Succédant en 1939 aucamp de concentration de Lichtenburg, le camp de Ravensbrück devint rapidement le centre de détention de femmes le plus important du pays : au moins 123 000 femmes et enfants y furent déportés[1].
Le camp, destiné en premier lieu aux détenues politiques (opposantes politiques, communistes, résistantes polonaises, allemandes, françaises, belges, néerlandaises et prisonnières de guerre russes) accueille également des détenues raciales juives, tziganes et roms. Il fournit en main-d'œuvre féminine l'ensemble des industries d'armement allemandes et lesmines de sel, sur place ou au sein de l'une des70 antennes disséminées de lamer Baltique à laBavière. Une immense usineSiemens était voisine du camp et exploitait les prisonnières.
Les détenues provenaient de tous les pays d'Europe occupés par l'Allemagne, dont lesPolonaises ont constitué le premier contingent.
À partir d'avril 1941, 20 000 hommes y furent également détenus, mais dans un camp annexe[2]. Le camp ne sera libéré par l'Armée Rouge que le 30 avril 1945[3], deux jours avant lachute de Berlin.
Au total général quelque 28 000 personnes trouvèrent la mort dans le complexe concentrationnaire de Ravensbrück[4].
Photo aérienne du camp de Ravensbrück.Plan du camp de Ravensbrück.Blanchisserie du camp de Ravensbrück.
Femmes de Ravensbrück attendant d'être évacuées par la Croix-Rouge suédoise. La croix blanche sur leur dos indique que ce sont des prisonnières condamnées à mort[a].
À la fin de l'année1942, la population carcérale passa à 10 000 détenues. Parmi elles, des enfants arrivés avec leurs mèresjuives ouroms, ou nés sur place. Leur nombre augmenta considérablement entre avril et ; une première vague, composée d'enfants tziganes amenés avec leurs mères arriva après la fermeture du camp rom d'Auschwitz, suivie par les enfants polonais dughetto de Varsovie après l'échec de l'insurrection, puis par ceux dughetto de Budapest à la suite de la fermeture de ce dernier. La plupart moururent de dénutrition. Le nombre de prisonniers atteignit plus de 45 000 en
Les détenues portaient untriangle coloré selon leur catégorie, une lettre au centre indiquant leur nationalité : rouge pour les prisonnières politiques, jaune pour les Juives, vert pour les criminelles de droit commun, violet pour lesTémoins de Jéhovah, noir pour les Tziganes et les prostituées, etc. Certaines eurent le crâne rasé à l'arrivée, ce qui ne fut toutefois jamais le cas des « aryennes ». En, toutes les détenues juives furent déportées à Auschwitz. En effet, Himmler avait décidé de rendre les camps allemandsJudenfrei, c'est-à-dire sans Juifs. En 1943, le camp accueillit des Juives de « sang mêlé »[7]. À partir de 1944, des Juives hongroises y arrivèrent.
Depuis les années 2010 et l'avancée des recherches sur le génociderom etsinté, dont les études sont toujours en cours sur place, il est avéré que de nombreuses Tziganes y ont été torturées puis déportées à Auschwitz. Le nombre de victimes est encore à l'étude[8].
Au total, 123 000 femmes auraient été déportées à Ravensbrück[9].Une liste incomplète, établie par l'administration du camp[réf. nécessaire], énumère 25 028 noms de femmes déportées à Ravensbrück. Elle comporte 24,9 % de Polonaises, 19,9 % d'Allemandes, 15,1 % de Juives (en majorité hongroises), 15 % de Russes, 7,3 % de Françaises, 5,4 % de Tziganes et 12,4 % d'autres origines, réparties dans les catégories suivantes : 83,54 % de politiques, 12,35 % d'anti-sociaux, 2,02 % de criminels, 1,11 % de Témoins de Jéhovah, 0,78 % de « hontes de la race » et 0,2 % d'autres cas. Cette liste est l'un des rares documents sauvés de la destruction qui précéda la fuite des SS devant lesforces alliées par lesMury(en), un groupe clandestin deguides polonaises formé au camp dans le but de fournir de la nourriture et des soins médicaux aux détenues les plus faibles.
