Société Renault Frères (1898-1944) Régie Nationale des Usines Renault (1944-1990)
Création
(officieuse) (officielle)
Dates clés
1945 : Renault devient régie nationale 1990 : passage en SA 1994 : ouverture du capital 1996 :privatisation 1999 : alliance avecNissan[1] 2016 : Renaissance d'Alpine 2017 : alliance avecMitsubishi Motors
Renault (/ʁə.no/) est unconstructeur automobilefrançais. Il est lié aux constructeurs japonaisNissan depuis 1999 etMitsubishi depuis 2017[8], à travers l'allianceRenault-Nissan-Mitsubishi, dont le siège social se situe aux Pays-Bas. Renault Group possède des usines et filiales à travers le monde entier. L'entreprise commercialise aujourd'hui ses véhicules sous les marques Renault mais aussiAlpine,Dacia etMobilize.
L'histoire de Renault démarre en 1898[11] àBoulogne-Billancourt. Jusqu’en, on y trouvait un musée qui retraçait différents aspects de cette histoire. Celui-ci renaîtra sous une toute nouvelle forme en 2027 sur le site deFlins-sur-Seine dans lesYvelines[12].
Voiturette Renault Type D Série B de 1901.Renault Frères 2 hp 3/4 de 1899.Succès Renault de 1899 à 1906.
En 1898,Louis Renault est un jeune homme passionné d'automobile. Ses frères,Marcel etFernand, ont travaillé dans l’entreprise familiale de textile. Louis convertit, avec l’aide de son compagnon de régimentEdward Richet, sontricycleDe Dion-Bouton enVoiturette de1ch à quatre rouesRenault Type A. L'originalité de celle-ci est que Renault l'équipe d'une invention de son cru, la premièreboîte de vitesses enprise directe, contrairement aux chaînes et courroies de transmission utilisées jusque-là. Il réussit à la vendre à un ami de leur père qui l’essaye le et fut très impressionné par son comportement routier et sa puissance dans les pentes[13].
Après que Louis-Paul Renault a breveté laprise directe, les frères fondent officiellement le, àBoulogne-Billancourt sur l'île Seguin, la Société Renault Frères avec deux amis de Louis, Thomas Evert et Julian Wyer, pour capitaliser sur ce nouveau moyen de transport[14]. Louis est chargé du développement et de la production alors que ses frères se chargent de l’administration.
Les premières automobiles sont vendues à de riches particuliers qui peuvent se permettre de dépenser les 3 000 francs (dix ans de salaire d'un ouvrier[15]). En 1900, un partenariat est passé avecIsotta Fraschini pour l'Italie. Devant ce marché limité, Renault se diversifie dans la production de taxis et de camions avant laPremière Guerre mondiale.
Une Renault AI 35 CS (AI 35CV type Sport), victorieuse de deux épreuves de 24 Heures américaines (1907, 1909), et encore de sprints àSaint-Pétersbourg en 1912 (avec Basil Soldatenkov).
Louis Renault se retrouve rapidement seul à la tête de l'entreprise. Marcel Renault meurt le durant la course automobile Paris-Madrid, à laquelle il participait avec son frère Louis[20]. Fernand Renault cède ses parts en 1908 et meurt de maladie en 1909[21].
L'ouvrage de L'ingénieuraméricain Taylor, traduit en France dès 1911, préfacé par le directeur de la "Revue de la Métallurgie" dépendant du Comité des Forges, a inspiré Renault. En novembre 1912, il fait appliquer les idées de Taylor aux équipes de production automobile. Cela concerne un quart des 4000 ouvriers de l'usine de Boulogne. En 1913, les ouvriers de l'usine de Billancourt se mettent en grève contre l'introduction du "Système Taylor" de chronométrage du travail, une des premières grandes grèves provoquée par cette nouvelle organisation du travail, ce qui a entraîné d'autres grèves dans des usines automobiles de la Seine[22]. Un comité de grève de trente-deux membres élu le 11 février 1913, se met en place, présidé par Lucien Nectoux[23]. La première grève contre le système Taylor avait eu lieu à Lyon chez Berliet, en 1912 et face à celle de Renault, la direction refuse d'emblée la négociation, tente d'embaucher ailleurs, puis fait expulser le Comité de grève installé dans la coopérative de consommation "l'Union de Billancourt". Le conflit dure deux mois. Le refus de négocier et son extension à d'autres constructeurs plusieurs mois après sont à l'origine de l'expression "Désespérer Billancourt"[24],[25]. Selon Aimée Moutet, historienne, "c’est à la grève de 1913 chez Renault" qu'elle remonte[26]. Les jours de grève symboliques, du 10 février au 26 mars 1913 sont soutenus par "un vaste mouvement national de solidarité"[27]. Et deux grèves similaires ont lieu la même année, chez deux autres constructeurs automobiles, chez "de Dietrich", à Argenteuil, les 2 et 3 juin, etBrassier, à Ivry, du 3 au 19 décembre[26].
En 1914, lorsque la guerre éclate, la compagnie se lance dans la production de munitions, d’avions militaires et plus tard dans leschars de combat avec sonRenault FT[9]. En1918, Renault est devenu le premier manufacturier privé de France et il est honoré par lesAlliés pour sa contribution à l’effort de guerre[15].
À la suite de l’effondrement de la charpente métallique du bâtiment C4 de l'usine deBillancourt ayant causé27 morts le, Louis Renault et son entreprise sont mis à mal, l'évènement étant vécu comme un drame industriel national. Mise en cause dans la responsabilité de cet accident pour avoir modifié et surchargé la structure porteuse, l'entreprise Renault est condamnée en juillet 1922 à payer 30 000 francs de dommages et intérêts à l'une des victimes[28].
AutobusRenault TN6 de 1932.BerlineRenault Celtaquatre de 1935.Lahaye (gauche) et Quatressous (droite) vainqueurs du rallye Monte Carlo 1935, sur Renault Nervasport.
Au sortir de la guerre, Louis Renault diversifie encore plus ses activités en se lançant dans la machinerie agricole et industrielle, les matériels roulants ferroviaires. Cependant, la compagnie commence à rencontrer des difficultés à vendre sa production automobile car la concurrence introduit de petits véhicules à faible coût accessibles à chacun. Renault doit donc sortir ses propres véhicules au moment où il rencontre des problèmes avec le marché financier et ses employés.
Renault doit également former un réseau de distribution et en 1920, la compagnie s’associe avecGustave Gueudet, un entrepreneur du nord de la France qui dirige leGroupe Gueudet, pour fonder les premiers concessionnaires. La gamme des modèles Renault s'étend désormais des petites automobiles auxpoids lourds.
Renault ne se limite pas à la France et vend dans plusieurs pays. Le marché anglais est particulièrement intéressant, car il ouvre la porte aux colonies de ce pays. Un grand nombre de véhicules modifiés avec des suspensions surélevées, de plus puissants systèmes de refroidissement et des carrosseries spéciales partent par bateau vers les quatre coins de l’Empire britannique[29].
Renault s'allia àBlériot et Farman pour établir la Ligne Farman, une liaison aérienne entre Paris (Le Bourget) et Londres (Croydon) ouverte en 1919, puis de Paris vers Bruxelles[32]. Avec Breguet et Caudron, l'entreprise fonde laCompagnie des messageries aériennes. Les principaux avions de transport sont alors leFarman F.60 Goliath et leBreguet 14, équipés de moteurs Renault. À partir de 1923, Renault s'unit avec d'autres compagnies aériennes pour faire face aux concurrents étrangers et créentAir Union.
La firme place ses moteurs sur lePotez 25, dans la version utilisée par l'Aéropostale pour traverser les Andes. Cette initiative assura l'équipement de plus de 500 des 3 600 Potez 25 construits. Renault préserva entre 1920 et 1930 sa place de premier motoriste aéronautique français avec plus de 11 000 moteurs vendus.
Lacrise de 1929 marqua un tournant, la puissance des moteurs stagnant après le milieu des années 1920. Les technologies des moteurs automobiles et d'aviation divergeaient, ces derniers arrivant aux limites des capacités technologiques de la firme Renault. Malgré une diversification des types (en étoile, en ligne et en V), les essais des moteurs à forte puissance (18 cylindres en W de700ch,12 cylindres en V de 1 500/2 000ch) se soldèrent par des échecs. Il fallut se rabattre sur des groupes propulseurs de faible et moyenne puissance, mais de conception simple et fiable, comme les Bengali dequatre ou six cylindres, produits à plusieurs milliers d'exemplaires, pour la France et l'export. Cette situation provoqua la désaffection des constructeurs aéronautiques, toujours à la recherche de plus fortes puissances et moins demandeurs dans un contexte de crise économique. La crise de 1929 poussa également Louis Renault à diversifier ses activités en se tournant vers le chemin de fer.
La position difficile du groupeCaudron offrit à Renault l'occasion de devenir un groupe aéronautique et d'ouvrir un nouveau débouché pour ses moteurs. La Société anonyme des avions Caudron est constituée en 1933[33]. Louis Renault base son développement sur une aviation légère imitée de l'automobile, avec des modèles à prix abordable, une construction en grande série et des succès en compétition. Les avions sont dotés parMarcel Riffard d'une aérodynamique efficiente, d'une structure optimisée, pour garantir les performances malgré une faible puissance et aussi limiter les coûts d'usage.
