Un exemple de ce procédé est la fabrication debouteilles neuves avec le verre de bouteilles usagées, même si elle est considérablement moins efficace énergétiquement que le système desconsignes.
la réduction du volume de déchets, donc de la pollution qu'ils causeraient (certains matériaux mettent des décennies, voire des siècles, à se dégrader) ;
la préservation des ressources naturelles, puisque la matière recyclée est utilisée à la place de celle qu'on aurait dû extraire.
Il représente une des activitéséconomiques de lasociété de consommation. Certains procédés sont simples et bon marché, tandis que d'autres sont complexes et peu rentables. Dans ce domaine, les objectifs de l'écologie et ceux du commerce peuvent ainsi se rejoindre ou diverger ; lalégislation peut alors imposer la prise en charge de cetteexternalité. Ainsi, en particulier depuis les années 1970, le recyclage est une activité importante de l'économie et des conditions de vie despays développés.
En France, le terme « recyclage » fait l'objet d'une définition réglementaire dans le Code de l'Environnement :
« Recyclage : toute opération devalorisation par laquelle les déchets, y compris les déchets organiques, sont retraités en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou à d'autres fins. Les opérations devalorisation énergétique des déchets, celles relatives à laconversion des déchets en combustible et les opérations de remblaiement ne peuvent pas être qualifiées d'opérations de recyclage[1]. »
Pour l'Union européenne, la définition est la suivante :
« « recyclage » : toute opération de valorisation par laquelle les déchets sont retraités en produits, matières ou substances aux fins de leur fonction initiale ou à d'autres fins. Cela inclut le retraitement des matières organiques, mais n'inclut pas la valorisation énergétique, la conversion pour l'utilisation comme combustible ou pour des opérations de remblayage. »
— Directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives.
D'autres sources de droit coexistent, ainsi pour les automobiles :
« « Recyclage », le retraitement industriel de matériaux de rebut, aux mêmes fins ou à d’autres fins, à l’exclusion de la valorisation énergétique. »
Lestrois R constituent une stratégie de gestion des produits enfin de vie etdes déchets qui en découlent, visant à :
Réduire : regroupe les actions au niveau de la production pour réduire les tonnages d'objets (par exemple les emballages) susceptibles de finir en déchet ;
Réutiliser : regroupe les actions permettant de réemployer un produit usagé pour lui donner une deuxième vie, pour un usage identique ou différent ;
Recycler : désigne l'ensemble des opérations de collecte et traitement des déchets permettant de réintroduire dans un cycle de fabrication les matériaux qui constituaient le déchet.
Le recyclage contribue à diminuer les quantités de déchets stockés endécharge ouincinérés. Il est cependant contré par l'augmentation de la production des déchets.En France, le volume de déchets a doublé de 1980 à 2005, pour atteindre 360 kg/an/personne.[réf. nécessaire] Le recyclage a tout de même permis d'économiser, en 2006, environ 2,3 % de la consommation française totale d'énergie non renouvelable[2].
Le taux de recyclage est encore jugé médiocre, en 2013, par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) et insuffisant pour atteindre les engagements au sein de l'UE (recycler 50 % de déchets ménagers et similaires d'ici à 2020)[3].
Le recyclage est utilisé dès l'âge du bronze. À cette époque, les objets usagés enmétal sont fondus afin de récupérer leur métal pour la fabrication de nouveaux objets. Cette pratique existe dans toutes les civilisations. Par exemple, les vieux chiffons, puis lespapiers etcartons, sont récupérés pour faire de lapâte à papier. La situation change avec le développement progressif puis massif de l'industrialisation et de la consommation. La gestion des matières premières et des déchets devient de plus en plus difficile, les premières devenant trop rares et les seconds trop envahissants. Le recyclage devient alors progressivement un enjeu dans la sauvegarde de l'environnement.
Pendant laSeconde Guerre mondiale et quelques années d'après-guerre, pénurie oblige, toute chemise en fin de vie est recyclée par les particuliers : les boutons en sont soigneusement récupérés pour des travaux de couture ultérieurs, les manches séparées pour protéger les bras dans les travaux salissants ou pour cirer les chaussures, et le reste réutilisé comme chiffons pour nettoyer les vitres. Ces chiffons se négociaient aussi auprès deschiffonniers, qui les collectaient pour la fabrication du papier.
