Pour les articles homonymes, voirLisbonne (homonymie).
| Naissance | |
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| Décès | |
| Nationalité | |
| Activités | |
| Enfant | Jean Lisbonne(d) |
| Parentèle | Félix Alcan (oncle) Arnold Netter (beau-père) Maxime Lisbonne Simone Veil (cousine) Camille Sée |
| Membre de | Réseau Marco Polo Union patriotique des Français israélites(d) |
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| Grade militaire | |
| Conflits | |
| Distinctions |
René Johannan SamuelLisbonne, né àParis9e le et mort aucamp de concentration deNatzweiler-Struthof (Bas-Rhin) le[1], est unéditeur etrésistantfrançais.
Il codirige la maison d'édition de son oncleFélix Alcan, qui porte à partir de 1910 le nom d'Éditions F. Alcan — R. Lisbonne. Avec plus de 20 000 ouvrages en catalogue, elle constitue au début duXXe siècle le principal fonds littéraire français. Un grand nombre d'auteurs majeurs de l'époque y furent publiés dont notammentHenri Bergson,Émile Durkheim etPierre Janet. C'est l'une des quatre maisons d'édition qui donnent naissance auxPresses universitaires de France, où René Lisbonne est directeur de collection jusqu'en 1940, date à laquelle la loi lui interdit d'exercer parce que juif.
Au cours de laPremière Guerre mondiale, il combat comme officier : il commande en tant que capitaine le5e Bataillon du254e R.I. en àCumières-le-Mort-Homme.
Il est l'un des principaux animateurs avecEdmond Bloch de l'Union patriotique des Français israélites, une association fondée en 1934[2].
Au début de laSeconde Guerre mondiale, il sert à nouveau dans l'armée régulière puis il entre enrésistance et rejoint leréseau Marco Polo. Il est chargé d'organiser le regroupement et l'acheminement clandestins des Belges et des Hollandais pour rallier les Forces combattantes alliées. Il est arrêté par la Wehrmacht le àChâteauneuf-les-Bains, puis interné aumitard de « La Mal Coiffée » deMoulins-sur-Allier (prison allemande) et àFresnes. Il est déporté depuis Paris le à destination ducamp de concentration de Natzweiler-Struthof sous statut Nacht und Nebel, matricule 4505. Il meurt sous les morsures des chiens et les coups du gardienSS Franz Ehrmanntraut, que les déportés appelaient le « veneur rouge » parce qu’il lançaitcontre eux sa meute de chiens et surnommé aussi "Fernandel" par les prisonniers français à cause de sa ressemblance physique avec l'acteur[3].
René Lisbonne avait épousé en 1911 Marthe Netter[1], la fille du professeurArnold Netter et de son épouse Esther Jeanne Lang. Il est le père de l'avocat et juristeJean Lisbonne (1912-2004).