L'organisation industrielle resta toutefois déficiente, avec des fabrications dispersées entre les usines Renault de Boulogne et Caudron d'Issy-les-Moulineaux[34]. La situation fut clarifiée en 1937 : les éléments structurels et la motorisation furent alors fabriqués par Renault au sein de laSociété des Moteurs Renault-Aviation (SMRA)[35] et l'assemblage effectué par Caudron.
Cette approche produit ses effets et permet à Caudron-Renault d'écouler des centaines d'exemplaires de ses avions, les CaudronGoeland,Simoun,Phalène etAiglon.
La firme tente de se développer dans le domaine militaire avec la série des chasseursC.710 à 714, produits à une centaine d'exemplaires pour l'aviation française jusqu'en, dont les versions C. 710 et 713 sont vendues à quelques exemplaires à l'URSS, à la recherche de nouvelles technologies et licences de production[36].
À la sortie de la guerre, Caudron-Renault et la SMRA sont nationalisées à l'instar de la société mère ; la première est intégrée à laSNCAN en 1946, tandis que la seconde est intégrée à laSNECMA.
AutorailRenault VH de 1933, construit dans les usines de l'île Seguin.unRenault ABV de 1937, en versionPO-Midi (radiateurs de grande taille).
Il faudra attendre20 ans de plus pour disposer du premier moteur fiable de forte puissance, le très réussimoteur MGO qui équipera les ultimes productions ferroviaires de Renault (après la guerre, laRégie Renault n'est plus conceptrice, mais seulement productrice), les autorails unifiés de825ch, les réputésX 2800 dont la production a pris fin en1961, mais qui ont circulé en service commercial dans toute la France jusqu'en2009.
Char B1 bis àMourmelon-le-Grand.Renault R-35 du musée de Yad la-Shiryon (Israël).
Après le succès duchar Renault FT, Renault resta un fournisseur régulier de l'Armée de terre puis remporta d'importants marchés avant la Seconde Guerre mondiale pour équiper les troupes françaises[38]. Lachenillettes Renault UE[39] fut commandée à partir de 1932 à plus de 5 000 exemplaires pour fournir un soutien logistique sous blindage, les automitrailleuses de reconnaissance[40]AMR 33 (121 exemplaires) et AMR 35 (200 exemplaires) en 1932 et 1935 pour assurer la reconnaissance desdivisions légères mécaniques (1re DLM,2e DLM et3e DLM).
Plusieurs chars de combat furent mis en production, les chars moyensRenault D1 (160 exemplaires) etD2 (100 exemplaires) en 1932 et 1936[41], le char lourdB1 en 1935 dans le cadre d'un consortium (182 sur369 produits)[42], tous les trois destinés aux régiments de chars de combat, et le char légerRenault R35 en 1936 (environ 1 540 exemplaires)[43], suivi du modèle amélioréRenault R40 (155 exemplaires)[44], chargés d'accompagner l'infanterie.
Cette activité plaçait la firme Renault comme le premier constructeur français de blindés (2 153 chars sur environ 3 800 livrés à l'armée française), devantHotchkiss, et de véhicules d’accompagnement et de soutien (5 000 sur 12 500), devantCitroën[45].
À la suite d'un important effort industriel, la production de chars en France atteignait plus de150 exemplaires par mois entre et (moyenne de 50 par mois en 1938, 120 par mois en 1939), à comparer aux60 construits chaque mois en Grande-Bretagne et 120 dans le troisième Reich (Allemagne et Tchécoslovaquie)[46]. Renault livrait ainsi en plus de250 chars[47].
L'organisation industrielle comprenait les usines de Billancourt, où étaient produits les composants mécaniques, et d'Issy-les-Moulineaux, chargée de l'assemblage des blindés[48]. Les sites de Berliet (Lyon) et Fouga (Béziers) assemblent à partir de 1937 les chenillettes UE[49].
Le site d'Issy-les-Moulineaux fit l'objet d'une nationalisation en 1936 (Ateliers d'Issy-les-Moulineaux ou AMX)[50]. Renault acquit en 1939 une ancienne fabrique de tracteurs au Mans (Société des usines de Pontlieue), pour construire des organes mécaniques de chenillettes UE à partir de l'hiver 1939, les assembler en mai 1940 et fournir les suspensions du char R 40[51].
L'usine Renault de Billancourt fournit jusqu'en les organes mécaniques plus rapidement que n'étaient assemblées les chenillettes, le retard se résorbant en[52].
Louis Renault etHenry Potez se déplacèrent en 1939 en Grande-Bretagne, pour organiser un effort de production conjoint[53]. Les états-majors de France et de Grande-Bretagne coopérant depuis 1938, les Français avaient découvert les lacunes de leur allié en termes de chars lourds[54]. Cela permit de lancer le char A20, futur Churchill, très influencé par le Char B1bis. La livraison de ce dernier comme « char interallié » aux Anglais était planifiée à partir de, avec le transfert de plaques de blindage anglais pour augmenter la production. Cependant, la débâcle duCorps expéditionnaire britannique pendant labataille de France montra que ce type de char n’était plus adapté au nouveau visage de la guerre, et le projet du« A20char de forteresse » en français fut abandonné. La conception d'un nouveau modèle, leA22Infantry Tank Mark IV Churchill, fut confiée àVauxhall Motors.
Louis Renault partit aux États-Unis en avec des missions techniques militaires, ce pays apparaissant comme le dernier recours devant la perte du nord de la France et de ses industries[55]. Il était chargé d'implanter des installations de production de chars au profit de l’armée française et rencontraFranklin Delano Roosevelt, ainsi queHenry Morgenthau, pour obtenir leur appui.
Les capacités de production de Renault placèrent cette société au premier plan durant le réarmement des armées françaises[56]. Leur équipement nécessitait 430 000 véhicules de transport sous les drapeaux au printemps 1940 (camions, camionnettes et véhicules légers). Ce plan fut réalisé principalement par réquisition, mais demandait à compléter et renouveler ce matériel pour soutenir l'effort de guerre. Il était prévu la sortie de 100 400 véhicules durant l'année 1940.
Un programme théorique de production fut établi en, après consultation des constructeurs français par la Section de l'armement et des études techniques. Le plan prévoyait un total de 7 145 véhicules par mois au quatrième mois de mobilisation, la mise en place fut plus lente mais la production atteignit 8 300 véhicules par mois en. La firme Renault devait produire théoriquement chaque mois600 camions de plus de5 tonnes,400 camions de 4,5 à 3,5 tonnes,600 camionnettes de 1,5 tonne,300 véhicules sanitaires légers et750 lourds, soit un total de 2 650 véhicules.
Cela plaçait Renault à la première place devant la marque Citroën (2 200 véhicules mensuels) et provoqua une citation à l'ordre de l'Armement des usines Renault par le ministreRaoul Dautry, le[57].
Les livraisons aux armées atteignaient 16 668 exemplaires entre et, soit une moyenne de 2 080 véhicules par mois, ses cadences se réduisant en 1940 pour réaffecter les moyens industriels aux blindés.
Livraisons de véhicules de transport, septembre 1939 - juin 1940[58]
Mission
Type
Livraisons
Emploi général
Camionnettes AGC, Camions 3,5/4 t AGR bâchés et AGT, 4,5/5 t AGK
La société anonyme des avions Caudron, filiale de Renault, se vit confier d'importantes commandes militaires d'avions[30].
L'appareil de liaisonCaudron Simoun fut commandé à630 exemplaires par l'Armée de l'Air dans sa version 635 et 500 furent livrés[59]. Le bimoteur de transportCaudron C.440, dans sa version C.445 produit à plus de 1 000 exemplaires, fut adopté par l'Armée de l'Air et l'Aéronavale sous le modèle C.445M[60].
Le chasseurCaudron C.714 fit l'objet d'une commande de 120 exemplaires par l'Armée de l'Air, diminuée par la suite devant certaines déficiences de l'avion[61].
Louis Renault, proche desCroix-de-feu ducolonel de la Rocque puis dela Cagoule, prône l’« entente » franco-allemande et combat systématiquement l’effort de guerre qui l’avait tant enrichi durant la Première Guerre mondiale. Selon lui, désormais « on ne peut plus gagner d’argent qu’en fabriquant des véhicules de tourisme »[62]. Il s’entretient avecHitler le à laChancellerie du Reich, et déclare : « Une guerre économique entre la France et l’Allemagne n’aurait d’avantages que pour l’Angleterre et l’Amérique », puis le rencontre à nouveau en 1938 et en[63]. Selon leJournal officiel du, « les livraisons fournies par la Société Renault à l’armée française s’étaient montrées notoirement insuffisantes pendant les années qui ont précédé la guerre »[64],[65].
Durant le second conflit mondial, la France est occupée par l'armée allemande et les usines Renault collaborent activement à l'effort de guerre allemand. La réparation des chars allemands et la conversion de chars français pour laWehrmacht commence en. Après la Libération,Louis Renault soutiendra la thèse d'une réquisition allemande. Cette réquisition est cependant issue des propositions qu'il leur formula dès.
Outre la réparation des tanks allemands, les usines Renault produisent dès 1941 des camions et des tanks pour laWehrmacht[65]. Au printemps 1941, les informateurs des services de renseignements gaullistes décrivent des usines tournant à plein régime, et demandent leur bombardement pour paralyser l’appareil de guerre allemand. Ils y recensent Renault comme entreprises « travaillant pour les Allemands » et produisant voitures de tourisme, camions et tanks[66].
