Le nom du fleuve est issu duceltiquerēnos « rivière, fleuve », à l'origine « qui coule, flot »[8]. Le mot celtique est continué par le vieil irlandaisrían « océan mer ». Le nom latin du fleuveRhēnus est une latinisation du mot celtique avec un h intercalaire non étymologique et une désinence-us latine.
Le nom du Rhin estRhein enallemand (Rhīn en vieux haut allemand),Rijn ennéerlandais etRein enromanche, et aussi « le Rhin »[9] en français.
Le mot procède de l'indo-européen* h3reiH-. Cetétymon est commun au latinrivus, à l'espagnolrío « rivière », au sanskritrétah « flot », au vieux slaverĕka « fleuve »[9].
Il fait ensuite un passage par les deux parties dulac de Constance : d’abord l’Obersee (« lac supérieur »), puis reprend une allure fluviale sur 4 km avec le nomSeerhein (« Rhin du lac »), pour aboutir à l’Untersee (« lac inférieur »).
Puis, il continue vers l’ouest par leschutes près deSchaffhouse et conflue avec l'Aar, au débit supérieur, en amont deBâle. Par lecoude du Rhin de Bâle, le fleuve tourne au nord pour devenir la frontière naturelle entre la France et l'Allemagne sur sa partie Est. En s’orientant vers la mer du Nord au milieu de la plaine supérieure du Rhin, il reçoit l'Ill et laLauter à l'ouest, leNeckar à l'est.
ÀMayence, il reçoit leMain et tourne à l'ouest, pour traverser ensuite vers le nord lemassif schisteux rhénan, où il grossit de laLahn par l'est et de laMoselle par l'ouest àCoblence. Dans cette section, la vallée du fleuve se resserre et s'encaisse, c'est ce qu'on appelle la « vallée héroïque », dominée par de nombreux châteaux médiévaux chargés d'histoire et de légendes - la plus connue étant celle de laLorelei.
ÀBonn, ancienne capitale de l'Allemagne de l'Ouest, il entre dans la plaine avant de traverserCologne, métropole de plus d'un million d'habitants, puisDüsseldorf, capitale de laRhénanie-du-Nord-Westphalie. ÀDuisbourg, où se trouve le plus grand port fluvial européen (le « Duisburg-Ruhrorter Häfen »), le Rhin reçoit laRuhr puis àWesel, laLippe. Peu aprèsEmmerich, il entre aux Pays-Bas et finalement se jette dans lamer du Nord en mêlant partiellement ses eaux avec celles de laMeuse dans ungrand delta.
Son lit traverse ou longe six pays : laSuisse, leLiechtenstein, l'Autriche, l'Allemagne, laFrance[10] et lesPays-Bas. Il constitue unefrontière naturelle entre la Suisse et le Liechtenstein, en grande partie entre la Suisse et l'Autriche, entre l'Allemagne et la Suisse et, en partie, entre l'Allemagne et la France. Il traverse ce que l'on nomme l'Europe rhénane, région la plus dynamique d'Europe et l'une des plus dynamiques du monde.
Carte du parcours du Rhin, depuis ses sources jusqu'au lac de Constance.
Le Rhin prend son nom à partir de la confluence duRhin antérieur et duRhin postérieur, àTamins dans lecanton des Grisons, dans l'Est de la Suisse. En amont de cette confluence, le bassin des deux cours d'eau qui forment le Rhin s'étend sur une vaste zone ramifiée depuis lemassif du Saint-Gothard à l'ouest jusqu'au « val di Lei » au sud (en Italie) etDavos à l'est.
Les cinq plus gros cours d'eau du bassin sont le Rhin antérieur, le Rhin postérieur, l'Albula, laLandwasser et laJulia.
Le Rhin postérieur est légèrement plus court que le Rhin antérieur. Il prend sa source sur les flancs duRheinwaldhorn dans le massif de l'Adula, près de la frontière entre les Grisons et leTessin, puis se dirige tout d'abord vers l'est avant d'obliquer vers le nord.
