Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Restauration de Meiji

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L'empereur Meiji quittantKyoto pourTokyo à la fin 1868.

Larestauration de Meiji(明治維新,Meiji ishin?), aussi appeléerévolution de Meiji ourenouvellement de Meiji, est la période de l'histoire du Japon correspondant au renversement dushogunat Tokugawa et au recouvrement des pouvoirs deMeiji,empereur du Japon, en[1] (à la fin de l'ère Keiō). Elle couvre à la fois la fin de l'époque d'Edo (souvent appeléebakumatsu ou « fin du shogunat Tokugawa ») et le début de l'ère Meiji, durant la seconde moitié duXIXe siècle. C'est une suite d'événements qui ont conduit à d'énormes changements dans la politique duJapon et sa structure sociale. La restauration a été une conséquence directe de l'ouverture du Japon isolé jusqu'ici par une politique d'isolement volontaire appelésakoku, ouverture imposée à la suite de l'arrivée desnavires noirs desÉtats-Unis, commandés par lecommodoreMatthew Perry, qui avait démontré la faiblesse du shogunat. Elle a permis de transformer l'empire du Japon engrande puissance. Un important compte rendu de ces événements, rédigé par un étranger, estA Diplomat in Japan d'Ernest Satow.

Contexte

[modifier |modifier le code]

L'ouverture forcée du Japon, entamée par laconvention de Kanagawa en et consacrée par letraité d'Amitié et de Commerce de, ébranle l'autorité dushogunat Tokugawa. La signature de ce traité avec lesÉtats-Unis, malgré l'opposition de l'empereurKōmei, rend les Tokugawa impopulaires et conduit au ralliement de jeunessamouraïs autour du sloganSonnō jōi, que l'on peut traduire par « Révérez l’Empereur, expulsez les barbares ». Le shogunat comme lesdaimyos importent massivement des armes et des technologies d'Occident, et proposent des réformes pour s'opposer à la menace de l'étranger[2].

Ii Naosuke, de fait à la tête du shogunat en tant quetairō (grand ancien), tente d'étouffer ce mouvement par une sévère répression connue sous le nom depurge d'Ansei. Il est assassiné en devant lechâteau d'Edo, par une bande de guerriers hostiles à l'influence étrangère au Japon. Cet assassinat, connu sous le nom d'incident de Sakuradamon, porte un coup sévère au prestige du shogunat[3].

Localisation des principaux clans composants puis raliés à l'alliance Satchō lors de laguerre de Boshin
  • Domaine de Chōshū

  • Domaine de Satsuma

  • Domaine de Saga

  • Domaine de Tosa
  • Parmi les soutiens les plus actifs à l'empereur Kōmei se trouventSaigo Takamori, guerrier du fief deSatsuma (sur l'île deKyūshū), etKido Takayoshi, guerrier du fiefde Chōshū (à l'ouest de l'île deHonshū), à la suite dubombardement de Kagoshima () et deShimonoseki (). Ces provinces, les plus éloignées d'Edo, n'avaient jamais complètement accepté la souveraineté des Tokugawa.

    Ce sont d'abord les samouraïs du domaine de Chōshū qui prennent le contrôle de la cour impériale à Kyoto. Mais en, les partisans d'une direction assurée conjointement par la cour et le shogunat (kōbu gattai), issus principalement des domaines de Satsuma et Aizu, les expulsent. En, les forces de Chōshū tentent de mener uncoup d'État à Kyoto, mais elles sont vaincues par les forces de Satsuma et Aizu[3].

    Le shogunat monte des expéditions punitives contre Chōshū en puis en, mais cette dernière est repoussée, ce qui affaiblit une nouvelle fois son autorité. En, les deux daimyos de Satsuma et Chōshū sont réunis en secret parSakamoto Ryōma dans l'alliance Satchō, afin de s'opposer aubakufu et de restaurer le pouvoir de l'empereur[4].

    En, alors qu'il n'a que20 ans, le shogunTokugawa Iemochi tombe malade et meurt, peut-être empoisonné.Tokugawa Yoshinobu lui succède. Le, l'empereur Kōmei meurt. Le, l'empereurMeiji (appelé Mutsuhito de son vivant, et alors âgé de quinze ans) monte sur le trône.

    La restauration

    [modifier |modifier le code]

    En, des daimyos favorables à l'empereur proposent à Tokugawa Yoshinobu de démissionner et de se soumettre à l'autorité de l'empereur. Leshogunat Tokugawa s'achève le, lorsque le quinzièmeshogun,Tokugawa Yoshinobu, décide de« mettre ses prérogatives à la disposition de l'empereur » ; il démissionne de son poste dix jours plus tard[4]. Cet événement marque la « restauration » (Taisei Hokan) du régime impérial, mais Yoshinobu conserve encore un pouvoir considérable.