Les livraisons sont freinées par les bombardements de l'aviation alliée sur les usinesdu Mans et deBillancourt. Après lebombardement du, legauleiterSauckel exprime« son admiration pour l’effort exceptionnel fourni par l'entreprise Renault ». Le coût des bombardements industriels est remboursé par legouvernement de Vichy au titre des frais d’occupation[67]. Pour surmonter les effets des bombardements, Renault entame la construction d'usines souterraines dans d'anciennescarrières aménagées àCarrières-sous-Bois (entreMaisons-Laffitte etSaint-Germain-en-Laye).
À la Libération en 1944,Louis Renault est arrêté comme collaborateur et meurt en prison avant son procès. Selon sa famille, l'industriel serait mort des suites de mauvais traitements que lui auraient fait subir ses gardiens. D'après l'historienAlain Decaux, une autopsie aurait révélé que sa nuque aurait été brisée[69], laissant supposer un meurtre. Toutefois, selon les documents aujourd'hui ouverts à la recherche et selon l'historien américainHerbert R. Lottman, le décès est la suite de la maladie dont il souffrait déjà au moment de son arrestation[70]. Ses usines sont saisies par legouvernement provisoire et nationalisées le15janvier 1945 sous le nom de Régie Nationale des Usines Renault[64].Pierre Lefaucheux, jusqu’alors l'administrateur provisoire, devient le premier directeur général.
La petite4CV conçue parFernand Picard et Charles-Edmond Serre, à moteur arrière relance la Régie dès1946. Elle tira son épingle du jeu, mais seulement en France, face auxFiat 600 italiennes,Coccinelle allemandes etMorrisMinor anglaises. Renault en produit plus d’un million jusqu'à l'arrêt en1961 alors que ses concurrentes ont toutes dépassé les deux millions d'exemplaires[71].
En1951, un modèle haut de gamme, laFrégate, est lancé sur le marché. Après quelques problèmes techniques dus à une mise sur le marché trop rapide, la Frégate devient une automobile sûre, dotée d'une excellentetenue de route et d'un excellent freinage. Elle est déclinée en plusieurs versions (affaire, amiral, grand pavois) et carrosseries (berline, cabriolet et break). Elle tire sa révérence en1960 fortement concurrencée depuis1955 par laCitroën DS[72]. C'est cependant un échec commercial[73].
À partir de1961, laRenault 4 àtraction, couramment appelée 4L est une petitevoiture populaire de grande diffusion de conception simple et pratique. En France, la Renault 4 fut en tête des ventes dès 1962[71].
Renault essaye de relancer sa gamme supérieure par une coopération avecAmerican Motors Corporation, qui conduit à l'assemblage dans les usines Renault de Haren, enBelgique, entre 1962 et 1967 d'uneRenault Rambler, très « américaine », qui est un échec commercial. D'autres Renault Rambler, les Classic et Ambassador, sont produites par IKA Renault en Argentine dans l'usine Santa-Isabel deCórdoba jusqu'en 1972.
En1965 sort la Renault 10, une « grosse » Renault 8.
À partir de1965, à la suite du succès de la R4, pour son nouveau modèle de haut de gamme Renault abandonne aussi lapropulsion arrière pour adopter la traction avant et l'équipe d'unhayon arrière : laR16 est élueVoiture de l'année en Europe en 1966. Ce succès innovant impose cette technologie et ce style de carrosserie, qui deviennent ensuite majoritaires dans la production de la plupart de ses concurrents européens, et aujourd'hui encore.
Cette grève historique est la suite logique d'une montée des luttes sans précédent en 1967.
La grève de1968 commence le aux usines Cléon puis le à Billancourt. Renault est alors occupé par ses ouvriers dont de nombreux immigrésOS. La lutte dépasse le cadre strictement économique : on parle de « gouvernement populaire » et d'« autogestion »[75].
À Billancourt, malgré des tentatives de débordement par des militants d'extrême gauche, laCGT parvient à mener la grève pendant un mois (33 jours,34 nuits) en évitant les multiples provocations et dans la « dignité » avec, comme premier secrétaire du syndicat,Aimé Halbeher âgé alors de32 ans. Les militants CGT qui animent cette grève sont pour la plupart des ouvriers qualifiés issus de l'école d'apprentissage de la Régie Renault d'après-guerre et politiquement proches ou membres duPCF.
Le, à Billancourt comme dans les autres usines du groupe, à l'appel de laCGT et de laCFDT, les ouvriers votent majoritairement la reprise du travail[76].
Les acquis sociaux et les droits syndicaux conquis en 1968 et dans les années qui suivirent sont importants et resteront une référence pour le mouvement social. La force de ce mouvement, avec les grands meetings de l'île Seguin réunissant des milliers de travailleurs, attirera pendant quelques années des groupes d'extrême gauche espérant y trouver un terrain propice pour développer leurs idées et leurs actions.
Renault 5 Turbo 2.Renault 9 Turbo. La Renault 9, vendue aux États-Unis sous le nom de Renault Alliance, elle fut élue Voiture de l'année aux États-Unis en 1983 par Motor Trend.
Les militantsmaoïstes de laGauche Prolétarienne s'installent aux usines deFlins etBillancourt et le début desannées 1970 voit l'agitation continuer. Les affrontements entre la Gauche Prolétarienne et les vigiles de Renault se multiplient. En 1972, un militant maoïste,Pierre Overney, est tué par un des vigiles de l'entreprise, Jean-Antoine Tramoni. Le vigile sera jugé en 1973 et abattu par lesNAPAP, réseau maoïste clandestin de laGauche prolétarienne, le[77].
Dans lesannées 1980, un groupe issu de laGauche prolétarienne participe à la création d'Action directe, qui assassinera le le président de Renault,Georges Besse, à la fois parce qu'il avait procédé à d'importants licenciements lors du désastre financier du début desannées 1980 et en tant que représailles pour l'assassinat dePierre Overney.
L’année1972 est l’année de la commercialisation de la Renault 5. Jusqu’en1984, son succès est inégalé : avec 5,5 millions de véhicules produits, la R5 sera la voiture française la plus vendue pendant douze années consécutives[78].
En 1973, Renault prend une participation majoritaire dansAlpine.
AMC doit s'allier àRenault USA en 1979. Mais face aux difficultés du groupe français, AMC fut revendu àChrysler le[79].
Le, Renault dépose le brevet du dispositif de répartition de freinage à adhérence totale, inventé par l'ingénieurRené Vuaillat[80].
LesRenault 9 et11 sont des modèles charnières pour Renault car elles inaugurent une nouvelle base technique qui sera utilisée sur de nombreux modèles. En effet, leur châssis est réutilisé sur lesRenault 19,Mégane I etScénic I et dérivé pour lesSuper 5,Express,Clio I,Clio II,Kangoo I etTwingo II. Les Renault 9 et Renault 11 sont les premières voitures à utiliser un moteur Renault en position transversale, ce qui donnera naissance aux boîtes de vitesses JB qui équiperont encore la Twingo II. Les « moteurs F » apparus sur les Renault 9 et Renault 11 équiperont encore laMégane III notamment avec le F4RT sur la Mégane III RS.
En 1984, le lancement duRenault Espace popularise en Europe le style dumonospace, qui sera un grand succès, l'Espace étant produit et remis au goût du jour au fil des années. À la sortie de sa l'Espace V en 2014, soit30 ans après le lancement du premier modèle, il s'était vendu 1 245 000 unités.
La même année, laRenault 25 est lancée, seule berline haut de gamme de Renault ayant connu un grand succès. Alors que la Frégate s'était vendue à 180 000 exemplaires, la R25 se vendra à 780 000 ; son successeur dans cette gamme, laSafrane se vendra deux fois moins, et laVel Satis dix fois moins que la R25.
En1990, la régie Renault change de statut et devient unesociété anonyme à capitaux d'État par l'adoption de la loi du avec des restrictions du contrôle étranger.Volvo acquiert une participation de 20 % après de tumultueux échanges. Le[81], Renault est effectivement mise en bourse et à cette occasion, Volvo cède 12 % du capital et l'État diminue sa part de 80 % à 53 %. Il faudra attendre pour voir Renault effectivement passer dans le secteur privé à la suite d'une cession par le gouvernement de 6 % du capital au noyau dur des actionnaires, essentiellement des banques et groupes d'assurance français, par le biais d'une vente de gré à gré[82].
Le secteur automobile entame dans lesannées 1990 un mouvement de concentration. Rachats de marques, fusions : les groupes se mondialisent et cherchent à étendre leur gamme et à augmenter leurs volumes de production, gage d'une rentabilité plus constante.
Alors que la privatisation de Renault se prépare pour 1996, Louis Schweitzer multiplie les contacts avec les autres constructeurs pour donner à Renault la dimension mondiale qui lui manque. Ainsi, Renault rachète le petit constructeurcoréenSamsung Motors en 1990, qui devient Renault Samsung Motors et est détenu à 80% par Renault. Puis, en, le Groupe Renault et la sociétéVolvo AB annoncent leurs fiançailles. Les complémentarités sont là :Volvo est solidement implantée aux États-Unis, tandis que Renault est fort en Amérique Latine ; en outre, la fusion des filiales « poids lourds » des deux groupes donnerait naissance à un champion mondial. Mais le, Louis Schweitzer et son collègue suédoisPehr Gyllenhammar doivent annoncer l’échec du mariage, à la suite d'une rébellion du management supérieur et de la majorité des actionnaires du Suédois. Pour une large part, cet échec relève de la non prise en compte de l’aspect humain et culturel. Les Suédois sont attachés à leur culture participative et ont très vite été choqués par ce qu'ils perçoivent des Français : peu ouverts au dialogue, et désireux d'imposer leurs solutions. Louis Schweitzer tiendra compte de cet échec dans la mise au point de l'Alliance avecNissan et il fera tout pour ménager les susceptibilités japonaises lors des négociations et de l'accord qui interviendra 6 ans plus tard[83].