Le Rhin postérieur est rejoint près deSils im Domleschg par l'Albula. L'Albula est lui-même alimenté par la Julia et la Landwasser. La source de l'Albula se situe àBergün/Bravuogn, celle de la Julia au-dessus deBivio aucol du Julier et celles de la Landwasser dans la vallée deDavos.
Confluence des Rhin antérieur et postérieur àBonaduz.Confluence du Rhin antérieur et du Rhin postérieur formant le Rhin. Le paysage montre également les villes deReichenau (Grisons) etTamins. Deux trains passent le pont. Février 2021.
Le Rhin se jette dans le lac de Constance sous la forme d'un petitdelta intérieur, délimité à l'ouest par l'Alter Rhein et à l'est par le « Rhin canalisé ». Ce delta constitue en plusieurs endroits une réserve naturelle et ornithologique comprenant les localités autrichiennes deGaißau,Höchst etFußach.
Le « Rhin canalisé » à son embouchure dans le lac de Constance. L'Alter Rhein est visible à droite de l'image.
Le Rhin alpin se déverse dans le lac de Constance. Celui-ci est constitué de deux lacs distincts, l’Obersee (en français, le « lac supérieur »), le plus grand des deux, et l’Untersee (« lac inférieur »), reliés par un cours d'eau de 4 km de long, leSeerhein (« Rhin du lac »).
Le Rhin quitte l’Untersee au niveau deStein am Rhein, une soixantaine de kilomètres à l'ouest de son arrivée dans le lac de Constance.
Le Haut-Rhin délimite sur la majorité de son cours lafrontière entre l'Allemagne et la Suisse. La Suisse s'étend sur la rive nord à Stein am Rhein, àSchaffhouse ainsi qu'àRiehen, près deBâle. Symétriquement, une petite portion de la ville allemande deConstance se situe au sud du Rhin.
Le Rhin supérieur a fait l'objet detravaux de rectification et d'aménagements très importants entre1817 et1876, qui ont permis de restreindre ses débordements et de le rendre navigable à partir de1907.
Le Rhin moyen est une section entièrement allemande, limitée parBingen am Rhein en amont etBonn en aval. Cette portion est notamment célèbre pour ses gorges entreRüdesheim am Rhein etCoblence (le Rhin moyen supérieur). La vallée du Haut-Rhin moyen est en effet préservé au titre du patrimoine mondial de l'UNESCO. Près deSaint-Goarshausen se trouve le rocher de laLorelei, la créature de légende qui a inspiré des auteurs romantiques allemands, tels queHeinrich Heine. Le Rhin a également alimenté la saga desNiebelungen dont une partie de l'intrigue se situe sur les collines desSiebengebirge à proximité deKönigswinter, au sud de Bonn.
En aval de Cologne, le Rhin amorce son dernier tronçon dans laplaine de l'Europe du Nord et forme le Rhin inférieur. Ses eaux s'écoulent lentement au cœur de vastes méandres, recevant successivement sur sa rive droite laRuhr, l'Emscher, et laLippe. Peu aprèsEmmerich, le Rhin s'oriente vers l’ouest et entre aux Pays-Bas. Il se divise ensuite en trois bras principaux, l'IJssel vers le nord, leLek et laWaal vers l'ouest.
Le delta qu’il formait étendait autrefois ses innombrables ramifications auxquelles venaient s'ajouter les bras de la Meuse, multipliant les risques d'inondation. Face à cette menace, les Hollandais ont modifié l'embouchure de la Meuse. Le fleuve est contraint aujourd'hui de se jeter dans l'estuaire duHollands Diep. La plupart des terres environnantes sont situées au-dessous du niveau de la mer, et constituent un paysage de polder très particulier.
Peu après son entrée dans les Pays-Bas, le Rhin forme un granddelta en se divisant d'abord en deux bras, leNederrijn (« Rhin inférieur ») et leWaal, ce dernier étant l'émissaire principal du fleuve. ÀArnhem, leNederrijn se divise en deux bras, le Nederrijn et l'IJssel, ce dernier bifurquant vers le nord pour se jeter dans l'IJsselmeer.
