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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Religion en Irlande (2022)
En république d'Irlande, la nation occupant le sud de l'île d'Irlande, d'après le recensement de 2016, 78,3 % des habitants[1] se déclarentcatholiques et 9,8 %, sans religion. Les 11,9 % restants sont protestants,musulmans, etc[2].
Le christianisme irlandais s'inscrit dans un contexte culturel celtique, et dans l'histoire troublée desîles Britanniques, puis au moins dès 1200 dans les relations difficiles entreAngleterre et Irlande.
Au dixième millénaire (à partir de 12 000avant le présent), après la fin de laglaciation de Würm, arrivent sur le territoire irlandais des populations, dechasseurs-cueilleurs-pêcheurs, par voie maritime, en plusieurs vagues, en provenance d’Écosse (préhistoire de l'Écosse) et/ou deGrande-Bretagne :préhistoire de la Grande-Bretagne,préhistoire de l'île de Man,histoire de l'Irlande primitive.
Des (convictions et) pratiques (sociales et) religieuses de ces communautés, semi-nomades, demeurentcairns,tumulus,cromlechs,menhirs,mégalithes,sépultures, dont l’ensemble archéologique deBrú na Bóinne (résidence de la vallée de laBoyne) :Newgrange (5 200avant le présent),Dowth,Knowth,Tara.Parmi les autressites mégalithiques en Irlande (pays) et/outombes mégalithiques en Irlande (en) :Cromlech de DrombegLoughcrew (en),cimetière mégalithique de Carrowkeel (en),cercle de pierres de Beltany (en),Beaghmore (en),dolmen de Poulnabrone,dolmen de Brownshill,allée couverte (liste d’allées couvertes en Irlande (de))… Comme en Écosse et Cumbrie, en Irlande également se rencontrent desboules en pierre gravées.
Le Néolithique irlandais correspond à la période de 4500av. J.-C. à 2500av. J.-C.L’Âge du bronze en Irlande correspondrait aux années 2500-700 (4500-2700avant le présent) (homme de Cashel).
AuVIIe siècle, soit vers 2 750avant le présent, l’arrivée en Irlande de peuples celtes coïncide avec le début de l’Âge du fer en Irlande (La Tène).
DesCeltes, on retient d’abord ici lareligion celtique, lamythologie celtique irlandaise, l'art celte :celtologie sansceltomanie nicercle celtique.
Leslangues celtiques insulaires, se composent de deux branchesgaélique (écossais,irlandais etmannois) etbrittonique (breton,cambrien,cornique etgallois), deslangues celtiques, par opposition au groupe deslangues celtiques continentales.
LesGaëls ont formé l’Irlande gaélique, mosaïque de territoires, au moins jusqu’en 1169, vivant principalement de pêche, depastoralisme et de ressources minières. La langue et la culture gaéliques sont originaires d'Irlande, mais se sont propagées en Écosse à l'époque du royaume deDál Riata. Lagaélicisation semble avoir d’abord concerné lesPictes. Bien que ne parlant pas l'irlandais ou le gaélique écossais, beaucoup de personnes se considèrent encore aujourd’hui tout de même comme des Gaëls dans un sens plus large, en raison de leur ascendance historique et de leur héritage.
Quelles qu’aient été les relations (économiques, culturelles, politiques) mal connues entre les différentspeuples celtes d'Irlande etde Grande-Bretagne, dont la supposéecoalition barbare de 368 en Bretagne (Pictes,Scots d’Irlande,Attacotti (d’Irlande-Écosse) etSaxons), la présence de la province romaine deBritannia est une réalité, aux portes de l’Hibernia (Ivernia,Erin) :conquête romaine de la Grande-Bretagne (43-84),Écosse au temps de l'Empire romain (71-213,Calédonie),bataille du Mont Graupius (83),Mur d'Hadrien (120-127 environ),Mur d'Antonin (140-150 environ),liste des noms latins des villes des îles Britanniques.