En 1999, après avoir échoué à racheter le constructeurtchèqueŠkoda, qui est acquis par le groupe Volkswagen, Renault prend le contrôle du constructeurroumain en difficultéDacia, afin de produire un véhicule d'entrée de gamme économique (« la voiture à 30 000 francs »). Malgré les doutes et les critiques reçues initialement, cette aventure est rapidement un succès commercial.
Conscient de ses faiblesses dans la gestion quotidienne, Louis Schweitzer a recruté comme numéro deuxCarlos Ghosn, chargé de mener à bien la réduction des coûts. Cette époque est marquée par la fermeture de l'usine belge de Vilvorde et une large délocalisation de la production de Renault hors de France, particulièrement en Turquie où l'usine de Bursa devient un composant majeur du dispositif industriel de Renault[84]. Carlos Ghosn fera par la suite merveille au Japon, où il sera envoyé par Louis Schweitzer pour rationaliser la gestion du constructeur japonais, à commencer par lesachats[83].
L'ADAM, association de défense des actionnaires minoritaires, présidée parColette Neuville, est intervenue pour critiquer les modalités de la fusion entre le constructeur français et Nissan, trop favorables au japonais selon elle[85].
Dans sa conquête des pays en fort développement économique, Renault a également investi dansAvtoframos et dans le coréenSamsung Motors qui donnera naissance àRenault Samsung Motors. Pour accroître sa présence dans les marchés émergents considérés comme porteurs, Renault envisage la construction d’usines enIran, enColombie et auMaroc. En2004, la filiale de Renault enRoumanie,Dacia, présente sa « berline à5 000 euros », laLogan, que le groupe voudrait produire à un million d'exemplaires par an à l'horizon2010. Cette même voiture est commercialisée en France à7 600 euros. En, le PDG de Renault a annoncé son intention de faire de l'implantation du groupe enCorée du Sud un point d'appui pour son expansion en Asie, notamment celle deRenault Chine[86].
Début, des discussions pour envisager une nouvelle alliance entre Renault-Nissan etGeneral Motors sont engagées mais le projet est rapidement abandonné.
Le a été annoncé un accord entre Renault et le constructeur russeLada-AvtoVAZ visant à la prise de participation de Renault à hauteur de 25 % + 1 action (via une holding commune avec l'actionnaire russe actuel, Rosoboronexport). Renault, au travers de ce partenariat, s'est engagé :
à accélérer la croissance d’AvtoVAZ et de renouveler et élargir sa gamme de véhicules ;
à développer Lada dans le respect de son identité, l'objectif étant de renforcer sa position sur le marché russe ;
à échanger son expertise et savoir-faire technique[87].
En outre, l'outil industriel basé àTogliatti d'une capacité d'un million de véhicules par an devrait servir à produire des Logan. La Russie devient ainsi le premier marché de Renault en nombre de véhicules, les ventes du groupe Avtovaz (720 000 unités en2006) étant, selon l'accord, consolidées dans celles du groupe Renault.[réf. nécessaire]
Le 17 mai 2022, Renault cède sa filialeRenault Russie et sa participation dans AvtoVAZ (67,69%) pour 1 rouble symbolique à l'organisme d'État russe chargé de l'industrie NAMI[88].
Renault Twizy, 2011, un véhicule purement électrique biplace, décliné en version « cargo » en 2015. En avril 2015, 15 000 Twizy ont été vendus[89].
Alors que Renault semble être une entreprise prospère, qui a réussi ses accords avec Nissan, des difficultés apparaissent à partir des années 2008 dues à plusieurs raisons :
la crise de la demande à la suite de la crise mondiale dessubprimes ;
la saturation du marché automobile en Europe, alors que Renault réalise la grande majorité de ses ventes sur le vieux continent ;
l'endettement pour ses investissements ;
une gamme vieillissante, avec un manque dans le renouvellement de ses modèles. En effet, en2005, elle ne sortira que laClio III, qui fut cependant un vrai succès, mais aucun modèle en2006[90] ;
trois de ses modèles conçus en vue d'un élargissement de la gamme furent un échec commercial :
La première est l'Avantime, un coupé monospace haut de gamme - encore appelécoupé-space par la presse - commercialisé au début des années 2000 avec plus d'un an de retard[91];
Renault ZOE, 2012, véhicule « Zéro émission », totalement électrique avec une autonomie de 210 km à 230 km.La seconde est laVel Satis en 2002, une berline dont les ventes n'excèderont pas les 62 000 exemplaires. Sa production à l'usine de Sandouville cesse en[92].
enfin leModus en2004, un micro monospace citadin parfois accusé de cannibalisme avec laClio qui est en dessous de ses objectifs sans toutefois être un échec de l'ampleur des deux précédents[93].
Résultat, ses ventes ne cessent de chuter partout en Europe de plus de 8 % en moyenne par an sur les trois dernières années. Renault ne fait que perdre des parts de marché sur le continent passant de 11,1 % des parts de marché en 2003 à 7,2 % en 2007 soit une baisse de près de 4 points en moins de quatre ans[94].
LaTwingo II marque une étape stratégique pour le constructeur. Elle est le premier maillon du planRenault Contrat 2009 de son nouveau patron,Carlos Ghosn, qui prévoit de vendre 800 000 véhicules de plus en2009 qu'en2005[95].
La petite citadine est commercialisée le, accompagnée d'une grande campagne de publicité. Malgré un look critiqué par rapport à la précédente, Carlos Ghosn mise sur un succès européen, et non seulement français comme sur le modèle précédent. Sa rentabilité, sur le papier, est meilleure, ce qui ne peut être que bon pour la marque au losange, mais les chiffres de vente de la Twingo II ne cadrent pas avec les prévisions et les objectifs. La concurrence de la nouvelleFiat 500 est très féroce. En six mois Renault a enregistré 56 684 ventes en Europe, etFiat 37 935 en Italie et en France[96].
Alors que le modèle précédent s'était fait remarquer par un manque de fiabilité et des pannes à répétition et avait sérieusement terni l'image de marque Renault[97], Carlos Ghosn promet une fiabilité exemplaire pour ce nouvel opus. Mais comme la Twingo, la presse critique son manque d'originalité et son manque de progrès technique par rapport à la version précédente[98].Cela s'explique par le fait que Renault, pour pouvoir redémarrer sans trop de soucis, a décidé d'éviter l'originalité qui ne l'a pas récompensé autrefois lorsqu'elle était sans fondement[réf. nécessaire]. Par ailleurs, Renault modernise sonlogo, dessiné en 1972 par l'artiste peintre hongroisVictor Vasarely et fait disparaître les logos des produits de sa gamme[99].
En 2007, deux nouveaux modèles de Renault voient le jour. En 2008, Renault dévoile plusieurs nouveautés. En effet, la Modus a été restylée et rallongée (Grand Modus) en janvier, pour essayer de doper ses ventes, qui n'avaient pas atteint les objectifs de la marque. On trouve aussi, le même mois, la sortie de la Laguna III Break et la Clio Estate, qui bénéficie déjà de commentaires très élogieux dans la presse automobile, et qui vient concurrencer directement laPeugeot 207 SW, précurseur dans cette gamme de véhicules. Ainsi, pas moins de trois nouveaux modèles sortent durant un même mois, ce qui est assez rare. En, le 4×4Koleos est commercialisé.
Aussi, les chiffres de ventes de 2007 montrent une amélioration avec une meilleure part de marché en France par rapport à 2006, bien qu'une augmentation encore supérieure soit souhaitable.[réf. nécessaire]
À la mi-, l'usine de Sandouville (Seine-Maritime) est en chômage technique à la suite des mauvais résultats enregistrés par la Laguna III. La direction justifie ces résultats par le fardeau des défauts de qualité de son aînée et le malus sur les émissions deCO2[100],mais la presse spécialisée parle plutôt d'un design peu innovant et d'un style vieillissant.[réf. nécessaire]
Bref, en cette année 2008, la situation devient plus compliquée que prévu pour Carlos Ghosn. LaTwingo II et laRenault Laguna III tout juste lancées se vendent mal. Par ailleurs, le Koleos arrive dans un marché saturé et surtout en déclin depuis la mise en place d'un malus. En2009, la courbe des ventes a baissé de 3,1 % mais elle a montré des signes positifs pour les voitures particulières (+0,7 % à 2,03 millions). En effet, la marque au losange a remplacé la Mégane (fin 2008) et le Scénic (). Ces deux modèles, de la gamme Mégane, représentent la plus grande partie des ventes de Renault et permettent à Renault de revenir sur le podium des marques automobiles en Europe occidentale[101].