Les pull-overs tricotés en laine sont en fin de vie détricotés (l'opération est rapide et facile) et la laine remise en pelote pour la fabrication de chaussettes ou les petits raccommodages.
Vers la fin des années 1940, alors que la France manque de matières premières, on recycle les piles usagées de 4,5 V pour en récupérer lezinc, les crayons decarbone avec leur embout decuivre ou delaiton, et ledioxyde de manganèse (MnO2) utilisable. Il est difficile d'acheter une pile sans donner l'ancienne en échange. Cette pratique disparaît au milieu des années 1950. Les cheveux coupés par les coiffeurs sont recyclés pour divers usages jusqu'à la fin de la même décennie.
En 1970, alors qu'on recycle moins que jamais[réf. souhaitée], le recyclage est remis au goût du jour par des partisans de la défense de l'environnement, qui lancent le logo actuel pour marquer d'une part les produits recyclables et d'autre part les produits issus de matériaux recyclés.
La situation évolue progressivement. Les consommateurs se sensibilisent à l'étiquette « produit recyclable » qui est reconnaissable grâce au logo (distinct duPoint vert qui, en Europe, atteste du paiement d'une taxe par le fabricant mais n'indique aucunement que le produit est recyclable).
Le recyclage revient partiellement en grâce dans l'industrie, qui s'organise pour le favoriser. Le ramassage des déchets ménagers parrécupération sélective se développe afin de faciliter l'industrialisation du recyclage. Les gouvernements légifèrent pour encadrer ces diverses activités. Par exemple, en 2006, les pays développés mettent en place un système d'achat de l'électricité produite par le traitement des déchets, tel que l'incinération des ordures ménagères.
Le recyclage suit cependant l'organisation mondiale de la consommation. La situation dans les pays développés n'est pas celle despays en développement. Dans ces derniers, en l'absence de meilleur système, c'est larécupération informelle qui permet de recycler une partie des déchets, comme pendant la guerre.
LeRèglement du Parlement européen et du Conseil CE 2037/2000 du sur les substances qui appauvrissent lacouche d'ozone et laDécision du Conseil du qui est l'« approbation, au nom de la Communauté européenne, duprotocole de Kyoto à la convention-cadre des Nations unies sur leschangements climatiques et l'exécution conjointe des engagements qui en découlent » tentent de maintenir lapollution de l'air sous des limites acceptables, avec un succès mitigé[a] et une adoption non générale[b].
Les techniques de recyclage ne sont souvent développées que longtemps après les premiers usages des produits et des ressources le constituant. Par exemple, lelithium, qui est un composant des batteries destéléphones mobiles depuis 1991, n'a été recyclé que vingt ans plus tard, lorsque les premières usines de recyclage ont été opérationnelles[4].
L'écoconception a notamment pour objectif de réduire à néant ce laps de temps.
Il existe trois grandes familles de techniques de recyclage :
le recyclage dit « chimique » utilise une réaction chimique pour traiter les déchets, par exemple pourdépolymériser le plastique ouséparer certains composants ;
le recyclage dit « mécanique » est la transformation des déchets à l'aide d'une machine, par exemple pour broyer, ou pour séparer parcourants de Foucault ;
La chaîne du recyclage comporte plusieurs étapes :
Collecte de déchets : les opérations de recyclage des déchets commencent par la collecte des déchets. Dans les pays développés, lesordures ménagères sont généralementincinérées ou enfouies encentres d'enfouissement pour déchets non dangereux. Les déchets collectés pour le recyclage ne sont pas destinés à l'enfouissement ni à l'incinération, mais à la transformation. La collecte s'organise en conséquence. La collecte sélective, dite aussi « séparative » et souvent appelée à tort « tri sélectif »[c], est la forme la plus répandue pour les déchets à recycler. Le principe de la collecte sélective est le suivant : celui qui jette le déchet le trie lui-même. Lataxe au sac est un bon moyen pour inciter les personnes au tri sélectif, car seuls les déchets non recyclables finissent en général dans ces sacs taxés, les déchets recyclables étant, eux, déposés dans des lieux où il n'y a pas de taxe. À la suite de la collecte, les déchets, triés ou non, sont envoyés dans un centre de tri où différentes opérations mécanisées permettent de les trier de manière à optimiser les opérations de transformation. Un tri manuel, par des opérateurs devant un tapis roulant, complète souvent ces opérations automatiques. Avant ce stade, le verre brisé est systématiquement écarté pour éviter les risques de blessure ;
Transformation : une fois triés, les déchets sont pris en charge par les usines de transformation. Ils sont intégrés dans la chaîne de transformation qui leur est spécifique. Ils entrent dans la chaîne sous forme de déchets et en sortent sous forme de matière prête à l'emploi ;
Commercialisation et conservation : une fois transformées, les matières premières issues du recyclage sont utilisées pour la fabrication de produits neufs qui seront à leur tour proposés aux consommateurs.