    Les forces hostiles au shogunat sèment le trouble à Edo, par l'intermédiaire de groupes derōnin, puis arrivent à Kyoto où elles font pression sur la cour impériale pour que le shogunat soit réellement démantelé. À la suite d'une conférence des daimyos, celle-ci publie une proclamation officielle dans les derniers jours de, mais l'appareil d'État des Tokugawa reste encore largement intact. Les forces de Satsuma et Chōshū ainsi que leurs alliés s'emparent alors du palais impérial, et annoncent leur propre restauration le, ce qui marque le début de l'ère Meiji[4].

    Tokugawa Yoshinobu accepte d'abord la restauration, puis la défie le. Le, laguerre de Boshin débute avec labataille de Toba-Fushimi, au sud de Kyoto, où l'armée dirigée par les forces de Chōshū et Satsuma remporte la victoire contre l'armée de l'ex-shogun et devient l'armée impériale. Tokugawa se replie à Osaka, puis à Edo[4].

    Edo est encerclée en, puis se rend, et les dernières troupes d'Edo loyales aux Tokugawa sont vaincues lors de labataille d'Ueno, le. Une partie des forces du shogunat se réfugie àHokkaido, où ils instaurent l'éphémèrerépublique d'Ezo. Elles sont battues en lors de labataille de Hakodate. La défaite des armées de l'ex-shogun, dirigées parEnomoto Takeaki etHijikata Toshizō, marque la fin du shogunat Tokugawa et de toute résistance à l'empereur[5].

    En, l'empereur s'installe à Edo, qui est alors renomméeTokyo, c'est-à-dire « capitale de l'Est »[5].

    Conséquences

    [modifier |modifier le code]

    La restauration de Meiji a accéléré l'industrialisation du Japon avec le slogan « pays riche, armée forte »(富国強兵,Fukoku kyōhei?), ce qui a conduit à son émergence en tant que puissance militaire en.

    L'oligarchie de Meiji, qui constitue le gouvernement sous l'autorité de l'empereur, introduit des mesures visant à consolider son pouvoir face aux vestiges du gouvernement de l'époque d'Edo : le shogunat, lesdaimyo et lessamouraïs.

    Pendant un temps cependant, lebouddhisme fut prohibé[1].

    Centralisation du pouvoir

    [modifier |modifier le code]

    En, toutes les terres des Tokugawa (représentant le quart des terres cultivables du Japon) sont saisies et placées sous contrôle impérial, les plaçant ainsi sous l'autorité du nouveau gouvernement Meiji. En, les daimyo des fiefs deTosa,Hizen,Satsuma etChoshu, qui avaient été les opposants les plus déterminés au shogunat, acceptent de« remettre leurs domaines à l'empereur ». D'autres daimyo l'acceptent également, ce qui conduit, sans doute concrètement pour la première fois, à un gouvernement central exerçant le pouvoir sur l'ensemble du territoire(天下,tenka?).

    Enfin, en, les daimyos, passés et présents, sont appelés à comparaître devant l'empereur, où il est déclaré quetous les domaines doivent être rendus à l'empereur. Les quelque300 domaines (han) sont alors transformés en préfectures, chacune sous le contrôle d'un gouverneur nommé par l'État[6]. En, plusieurs préfectures sont regroupées en plusieurs étapes, afin de réduire leur nombre à 75. On promet aux daimyos 1/10 du revenu de leurs anciens fiefs en tant que revenus privés. Plus tard, leurs dettes et les paiements des allocations des samouraïs sont pris en charge par l'État.

    Suppression des divisions de la société

    [modifier |modifier le code]
    Cette sectionne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2019)
    Pour l'améliorer, ajoutezdes références de qualité et vérifiables (comment faire ?) ou le modèle{{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

    Le nouveau gouvernement s'est également efforcé de supprimer lesquatre divisions de la société[6].

    Dans tout le Japon, la classe des samouraïs représentait 1,9 million de personnes, soit plus de dix fois la taille relative de l'aristocratie française au moment de laRévolution. En outre, les samouraïs du Japon n'étaient pas seulement les seigneurs, mais aussi leurs suivants de plus haut rang - des personnes qui exerçaient une vraie profession. Avec l'allocation versée à chaque samouraï, leur entretien représentait un énorme fardeau financier, qui a vraisemblablement poussé les oligarques à l'action. Quelles que soient leurs intentions véritables, les oligarques ont engagé un processus lent et délibéré d'abolition de la classe des samouraïs. Tout d'abord, en, il est annoncé que les allocations aux samouraïs seraient progressivement imposées. Plus tard, en, les samouraïs obtiennent la possibilité de convertir leurs allocations en obligations du gouvernement. Enfin, en, cette commutation est rendue obligatoire.

