Cet article est uneébauche concernant l’économie et lesÉtats-Unis.

LesReaganomics,mot-valise de« Reagan » et« economics », fait référence auxpolitiques économiques duprésident des États-UnisRonald Reagan. Ce programme a été basé sur quatre piliers : la réduction brutale desdépenses publiques (à l’exception desdépenses militaires), la réduction de l’impôt fédéral sur le revenu pour les ménages les plus aisés et de l’impôt sur les plus-values, la réduction de larégulation publique, et une politique anti-inflationniste.
L'économie desÉtats-Unis entre, au début desannées 1970 dans une phase destagnation économique combinée à uneinflation élevée. Cettestagflation grignote lepouvoir d'achat et ne permet pas de réduire lechômage[1].
Ronald Reagan est élu sur un programmenéolibéral novateur. Il annonce vouloir baisser les dépenses et, en même temps, les impôts. Il promeut unedéréglementation des marchés financiers. Certaines de ses propositions sont inspirées parMilton Friedman, qui rejoint le comité économique de l'administration Reagan après avoir participé à la campagne électorale.
Les Reaganomics ne font pas l'unanimité au sein duParti républicain, notamment au sein de sa tendance modérée. Lors de l'investiture présidentielle de 1980,George H. W. Bush qualifie le programme d'« économie vaudou »[2]. De même en 1976,Gerald Ford avait sévèrement critiqué la proposition de Reagan de revenir sur la partie du budget fédéral allouée aux États.
Reagan applique les quatre piliers[3]. Il s'agit ainsi d'unepolitique de l'offre, qui soutient les entreprises plutôt que les ménages[4].
Les Reaganomics se sont basés sur le principes de l'économie de l'offre, c'est-à-dire que la faiblesse de la croissance américaine au début desannées 1980 reposait sur des prélèvements trop élevés, des dépenses excessives et une réglementation excessive de l'économie américaine[5]. Cette conclusion s'appuyait sur diversesconsidérations microéconomiques, dont l'une des plus connues aura été lacourbe de Laffer, cible favorite du chroniqueurMartin Gardner[6].

Les conséquences de la politique de Reaganomics sont discutées aujourd'hui par les économistes. Son bilan est souvent considéré comme mitigé[7].
Sa présidence se caractérise par une croissance dopée par le déficit public : il atteint en moyenne 4,2% du PIB, et la dette publique passe de 988 milliards de dollars (septembre 1980) à 2 602 milliards (septembre 1988)[8].
Bien que le taux de croissance des dépenses publiques soit plus faible, les dépenses continuent d'augmenter. Le rythme de croissance est de 2,5%/an en moyenne, contre 4% sousJimmy Carter. Le PIB par adulte en âge de travailler augmente de 1,8%, contre 0,8% sous Carter. La croissance est tirée par le haut par une hausse de laproductivité dans lesecteur tertiaire (+1,4%/an, contre 0% sous Carter).
Les inégalités ont augmenté sous la présidence de Reagan[9]. Ses opposants ont accusé sa politique économique d'être basée sur lathéorie du ruissellement, c'est-à-dire à une propagation de l'enrichissement commençant par les plus riches vers les plus pauvres[10].