Claire Pahaut a publié en 2024 une liste nominative avec leur parcours individuel de 2,250 femmes qui furent déportées à Ravensbrück à partir de la Belgique ou qui s'y sont installées après la guerre[10].
les prisonnières de guerre (services de santé et de transmissions de l'Armée rouge) ;
les détenues raciales : Juives, Tsiganes, Roms ;
les détenues de droit commun et prostituées.
Les prisonnières de Ravensbrück furent l'objet de sévices permanents, battues, astreintes au travail et assassinées lorsqu'elles n'en étaient plus capables, ou pour un acte de rébellion ou sans raison particulière. Les prisonnières jugées inaptes au travail étaient tuées par balle jusqu'en 1942. Après cette date, elles furent transférées à Auschwitz et vers d'autres centres d'extermination. Plusieurs furent exécutées à l'infirmerie du camp par injection létale.
À partir de l'été 1942, desexpériences médicales furent menées sur au moins86 détenues, dont74 Polonaises, connues sous le nom deLapines. La première série porte sur l'efficacité dessulfamides dans le traitement des blessés de guerre, la seconde sur la régénération des os, muscles et nerfs et la possibilité detransplanter des os. Cinq en moururent, six furent exécutées car souffrant de blessures non guéries et la plupart des survivantes gardèrent des séquelles à vie. Quatre d'entre elles témoignèrent lors duprocès des Médecins en 1946. En, entre 120 et140 femmes tziganes furent stérilisées après s'être vu promettre la libération si elles consentaient à l'opération.
Les corps des détenues décédées étaient brûlés au crématorium situé près de Fürstenberg jusqu'en 1943, date à laquelle les autorités SS construisirent un four crématoire à proximité du camp.
À mesure que l'Armée rouge avançait enPologne, les camps orientaux furent évacués (Treblinka,Maïdanek,Auschwitz). En, 8 000 prisonniers furent transférés d'Auschwitz à Ravensbrück. Dans le même temps, les responsables des camps orientaux furent mutés dans les camps plus à l'ouest, dont Ravensbrück, et y introduisirent la chambre à gaz et leurs techniques d'extermination. La mortalité s'amplifia effroyablement[14] :
en 1943 : 5 à 10 détenues périssaient chaque mois ;
en 1944 : 160 à 180 détenues périssaient chaque mois ;
fin et mois suivants : 40 à 60 détenues périrent chaque jour.
Plusieurs milliers de détenues furent exécutées juste avant la libération du camp en. Les derniers assassinats se produisirent le, lorsque onze détenues employées au crématorium furent empoisonnées[15].
Quand l'Armée rouge arriva le, il ne restait que 3 500 femmes et300 hommes non évacués. Les SS avaient entraîné les détenues capables de marcher, environ 20 000, dans une marche forcée vers le nord duMecklembourg après en avoir confié 7 000 à des délégués de laCroix-Rouge suédoise et danoise. Ils furent interceptés après quelques heures par une unité d'éclaireurs russes.
Évocation de la présence des enfants à Ravensbrück.
Fritz Suhren (1908-1950), officier SS, commandant du camp d' à. Sa politique est d'exterminer les femmes par le travail, les mauvais traitements et le moins de nourriture possible. Il met des prisonnières à disposition du médecin d'Himmler, leDrKarl Gebhardt pour des expérimentations médicales, et des stérilisations de Tziganes. Après s'être échappé des mains des Américains et une longue fuite, il est capturé en1949, jugé par un tribunal militaire français, puis exécuté, à proximité deBaden-Baden, le[17].
Albert Sauer (1898-1945), arrivé en même temps queJohann Schwarzhuber, amenant 8 000 prisonniers d'Auschwitz[18], adjoint de Fritz Suhren en janvier 1945.