Contrairement à l’Angleterre, au pays de Galles et auxLowlands écossais, la terre des Gaëls n’a donc jamais été colonisée par les Romains. Mais les Gaëls entretiennent des relations avec l’Empire romain, manifestement supérieur aux Celtes en matière de génie civil et de puissance militaire. Les Celtes, et plus particulièrement les Gaëls, sont supérieurs aux Romains dans l’art décoratif des métaux précieux, notamment avec le bronze, l’argent et la feuille d’or, ayant aussi hérité de l’émaillerie laténienne, et emploient également l’ambre de la Baltique et le corail importé de Méditerranée.
Ce savoir-faire et la présence de mines d’or et d’argent en Irlande, ont conduit à une riche production d’artefacts tels que de petites armes, des bijoux, des ustensiles domestiques ou religieux. Ce savoir-faire est réputé dans l’Empire romain en raison des caractéristiques décoratives spécifiques, en particulier, les motifs organiques qu’on pense inspirés de la nature, tels que les entrelacs, mais aussi une certaine tendance à l’abstraction. Issue de l’arthallstattien, cette tendance qui est à l’origine du style employé bien plus tard par les enlumineurs d’Irlande et d’Écosse, dans leslivres sacrés du Moyen Âge. Ces formes, riches de sens caché, encore mystérieux aujourd’hui, donnent aux œuvres un statut impressionnant, mais constituent aussi un véhicule identitaire puissant, en contraste avec le réalisme développé par les Grecs à la même époque. Dans la Britannia romaine, au moins chez lesBritto-Romains, les échanges avec la culture gaëlique ont donné naissance à de nouvelles influences, à des œuvres qui exigent une technique typiquement romaine, comme l’usage d’émaux multicolores, mais dont les formes et l’agencement sont typiquement celtiques.
En outre, les Gaëls n’ont pas fondé de villes. Ces non-nomades vivent dans des villages rudimentaires, habitués à voyager pour faire du commerce entre eux, mais aussi avec leurs voisins, capables de voyager sur de longues distances, en chars légers, et de traverser la mer pour vendre leurs produits en Britannia et en Gaule. Une preuve en Irlande est la présence de grandes quantités de monnaies romaines et d’autres objets romains[3]. Voir aussipiste de Corlea (en),histoire des routes en Irlande (en).
Les premiers Gaëls n’ont pas laissé de traces écrites. Ils auraient commencé à écrire avec l'arrivée du christianisme, donc au plus tard peu avant 431, entre leIer et le Ve siècle, quand les Gaëls (une minorité dirigeante) ont mis au point l’ogham, un système d'écriture dont on a retrouvé de nombreuses traces sur des pierres tombales et des monuments, surtout en Irlande, mais aussi enGrande-Bretagne, essentiellement dans les terres ayant subi des invasions gaëlles: l'Écosse, lepays de Galles et laCornouailles. Par abus de langage, on utilise souvent le motogham pour désigner l'alphabet gaélique, mais ce terme est impropre, car il désigne le type d'écriture.
Lamusique celtique antique (en), ancêtre de lamusique celtique moderne, a(vait) aussi ou d'abord des usages religieux, quoi qu'on entende par cette dénomination.


LeLivre des conquêtes d’Irlande, ouLebor Gabála Érenn, est considéré comme une synthèse des récits mythiques de la fondation de l’Irlande, transmis oralement, depuis les Tuatha Dé Danann, gens de ladéesse Dana, jusqu’à l’ancêtre mythique des Gaëls,Mile (pour lesMilesiens) :cycle mythologique,cycle historique (oucycle des rois),cycle d'Ulster oucycle de la branche rouge),cycle fenian (oucycle de Leinster).