    Pour réformer l'armée, le gouvernement institue laconscription nationale en, qui stipule que tous les hommes arrivés à20 ans doivent servir dans les forces armées pendant trois ans[6]. Une des principales différences entre la classe des samouraïs et les paysans était le droit de porter les armes ; cet ancien privilège est soudainement étendu à tous les hommes de la nation. En outre, les samouraïs ne sont plus autorisés à circuler en ville en portant une épée ou une arme, qui attesterait de leur ancien statut.

    Sans surprise, ces réformes ont conduit à une série d'émeutes de samouraïs. Une des principales émeutes, conduite parSaigo Takamori, est devenue larébellion de Satsuma, qui a abouti à une guerre civile[6]. Cette rébellion a été cependant rapidement matée par la nouvellearmée impériale japonaise[6], formée et équipée à l'occidentale, même si son noyau était constitué par les forces de police de Tokyo, qui étaient en grande partie composées d'anciens samouraïs. Le rapide retour à l'ordre constituait un signal clair aux samouraïs dissidents que leur époque était révolue. Quelques soulèvements ultérieurs se sont produits, et la distinction des samouraïs est devenue purement symbolique avec leur intégration progressive dans la nouvelle société civile. L'idéal martial des samouraïs s'est perpétué sous une forme romancée, et a souvent été utilisé comme outil de propagande lors des guerres de l'empire du Japon au début duXXe siècle.

    Toutefois, il est également vrai que la majorité des samouraïs étaient satisfaits malgré l'abolition de leur statut. Beaucoup ont trouvé un emploi dans la bureaucratie gouvernementale, qui ressemblait à une nouvelle classe d'élite. Les samouraïs, mieux instruits que la majorité de la population, sont devenus des enseignants, des fabricants d'armes à feu, des fonctionnaires, ou des officiers militaires. Lorsque le titre officiel de samouraï a été aboli, l'esprit élitiste qui caractérisait la classe des samouraïs leur a survécu.

    L'oligarchie a également lancé une série deréformes agraires. En particulier, elle a légitimé le système de location des terres instauré pendant la période Tokugawa. En effet, malgré les efforts du shogunat pour geler les quatre classes de la société en place, sous leur règne, les villageois avaient commencé à louer des terres à d'autres agriculteurs, et s'étaient ainsi enrichis. Ceci avait fortement perturbé le système de classes bien définies décrété par le shogunat, et a contribué à leur chute.

    Rédaction d'une constitution

    [modifier |modifier le code]

    La mainmise du clan Satsuma-Chôshû sur le gouvernement provoque une opposition de la part d'autres clans.Itagaki Taisuke, de Tosa, prône la création d'une assemblée nationale permettant aux citoyens de participer à l'exercice du pouvoir. Née d'un petit groupe de samouraïs mécontents, cette campagne s'élargit avec de riches agriculteurs puis des citoyens ordinaires pour devenir leMouvement pour la liberté et les droits du peuple[6].

    Ce mouvement réclame ensuite une Constitution, d'ailleurs nécessaire pour que le Japon soit reconnu internationalement comme un État moderne et obtienne la révision des traités inéquitables. Après plusieurs années d'étude et de débats, laConstitution de l'empire du Japon est promulguée le[7].

    Notes et références

    [modifier |modifier le code]
    (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Meiji Restoration »(voir la liste des auteurs).
    1. a etbA Dictionary of Buddhism par Damien Keown publié par Oxford University Press,(ISBN 9780192800626), pages 176 et 177
    2. « Meiji Restoration », surcompsoc.net viaWikiwix(consulté le).
    3. a etbAtsushi Kawai, « La Restauration de Meiji : la fin du shogunat et la construction de l’État japonais moderne »,Exploration de l’histoire japonaise, surNippon.com,(consulté le),p. 1.
    4. abc etdAtsushi Kawai, « La Restauration de Meiji : la fin du shogunat et la construction de l’État japonais moderne »,Exploration de l’histoire japonaise, surNippon.com,(consulté le),p. 2.
    5. a etbAtsushi Kawai, « La Restauration de Meiji : la fin du shogunat et la construction de l’État japonais moderne »,Exploration de l’histoire japonaise, surNippon.com,(consulté le),p. 3.
    6. abcde etfAtsushi Kawai, « La Restauration de Meiji : la fin du shogunat et la construction de l’État japonais moderne »,Exploration de l’histoire japonaise, surNippon.com,(consulté le),p. 4.
    7. Atsushi Kawai, « La Restauration de Meiji : la fin du shogunat et la construction de l’État japonais moderne »,Exploration de l’histoire japonaise, surNippon.com,(consulté le),p. 5.

    Voir aussi

    [modifier |modifier le code]

    Bibliographie

    [modifier |modifier le code]

    Articles connexes

    [modifier |modifier le code]
    Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?

    Liens externes

    [modifier |modifier le code]
    Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Restauration_de_Meiji&oldid=225934637 ».
    Catégories :
    Catégories cachées :

    [8]ページ先頭

    ©2009-2025 Movatter.jp