La Waal continue quant à elle sa course vers l'ouest, et ce sans se diviser ; elle change de nom à plusieurs reprises :Merwede supérieure,Merwede inférieure,Nouvelle Merwede etNouvelle Meuse, cours d'eau reliés à de nombreux autres, dont leNoord et leDordtsche Kil. Elle court jusqu'auBiesbosch, marécages boisés où les eaux du Rhin et de laMeuse se mélangent. Une partie de ses eaux est déviée par un canal qui les conduit versRotterdam où elles confluent avec leLek (en fait la suite duNederrijn) pour former laNieuwe Maas (« Nouvelle Meuse »), se jetant dans lamer du Nord par l'intermédiaire duNieuwe Waterweg (« nouvelle voie navigable »), un large canal au milieu duport de Rotterdam. Le cours principal, après le Biesbosch, se réunifie et prend le nom deHollands Diep, puis deHaringvliet, où il se jette dans la mer. Enfin, laKromme Rijn (« Rhin courbé »), qui est l'ancien cours principal du fleuve, se détache duRhin inférieur et continue comme sous les noms deLeidse Rijn (« Rhin de Leyde ») et deOude Rijn (« Vieux Rhin ») pour se jeter dans la mer du Nord àKatwijk.
Pour protéger les Pays-Bas des invasions marines (telles que l'inondation de 1953), tous les bras de mer du delta, à l'exclusion de l'estuaire de l'Escaut (leWesterschelde) et duNieuwe Waterweg, ont été fermés par une série de digues ou de barrages. Dans les cas de l'Oosterscheldekering et duMaeslantkering, il s'agit de barrages mobiles ne fermant leur embouchure qu'en cas de forte tempête.
Il est arrivé que le Rhin soit à sec (par exemple àCologne en1134), ou soit source de crues importantes liées à la fonte de neige ou de fortes pluies printanières.
Le Rhin a aussi parfois été entièrement gelé en hiver sur une grande partie de son cours, par exemple en 1150[11] et en1306[11].
Lespertes du Danube constituent une particularité hydrographique : une partie des eaux du Danube supérieur s'infiltrent et vont rejoindre lelac de Constance au travers duRadolfzeller Aach, depuis la résurgence de l'Aachtopf. Il s'agit là d'un phénomène decapture. Cette capture contemporaine des sources duDanube par le Rhin montre une dynamique encore à l’œuvre.
En1303 eut lieu une période desécheresse exceptionnelle ; le Rhin pouvait être localement traversé à pied sec[13].
En2018 se déroule durant plusieurs semaines à l'automne la plus grande sécheresse ayant affecté le niveau du Rhin depuis la construction des barrages ; avec àCologne un niveau 73 cm le 26 octobre, également bas sur presque toute la longueur du fleuve. L'été 2018 a connu les anomalies de température les plus marquées depuis1881 (début des mesures météorologiques systématiques en Allemagne). De nombreux navires, barges et péniches ne passent plus. Seuls ceux qui ont un moindre tirant d'eau peuvent circuler, avec une charge réduite. Au même moment l'Elbe (qui dessertHambourg, le plus grand port maritime du pays) manque d'eau également. Thyssenkrupp etBASF ont dû ralentir leur production, et la centrale électrique de RWE àHamm risque de manquer decharbon. Dans plusieurs villes et régions rhénanes (Francfort et Cologne, en Hesse, Rhénanie-Palatinat, et en Bade-Wurtemberg), le gouvernement allemand a autorisé par décret () le recours exceptionnel aux réserves stratégiques d'essence, fuel et kérosène pour transporter des produits que les barges ne peuvent plus porter. Le gouvernement dispose de 6 mois de réserves dédiées à « remédier à une situation locale de crise » et c'est le4e cas d’utilisation de ces réserves note l'hebdomadaireWirtschaftswoche[14].