L’Irlande primitive est longtemps une mosaïque de territoires, régie par une hiérarchie de rois ou de chefs, élus par le système de latanistrie, avec des guerres fréquentes. Parfois, un chef puissant est reconnu comme lehaut roi d'Irlande. La société se compose de clans et, comme le reste de l'Europe, est structurée hiérarchiquement en classes, chefferies, principautés :royaumes en Irlande (en), dontroyaume de Mide (76–1172),Dál Riata (498-850),royaume de Breifne (750-1256),royaume d’Alba… Angleterre, pays de Galles, Écosse, connaissent tout autant deroyaumes barbares, dont l’heptarchie.Niall Noigiallach (Niall aux neuf orages) serait un des derniers rois irlandais adeptes de la religion celtique (Uí Néill,liste des rois de Tara), au moment de laconquête gaélique de l’Ulster.
La premièrechristianisation (christianisme irlandais gaël,Ve – VIe siècle) se serait effectuée par desdruides/bardes/vates/filid, porteurs de la nouvelle religion apportée par les Romains dans les Îles britanniques (conquête romaine de la Grande-Bretagne,christianisme dans le monde romain). Lechristianisme celtique désigne leschrétientés celtiques (Ve – XIIe siècle), delangues gaéliques, ouchristianisme irlandais, volontiersmonachiste et missionnaire. L’existence de monastères ne signifie pas tranquillité, ainsi, laChronique anglo-saxonne fait état d’un massacre de 200 religieux en 613 àBangor-on-Dee (Bangor-is-y-Coed, au pays de Galles).
Dans sonHistoire ecclésiastique du peuple anglais (731),Bède le Vénérable, entrehagiographie,martyrologe et histoire nationale, défend la thèse d'unchristianisme fédérateur qui permet de dépasser les différences régionales et qui fonde une unité du monde anglais : il semble qu’il en ait été de même en Irlande, avec lesChroniques d'Irlande.
Dès leVe siècle, on construit des monastères, des églises, des abbayes : Église d'Armagh (445),monastère de Clonmacnoise (544),abbaye de Bangor (558), monastère d'Iona (Écosse) (563),Skellig Michael,Clonfert , Killeaney,Lismore,Glendalough,Nendrum,Na Seacht dTeampaill (îles d’Aran), école monastique d’Ynys Bŷr (Île de Caldey, pays de Galles)… Voir la catégoriefondations monastiques irlandaises en Europe continentale (en).
L’évangélisation est réputée réalisée par de multiples moines, dont SaintPatrick d'Irlande (vers 380 - vers 460),Palladius (400 ?- 450 ?),Ildut (vers 460-vers 522),Finien de Clonard (vers 470-550),Gildas le Sage (494-565),Saint Cado (497-580),Kevin de Glendalough (498-618 ?), SaintColomba d'Iona (521-597, à l'origine de l'évangélisation de l'Écosse et du nord de l'Angleterre),Aidan de Ferns (mort vers 630),Aidan de Lindisfarne (590-651).
Les moines irlandais participent à l'évangélisation d'une partie de l'Europe :Canice d'Aghaboe (pays de Galles),Donan d'Eigg (Pictes d'Écosse),Eugène de Aardstraw (Grande-Bretagne),Gall (saint) (Suisse alémanique),Saint Elouan etSaint Gonnery (Armorique),Saint Briac etSaint Uniac (Bretagne),Ultan de Fosses,Fursy de Péronne etFeuillen de Fosses (Nord de la France, Belgique),Saint Vulgan (Pas-de-Calais),Etton de Dompierre sur Helpe etAdalgis de Thiérache (Thiérache),Wasnon de Condé etGobain de Voas (Hainaut),Kilian, Colman et Totnan enFranconie (Nord de la Bavière), mais aussiGibrien,Fridolin de Säckingen,Éloque de Lagny,Allon de Bobbio,Kilian d'Aubigny-en-Artois,Potentin ...
Laliste de saints irlandais (en) est longue :Douze apôtres de l'Irlande,Brigitte d'Irlande (451-525),Martyrologe de Tallaght d’Óengus of Tallaght (en) (760 ?-824 ?).