En fin de vie, ces produits seront éventuellement jetés, même si certains pourraient être récupérés et recyclés.
Exemple de recyclage pour le verre
Étape 1 : Recyclage du verre (Seattle, 1990).
Étape 2 : Conteneurs pour tri du verre à recycler (Bruxelles, 2006).
Étape 3 : Fusion du verre recyclé (États-Unis, 1972).
Étape 4 : Nouvelles bouteilles en cours de fabrication (États-Unis, 1972).
L'eau est un bien naturel qui est indispensable à la vie et fortement consommé, mais dont les ressources sont limitées. Dans les pays développés, elle est recyclée et une part de l'eau consommée est issue d'eaux usées, assainies et redistribuées. La gestion de cerecyclage des eaux usées nécessite des infrastructures et une exploitation toutes deux lourdes, généralement confiées à des entreprises spécialisées dans le traitement et la distribution d'eau ou au palier de gouvernement local.
Les nutriments contenus dans les eaux usées ou directement les boues de vidange peuvent aussi être recyclés. L'utilisation des excreta permet de fermer la boucle des nutriments et de limiter la pression sur des ressources naturelles non renouvelables.
Les déchets usuels inertes sont produits par les ménages et les industries. Ils forment la part la plus large des déchets recyclables. Ils sont souvent simples à collecter et à transformer. Ils sont peu dangereux. En revanche, ils représentent des volumes importants à transporter et à stocker.
Repris en l'état par des sociétés de récupération.
Lespneus hors d'usage sont utilisés pour produire de nouveaux pneus (rechapés), de lapoudrette de caoutchouc (ou des pellets), des bacs à fleurs, des tréteaux, des panneaux d'insonorisation, des tuiles de revêtement de sol, de l'asphalte caoutchoutée pour routes, terrains de sports et de jeu pour enfant, etc.
Repris en l'état par des sociétés de récupération.
Fabrication de sacs, de récipients et couvercles pour produits non alimentaires, de meubles de jardin, devêtements, dejouets, de mobilier urbain, de clôtures, de tuyaux, de pièces d'automobile (pare-chocs,batteries…), d'éléments de signalisation routière, de cônes de voirie, etc.
Depuis, la réglementation européenne autorise, en production de matériaux pourcontact alimentaire, l'emploi de matériau recyclé qui a été au contact alimentaire. Une grande rigueur est alors imposée dans le tri et le procédé de régénération.
Repris en l'état par des sociétés de récupération.
Les briques broyées (technique dite de pulpage), lavées, essorées et séchées sont triées en papier / aluminium etPE. Le PE est transformé en bidon, bouteille, tuyau, etc.
Les appareils sont récupérés, démantelés, déchiquetés et broyés, au moyen d'une chaîne. Les fragments valorisables sont récupérés sous forme de métaux ferreux, non ferreux, câbles, plastiques, etc.
Déchets liquides à composante minérale (tels que déchets de revêtement de surface, boues résultant du travail des métaux, dépollution d'eau, etc.)
Traitement physicochimiqueminéral : neutralisation des acides et des bases, transformation des produits toxiques solubles en composés insolubles précipités au sein de la solution, séparation des solides et des liquides pardécantation ou parfiltration
Déchets liquides polyphasiques (tels que résidus de lavage et dedégraissage descuves et dessols)
Traitement physicochimique organique en deux étapes : séparation par décantation etséchage par incinération.
Incinération avec valorisation énergétique : production d'énergie et destruction des déchets peu combustibles. Avant rejet à l'atmosphère, les gaz restants sont traités aucharbon actif par adsorption, et neutralisés[5].
L'industrie produit une grande quantité de déchets dangereux. Ce sont pour la plupart des produits comprenant des substances chimiques toxiques ou instables. Les déchets toxiques sont dangereux pour la santé et pour l'environnement. La manipulation de déchets instables expose à des risques d'accidents graves.