Entre 1987 et 2009,Patrick Le Quément dirige le design de Renault et excelle dans les voitures d'entrée et de moyenne gamme comme laRenault Twingo I, immédiatement reconnaissable, et leScénic, qui lance la mode des monospaces compacts. En revanche, ses audaces dans le haut de gamme, avec lesVel Satis etAvantime ne seront pas comprises et ne rencontreront pas de succès. LaRenault Laguna III, au style très impersonnel, n'atteint pas ses objectifs de vente ; le design de Renault tombe dans la banalité[102]. Renault restyle la famille Clio (break, berline) annonce la fin de la production de laVel Satis qui malgré d'indéniables qualités ne rencontra pas un grand succès commercial, sans doute à cause de son style « décalé »[92], l'année du départ à la retraite de Patrick Le Quément.
En 2009,Laurens van den Acker prend la tête du design industriel chez Renault. Cette arrivée permet à Renault de gagner une nouvelle originalité tout en uniformisant le design de ses différentes gammes[102] dans les versions restylées, comme laRenault Clio IV ou laRenault Twingo III. Les nouveaux modèles lancés pendant cette période bénéficient de ce nouveau style, comme leRenault Captur ou leconcept carRenault DeZir. Le choix de formes galbées et de couleurs originales permettent de se démarquer de la concurrence allemande attachée à des lignes plus classiques et aux couleurs sombres[103]. Ce style renouvelé donne à van den Acker le Grand Prix du Design auFestival Automobile International de 2016[104].
Années 2010 : Acteur international et nouveaux développements
L'internationalisation de la société Renault dans les années 2000 se caractérise par l'implantation de la marque dans de nouveaux marchés, mais également par une largedélocalisation des moyens de production. Entre 2005 et 2010, la production en France baisse de plus de moitié. À la suite du développement de ses ventes et de son outil de production à l'étranger, en 2010, la part des voitures particulières fabriquées par Renault en France est inférieure à 20 %. En 2010, les deux tiers des véhicules Renault immatriculés en France sont produits dans des usines hors de ses frontières[105].
En, un échange de 3,1 % des capitaux est effectué entre Renault-Nissan etDaimler (Mercedes-Benz) à la suite d'un accord de coopération[109].
Renault lance un projet à long terme pour le véhicule électrique dès 2006. À partir de 2011, Renault propose une gamme cohérente de véhicules électriques, avec le deux placesTwizy, la citadine polyvalenteRenault Zoe, l'utilitaire légerKangoo Z.E. et la voiture du segment C+Fluence Z.E.. Encore en 2015, la demande pour de tels véhicules reste faible. Toutefois, elle croît et se rapproche de 1 %[110]. Renault domine le marché du véhicule électrique en France et en Europe. En France en, La Renault Zoe constitue 61,5 % des ventes du segment électrique et le Kangoo Z.E. constitue 44,5 % des ventes d’utilitaires électriques[110]. En, Renault a obtenu de distribuer ses Twizy électriques et étudie d'adapter ses Kangoo Z.E. électriques au Canada[111].
Début 2013, Renault commence la production d'un petit crossover leRenault Captur. Le Renault Captur est le SUV du segment B le plus vendu en France et en Europe, depuis sa commercialisation en 2013[93].
EnInde en 2015, Renault India Private Limited commence à commercialiser leRenault Lodgy[114] à partir de mars. Puis en, Renault dévoile son nouveau SUV citadinRenault Kwid, initié par le concept car « Kwid Concept » de 2014[115].
Le, Renault annonce le nom de son nouveau SUV du segment C, leRenault Kadjar, une contraction voulant évoquer « quad » (un véhicule 4x4) et « jar » pour jaillir[116].
En, le gouvernement français annonce la montée temporaire de sa participation dans Renault de 15 % à 19,73 % pour un montant estimé entre814 millions d'euros et 1,232 milliard d'euros, afin de contrer la proposition en assemblée générale refusant le bénéfice du vote double pour les investisseurs de moyen terme (2 ans)[117]. Cette motion est refusée en assemblée générale : l'État aura donc un droit de vote double[118].
Huit ans après être entré au capital d'AvtoVAZ, le coût des pertes pour Renault s'élève à1,1 milliard d'euros, conséquence de la baisse des ventes[120].
En, Renault annonce un accord signé avec le ministre de l'Industrie iranien Mohammad Reza Nematzadeh qui va permettre à la marque de produire encore plus de Logan, et de Duster. L'accord réside sur la création d'une entreprise commune avec IDRO, le fonds d'investissement et de rénovation de l'industrie en Iran, pour créer un centre d'ingénierie et d'achat ainsi qu'une capacité de production de 150 000 unités dans un premier temps, à partir de 2018[121].
En, l'État français vend une participation de 4,73 %, pour1,21 milliard d'euros (soit86,42 euros par action), retournant au niveau de participation d'avant 2015[122].
En, Renault entre dans le capital du groupe Challenges à hauteur de 40 % et s'engage à diffuser les contenus du média dans ses voitures autonomes[123].
En, le PDG de RenaultCarlos Ghosn,est arrêté par les autorités japonaises et accusé d'avoir sous-estimé le salaire de Nissan, à la suite d'un examen interne mené par la société japonaise. Les actions Renault échangées ont chuté de plus de 15 % après l'arrestation. « Ghosn arrested in misconduct probe ». Automotive News Europe[124].
Début 2019, à la suite de la démission de Carlos Ghosn de la présidence de Renault,Jean-Dominique Senard est nommé président du constructeur français d'automobiles Renault[125] etThierry Bolloré occupe la fonction de directeur général. En mars 2019, Jean-Dominique Senard prend la tête de l'allianceRenault-Nissan-Mitsubishi[126]. Thierry Bolloré est finalement révoqué lors d'un conseil d'administration convoqué en urgence début octobre 2019[127],[128]. Début, L'italien Luca De Meo, patron deSeat, est pressenti pour prendre la direction de Renault[129],[130].
En janvier 2020,Luca de Meo est nommé directeur général de Renault par le conseil d'administration du Groupe Renault[131], et prend ses fonctions à partir de juillet 2020, étant toujours lié à Volkswagen jusqu'à cette date.
En, Renault annonce son plan 2020-2022 qui prévoit l'électrification de la gamme avec trois modèles électriques : Twingo Z.E. en 2020, Dacia Spring en 2021 et un SUV électrique sur la plate-forme CMF-VE en 2022 ; deux modèles hybrides rechargeables en 2020 : Captur E-Tech Plug-in et Mégane E-Tech Plug-in, puis deux autres en 2021-2022 ; un modèle hybride classique en 2020 : Clio E-Tech, suivi de quatre autres en 2021-2022[132],[133].
En toujours, Renault annonce une baisse de son chiffre d'affaires de 3,3 % en 2019 pour3,8 millions de véhicules vendus (soit -3,4% par rapport à 2018) et accuse une perte nette de141 millions d'euros[134]. L'État français accorde à Renault un prêt de5 milliards d'euros en avril afin de lui permettre de faire face à la crise[135].
En, en pleine crise liée à l'épidémie deCovid-19, Renault annonce la suppression de 15 000 emplois à travers le monde dont 4 600 en France[136],[137]. En juillet 2020, Renault annonce une perte nette record de 7,3 milliards d’euros au premier semestre, la plus lourde de son histoire[138]. L'entreprise prévoit d'annoncer en janvier 2021 un plan de reconquête[139] s'étalant sur 6 ans.
Tout de même, en 2020, Renault reste leader sur le marché de l'automobile électrique en Europe et garde son leadership par la vente de 115 888 véhicules (soit une hausse de 101,4% par rapport à 2019). Le modèle électrique le plus vendu reste la Zoé (100 657 unités) et l’utilitaire le plus vendu est le Kangoo Z.E.
En novembre 2020, Gilles Vidal rejoint l’équipe de design de Renault Group, sans fonction précise[140]. Il est diplômé du Art Center College of Design de Vevey (Suisse). Il a démarré sa carrière en 1996 chez Citroën, puis il a été nommé directeur du design de la marque Peugeot en 2010. Il est rattaché àLaurens van den Acker.
Début, la direction de Renault annonce avoir vu ses ventes chuter de 21,3 % au cours de l'année 2020, l'impact de la pandémie de Covid ayant été plus fort au sein des pays qui ont subi un confinement strict[141].
Le 14 février 2021 le nouveau plan stratégique du groupe Renault baptisé "Renaulution" est officiellement dévoilé[142]. Il prévoit :
Produire moins en volume et réduire les coûts pour redresser les marges ;
Moderniser l'offre avec une "nouvelle vague" de 24 nouveaux modèles en 5 ans :
l'électrification de la gamme avec au moins une dizaine de modèles :Renault Mégane électrique,Renault 5 nouvelle génération,Dacia Spring, Mobilize EZ1, une gamme de sportivesAlpine 100% électrique...
la création d'une nouvelle marque,Mobilize, pour promouvoir les nouvelles mobilités ;
rapprochement deDacia etLada[143] et élargissement des gammes avec de nouveaux SUV :Dacia Bigster et une nouvelle génération du légendaireLada Niva.
En février 2021, la direction de Renault annonce une perte totale de8 milliards d'euros sur l'année 2020, soit une chute historique pour l'entreprise[144],[145].
En mars 2021, une nouvelle campagne de publicité pour la Renault Zoé dévoile le nouveau logo inspiré de celui de 1972 dessiné parVasarely.
Courant avril 2021,Luca De Meo, PDG de Renault, annonce une augmentation massive de ventes de véhicule électriques jusqu'à 2030. Date à laquelle il souhaite que 90% des véhicules Renault soient électriques[146].