Durant les grands froids des hivers 1784 et 1789, des débâcles désastreuses provoquent des inondations énormes au moment du redoux. Les blocs de glace charriés par les eaux emportèrent des ponts et ravagèrent particulièrementMayence etCologne ;
Le caractère defrontière internationale du Rhin est relativement récent, à l'exception de la période où l'Empire romain en avait fait son rempart nord contre lesbarbares, avec une frontière (lelimes) ponctuée de forts, tels queColonia Claudia Ara Agrippinensium (Cologne) ouArgentoratum (Strasbourg). Un bateau transportant desmeules originaires de l'Eifel et qui coula àla Wantzenau auIIIe siècleapr. J.-C. constitue un des rares témoignages de la navigation à longue distance sur le Rhin à ces époques reculées[17]. Entre la chute de l'Empire romain et la conquête de l'Alsace parLouisXIV, ce fleuve était une partie intégrante et un des ferments du monde germanique, qui le surnommaitVater Rhein, le « Rhin paternel ». Lors des travaux decorrections du Rhin alpin (XIXe) et duRhin supérieur (1810-1865), la frontière est déplacée à plusieurs reprises, pour épouser le nouveau cours du Rhin.
LeHaut-Rhin, partie du fleuve qui coule d'est en ouest dulac de Constance àBâle, forme l'essentiel de la frontière entre l'Allemagne et la Suisse.
Les travaux desgéographes Fanny Arnaud et Laurent Schmitt ont montré, à partir de cartes et d'illustrations anciennes sur la section entreKembs etVieux-Brisach, le caractère récent du tracé rectiligne du Rhin. Jusqu'à la fin duXIXe siècle, le fleuve était divisé en de nombreuxchenaux et bras morts que séparaient d'innombrables îles et îlots. Les aménagements humains s'étalent sur plus d'un siècle et les travaux de restauration écologique doivent tenir compte de cette histoire, faute de pouvoir trouver une situation de référence[18]. Lepolder de Söllingen et Greffern est aménagé pour réguler le cours du Rhin, et éviter des inondations en aval.
La vallée du Rhin offre une importante concentration de châteaux. Demeures seigneuriales, châteaux défensifs, péages, protection des voyageurs, tous avaient leur utilité. Beaucoup perdirent leurs tours crénelées dans les incendies provoqués par l'armée française deLouisXIV puis, auXVIIIe siècle, lors des combats entre les révolutionnaires français et les émigrants nobles réfugiés àCoblence. C'est auXIXe siècle, avec la création de laConfédération germanique en 1815, qu'un grand nombre de châteaux furent reconstruits.
Honoré de Balzac,L'Auberge rouge,1831 :« Les deux jeunes gens s'étaient donc abandonnés à cette admiration profonde dont sont saisis les hommes instruits à l'aspect des rives du Rhin et des paysages de la Souabe, entre Mayence et Cologne ; nature forte, riche, puissamment accidentée, pleine de souvenirs féodaux, verdoyante, mais qui garde en tous lieux les empreintes du fer et du feu (…)[19],[20]. »
Victor Hugo,Le Rhin,1842 :« Il y a toute l'histoire de l'Europe (…) dans ce fleuve des guerriers et des penseurs, dans cette vague superbe qui fait bondir la France, dans ce murmure profond qui fait rêver l'Allemagne. Le Rhin réunit tout. »
« Der Rhein, Deutschlands Strom, aber nicht Deutschlands Grenze. »« Le Rhin, fleuve de l'Allemagne, mais pas la frontière de l'Allemagne » (Ernst Moritz Arndt, qui répond à la doctrine française des frontières naturelles exprimée par la Convention).
Le Rhin constitue depuis le Moyen Âge une exceptionnelle voie d'échanges commerciaux et une artère vitale de l'Occident. EntreBâle et son estuaire, le Rhin traverse l'une des zones les plus densément peuplées d'Europe occidentale, historiquement riche en échanges mutuels. Ce secteur est le cœur de ladorsale européenne.
La vallée rhénane fut également le berceau de l'un des principaux sites de larévolution industrielle : laRuhr, qui bénéficiait d'un important gisement deressources minières et notamment decharbon, facile d'accès et favorable au développement de l'industrialisation.