Chauffage des déchets dans le but d'en réduire la masse et de valoriser les sous-produits. Il s'agit de techniques de séchage ou de séchage parincinération en utilisant différentes techniques. Lesgaz issus du séchage peuvent être recyclés comme source de chaleur dans le procédé à partir d'une chaudière. En fonction des résidus obtenus par séchage, ceux-ci peuvent être stockés pour une utilisation ultérieure.
Déchets liquides biodégradables.
Tels que les eaux issues d'un traitement physicochimique, eaux depollution accidentelle…
Traitement biologique qui consiste à transformer la matière organique en une boue par des moyens physiques. Lesmicroorganismes dégradent et assimilent certaines substances organiques par sécrétion d'enzymes. La boue biologique est extraite de l'eau par décantation ouflottation. Pour accélérer le processus de dépollution dans les procédés aérobiques, on utilise un apport d'oxygène (de l'air ambiant, ou pur) dans les bassins.
Les hydrocarbures liquides sont en particulier des résidus de nettoyage de fond de bac ou des concentrats huileux provenant d'opérations physicochimiques (filtration, décantation).
Séparation de l'eau, des hydrocarbures et des sédiments par des procédés physiques (décantation,débourbage,centrifugation, filtration).
Concerne les hydrocarburespâteux ousolides tels que les déchets d'hydrocarbures issus deraffinerie et de dépôts pétroliers ; ou tels que les déchets pétroliers d'activitésportuaires : boues de station de déballastage, boues de curage de bassins, déchets demarée noire, etc.
Les déchets d'hydrocarbures sont mélangés à des réactifs neutralisants. Ce processus lent produit une séparation des hydrocarbures sous forme simple (CO2, H2O). Combinée avec des réactifs, cette matière sous forme physique homogène devient stable, hydrophobe, oléophile et commode à entreposer.
La matière finale servira comme terre de recouvrement, absorbant oléophiles, ou incorporée aux enrobés routiers.
Les fûts, conteneurs, emballages légers (en fer blanc) qui ne sont pas réutilisés en l'état après nettoyage sont compactés et transportés auxaciéries.
Les mâchefers, dépollués et ôtés de tout élément métallique sont réutilisés par l'industrie métallurgique. Les sels d'argent sont stockés et transférés dans unréacteur agité, pour précipiter lesulfure d'argent. Après séparation, on obtient une boue qui sera calcinée pour la récupération de lingots d'argent.
PCB.
Les PCB oupolychlorobiphényles sont des dérivés chimiques chlorés plus connus sous le nom commercial de « Pyralène »[d]. Les PCT (polychloroterphényles) sont des produits proches[e],[6].
Incinérés et détruits à très haute température dans des unités spécifiques. Dans certaines unités, lechlore contenu dans le PCB est recyclé par incinération, sous forme d'acide chlorhydrique.
PCB destransformateurs et condensateurs contenant du pyralène.
La régénération de solvants utilise ladistillation simple, ladistillation fractionnée sur colonne et / ou la distillation parentraînement à la vapeur pour séparer les différents constituants des solvants usés. Après distillation, les solvants sont « séchés ». L'eau résiduelle estextraite par fixation sur un support ne réagissant pas chimiquement avec le solvant. Valorisation thermique des hydrocarbures récupérés.
L'industrie nucléaire recycle une part croissante de ses déchets : 10 % de l'électricité nucléaire produite en France en 2019 l'est à partir de matières recyclées (uranium appauvri et plutonium issus du retraitement des combustibles usés) et cette part va passer à 25 % grâce à l'utilisation de l'uranium de recyclage dans des réacteurs à partir de 2023 ; il pourrait même passer à 30 % en recyclant plusieurs fois le plutonium, technique qui sera expérimentée à l'horizon 2025-2028[7].
Certains déchets toxiques sont mélangés en faible quantité à des produits non polluants. Il est alors impossible de recycler ces produits sans les avoir débarrassés des déchets toxiques.
L'objectif est de proposer un traitement «zéro rejet liquide» et d'adapter une technique souple et susceptible de traiter tout type de lixiviats. Étapes de traitement :
combustion du biogaz par torchère ;
récupération de l'énergie contenue dans les gaz ;
évaporation de l'eau ;
traitement par oxydation thermique des vapeurs issues de l'évaporation.