Le groupe et sonusine de Cléon, en Seine-Maritime sont condamnés en 2021 pour homicide involontaire d'un salarié en 2016[147].
De plus, en 2021, afin de pouvoir notamment couvrir la demande en véhicule électrique, le groupe tricolore s'est associé à un concepteur recycleur de batterie, situé en région grenobloise. Le groupe français est devenu actionnaire à 20% deVerkor[148].
En août 2021, Renault annonce la signature d'un accord avec le géant chinoisGeely pour la création d'un véhicule hybride à destination du marché chinois[149]. L'assemblage du véhicule et l'apport des nouvelles technologies sera assurée par Geely tandis que Renault opèrera sur la partie vente et marketing[150].
Toujours dans la perspective d'augmenter son activité industrielle dans le domaine de l'électrique, le groupe annonce en septembre 2021 un plan de restructuration impliquant 2000 départs et 2500 embauches d'ici à 2024[151].
En décembre 2021, un accord triennal est signé avec les syndicats, fixant un objectif de 700 000 véhicules fabriqués en France chaque année à l'horizon 2024[152].
À la fin de l'année, la responsabilité de Renault est engagée dans un mouvement social. En effet, les salariés d'un de ses sous-traitants, SAM, ont été licenciés après liquidation. Ils occupent l'usine, située dans l'Aveyron, dès le 26 novembre et réclament une réparation du préjudice subi par les plus de 300 salariés de l'entreprise. Bercy a nommé le 13 décembre dernier un chargé de mission pour accompagner les salariés de la Sam, estimant que Renault devait s’engager sur « un accompagnement financier de chaque salarié »[153].
Début 2022, Renault annonce à la presse vouloir arrêter la production de voitures thermiques en Europe en 2030[154].
Le 17 janvier 2022, Renault annonce une baisse de ses ventes dans le monde de 4,5% sur l'année 2021, pour un total de près de 2,7 millions de véhicules vendus, comparativement à l'année 2020[155].
Les actifs de Renault en Russie sont vendus à l'État russe en mai pour un rouble symbolique, avec l'option de les racheter dans les six ans pour le même prix[159],[160].
Une nouvelle organisation est annoncée le 8 novembre 2022 avec une séparation des activités moteurs thermiques et électriques[161]. À l'issue de cette réorganisation, le groupe Renault reposera sur :
Ampère, une nouvelle entité qui réunira les activités électriques du groupe, avec une introduction en bourse prévue pour 2024 ;
Power, une nouvelle division qui regroupera le cœur de métier du groupe autour des véhicules thermiques et hybrides (Renault,Dacia),
dontHorse, une nouvelle co-entreprise avec l'entreprise chinoiseGeely qui sera spécialisée dans les groupes motopropulseurs. Le siège sera situé à Madrid, en Espagne et rassemblera les 8 usines Renault en Espagne, au Portugal, en Roumanie, en Turquie, au Brésil, au Chili et en Argentine[162];
Le,Ampère est officiellement lancée[163], en partenariat avecNissan etMitsubishi Motors. L'entreprise nouvellement créée et qui se veut « autonome » vis-à-vis du groupe Renault, regroupe les usines deDouai,Maubeuge, Ruitz etCléon au sein de la filiale Ampère Electricity ainsi que des activités de recherche et d'ingénierie du groupe au sein d'Ampère Software Technology[164],[165].Luca de Meo place Henry Bzeih à la tête de cette dernière, venu deMicrosoft[166].
En juin 2025, Renault annonce s'implanter enUkraine pour y produire desdrones à destination des arméesukrainienne etfrançaise[168]. En juillet 2025, Renault accuse une perte comptable de 9,5 milliards d'euros à cause d'une dépréciation d'actif de sa participation de 35,7 % dans Nissan, qui a des grandes difficultés financières[169].
Faute de trouver un successeur rapidement à Luca de Meo, Renault désigne Duncan Minto, son directeur financier, en tant que directeur général par intérim[170]. Le 31 juillet 2025 Francois Provost est nommé directeur général et administrateur[171].
L'entreprise Renault fait partie de Renault Group, qui regroupe également diverses filiales telles que DIAC, Dacia, Alpine, Motrio. Renault détient 80 % de la branche automobile du coréenSamsung, à partir duquel elle a fondé la filiale Renault Samsung Motors (RSM).
C'est la filiale financière de Renault. Elle met à disposition des clients des marques de Renault, Nissan (dont Dacia, Infiniti) différentes solutions de financement pour les acquisitions de leurs véhicules.
Renault Consulting, anciennement Institut Renault, propose conseil et formation aux entreprises dans les domaines d'excellence opérationnelle de Renault.
RSM
Renault Samsung Motors est la filiale de Renault en Corée-du-Sud.
Marque de pièces détachées multimarques automobiles créée par Renault dans le but de fournir une gamme alternative à sa pièce d’origine, également un réseau de réparation multimarques.
Cette filiale a été créée en1982 par le regroupement de l'ensemble des sociétés du groupe actives dans le domaine des biens d'équipements (Acma Robotique, SEIV, SOFERMO, SERI, RMO).
Elle a développé et déployé pour des usines, des chaînes d'assemblage, incluant des robots.
Renault a vendu cette société, en1999, àComau S.p.A., filiale spécialisée du groupeFiat et leader mondial dans ce domaine[182].
Dongfeng Motor Corporation (2013 - ) : Co-entreprise avec Dongfeng Motor Corporation pour créer laDongfeng Renault Automotive Company (DRAC), avec assemblage de plusieurs Renault pour le marché chinois (2013 à 2020). Puis désengagement de Renault de la co-entreprise et poursuite du partenariat avec Dongfeng comme assembleur pour des marchés hors de Chine, avec Dongfeng qui fabrique lesDacia Spring etRenault Kwid E-Tech pour le monde entier.
Fermé[191] - Le licenciement du personnel (quelque 3 000 travailleurs) a fait l'objet d'une loi sur les licenciements collectifs, dite Loi Renault, ainsi que d'une fiction :Fermeture de l'usine Renault à Vilvoorde.
Usine OYAK-Renault de Bursa (Turquie) filiale OYAK-Renault, fabrication de Clio IV, Clio IV Estate, Mégane Génération, Fluence, moteurs et boîtes de vitesses, pièces de châssis
Usine Renault de Téhéran (Iran) filiale Renault Pars, société commune entre Renault, l'AID Co (entité constituée par l'Industrial Development & Renovation Organization – organisme public iranien responsable de l'industrie automobile) et les deux principaux constructeurs automobiles iraniens,Iran Khodro etSaipa. Fabrication de la Tondar (appellation locale de Logan I) et de la Sandero. Production suspendue indéfiniment à la suite dessanctions occidentales contre l'Iran.
Usine Renault àKarachi (Pakistan). Implantation prévue en 2018 et issue d'un partenariat avec le groupe Ghandhara, et le groupeAl Futtaim[194].
Le graphique qui aurait dû être présenté ici ne peut pas être affiché car il utilise l'ancienne extension Graph, désactivée pour des questions de sécurité. Des indications pour créer un nouveau graphique avec la nouvelle extension Chart sont disponiblesici.
En 2002, la baisse des effectifs correspond principalement à la déconsolidation d'Irisbus (- 3 810 personnes) et à la réduction des effectifs chez Dacia (- 4 663 personnes).
Entre 2007 et 2018, les effectifs en France de Renault Group ont baissé de plus de 10 000 salariés (soit environ - 20 %) en raison essentiellement des délocalisations[195].
En 2022, la baisse des effectifs de Renault Group correspond au transfert de la totalité de sa participation dans Renault Russie à la ville de Moscou et de sa participation majoritaire (près de 68 %) dans le constructeur automobile Avtovaz à NAMI[196].
Voici la production de moteurs, division Horse pour les moteurs thermiques et division Ampere pour les moteurs électriques, dans les usines du groupe Renault en 2023[214] :
Voici le diagramme des parts de marché de vente de voitures neuves en Europe de Renault Group (Renault etDacia, sansAlpine), Renault[216],Dacia[217], de 1990 à 2022.
Voici le classement des 15 premiers pays, en termes de ventes de voitures neuves du Groupe Renault en 2023, avec leur parts de marché locales entre parenthèses[218].
Renault mène des projets de recherche en interne et au travers de contrats de recherche menés en partenariat avec des organismes (laboratoires, établissements…) publics ou privés. Ces principaux axes de recherche sont :
Dans ce cadre, Renault Group a signé le Pacte PME, le, au travers de GIE Regienov pour faciliter ses collaborations avec le monde desPME Innovantes.
En 2014, Renault et Nissan annoncent le rapprochement de leurs unités de R&D[220]. Les centres de recherche des pays émergents rattrapent peu à peu des responsabilités et des effectifs comparables aux centres d’ingénierie français. Ainsi, on comptait 10 000 salariés en France contre 5 800 ingénieurs répartis dans les centres roumain, coréen, espagnol et sud-américain[221].
En, Renault Flins ouvre son « école des savoirs », une école interne qui permet aux employés volontaires de renforcer leurs compétences numériques, mathématiques entre autres[222].