La littérature monastique (VIe – Xe siècle), en latin hispérique (hiberno-latin), est riche :Hisperica famina,Altus prosator,Lorica (prières) (en),Cathach de saint Colomba,psautier de Faddan More,Livre de Mulling,Évangéliaire irlandais de Saint-Gall…Levieil irlandais est noté en écritureoghamique.
L’art insulaire, dit hiberno-saxon, s’illustre d’abord en
L’histoire de l'Irlande (400-800) (en) est en grande partie religieuse.Le christianisme irlandais d’alors est rural, sans clergé séculier ni épiscopat, avec moines et ermites, et donc composé de communautés paysannes en hameaux. Larègle de saint Colomban, rédigée vers 590-610 est assez indicative. Lamission grégorienne (597-653), au nom deGrégoire Ier (540-604), vise à la christianisation romaine des Angles et/ou Anglo-Saxons, avec clergé séculier et épiscopat, et à une rechristianisation des populations déjà suspectes de christianisme celtique. La reprise en main du christianisme irlandais s’effectue progressivement à travers missions, synodes et conciles, dont lesynode de Whitby (664, en Northumbrie) et lesynode de Birr (697). Dès leVIIIe siècle, les moines irlandais, tout en conservant leur prestige de savant et de lettrés, ne dominent plus la société. Le pouvoir est désormais aux mains des évêques, dans les villes, et larègle de saint Benoîtdevient la règle monastique.
L’histoire de l'Irlande (795-1169) s’internationalise encore avec l’arrivée desVikings dans les îles Britanniques. Nombre de lieux religieux (monastères, abbayes) sont pillés (de leurs ornements religieux), saccagés, détruits, par ces pirates païens, d’origine danoise ou norvégienne, en plusieurs vagues.
LesGall Gàidheal (Norse-Gaëls), maîtres de la mer d’Irlande (seigneur des Îles), finissent par se métisser, se gaéliser, se christianiser, et imposer un certain ordre :royaume de Dublin (853-1170),royaume de Limerick,liste des rois vikings de Waterford.
Les synodes catholiques de Cashell (1101),de Ráth Breasail (1111),de Kells (1152), de Cashell II (1172), tentent de remettre un certain ordre dans le chaos et la corruption (dans le domaine religieux), en imposant l’Ordre cistercien, d'origine continentale (française).
Parmi les religieux intellectuels :
L’art insulaire se maintient :Livre de Munster (vers 900,Psautier de Cashel),croix de Cong (1123-1140).L’architecture religieuse est bien obligée de se reconstruire et de se réinventer :oratoires, dontoratoire de Gallarus, site des Sept Églises (Na Seacht dTeampaill), dontTeampall Bheanáin (en) (Îles d'Aran),oratoire de Cronan (en) (plateau karstique deBurren),Rocher de Cashel (Carraig Phádraig,Cashel),enclos paroissiaux,calvaires,placîtres.
Surtout, le christianisme irlandais se manifeste par leshautes croix :croix monumentale,croix de chemin,croix de carrefour,croix bannière.Les croix du début duVIIIe siècle portent uniquement des motifs géométriques, puis à partir duIXe siècle etXe siècle, des scènesbibliques y sont sculptées, jusqu’à la fin d’érection de hautes croix après leXIIe siècle.La plupart des hautes⁸ croix irlandaises possèdent la forme caractéristique annelée de lacroix celtique (possédant un anneau au centre) et, en général, elles sont plus grandes, plus massives, et comportent davantage de représentations de personnages que toutes les autres croix. Elles sont également plus souvent parvenues jusqu'à nous, alors que la plupart des croix attestées de Grande-Bretagne ont été détruites ou endommagées par desiconoclastes après laRéforme anglaise (1540-1550, à l’époque d’Edward Seymour).