1- Préparation au traitementmécanique. Le procédé utilisé est un procédé hydrométallurgique (attaque chimique/traitement à froid) qui permet une valorisation de 80 % des composants de la pile. À la réception des lots, les piles sont triées afin de séparer les piles salines et alcalines traitées sur place. Les autres modèles (piles boutons) sont dirigées vers des installations spécialisées. Les piles sont broyées afin d'obtenir un mélange, puis tamisé pour séparer les poudres decharbon, dezinc, demanganèse, depotassium, demercure, des autres parties plus denses. Ces dernières sont dirigées vers unséparateur magnétique qui extrait la partiemétallique (fer) revendue à l'industrie métallurgique, et vers unséparateur à courants de Foucault qui dissocie, le papier et leplastique, ducuivre et duzinc.
2- Préparation au traitementchimique. La poudre de pile est attaquée à l'acide sulfurique et le magma obtenu est filtré sur filtre presse. On obtient deux produits distincts : un résidu carboné composé degraphite et un liquide contenant dessulfates mixtes dissous dans l'eau. Le mercure est extrait de ce liquide sous forme métallique à une pureté de 99 %, par un procédé appelé « cémentation », et est envoyé ensuite en affinage. Le liquide purifié est neutralisé puis concentré et évaporé afin d'obtenir des sulfates de zinc et de manganèse en poudre, produits finis directement commercialisables. Le mercure, le zinc et le ferromanganèse sont extraits des piles et réutilisés dans la fabrication de nouveaux produits.
Les déchets organiques sont lavés avec un solvant adapté, puis rincés. Lesable récupéré servira de sable de recouvrement, ou sera incorporé aux enrobés routiers. Les hydrocarbures extraits contribuent à la valorisation thermique et énergétique.
Sol pollué
Tel que les anciennes décharges.
Les techniques de traitement et de reconstitution des sites et sols pollués sont appliquées selon les polluants en présence, parforage,échantillonnage etanalyse.
Les tubes en verre et lesculotsmétalliques sont démontés, séparés, stockés dans des conteneurs spécifiques avant la phase de démercurisation. Le verre et les poudres sont récupérés et les parties métalliques sont cédées à des spécialistes du retraitement des métaux.
Certains déchets sont lourds, contaminants, toxiques, écotoxiques, radioactifs, médicaux ou hospitaliers à risques, vétérinaires, combustibles ou explosifs ; ils sont donc sources de risques pour la santé de ceux qui les approchent, lestrient[8] ou les manipulent[9] et pour l'environnement. Les risques sont physiques pour les personnes, sanitaires (risque chimique[10] et de biocontamination) et environnementaux. Des risques de crises sanitaires existent (par exemple, dans le cas du recyclage defarines animales issues devaches folles enaliments pour animaux).
Le recyclage des déchets offre une source d'approvisionnement enmatières premières alternatives aux autres sources. Par exemple, le recyclage de fil de cuivre évite une coûteuse extraction.
Le recyclage en interne permet de mettre en place des filières de recyclage courtes. Ainsi, les fondeurs d'aluminium qui usinent les pièces génèrent un volume de copeaux conséquent (10 % du poids)de multiplicité des sources d'approvisionnements telles que la facilité de négociation des prix d'achat ou la sécurité des approvisionnements[pas clair].
Le recyclage est une activité économique à part entière. Elle est un moyen de création de richesses pour les entreprises de ce secteur. Par exemple, les 205 entreprises du recyclage en Île-de-France rassemblent près de 5 000 salariés en 2015[11].
En théorie, presque tous les matériaux sont recyclables. En pratique, l'absence defilière rentable fait qu'ils ne sont pas tous recyclés. Ainsi, le recyclage est plus coûteux pour des appareils électroniques comme lesordinateurs, car il faut séparer les nombreux composants avant de les recycler dans d'autres filières. De plus, la crainte de récupération de données confidentielles freine l'envie de recycler les anciens ordinateurs dans les foyers ou entreprises. Dans un sondage, sur 110 responsables informatiques, 42 % ont dit que leur principal sujet de préoccupation est la sécurité des données, contre 25 % pour l'environnement ; 15 % ont reconnu jeter leur vieux matériel à la poubelle[12][réf. incomplète].