En 2021, Renault se situe deuxième au classement des plus faibles émissions deCO2 par véhicule neuf vendu en Europe, avec86,7 grammes de CO2/km, grâce à ses gammes hybride et électrique[223]
Renault a été extrêmement actif dans le développement de nouvelles technologies au début de l'automobile, mais aussi depuis, en particulier dans le domaine de la sécurité des passagers, la répartition de freinage, le fonctionnement moteur, les technologies du véhicule électrique et le système d'info-divertissement R-Link et GPS, avec des prototypes dès les années 1980. Un aperçu des innovations Renault est proposé ci-dessous :
1902 : Louis Renault dépose un brevet sur le principe de suralimentation par ventilateur ou compresseur, qu'il utilise en compétition, mais qui n'est pas encore défini comme un turbocompresseur[225]
2014 : pour sa gamme "Entry", Renault a décidé de développer une boîte automatique spécifique, dénommée Easy-R. Innovante, elle remplace les technologies hydroélectrique (hydraulique contrôlé par l'électronique) par des éléments électromécaniques. Le résultat est une boîte de vitesses automatique plus fiable et plus abordable financièrement. Dacia propose en effet cet équipement à partir de 2015 en Europe à un tarif de 600 euros, soit deux fois moins cher au minimum que la concurrence. Le nombre de pièces a été diminué d’un quart, assurant une meilleure fiabilité et un entretien simplifié[234],[235].
2017 : Twizy et la Plateforme POM permettent à Renault de faire une entrée très remarquée dans la communauté de l'Open Source[236]
2020 : la technologie hybride E-Tech de Renault associe deux moteurs électriques, un moteur thermique et uneboîte de vitesses à crabots inspirée de la Formule 1, sans embrayage et sans synchroniseur. Renault a reçu le Prix spécial des Trophées de L'argus 2021 pour cette innovation[237].
Dans la deuxième partie des années 2000, plusieurs suicides ont eu lieu dans différents sites de l'entreprise, notamment auTechnocentre. À la suite d'un premier suicide en 2006 sur ce technocentre, trois autres suicides ont suivi, dont deux sur le lieu de travail. L’expertise de la société a été confiée au cabinetTechnologia pour enquêter sur lesrisques psychosociaux. S'ensuit la mise en place d'un questionnaire auquel 6 000 salariés ont répondu. Les résultats indiquaient que plus de 30 % d‘entre eux était en situation de tension au travail. Après la publication de ce rapport, la direction décide de mener des actions sur ce sujet[242],[243].
Selon un décompte du journalLe Parisien sur quatre des onze sites du groupe en France, 10 suicides et 6 tentatives liés aux conditions de travail sont à déplorer entre 2013 et 2017. Les syndicats pointent la pression de l'encadrement accentuée par l'accord de compétitivité de 2013 et le recours abusif aux intérimaires qui sont « exploités »[244].
Au printemps 2011, Renault licencie trois de ses cadres en les accusant d'espionnage industriel au profit d'une filière internationale organisée, sur son projet devoiture électrique. Une lettre anonyme serait à la base des accusations portées par le constructeur. LaDCRI se saisit de l'affaire, mais les accusations apparaissent rapidement peu fondées, avec notamment la découverte d'un enregistrement où les dirigeants semblent bien embarrassés de ce « faux scandale ». L'entreprise a proposé aux cadres licenciés une réintégration, mais ceux-ci ont déposé plainte[245]. Le, le responsable de la sécurité de Renault, à l'origine de la plainte pour espionnage industriel est mis en examen pour escroquerie[246]. À la suite de cette affaire,Patrick Pélata démissionne de son poste de directeur général, et quatre personnes sont renvoyées devant le tribunal[247].
Un rapport d'enquête de laDirection générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), transmis au parquet en et révélé par le quotidienLibération le pointe la responsabilité du constructeur dans l'installation d'un« dispositif frauduleux qui modifie spécifiquement le fonctionnement du moteur pour en réduire les émissions de NOx (Oxydes d’azote) dans des conditions spécifiques du test d’homologation ». Une information judiciaire visant Renault pour« tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués » est ouverte par leparquet de Paris le 12 janvier[248]. Une commission d'enquête créée en 2016 parSégolène Royal, alors ministre de l'Écologie, a en effet montré que la quantité d'oxydes d'azote dégagée en conditions réelles de circulation (c'est-à-dire sur route) était pour certains modèles jusqu'à onze fois supérieure à la norme à ne pas dépasser (par exemple pour laRenault Captur et laRenault Talisman), sans que les modèles en question aient échoué aux tests d'homologation, effectués en laboratoire[249],[250].
En, dans le cadre desMalta Files, le journalMediapart et le réseau d'investigation européenEuropean Investigative Collaborations révèlent que Renault (de même que son concurrentPSA) a localisé àMalte — unparadis fiscal — ses activités d'assurance à des fins d'optimisation fiscale. Cette pratique, légale mais« choquante » selon Mediapart, a permis au constructeur automobile d'économiser62 millions d'euros d'impôts entre 2012 et 2015, via un mécanisme de l'État maltais : celui-ci rembourse une grande part des impôts qu'il ponctionne sur les sommes versées par une entreprise à ses actionnaires, faisant chuter le taux d'imposition réel à environ 5 % contre 33,3 % en France[253]. Renault n'a pas souhaité répondre aux auteurs de l'enquête[254].
À l'issue d'une campagne detesting initiée par le gouvernement français menée à l'hiver 2018 sur un panel de 40 grandes entreprises françaises, Renault est accusée dediscrimination à l'embauche envers les candidats aux noms à consonance maghrébine[256]. L'entreprise est convoquée, en, à une journée de formation dans les locaux du secrétariat d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes[257].
Renault Group fait partie des clients de Publicis Conseil[258]. Anne Boistard, la gérante du compte Instagram Balance ton agency[259], indique avoir reçu 108 signalements sur Arnaud Belloni, le directeur marketing de Renault[260].
Une action collective est mise en place faisant suite à de nombreuses malfaçons constatées par les automobilistes sur les moteurs 1.2 TCe[261],[262],[263].
Le tout premier logo de la marque est une ellipse entourant deux "R" représentant les deux frères fondateurs. Le célèbre logo en losange apparait en 1925 après plusieurs variantes de forme circulaire[264].
Logo de Renault
Logo de 1900 à 1906
Logo de 1906 à 1919
Logo de 1919 à 1923
Logo de 1923 à 1925
Logo de 1925 à 1946
Logo de 1946 à 1959
Logo de 1959 à 1971
Logo de 1971 à 1972. (Logo interdit : Il est considéré comme une copie du logo de la sociétéKent)[265],[266],[267]
Logo de 1981 à 1992 puis en Belgique, au Luxembourg et en Lorraine jusqu'en 1991
Logo de 1992 à 2004 puis en Belgique, au Luxembourg et en Lorraine de 1991 à 2004
Logo de 2004 à 2007
Logo de 2007 à 2015
Logo de 2015 à 2021
Logo depuis 2021
Le losange devient l'emblème de la marque en 1925[269]. Le véhicule qui l’inaugure est la berline haut de gamme 40 CV Type NM. La facilité d’identification qu’apporte ce nouveau logo fait qu’il devient le symbole de la marque et tous les modèles l’arborent. En 1945, le jaune s’ajoute au logo. Une légère modification du losange est effectuée en 1959, à l’arrivée de la Renault 4. En 1972, un changement plus important le voit épuré et en 1992, le losange perd ses stries pour des pans plus lisses. Dans les années 2000, le logo reçoit quelques modifications ; il est ainsi de plus en plus gros sur les véhicules. Finalement, en avril 2021, une nouvelle version retrouve les stries des débuts.
Renault a gagné les 24h du Mans en 1978 avec laRenault Alpine A442.Moteur Renault de formule 1, champion du monde en 1995. Les moteurs Renault cumulent 12 titres de Champion du monde de F1 et 11 titres de Champion des pilotes de F1.F. Alonso fut deux fois Champion des pilotes F1 avec l'écurie Renault, elle-même championne de Formule 1 en 2005 et 2006.Renault Mégane Trophy 2009, desWorld Series by Renault.
Renault a un rôle historique dans le sport automobile. En effet, Renault a gagné le premier grand prix de l'histoire automobile en1906 et a remporté le premier Championnat du monde des rallyes FIA avec la Renault Alpine A110 en1973. Renault a introduit le turbo en Formule 1 en 1979 et a gagné douze Championnats de F1 comme motoriste ou comme équipe de F1. Depuis 2014, Renault fournit toutes les monoplaces courant le championnat deFormule E. Renault a aussi gagné les 24h du Mans avec saRenault Alpine A442 en 1978.
Renault organise lesWorld Series by Renault, des courses ouvertes au public gratuitement. Les World Series by Renault sont des compétitions qui font émerger de nouveaux pilotes utilisant les mêmes voitures de course, des versionsRenault Sport « Trophy » des voitures de séries Renault ou des monoplaces mises au point par Renault Sport, comme la Renault Sport RS.01 de 2014. Les World Series by Renault ont révélé les champions de F1Fernando Alonso,Sebastian Vettel,Kimi Räikkönen[272] etLewis Hamilton[273], mais aussi le champion d'IndyCarWill Power[274], ou encore le pilote de F1 et de WTCCTiago Monteiro.
Renault a permis de grandes avancées avec les simulations numériques, notamment aérodynamiques, grâce à son ingénieurPierre Bézier[275],[276], dont le logicielUnisurf est à la base de tous les logiciels créés depuis pour décrire des surfaces[277], comme le logicielCATIA, qui est utilisé par les industriels de l'automobile et de l'aéronautique. Les logiciels et langages pour dessiner utilisent lescourbes de Bézier[278].