Parmi les modèles proches, lespierres pictes, et l’art viking :pierres runiques, dont lespierres historiées de Gotland et lespierres runiques mannoises. Une autre zone de la chrétienté utilise cet art :art arménien,vichaps (antérieurs),khatchkars (postérieurs).
En 1155, par labulle pontificaleLaudabiliter (1155), le papeAdrien IV, unique pape d’origine anglaise (Nicholas Breakspear), accorde au roi angevin Henri II d'Angleterre le droit d'envahir et de gouverner l'Irlande et d'appliquer les réformes grégoriennes à l'Église chrétienne semi-autonome d'Irlande. LaMaison Plantagenêt dirige alors l'Angleterre (1154-1485). Le contexte international européen d'alors va s'exacerber :Auld Alliance (1295), alliance France-Écosse-Norvège contre l'Angleterre, puisGuerre de Cent Ans (1337-1453).
L’histoire de l'Irlande (1169-1536) (en) est d’abord l’invasion normande de l'Irlande (1169-1175) et la prise de pouvoir par lesCambro-Normands et lesHiberno-Normands :Geste des Engleis en Yrlande etlittérature anglo-normande.
Letraité de Wallingford (1153) et letraité de Windsor (1175) institutionnalisent la mainmise de l’Angleterre sur l’Irlande pour près de huit siècles : expansion, résistances, tributs.Le dernierArd rí Érenn (haut roi d’Irlande),Ruaidri Ua Conchobair renonce à son titre au profit d’Henri II (roi d'Angleterre) (1133-1189).
Au concile provincial deCashel (1172), en liturgie, lerite celtique est remplacé par lerite de Sarum ourite anglo-normand.
Les cisterciens construisent des édifices religieux, pour remplacer les anciens monastères :liste d'abbayes cisterciennes en Irlande, dont l'abbaye de Corcomroe.
LeParlement d'Irlande (1264-1800) est prévu pour représenter la population irlandaise et anglo-normande de laSeigneurie d'Irlande (1171-1541), mais la plupart des Irlandaisgaéliques refusent de prêter allégeance à la Couronne, de respecter l'autorité duseigneur ou de reconnaître ledroit coutumier, ils sont officiellement considérés comme hors-la-loi et n'ont le droit ni de voter, ni de se présenter aux élections.La ségrégation suscite une grande défiance, et deux grandes figures de la résistance sontÉdouard Bruce (1280-1318) etCobhlair Mor ( ?-1395).
Lesstatuts de Kilkenny (1366-1367), rédigés enanglo-normand, comportent en fait une série d’interdictions pour les sujetshiberno-normands et irlandais du roi d’Angleterre : parler gaélique, appliquer leslois des brehons et/ou les traditions gaéliques, entretenir des bardes, pratiquer des mariages mixtes, etc. Cette réaffirmation de la culture anglaise vise également à contrer l’irlandisation ou gaélisation des colons d’origine anglaise.
Lescroisades (en Terre sainte) sont un temps une échappée hors des îles britanniques, pour les seigneurs anglo-normands, avec entre autres leroyaume de Chypre (1192-1489).
Lacampagne d'Édouard Bruce en Irlande (1315-1318) confirme la ségrégation, qu’accompagne bientôt lagrande famine de 1315-1317. LaPeste noire (1346-1353) affecte aussi l'Irlande, sans doute moins que l'Angleterre (qui aurait alors perdu 70% de sa population).
Puis vient lareconquête de l'Irlande par les Tudor (1529-1603), avecHenri VIII (1491-1547), suivi de l’Acte d'annexion (en) (1542).
Parmi les religieux irlandais notables de la période :
L’Acte de suprématie est établi en deux périodes (1534, abrogé en 1554, rétabli en 1559), et voté par le Parlement d’Irlande, où la minorité protestante domine : le roi d’Angleterre estchef suprême de l'Église d'Angleterre, ce qui entraîne despersécutions anticatholiques,lois pénales contre toute personne qui refuserait de prêter le serment d’allégeance au monarque (aménagé en 1829, abandonné en 1867) :liste de martyrs catholiques irlandais de la réforme anglaise (1537-1681) (en).