Le recyclage suppose de trier les déchets en fonction du mode de recyclage auquel chacun d'eux sera soumis. Ceci exige une main-d'œuvre abondante, même lorsqu'untri sélectif est effectué en amont par la population. En effet, il arrive qu'un second tri soit nécessaire dans un centre d'affinage pour éliminer les erreurs de tri et les impuretés qui pourraient compromettre le recyclage (c'est le cas duplastique et du verre).
La collecte sélective elle-même exige la mise à disposition des ménages de bacs spéciaux et emploie plus de personnes qu'une collecte simple.
La plupart de ces coûts supplémentaires sont à la charge de la collectivité (enFrance, par exemple, c'est au niveau de lacommune ou de lacommunauté de communes que cela est géré). Lesimpôts locaux en tiennent compte, mais d'autres sources de financement existent : l'écotaxe et lepoint vert sur lesemballages.
Pour certains types de produits, la qualité de la matière première est altérée par l'opération de récupération de celle-ci dans les produits recyclés. Par exemple :
le recyclage dupapier donne des fibres de papier plus courtes et un papier de moins bonne qualité (ce qui ne permet qu'une dizaine de recyclages successifs) ;
le recyclage de certainesmatières plastiques contaminées par des polluants ne permet plus de les utiliser pour en faire desemballages alimentaires ;
un des problèmes du recyclage duverre est le dépôt, au fond des fours, des verres de typePyrex qui ont unpoint de fusion différent du verre ordinaire. Ces dépôts abîment les fours.
Cependant, pour la plupart des matières premières contenues dans les déchets (métaux, verre, certains plastiques), les qualités sont conservées au travers du processus de recyclage, permettant un recyclage quasi illimité de celles-ci.
Néanmoins, la chimie intervient de plus en plus dans la fabrication de matériaux issus du recyclage. Les produits qui en résultent ont des caractéristiques de durabilité et de résistance qui peuvent même être supérieures à celles de certains matériaux naturels. Ainsi, on voit des maisons bâties avec des dérivés du recyclage dubois, mélangés ou recouverts par des résines polyuréthanes ou autres. Le résultat est surprenant, donnant une résistance aux intempéries et auxUV supérieure à celle du bois.
Il en va de même pour le papier recyclé, dont la pâte désencrée et mélangée à certains produits chimiques donne un matériau très résistant, utilisé par exemple dans la fabrication demobilier urbain. Dans ce dernier domaine, de plus en plus de fabricants utilisent des matériaux issus du recyclage.
Les bénéfices socioéconomiques et environnementaux du recyclage sont considérables : moindre pression sur les ressources naturelles et paysagères, réduction desdéchets, emplois dédiés, économies de matières premières. Ainsi :
De nombreux critères sont à prendre en compte pour juger de la pertinence du recyclage, à travers unécobilan. C'est pour cela qu'en France, les pots deyaourt (non écoconçus), par exemple, ne sont pas acceptés par lacollecte sélective : il n'y a pas assez de matière à récupérer pour rentabiliser le recyclage, il faudrait trop d'eau ou de vapeur pour les débarrasser des résidus alimentaires, gras ou sucrés. AuQuébec cependant, ils sont recyclés.
Papier
Ses fibres ne sont pas éternellement recyclables. Son recyclage requiert parfois duchlore pour éliminer l'encre lors du recyclage, or cet agent blanchissant est très polluant pour les rivières et se dégrade difficilement. Le papier « gris » (peu désencré) nécessite moins de chlore mais n'est pas toujours apprécié ou adapté aux utilisations courantes.
Verre
Il est parfois coloré ou chargé d'additif (lecristal contient 25 % d'oxyde de plomb). Son poids élevé implique beaucoup decarburant pour son transport et il faut ensuite le fondre à1 550 °C pour le recycler. L'idéal serait de privilégier le système desconsignes[f], mais les industriels rechignent à organiser des récupérations peu rentables commercialement et demandant également unelogistique importante (transport des bouteilles de manière à ne pas les casser, tri par type de bouteille, nettoyage avant réemploi, etc.). L'écobilan est donc peu aisé à établir.