Grâce auWilliams Renault Dealer Racing et à laRenault Laguna, le constructeur français a remporté à deux reprises le titre constructeur duChampionnat britannique des voitures de tourisme (le BTCC), en 1995 avecAlain Menu (7 succès) etWill Hoy (3), puis en 1997 avec Menu (12) etJason Plato (2). Le suisse Menu obtint en outre le titre pilote en 1997, avec 110 points d'avance sur son suivant. Il fut aussi vice-champion en 1995 et 1996. Au total Renault s'imposa 33 fois dans le championnat britannique de 1993 à 1997, le plus souvent avec Menu (initialement avec laRenault 19).
LesWorld Series by Renault consacrent aussi une partie de leurs compétitions aux voitures de tourisme, telles que les Renault Clio ou Renault Mégane Trophy.
En 1925, Garfield et Plessier battent début juin le record du monde des 24 Heures avec une 40 chevaux-sport strictement de série àMontlhéry (donc hors24 Heures du Mans)[280].
En 1974, l'Alpine-Renault A441 gagne la totalité des sept épreuves européennes et remporte le Championnat d'Europe des voitures de sport, avec Alain Serpaggi comme champion d'Europe des conducteurs[281].
En 1978, Renault a gagné la prestigieuse compétition des 24 heures du Mans avec saRenault Alpine A442.
Bien que le titre échappe de peu àAlain Prost en1983, de deux points, et que les Lotus Renault remportent cinq Grands Prix au cours des saisons 85 et 86, des difficultés économiques conduisent l'entreprise à suspendre ses activités en Formule 1 à la fin de l'année 1986.
Bernard Dudot, responsable des moteurs, obtient l'autorisation de maintenir une cellule de veille technique qui aboutira à l'élaboration d'un moteur V10 à angle fermé (67°) de 3 500 cm3.
En1988, Renault Sport signe un accord de partenariat avecWilliams pour la fourniture de son moteur V10, cette association Williams-Renault s’avérera couronnée de 10 championnats, pilotes et constructeurs, étant donné la supériorité de la combinaison des moteurs Renault et des châssis Williams dessinés entre autres parAdrian Newey. Entre 1992 et 1997, Renault gagne tous les championnats de Formule 1 : cinq titres avec Williams-Renault (1992, 1993, 1994, 1996, 1997) et un titre avecBenetton-Renault (1995)[283]. En 1993, Renault compte 50 succès en formule 1, notamment grâce aux 7 victoires d’Alain Prost. En 1995, Renault fournit Benetton et participe ainsi à la victoire du piloteMichael Schumacher, champion du monde pour la deuxième année. En 1996,Damon Hill est le tenant du titre pour l’équipe Williams Renault. En 1997, après la victoire deJacques Villeneuve au Championnat des pilotes de F1 et son sixième titre consécutif de champion motoriste de F1, Renault cesse son activité en Formule 1 en tant que motoriste[284].
À la suite de cette domination, Renault suspend son activité en Formule 1 pour consacrer ses ressources à la création d'un nouveau moteur d'avion au sein de la sociétéSMA Engines. Une fois ce projet réussi et ce moteur homologué en Europe, puis aux États-Unis[285], Renault a revendu ses parts de SMA Engines àSafran et est revenu progressivement en Formule 1 à partir de 2003 avec sa propre écurie.
En2016, Renault réalise son retour en Formule 1 en tant que constructeur en rachetant l'écurieLotus, criblée par les dettes. Son duo de pilote se compose du danoisKevin Magnussen, ex-piloteMcLaren, et du britanniqueJolyon Palmer, vainqueur du championnatGP2 Series en2014.
En2020, le pilote françaisEsteban Ocon rejoint Renault F1 au côté deDaniel Ricciardo. Durant la saison, ce dernier signe deux podiums tandis qu'Ocon en décroche un. Ces trois podiums sont les premiers de l’écurie depuis le retour de Renault en tant que constructeur en2016.
En2021, l'écurie est renommée Alpine F1 Team etFernando Alonso fait son retour dans cette dernière. L'écurie remporte avecEsteban Ocon leGrand Prix de Hongrie, soit le premier succès depuis 13 ans pour l’équipe, ainsi que la première victoire sous le nom d'Alpine[286].
En 2017, Renault achète 40 % du capital du magazineChallenges, très lu dans les milieux économiques et politiques. Grâce à cette acquisition, Renault entend notamment influer la nouvelle réglementation sur lavoiture autonome[288].
La Renault Alliance obtient une bonne critique du magazineCar and Driver, faisant sa liste des dix meilleures automobiles de l'année 1983, et décroche la palme de la meilleure voiture de l'année du magazineMotor Trend.
Le trophée Voiture de l'annéeAutobest est décerné par les membres du juryAutobest, issus de 15 pays : Bulgarie, Croatie, République tchèque, Chypre, Macédoine, Hongrie, Pologne, Roumanie, Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Turquie, Ukraine et Malte. Les quinze membres du juryAutobest désignent un gagnant du trophée, après notation de13 critères dont la consommation en carburant, la polyvalence, l’habitabilité ou encore le design.
En 2012, le classement deL'Automobile Magazine (publié en) confirme ces progrès. La presse comparera le constructeur aux allemands ou japonais. Dans leur catégorie, la Twingo et la Mégane sont premières, le Scénic, la Laguna et la Laguna coupé sont deuxièmes, sur plus de vingt voitures dans chaque catégorie. Seul l'Espace, vieux de 10 ans, est moins bien noté[292]. Le leadership de Renault et Dacia a été confirmé par la même étude pour 2014, publiée en 2015.
Activité de lobbying auprès des institutions de l'Union européenne
Renault est inscrit depuis 2008 au registre de transparence desreprésentants d'intérêts auprès de laCommission européenne. L'entreprise déclare en 2015 pour cette activité des dépenses d'un montant compris entre 300 000 et 400 000 euros, et indique avoir perçu sur la même période des subventions de la part des institutions de l'Union européenne à hauteur de 3 597 000 euros[293].
↑AlainMichel et LaurePitti,« Renault à Billancourt : des usines au(x) patrimoine(s), histoire d’une conquête et d’un effacement », dans Jean-Claude Daumas (dir.),La mémoire de l’industrie : De l’usine au patrimoine, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté,(ISBN978-2-84867-140-6,DOI10.4000/books.pufc.28244,lire en ligne),p. 377–399
↑"Organisation du travail, grèves et syndicalisme : quelques usines automobiles de la Seine en 1913" par Jean-Paul Burdy, dans la revueEspaces Temps en 1976[1]
↑a etbHenri Siffre et Jean-François De Andria Le groupe Renault-Caudron. 1933-1944. Un météore de l'aviation française, Analyses-Études, Renault Histoireno 29 - octobre 2013,p. 16[6].
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↑Philippe Garraud, « La politique française de réarmement de 1936 à 1940 : une production tardive mais massive »,Guerres mondiales et conflits contemporains, Presses universitaires de France, 2005/4,no 220,(ISBN978-2-13-055397-7),p. 8-9Cairn.info.
↑J'ai visité le musée. De grandes aventures, un petit Avion: le Caudron Simoun. Jean-Paul REYNAUD. AAMA[10]« Copie archivée »(version du surInternet Archive).
↑Gaëtan, Caudron C.440 Goéland (Avions de soutien et de service - Avions de transport),, Avions Légendaires[11] ; www.aviastar.org, Caudron C.440 Goeland 1934[12] ; Jacques Noetinger, « En vol, aux commandes du Caudron C-449 Goéland »,Aviation Magazineno 64, décembre 1952.
↑Matthieu Comas et Michel Ledet, « Les chasseurs Caudron CR-714 et dérivés »,Avions Hors-sérieno 11, 2002,p. 18.
↑Jean Planchais, « L'historien américain Herbert Lottman examine un des épisodes les plus controversés de l'histoire française »,Le Monde,(lire en ligne).
↑Jean-Michel Normand, « Frégate, la berline maudite de la régie Renault »,Le Monde,(lire en ligne).
↑Cette considération est un peu abusive, le terme GTI popularisé par laGolf GTI de Volswagen, bien ultérieurement, signifie « grand tourisme injection », se référant donc à une technologie que la Renault 8 Gordini, certes dotée de deux carburateurs double corps, n'utilise pas.
↑L'UsineNouvelle, « La Russie relance la production de voitures Moskvitch dans une ancienne usine Renault »,L'Usine Nouvelle,(lire en ligne, consulté le)
↑« Suicide d'un salarié de Renault: la « faute inexcusable » reconnue en appel »,Libération,(lire en ligne).
↑Elise Barthet et Jean-Claude Delgènes - directeur général de Technologia, « Comment Renault a fait face aux suicides au technocentre de Guyancourt »,Le Monde,(lire en ligne).
↑Alain P. Michel, « La carrière de Pierre Bézier chez Renault (1933-1975). La biographie, mesure du contraste entre les projets d’un ingénieur et la conduite d’une entreprise »,Artefact,vol. 13,,p. 213-242(lire en ligne)
↑[Raids au Sahara en octobre, novembre et décembre 1924] (livreDe l'Algérie au Dahomey en automobile - voyage effectué par la seconde mission Gradis à travers le Sahara, le Soudan, le territoire du Niger et le Dahomey, du 15 novembre au, Henri de Kerillis, éd. Plon, 1925).