LaRéforme en Irlande (en) est en effet l’imposition de l’anglicanisme, sonLivre de la prière commune (1549) et sestrente-neuf articles (1563). La prétendue voie moyenne entre catholicisme et calvinisme, rend l'Église anglicane, diteÉglise d'Angleterre, indépendante de Rome.
Ladissolution des monastères (1538-1541) au Royaume-Uni, en Irlande, Angleterre et Écosse, signifie confiscation des biens (terres, et revenus), destructions iconoclastes, fin de la transmission des savoirs, suppression des œuvres caritatives, fermeture des ouvroirs, destruction des bibliothèques, fermeture des hôpitaux religieux.
Leroyaume d'Irlande (1542-1801) est de fait sous domination anglaise, suscitant un prévisiblenationalisme irlandais, mais l'Acte de Suprématie provoque aussi des dissidencesnon-conformistes et desrécusants, hors d'Irlande, et en Irlande auprès desVieux Anglais. En témoignent la rébellion deThomas FitzGerald (10e comte de Kildare) (dit « Silken Thomas »), et la décapitation du théologien catholique, humaniste et homme politique anglaisThomas More (1478-1535), (avant d’être béatifié en 1886 et canonisé en 1935).
Le système desplantations en Irlande recouvre les différentes politiques decolonisation de l'île d'Irlande par la royauté anglaise, à partir de 1556. Cette politique de spoliation systématique s'effectue avec des "Nouveaux Anglais" (d'origine anglaise, écossaise ou galloise) : création de grandes communautés d'identité anglaise et protestante, classe dirigeante pro-britannique opposée aux intérêts des habitants d'origine d'identité gaélique et catholique.
La population insulaire globale semble avoir oscillé entre 600 000 et 800 000entre 1000 et 1500 (en).La population irlandaise semble avoir atteint un million d'habitants entre 1600 et 1700, selon les estimations divergentes.
En réponse à la répression anticatholique, la bulle pontificaleRegnans in Excelsis (1570), d'excommunication de la reine Élisabeth et de ceux qui obéiraient à ses ordres, est clarifiée par son successeur (en 1580), par l'appel à une obéissance pour toutes affaires civiles dans l’attente d’une occasion de renversement de la royauté anglaise.
Parmi les autres événements socio-politiques irlandais à fond religieux :rébellions des Geraldines du Desmond (1569-1583),guerre de Neuf Ans en Irlande (1594-1603),fuite des comtes (1607)… À la même époque, l'Écosse connaît laRéforme écossaise (1560), puis lesGuerres des évêques (1639-1640).
Dès leXVIIe siècle, l’ascendance protestante s’affirme, de même que la résistance catholique :guerres des Trois Royaumes (1639-1651),rébellion irlandaise de 1641,guerres confédérées irlandaises (1641-1653),Confédération irlandaise catholique (1642-1651).Laconquête cromwellienne de l'Irlande (1649-1653) et leProtectorate (1653-1659) signifient restauration de la domination anglaise, et, entre autres, pour les catholiques : confiscation de terres, interdiction d'activités commerciales et de fonctions publiques, répression. L'expressionOies sauvages désigne les émigrés irlandais (politiques, jacobites) s'engageant comme mercenaires dans les armées continentales et dans les colonies françaises :Irlandais de Nantes,Cour jacobite de Saint-Germain en Laye,Brigade irlandaise,Régiment de Walsh.LaGlorieuse Révolution (1688-1689) se continue dans laguerre williamite en Irlande (en) (1688-1691).
