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| Raymond Mondon | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député français | |
| – (10 ans, 7 mois et 13 jours) | |
| Élection | 23 novembre 1958 |
| Réélection | 18 novembre 1962 12 mars 1967 23 juin 1968 |
| Circonscription | 1re de la Moselle |
| Législature | Ire,IIe,IIIe etIVe(Cinquième République) |
| Groupe politique | IPAS(1956-1962) RI(1962-1969) |
| Prédécesseur | Circonscription créée |
| Successeur | Armand Nass |
| – (12 ans et 7 jours) | |
| Élection | 10 novembre 1946 |
| Réélection | 17 juin 1951 2 janvier 1956 |
| Circonscription | Moselle |
| Législature | Ire,IIe etIIIe(Quatrième République) |
| Groupe politique | UDSR(1946-1951) RPF(1951-1956) IPAS(1956-1958) |
| Ministre des Transports et des Travaux publics | |
| – (1 an, 6 mois et 9 jours) | |
| Gouvernement | Chaban-Delmas |
| Prédécesseur | Jean Chamant |
| Successeur | Jean Chamant |
| Maire de Metz | |
| – (23 ans, 2 mois et 12 jours) | |
| Réélection | 3 mai 1953 15 mars 1959 21 mars 1965 |
| Prédécesseur | Gabriel Hocquard |
| Successeur | Jean-Marie Rausch |
| Secrétaire d’État à l’Intérieur | |
| – (1 mois et 3 jours) | |
| Gouvernement | Mendès France |
| Biographie | |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Ancy-sur-Moselle (Empire allemand) |
| Date de décès | (à 56 ans) |
| Lieu de décès | Metz,Moselle (France) |
| Nature du décès | Cancer |
| Nationalité | Française |
| Parti politique | RPF -FNRI |
| Conjoint | Lucienne Houpert (1914-2009) |
| Religion | Catholicisme |
| Résidence | Moselle |
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Raymond Mondon, né le àAncy-sur-Moselle et mort le àMetz, est unhomme politiquefrançais. Il est maire de Metz de 1947 à 1970 et occupe deux postes ministériels en 1955 et en 1969-1970.
Raymond Mondon est le fils unique devignerons deLorraine allemande, alors dans l'Empire allemand. Il devientFrançais, de fait en 1919 à l'âge de 5 ans. Élève chez lesjésuites ducollège Saint-Clément, il obtient sonbaccalauréat en 1931 et poursuit ses études à la faculté dedroit de Nancy où il obtient unelicence. En, il est arrêté avec vingt-cinq autres personnes à Nancy lors d’une manifestation des Ligues contreStavisky, pour tapage et attroupement sur la voie publique[1].
Mobilisé commelieutenant d’infanterie durant laSeconde Guerre mondiale, il est sérieusement blessé en, puis fait prisonnier, avant d’être libéré en de la même année. Entre-temps, laMoselle est devenue allemande et Raymond Mondon renonce à y retourner. Reçu au concours de la magistrature un an plus tard, il est nomméjuge d'instruction àSaint-Mihiel[2]. Il entre alors enrésistance sous le pseudonyme deRudemonde. Le, il échappe une première fois à laGestapo. Obligé de quitter laMeuse pourParis, il est à nouveau arrêté et torturé. Le suivant, il échappe au dernier train qui s’apprête à partir pourDachau.
Le, lors desélections à la premièreAssemblée nationale de laIVe République, il est élu députéUDSR de laMoselle. Il est réélu sous l'étiquetteRPF lors duscrutin du, puis comme candidat duCNI lors desélections du.
Il est très brièvement secrétaire d’État à l’Intérieur du au auprès duministre de l’IntérieurFrançois Mitterrand dans lecabinet de Pierre Mendès France. Mitterrand et Mondon se connaissent bien depuis les années noires de laRésistance où ils appartenaient au même réseau. Leurs chemins se croisent mais se séparent en 1958, quand Mondon choisit le Général et Mitterrand l’opposition.
Le, Raymond Mondon, alors âgé seulement de33 ans est élu maire de Metz[3]. Sa devise pour sa ville est : « Voir grand pour demain ». Il est réélu au premier tour à chaque consultation électorale qui s’apparente dans son cas à un plébiscite renouvelé des Messins et demeure en poste jusqu'à sa mort. Deux faces opposées caractérisent son action : d’une part la modernisation économique de la ville, de l’autre, l’échec patent de la rénovation urbaine. En effet, ses choix urbanistiques, délibérément tournés vers la « modernité » d'alors, sont aujourd'hui contestables et contestés[4].