Letirant d'eau (profondeur de mouillage), la largeur et letirant d'air (sous les ponts) du chenal de navigation se réduisent de l'aval vers l'amont. Le mouillage minimum (à l'étiage) passe de 2,8 mètres de profondeur des Pays-Bas àKrefeld, à 2,5 mètres de Krefeld à Coblence, 1,9 mètre jusqu'àMayence puis 2,1 mètres jusqu'àLauterbourg pour finir à 3 mètres jusqu'àBâle (grand canal d'Alsace). De même, la largeur du chenal à l'étiage passe de 150 mètres des Pays-Bas jusqu'à Coblence, puis 120 mètres jusqu'à Ludwigshafen, 92 mètres jusqu'à Lauterbourg et enfin 88 mètres jusqu'à Bâle. Enfin le tirant d'air est à 8,6 mètres (à cause du pont Josef-Kardinal-Frings à Düsseldorf) jusqu'à Strasbourg, où lepont de l'Europe limite la navigation vers l'amont à 6,79 mètres[22].
Letransport fluvial sur le Rhin(de) est utilisé pour le vrac solide (charbon, minerai de fer, matériaux de construction, matériaux de récupération et produits agricoles), le vrac liquide (produits pétroliers et chimiques), lesconteneurs (biens d'équipement et de consommation) ainsi que les passagers (lors de croisières fluviales touristiques). Bien que la navigation intérieure soit le seul mode de transport terrestre en Europe capable de transporter des conteneurs superposés (impossible sur les routes et voies ferrées européennes) et d'un coût réduit, la concurrence est forte avec les autres modes de transport plus flexibles[23]. 180 millions de tonnes de marchandises ont été transportées sur le Rhin en 2010, y compris environ 1,9 million d'EVP[24].
La centrale hydroélectrique de Reichenau (Suisse), située sur la commune deDomat/Ems, été mise en service en 1962. Elle fournit une puissance de 9 MW grâce à 2turbines Kaplan.
La centrale hydroélectrique de Reckingen (Allemagne) (administrativement rattachée àKüssaberg) a été mise en service en 1941. Elle fournit une puissance de 19 MW grâce à2 turbines Kaplan.
La centrale hydroélectrique deSäckingen (Allemagne) a été mise en service en 1970. Elle fournit une puissance de 74 MW.
La centrale hydroélectrique de Ryburg (Allemagne) (administrativement rattachée àGörwihl) a été mise en service en 1931. Elle fournit une puissance de 120 MW.
La centrale hydroélectrique deRheinfelden (Argovie) (Suisse) a été mise en service en 2012. Elle fournit une puissance de 100 MW grâce à4 turbines Kaplan,4 turbines Bulbes installées sur une chute de 6 à 9,1 m.
La centrale de Kembs a été mise en service en 1932. Elle fournit une puissance de 160 MW grâce à 6 groupes turbines (2Kaplan et 4 Hélice) installées sur une chute 14,2 m[29]. En 2016, deux petites usines hydroéléctriques ont été ajoutées à Kembs, à l'amont du Grand Canal d'Alsace et en rive droite du barrage de Kembs ;
La centrale d'Ottmarsheim a été mise en service en 1952. Elle fournit une puissance de 160 MW grâce à 4 groupesturbines Kaplan installées sur une chute 15,5 m[29] ;
La centrale deFessenheim a été mise en service en 1956. Elle fournit une puissance de 180 MW grâce à 4 groupesturbines Kaplan installées sur une chute 15,7 m[29] ;
La centrale deVogelgrun a été mise en service en 1959. Elle fournit une puissance de 140 MW grâce à 4 groupesturbines Kaplan installées sur une chute 12,3 m[29].
Une micro-centrale est construite sur le cours principal du Rhin.
La micro-centrale de Brisach a été mise en service en 2008. Elle fournit une puissance de 3 MW grâce à 1 groupe turbine Bulbe installé sur une chute de 5,4 m[29].