Déchets résiduels ultimes
Ils sont voués à la mise endécharge ou à unevalorisation énergétique. L'incinération est peu satisfaisante car elle résulte d'un échec du recyclage (voir approchezéro déchet) et, même avec installation de filtres, les incinérateurs produisent des volumes considérables de rejets gazeux et solides, en partie dispersés dans l'environnement. Ces rejets contiennent notamment des« métaux lourds », desdioxines, descomposés organiques volatils (COV), duméthane et duCO2. Au lieu de rejeter dans l'air le méthane des décharges qui contribue fortement au réchauffement de la planète, on préfère généralement le brûler en torchère ou, mieux, le valoriser en chaudière ou moteur pour produire de la chaleur ou de l'électricité. On ne rejette alors que le gaz de combustion contenant principalement du CO2, dont lepotentiel de réchauffement global est moindre, au prix d'installations plus onéreuses.
En France, plusieurs associations sans rapport avec les déchets se sont diversifiées, ou ont été créées, pour participer à la collecte et au recyclage de matériaux ou d'objets, afin d'en tirer des sources de financement pour des actions d'intérêt général et pour leur fonctionnement courant. La première en date a été laLigue nationale contre le cancer, avec le recyclage du verre après le choc pétrolier de 1973. Depuis les années 2000, d'autres associations ont pris en charge la collecte de bouchons, notamment en plastique (à l'époque ceux-ci n'étaient pas encore exploités par les filières des collectivités locales), mais aussi enliège. Des points de collecte sont installés dans des magasins de proximité et des enseignes de grande distribution, mais aussi dans des écoles, des entreprises… Les bouchons sont collectés puis triés par des bénévoles, ils sont ensuite revendus à un recycleur qui les incorpore à de la matière neuve pour fabriquer par exemple des palettes en plastique[18].
La plus grande partie des recettes est utilisée pour offrir des équipements sportifs à des personnes handicapées, ou versée à des instituts de recherche médicale.
AuxÉtats-Unis, en 2009, l'industrie du recyclage représentait 236 milliards$ $,1,1 million de salariés et 56 000 entreprises[20].Barack Obama instaure une journée du recyclage (America Recycles Day) le[20]. En,Recyclebank(en) a été récompensée par l'ONU (Champion of the Earth by the United Nations Environment Program)[21]. Elle sert plus d'un million de personnes dans vingt États américains et s'est implantée auRoyaume-Uni[21]. En échange du tri des déchets, les ménages reçoivent des bons d'achat. Une partie des bénéfices sert à financer un programme éducatif afin de sensibiliser les élèves au tri des déchets.
En 2015, les États-Unis ont produit262,4 millions de tonnes de déchets, soit 4,5 % de plus qu'en 2010 et 60 % de plus qu'en 1985[22].
Après l'interdiction d'importation des déchets plastiques, de papier et de métaux décidée par la Chine en et entrée en application fin 2018, les filières de recyclage américaines sont rapidement débordées, ce qui aboutit au développement de l'incinération et à la création des nouvellesdécharges à ciel ouvert[22].
L'Agence européenne pour l'environnement fournit sur son site une carte montrant les taux de recyclage des déchets urbains par régions européennes en 2008/2009 : plusieurs régions d'Autriche et d'Allemagne dépassent 90 %, alors que la plupart des régions de France ont des taux entre 20 et 40 %, seule l'Alsace dépassant 40 % alors que la régionPACA est en dessous de 10 %[23]. Au sein de l'Union européenne, le recyclage des déchets diffère ainsi grandement selon les pays[24],[25].
En 2012, 32 % des déchets européens ont été recyclés[24]. Une progression a eu lieu depuis 2012 au niveau du recyclage en Europe, puisqu'en 2017, la Slovénie et les Pays-Bas ont eux aussi réussi à atteindre cet objectif fixé depuis 2008 par l'Union Européenne[26].
En 2017, un objectif a été fixé au niveau européen pour 2020 : recycler 50 % des déchets municipaux[27]. Trois pays y parvenaient déjà en 2012 : l'Allemagne, l'Autriche et la Belgique (avec respectivement 64 %, 59 % et 57 %)[24].À la suite de la mise en place du programme, ces taux de recyclage ont augmenté[réf. nécessaire].
L'Europe doit généraliser la collecte en 2025[28].
Plusieurs instituts de recherche visent à élargir les usages possibles et l'efficacité du tri[29]. L'Institut de recherche sur les textiles et les vêtements de Hong Kong (HKRITA) s'est associé à la marque suédoiseH&M pour valoriser un nouveau procédé hydrothermique. Celui-ci consiste à tremper des mélanges de coton et de polyester dans un bain d'eau très chaude imprégnée d'un produit chimique biodégradable afin de prolonger la durée de vie des textiles[29]. Un programme de recherche européen dénommé Trash-2-Cash a permis de séparer les fibres de polyester des fibres de coton, afin d'offrir à l'une des deux une structure proche des fibres de typeLyocell (cellulose)[29].
