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| Décès | (à 99 ans) Chatou |
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René Passet est unéconomistefrançais, né le àBègles et mort le 23 novembre 2025 àChatou[1], spécialiste dudéveloppement.
Professeur émérite à laSorbonne, il est le premier président du conseil scientifique d'ATTAC, avant de céder la place àDominique Plihon. Il est considéré comme l'un des spécialistes des nouvelles approches dites complexes ou transdisciplinaires.
René Passet est né en 1926 dans la banlieue deBordeaux. C'est donc à l’Université de Bordeaux qu'il a suivi un cursus classique en économie, qu'il a soutenu sa thèse en économie du développement et qu'il a préparé l’agrégation de sciences économiques en 1958. Sa spécialité l'a conduit à s’intéresser très tôt à la gestion des ressources naturelles, et donc à l’environnement. Une dizaine d'années plus tard, il contribue à introduire une science totalement novatrice à l’époque : labioéconomie[2].
Il a contribué dès les débuts dugroupe des dix, en1969, sous l'impulsion deJacques Robin et avec le concours d'Edgar Morin et deJoël de Rosnay, à l'intégration de lathéorie des systèmes dans la vision de la société comme un élément de l'écosystème planétaire. Après la dissolution de ce groupe en1976, il a continué à jouer un rôle important dans le courant de pensée suscité par « la bande » de Jacques Robin, notamment à travers les débats menés dans le cadre duCentre d'études scientifiques et techniques d'Aquitaine (CESTA). Puis, après1982, il a collaboré avecHenri Atlan etPatrick Viveret aux travaux du Groupe Science-Culture[3].
Selon les mots de René Passet, alors que « la rationalité économique reposait sur la convention d’une nature avare de ses fruits mais elle-même inépuisable, l’humanité se trouve confrontée aux conditions strictement inverses de la destruction de ses ressources naturelles par des productions excessives »[4]. Pour lui, le vivant et son environnement terrestre doivent être appréhendés comme une unité : la biosphère. Incluses dans cette biosphère, les organisations économiques doivent en respecter les lois et les mécanismes régulateurs.
Reprenant pourTélérama ses apports essentiels à la théorie économique, il déclarait : « Comme système, je ne vois rien d’autre que labioéconomie. Les menaces qui pèsent aujourd’hui sur la biosphère, c’est-à-dire l’ensemble des êtres vivants et des milieux où ils vivent, conditionnent tout le reste. Incluses dans cette biosphère, les organisations économiques doivent en respecter les lois et les mécanismes régulateurs, en particulier les rythmes de reconstitution des ressources renouvelables »[5].
Il s’inscrit parmiune longue liste d’auteurs[Qui ?],souvent de formation scientifique[pertinence contestée], qui ont été frappés par le caractère économique du concept d’énergie tels queSergueï Podolinsky,Nicholas Georgescu-Roegen ou encoreErnest Solvay[6].[non neutre]
René Passet s'est impliqué très tôt avec le groupe des dix dans les travaux duClub de Rome. Il dirigea notamment la thèse deAndré Danzin en 1991. Il compte également, avec Edgar Morin,Michel Rocard et Joël de Rosnay parmi les membres fondateurs duCollegium international éthique, politique et scientifique, association qui souhaite apporter « des réponses intelligentes et appropriées qu'attendent les peuples du monde face aux nouveaux défis de notre temps ».