En aval de Vogelgrun, le Rhin et le grand canal d'Alsace se rejoignent et 6 centrales sont présentes :
La centrale hydroélectrique deMarckolsheim (France)
La centrale de Rhinau a été mise en service en 1963. Elle fournit une puissance de 152 MW grâce à4 turbines Kaplan installées sur une chute de 13,2 m ;
Tout au long de son cours la qualité de l'eau du Rhin est contrôlée. La France a installé une station d'alerte àHuningue, à l'entrée du Rhin en territoire français[31], tandis que lesPays-Bas contrôlent en continu la qualité de l'eau du Rhin qui entre dans leur pays dans la station d'alerte deLobith[32].
On retrouve des résidus de médicaments[33]. Selon l'université de Bâle, le Rhin rejette à la mer 191 millions de particules de plastique flottantes chaque jour[34],[35].
Bérangère Abba, en tant que secrétaire d'État, annonce en 2021 que les barrages deRhinau etMarckolsheim seront équipés de passes à poisson, pour assurer la continuité écologique du fleuve[36].
Lesmines de potasse d'Alsace, exploitées de 1904 à 2002, ont eu à traiter les masses de sels résiduaires du traitement de la potasse à hauteur de quelque6 millions de tonnes par an. Ils ont d’abord été systématiquement mis en terrils puis, à partir de 1934, en majeure partie dissous et rejetés dans le Rhin sous forme de saumures par un canal ouvert dit « saumoduc »[37]. Ces rejets massifs ont donné lieu à des doléances du gouvernementnéerlandais à partir de 1961 (déclaration desPays-Bas à la conférence de Genève sur la pollution des eaux), car éviter une salinité excessive du Rhin représente un enjeu vital pour l'agriculture néerlandaise[38]. Ce conflit diplomatique aboutit à une convention franco-néerlandaise pour réguler au mieux les déversements de chlorures dans le Rhin[39]. Les rejets sont aujourd'hui encadrés par une convention signée en à Bonn par les membres de la Commission Internationale pour la protection du Rhin contre la pollution[37],[40].
La nuit du, àBâle, un incendie se déclare dans un entrepôt des laboratoiresSandoz. Près de 1 250 tonnes de produits chimiques brûlent, dont des quantités importantes (non chiffrable) de substances toxiques[réf. souhaitée]. Les équipes de pompiers luttent cinq heures d'affilée pour éteindre l'incendie. Mais, l'eau utilisée pour éteindre les flammes, chargée de substances toxiques, retourne au Rhin et le contamine. Les poissons meurent par milliers et dans toute la région l'approvisionnement en eau potable doit être stoppé. Pour l'écosystème, l'événement est difficilement quantifiable ainsi que les conséquences à long terme[réf. souhaitée]. Après Schweizerhalle, tous les États riverains du Rhin se sont notamment assurés que les entreprises situées dans le bassin versant du fleuve avaient amélioré les mesures de sécurité. Depuis lors, les accidents ont fortement diminué sur le Rhin[réf. souhaitée].
↑(en) Volker Heyd,Yamnaya, Corded Wares, and Bell Beakers on the move, In: V. Heyd, G. Kulcsár, B. Preda-Bălănică (eds.), Yamnaya Interactions. Proceedings of the International Workshop held in Helsinki, 25–26 April 2019. The Yamnaya Impact on Prehistoric Europe, Vol. 2. Budapest, 2021
↑Sous la direction de Madeleine Châtelet,Fouilles et découvertes enAlsace, Éditions Ouest-France, page 17(ISBN978-2-7373-4765-8).
↑Fanny Arnaud et Laurent Schmitt, « Carte à la une : reconstituer le Rhin disparu »,Géoconfluences,(ISSN2492-7775,lire en ligne)
↑Marc Wolfrom, La pollution des eaux du Rhin. In: Annuaire français de droit international, volume 10, 1964. pp. 737-763. DOI: 10.3406/afdi.1964.1791 ; [www.persee.fr/doc/afdi_0066-3085_1964_num_10_1_1791 lire en ligne]