Pour les articles homonymes, voirGrasset.
| Conseiller général du Puy-de-Dôme | |
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| Ministère de la Santé et de la Prévention |
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Jacques-Baptiste-François-Raymond Grasset[1], né le àRiom (Puy-de-Dôme), mort àClermont-Ferrand le, est unmédecin et unhomme politiquefrançais.
Fils d'Edmond Marius Grasset et de Marie Jeanne Antoinette Rebourg, Raymond Grasset suit des études de médecine et soutient sa thèse à la faculté de Paris le avec la mention« très bien »[2].
Incorporé au105e régiment d'infanterie le, il se porte volontaire aux armées et sert en qualité de médecin auxiliaire puis de médecin aide major de 2e classe à titre temporaire () au3e bataillon du 105e RI du au. Ce jour-là, il est blessé par un éclat d'obus au crâne et à la face, au poste de secours du bois d'Esnes, durant labataille de Verdun. Réformé pour blessure de guerre, à cause de l'énucléation de son œil droit et d'une trépanation, il est nommé médecin aide major de 1re classe le et maintenu dans les cadres ; il fait ensuite deux ans de réserve[3],[2].
De retour dans le civil, il devient médecin traitant à l'hôpital auxiliaireno 1 de laCroix-Rouge à Clermont-Ferrand et chef d'un service de médecine générale à l'Hôtel-Dieu à titre bénévole pendant dix-huit mois, avant de devenir chef de clinique à l'école de médecine de Clermont-Ferrand en. Il occupe également le poste de médecin-chef du Préventorium départemental « Les roches fleuries »[2].
Engagé dans le mouvementancien combattant, il fonde en la maison du mutilé à Clermont-Ferrand, où il assure des expertises et des consultations médicales, et préside la Fédération départementale des mutilés de guerre du Puy-de-Dôme de à1940 et l'Amicale des anciens du 105e RI. Par ailleurs, il est élu vice-président de l'UF en 1924. Il est également premier vice-président de l'Office départemental despupilles de la Nation, président de la sous-commission médicale, premier vice-président de l'Office départemental des mutilés du Puy-de-Dôme, membre pendant quatre ans de l'Office national des mutilés, président de la Fédération des syndicats médicaux du Puy-de-Dôme en 1928 et du syndicat médical de Clermont-Ferrand-Riom. Enfin, il anime la construction, entre et, dusanatorium d'Enval, dont la création a été décidée par leConseil général du Puy-de-Dôme, présidé parÉtienne Clémentel, en1927[2],[4].
Par ailleurs, il devient une figure duParti républicain, radical et radical-socialiste. Élu en1926Conseiller général dans lecanton de Riom-Ouest et secrétaire du conseil général[2], il est d'abord un proche d'Étienne Clémentel, avant de se lier àPierre Laval.
Le, il devient président de laLégion française des combattants du Puy-de-Dôme avant d'être remplacé parGilbert Sardier. Le même mois, il publie dansLa Montagne un appel au mouvement combattant où s'exprime son maréchalisme :
« Le Chef de l'État attend que vous donniez à la France la fierté de renaître de la défaite. C'est de vous qu'il espère le renouveau de la conscience nationale qui se lèvera comme une aurore au terme d'une effroyable nuit.
C'est à vous, qui avez porté sur les champs de bataille votre jeunesse et tous les espoirs de la vie, qu'il demande une nouvelle fois le courage, la volonté, la passion du bien public.
Combattants de la vieilleMarne et de Verdun, voulez-vous, avecPétain, refaire la France, en lui rendant son âme[5]? »
Il devient également président du syndicat des médecins du Puy-de-Dôme[6].
Lors du retour au pouvoir de Pierre Laval, il succède, le, àSerge Huard comme secrétaire d’État à la Famille et à la Santé dans legouvernement Laval, puis, le, devientministre de la Santé publique, poste qu'il occupe jusqu'au19 août et où il défend une politique de natalité, très sévère à l'égard de l'avortement. De même, la situation des hôpitaux psychiatriques se dégrade, sous son ministère. Devant cet état de fait,Max Bonnafous obtient en une augmentation des denrées contingentées pour l'alimentation des malades mentaux, pour endiguer la surmortalité, liée à la sous-alimentation. Devant la situation déplorable des hôpitaux psychiatriques d'Auxerre et d'Albi, il écrit à Laval, en 1944 :« Il s'agit d'éviter à tout prix la situation désespérée qui désormais demeure la seule à envisager : l'ouverture des portes et la libération pure et simple des aliénés valides, ainsi que l'hospitalisation des aliénés alités dans les services de médecine, de chirurgie ou de vieillards d'un quelconque hôpital qui aurait encore des lits vacants[7],[6] ».
Il devient également, en1942, président duConseil départemental du Puy-de-Dôme, qui remplace la Commission administrative, présidée parFrançois Albert-Buisson.
Le, les Groupes francs attaquent son domicile[8],[7].
Le soir du, après une ultime séance du gouvernement Laval, à l'hôtel de Matignon, au cours duquel les six ministres présents s'opposent à la décision allemande de l'installer, au besoin par la force, àBelfort, il parvient à échapper à la vigilance des Allemands ; tous les autres quittent Paris dans la nuit avec une forte escorte deSS. Il est ainsi le seul ministre dugouvernement Laval à ne pas avoir été emmené enAllemagne[9].
À laLibération, il se cache un temps chez sa cousine germaine Odette Veil née Boulhol à Versailles. Jugé pour« atteintes à la sûreté de l'État » par laHaute Cour de justice en, il parvient à se prévaloir d'actes de résistance et obtient un non-lieu le18 décembre[10],[1].
Ministres français de la Santé(depuis 1915) | |
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| Troisième République (1915-1940) |
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| Régime de Vichy (1940-1944) | |
| CFLN etGPRF (1943-1946) | |
| Quatrième République (1946-1958) | |
| Cinquième République (depuis 1959) |
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| En italique : les ministres délégués, secrétaires d'État ou sous-secrétaires d'État seuls titulaires du portefeuille de la Santé | |
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