charles Dollfus et Edgard de Geoffroy,Histoire de la locomotion terrestre, l'Illustration, 1935, T. 1pp. 7-8.

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Richard_Trevithick&oldid=217776830 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp