Richard Bohringer est le fils d'un officier de l'armée allemande, également prénommé Richard et d'une Française, Huguette Foucault[3], qui se rencontrent durant laSeconde Guerre mondiale, il est donc considéré comme unenfant de guerre.
À sa naissance, ses parents le laissent à sa grand-mère maternelle qui vit enHLM àDeuil-La Barre, sa mère partant vivre enAllemagne. Son père, envoyé sur lefront russe, est fait prisonnier et le reste pendant cinq ans. Malgré cette jeunesse difficile, Richard Bohringer explique que son enfance était heureuse chez sa grand-mère[4]. Il voit son père trois fois[5].
Il débute au théâtre à la fin des années 1960. Sa première pièce,Les Girafes, est produite parClaude Lelouch. Il intègre le monde cinématographique avec un premier long métrage en 1970,La Maison deGérard Brach.
En 1972, Richard Bohringer obtient un rôle significatif avecL'Italien des roses. Mais il faut attendre le tout début des années 1980 pour voir l'acteur, alors quadragénaire, s'imposer véritablement ; devenant l'un des comédiens français les plus marquants de cette période. D'abord en 1981, avec le filmDiva deJean-Jacques Beineix, puis avec de nombreux autres rôles qui lui vaudront notamment deuxCésar, pourL'Addition (1984) etLe Grand Chemin (1987).
Dans lesannées 1990, il devient animateur surAntenne 2 pour présenter une émission de variétés francophonesMission Appolo en 1990 puis après le filmTango (1993), l'acteur se fait plus rare. Il se tourne dès lors vers la télévision avec la sérieUn homme en colère (1997-2002).
Bien avant l'écriture de romans, il s'est également essayé à la poésie mise en musique, comme adepte duslam (poésie). Une série d'albums sortent entre 1980 et 2002.
En 2010 auThéâtre de l'Européen à Paris, il crée un spectacleseul en scène, adapté de son livreTraîne pas trop sous la pluie. Démarre alors une tournée de plus de deux ans à la rencontre du public, devant lequel il parle des histoires d'alcool, de voyages, d'Afrique, de femmes... En, il joue ce spectacle pendant le « off » duFestival d'Avignon.
En, il crée la pièceJ’avais un beau ballon rouge, dans laquelle, pour la première fois, il partage la scène avec sa fille Romane. Un spectacle qui obtient un grand succès en tournée et àParis, auThéâtre du Rond-Point.
Richard Bohringer saluant le public sur la scène duThéâtre de l'Atelier après une représentation du seul-en-scèneQuinze rounds, en.
Grand amateur de littérature, en il lit les textes deJack London et de l'écrivain et reporter de guerreOlivier Weber lors de la soirée d'ouverture du festival Littérature et Journalisme àMetz[6].
En 2018, on le retrouve en invité-vedette dans la série téléviséeÀ votre service.
En 2023, sa fille Romane le met en scène authéâtre de l'Atelier dansQuinze rounds, un spectacle seul en scène tiré de son ouvrage du même titre.
Amateur defootball, Richard Bohringer soutient l'Association sportive Nancy-Lorraine. Il n'hésite pas, lorsque son emploi du temps le permet, à venir donner le coup d'envoi de matchs de l'ASNL.
Richard Bohringer a élevé quatre enfants :Romane, Mathieu, Richard etLou. Romane, née en 1973, est la fille de Marguerite Bourry dite Maggy Bohringer (née àSaïgon d'un pèrecorse et d'une mère vietnamienne) qui abandonne le foyer lorsque Romane a neuf mois. Dans lesannées 1980, il rencontre en Savoie Astrid Marcouli, mère de Mathieu né en 1978. Ils se marient le[3]. Ils ont ensemble deux autres enfants, Richard Junior et Lou, née en 1989.
L'acteur a connu une longue période difficile, des problèmes de drogue, d'alcool et d'argent, des épisodes violents. Autant de combats à livrer qu'il raconte dans son succès de librairieC'est beau une ville la nuit, paru en 1988, et dont il a tiré un album de musique du même nom sorti en 2002 et un film du même nom sorti au cinéma en 2006. Sa fille Romane, avec qui il entretient une relation paternelle très forte, joue son propre rôle dans ce film. Il publie en 2005 des récits de voyage ; il sort en 2006Oublie que je t'aime, un livre autobiographique etGouvernement en exil, unefableutopique écrite avec Frank Jobert.
Grand amoureux de l'Afrique, dont il aime chanter la musique, il a obtenu la nationalitésénégalaise en 2002[9].
Au début de l'année 2009, il se bat contre l'hépatite C, une maladie qui l'éloigne des plateaux de cinéma pendant près de deux ans[10]. Après un répit de quelques mois durant lesquels il multiplie les projets au cinéma et au théâtre, il est contraint d'annuler la fin de la tournée deJ'avais un beau ballon rouge en pour raisons de santé[11]. Un an plus tard, il remonte sur les planches. Lors d'un entretien, il déclare s'être battu durant cette année loin du théâtre contre uncancer[12].
En 2012, lors de l'appel à projets organisé parLa Collection de Canal +, Richard Bohringer et sa filleRomane choisissent, parmi toutes les candidatures qui leur ont été adressées, le projet deLou Bohringer — elle aussi fille de l'acteur, n'ayant jamais tourné de films, provoquant un tollé auprès des participants et des articles acerbes dans plusieurs médias[13],[14],[15],[16].
2002 :C'est beau une ville la nuitLa sortie de ce CD fut suivie d'une tournée en France et à l'étranger où Richard Bohringer est accompagné sur scène par le groupe Aventures.
Sahara Blue (1992) d'Hector Zazou, une mise en musique de poèmes d'Arthur Rimbaud. Richard Bohringer y interprète le titre final,Lettre au Directeur des Messageries Maritimes.
↑Paris Match n°1868, 15 mars 1985, page 53, rubrique « Mes Gens » dePhilippe Bouvard :« Je l'ai vu trois fois seulement dans ma vie. Cela n'a pas été très loin. Il parle allemand et pas moi. »
[vidéo]Richard Bohringer interviewé par l'associationUne Ville, des Livres dans le cadre de son projet « L’Essonne en auteurs », en collaboration avec la chaine de télévision localeTéléssonne.