La France est pionnière dans la collecte sélective des textiles, son histoire étant marquée par celle deschiffonniers, ancêtres des premiers centres de tri. Elle ne collectait plus que 249 000 tonnes de déchets textiles en 2019, car elle a perdu du terrain, tandis que l'Europe du Nord en génère4,7 millions de tonnes par an[28]. Le tonnage de déchets textile triés stagnait à la fin des années 2010[30] et cette masse diminue car les particuliers revendent en ligne les meilleurs vêtements, ce qui fait que la partie la plus facilement revendable, celle qui pèse 30 % des recettes en France, est tombée de 8 % à 5 % de la collecte en seulement trois décennies[28]. Une partie des textiles est revendue dans des magasins, ce qui représente 600 000 tonnes de textile par an en France pour un total de2,5 milliards de pièces. Cependant, seulement 58 600 tonnes ont été effectivement revendues comme vêtements en France en 2016[29].
La collecte se fait à 85 % dans 45 614 points d'apport volontaire disposés sur le territoire, en général à proximité de concentrations urbaines de population. Leur nombre a augmenté de 10 000 entre 2014 et 2018. Le don aux associations représente 10,6 %, la reprise en magasin seulement 2,5 % et la collecte à domicile 1,8 %[30]. Environ 32 % des vêtements ainsi collectés sont effilés ou déchirés pour en faire de simples chiffons, du rembourrage ou de l'isolation acoustique ou thermique, voire, pour 7,5 %, des combustibles[29]. La difficulté est augmentée pour les fibres textiles composites ou mal identifiées. Une solution consiste à automatiser le tri grâce à des équipements identifiant la composition réelle des fibres textiles, compte tenu du fait que 41 % des étiquettes sont fausses[28].
Lacrise du Covid-19 a rendu cette situation plus difficile. Selon un témoignage du plus gros acteur français, Le Relais, le soutien financier, versé à la tonne triée, par Refashion, a permis de faire face aux lenteurs créées par la crise du Covid-19, mais seulement 5 % de la collecte est revendue au grand public dans des magasins en France, en raison du manque de capacité de stockage, et environ 80 % des produits sont exportés, en Afrique et en Asie[28].
La quantité de vêtements collectés en France progresse dans les années 2010. Dans son rapport d'activité en 2016, l'organisme Eco TLC estimait que 210 000 tonnes de textile avaient été collectées en France en 2016, soit environ 3,2 kg de textile par habitant et une hausse de 8 % par rapport à 2015[29].
Les organismes solidaires, pionniers, ont été rejoints par des marques comme Camaïeu, H&M ou Bonobo. Le groupe de prêt-à-porter Happy Chic a créé Gentle Factory, filiale spécialisée dans la fabrication de vêtements en textile recyclé à 30 % et mélangé avec 30 % de fibres textiles biologiques. Les Récupérables, autre marque de vêtements française, utilise des vêtements usés, des fin de séries, des linges de maison et des tissus d'ameublement[29].
Istanbul a décidé de mettre en place un projet qui favorise le recyclage et diminue donc lapollution. Ce projet deconsigne consiste à échanger des bouteilles en plastiques ou autres cannettes contre une réduction sur le prix du ticket de métro[34], favorisant le recyclage tout en incitant à l'utilisation des transports en commun.
↑Airparif signale certains jours une pollution de l'air parisien atteignant des niveaux critiques.
↑Le gouvernement fédéral desÉtats-Unis ne bénéficiant d'aucune dévolution de pouvoir pour imposer des normes de pollution aux États, c'est le gouverneur de chaque État qui devrait signer leprotocole de Kyoto pour son État.
↑« Tri sélectif » est unetautologie car, par définition,trier, c'estsélectionner, et inversement.
↑Ainsi des marques Arochlor (déposée parMonsanto), Ugilec ou Askarel.
↑En Europe, l'utilisation des PCB est interdite depuis 1979 et, en France, elle l'est depuis le décret du 2 février 1987.
↑Leslitrons de vin français dits « à étoile », normalisés, étaient jadis acceptés indifféremment par n'importe quel fournisseur[17].