De 1949 à 1970, Mondon est également élu auconseil général de la Moselle dans lecanton de Metz-Ville-3.
Sous laVe République, il est élu à l'Assemblée nationale en1958 et1962.
Il fonde en 1962, avecValéry Giscard d’Estaing, legroupe des Républicains indépendants (RI) à l’Assemblée nationale ; il préside ce groupe jusqu’en 1969. Il est réélu sous l’étiquetteFNRI en1967 et1968, et conserve son siège jusqu'à son entrée au gouvernement l'année suivante.
Les relations amicales entre Giscard d’Estaing et Mondon vont se détériorer à la fin de la décennie soixante. Cependant, Valéry Giscard d’Estaing déclare, en 1976, lors d’une visite à Metz, que Mondon a été « son meilleur ami dans la vie politique française ».
En 1969, Mondon soutient la candidature à la présidence deGeorges Pompidou qui le fait entrer au gouvernement deJacques Chaban-Delmas commeministre des Transports, le. Il adhère alors au projet de « Nouvelle société » de Chaban. En tant que ministre des Transports, il lance les études portant sur une liaison ferroviaire rapide entre Paris etStrasbourg, devant profiter des travaux d'infrastructure de la futureautoroute A4 qui passera finalement par Metz, fief électoral de Raymond Mondon.
C'était sans compter sur la fierté industrielle allemande, qui a empêché le projet Mondon de LGV Est d'aboutir dans la mesure où le gouvernement français pensait qu'une ligne uniquement française, ne se prolongeant pas en Allemagne, serait déficitaire. L'Allemagne a dit oui à l'arrivée du TGV français en Allemagne seulement quand elle a conçu sonICE, le train à grande vitesse allemand[5]. Néanmoins, l'idée a fait son chemin et laLGV Est européenne a vu le jour en 2007, 38 ans après l'étude de Mondon[6].
Il reste ministre, maire de Metz et conseiller général de la Moselle jusqu'à sa mort, qui survient le, des suites d'uncancer. Au cours de ses funérailles le, la tristesse de Chaban-Delmas est palpable dans son éloge funèbre lequel émeut l’assemblée et tous les Messins réunis une dernière fois autour de leur ancien maire.
Il est inhumé àAncy-sur-Moselle[7].
Unrond-point à l’entrée de Metz et à proximité de la sortieMetz-Centre de l’autoroute A31 porte le nom deplace Raymond-Mondon.
En outre, son nom a été donné à un lycée des métiers de l'hôtellerie à Metz.
| Mandat | Début | Fin |
|---|---|---|
| Député de la Moselle | ||
| Maire de Metz | ||
| Conseiller général de la Moselle | 1949 |
| Fonction | Gouvernement | Début | Fin |
|---|---|---|---|
| Secrétaire d’État à l’Intérieur | Mendès France | ||
| Ministre des Transports et des Travaux publics | Chaban-Delmas |
Gouvernement Chaban-Delmas(20 juin 1969 – 5 juillet 1972) | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Sous laprésidence deGeorges Pompidou | |||||
| Ministres d'État | Jacques Chaban-Delmas | ||||
| Défense nationale | Michel Debré | ||||
| Affaires culturelles | |||||
| Relations avec le Parlement puisRéformes administratives | Roger Frey | ||||
| Outre-mer | |||||
| Justice | René Pleven | ||||
| Affaires étrangères | Maurice Schumann | ||||
| Intérieur | Raymond Marcellin | ||||
| Finances etAffaires économiques | Valéry Giscard d'Estaing | ||||
| Éducation nationale | Olivier Guichard | ||||
| Développement industriel et scientifique | François-Xavier Ortoli | ||||
| Équipement etLogement | Albin Chalandon | ||||
| Postes et Télécommunications | Robert Galley | ||||
| Agriculture | |||||
| Transports | |||||
| Travail, Emploi et Population | Joseph Fontanet | ||||
| Santé publique etSécurité sociale | Robert Boulin | ||||
| Anciens Combattants etVictimes de guerre | Henri Duvillard | ||||
| Ministres délégués | |||||
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