Conséquence de l'Act of Settlement 1701 (acte d'Établissement de 1701, très anticatholique), qui amène laMaison de Hanovre au pouvoir de 1714 à 1918 en Angleterre, dont une des tâches est d'éradiquer le catholicisme, leXVIIIe siècle est tout autant traversé par des conflits socio-politiques à motivations partiellement religieuses :
Parmi les écrivains religieux irlandais :
LeXIXe siècle est plus que les précédents marqué par l'émigration massive, principalement catholique, consécutive en grande partie aux disettes, provoquées ou accentuées en grande partie par différentes formes de ségrégation catholiques-protestants / anglais-irlandais. L'expansion de l'Empire britannique (1707-1997), hors des seules îles britanniques, rebat quelque peu les cartes.
Lenationalisme culturel irlandais (forme irlandaise dunationalisme romantique), soucieux de rétablir la culture gaélique des Irlandais, grandement catholique, se réalise dans leCeltic revival, lerenouveau gaélique et larenouveau littéraire irlandais (Celtic Twilight, dontWilliam Butler Yeats).
Levitrail est à sa manière laBible du pauvre (en) :vitrail médiéval,renouveau des vitraux britanniques et irlandais (1811-1918) (en).
Lapériode révolutionnaire irlandaise (1910-1925), sur bases nationales, sociales, culturelles et religieuses, intègre l'histoire de l'Irlande pendant la Première Guerre mondiale, et la formation militaire de nombreux militants indépendantistes.
L'Insurrection de Pâques 1916 mène à laguerre d'indépendance irlandaise (1919-1921), puis à laguerre civile irlandaise (1922-1923), avec création de laRépublique irlandaise (1919), devenueIrlande du Sud (1921-1922), puisÉtat libre d'Irlande (1922-1937), puis simplementIrlande (pays) (depuis 1937), très majoritairement catholique.
Lapartition de l'Irlande, établie par laloi sur le gouvernement de l'Irlande de 1920, réalisée par la création de l'Irlande du Nord (1921), redéfinit les relations anglo-irlandaises sociales et religieuses :ségrégation en Irlande du Nord,révisionnisme irlandais,conflit nord-irlandais (1968-1998),loi sur l'Irlande du Nord de 1998.
Au manifesterenouveau celtique en Irlande et dans le monde à passé celte (panceltisme) à partir des années 1920, s'opposent, principalement en Irlande du Nord, à partir des années 1970, unrévisionnisme irlandais, parfois réputénégationniste pour sa tentative de minimiser l'impact de ladomination britannique en Irlande (en) et des souffrances du peuple irlandais, et également unrévisionnisme culturel irlandais.
L'Irlande du Nord est en 2011, catholique à 40 % et protestante à 41 % (presbytérienne à 19 %, etc.) : voirReligion en Irlande du Nord.
En 2016, l'affiliation au catholicisme paraît revendiquée par 77,8 % de la population : l'Église catholique en Irlande regroupe en 2016 3 729 100 catholiques déclarés pour une population globale d'environ 5 000 000.
L'Irlande est le pays occidental possédant la plus forte pratique religieuse (entre 35 et 50 % de pratiquants réguliers), même si ce taux a sensiblement baissé depuis le début duXXIe siècle – près de 90 % de pratiquants jusque dans les années 1980. La religion catholique occupe de fait un rôle prédominant dans la culture et l'identité irlandaise, celle-ci ayant été utilisée pour se démarquer duRoyaume-Uni.
Mais cette influence est en perte de vitesse auXXIe siècle. En vue duréférendum de 2015 sur lemariage homosexuel en Irlande, l’Église catholique mène une campagne pour lenon. Leoui l'emporte finalement avec plus de 62 % des voix. Le unréférendum sur le trente sixième amendement de la constitution est organisé quant au droit à l'avortement. Le oui l'emporte avec plus de 66 % des voix.
Les diverses dénominations ne fournissent pas toutes des chiffres vérifiables, et ne sont pas toutes recensées.
Les repères (au recensement de 2011) sont fournis uniquement pour une comparaison superficielle avec la situation en république d'Irlande :
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