À côté du personnel masculin, environ150 femmes SS ont été assignées à la surveillance des détenues. Pendant les six ans de fonctionnement du camp, 4 000 surveillantes (Aufseherinnen) y ont été formées sous la responsabilité de :
lastellvertretende OberaufseherinDorothea Binz (1920-1947), condamnée à mort et exécutée
l’OberaufseherinJohanna Langefeld (1900-1974) (de à), évadée de prison et son assistanteEmma Zimmer (1888-1948) (de à), condamnée à mort et exécutée ;
l’OberaufseherinMaria Mandl (1912-1948) (de à), condamnée à mort et exécutée
Johanna Langefeld, entretemps à Auschwitz (de à) ;
l’OberaufseherinAnna Klein-Plaubel (1900-1990 ?), acquittée avecDorothea Binz comme adjointe (de à), condamnée à mort et exécutée ;
l’OberaufseherinLuise Brunner (1908-1977), avec Dorothea Binz comme adjointe (de à), condamnée à trois ans de prison ;
En 1973,Hermine Braunsteiner (1919-1999) fut extradée par lesÉtats-Unis vers l'Allemagne pour y répondre de crimes de guerre, condamnée à la réclusion criminelle à perpétuelle et graciée ;
Ludwig Stumpfegger (1910-1945), SS et médecin d'Hitler, participa aux expérimentations sous les ordres de Gebhardt et Fischer ;
Walter Sonntag (1907-1948), officier SS et médecin du camp jusqu'en 1941 ; condamné à mort au quatrièmeprocès de Ravensbrück le et exécuté par pendaison le.
Les naissances d'enfants au camp étaient devenues incontrôlables en 1944 (auparavant les mères mouraient avant l'accouchement ou bien les bébés étaient tués) et c'est pourquoi la Kinderzimmer (chambre des enfants au bloc 11) fut créée afin de s'occuper des nouveau-nés avec la débâcle allemande de1944. C'était une pièce avec deux lits de deux étages superposés, jusqu'à40 bébés y furent couchés en travers des châlits. Pas d'hygiène, pas de couche, pas de biberon, pas de tétine, la solidarité du camp apportait un peu de linge, de petites bouteilles et du lait mais n'évite pas la disparition de presque tous les enfants. Sur500 naissances consignées à Ravensbrück, une quarantaine d'enfants seulement ont survécu[19].
Il est difficile de dire combien d’entre eux sont nés en déportation, mais les travaux entrepris par laFondation pour la Mémoire de la Déportation a pu recenser23 enfants français nés à Ravensbrück dont seulement trois ont survécu : Sylvie Aylmer (03/1945), Jean-Claude Passerat (11/1944), et Guy Poirot (03/1945).
Ce camp, appelé dans le langage national-socialisteCamp de protection de la jeunesse (Jugendschutzlager), était un camp annexe de Ravensbrück, géré par leReichskriminalpolizeiamt, le service central de police criminelle, sous contrôle du commandant de Ravensbrück. Il était situé à environ deux kilomètres du camp principal et comprenait une quinzaine de baraquements ainsi qu'un unique bâtiment administratif[20]. Il était soumis à la même administration que le camp pour femmes. Y furent internées 1 200 jeunes femmes et adolescentes[21], classées comme « inadaptées à la communauté », « asociales » et « politiquement non fiables »[22], en fait pour des raisons raciales, religieuses et politiques[23].
À partir de 1944, le camp est vidé des250 filles qui y restaient et change d’emploi : il est affecté aux détenues du camp principal[20]. On y envoyait les femmes de Ravensbrück, considérées trop faibles pour travailler par les SS, afin qu’elles puissent se « reposer ». En réalité, ce changement de camp signifiait l’extermination[24]. Dans ce camp, les détenues étaient privées de la moitié de leur ration alimentaire quotidienne voire de la totalité. De plus, elles étaient forcées à rester debout en plein air de 5 à6 heures par jour. Environ50 prisonnières y mouraient quotidiennement. Outre la mort causée par ces conditions de détention, certaines femmes y furent fusillées et même assassinées enchambre à gaz[20].
Au-delà de l'organisation nazie encadrant la vie du camp, un autre encadrement, moins visible, se mit en place entre détenues, imposé par les militantes communistes,qui avaient droit de vie et de mort sur les autres prisonnières (selon le témoignage de la résistante françaiseGeneviève Moreau, binôme deDenise Jacob auMaquis des Glières)[réf. nécessaire]. L'écrivain tchèqueMilena Jesenská par exemple le subit, en refusant de s'y soumettre[25].
L'on retrouve pour la première fois le nom actuel en 1679. À l'origine, Ravensbrück signifiait « Pont de Raves ». Les détenues parlaient entre elles de "pont des corbeaux" ("Raben" en allemand, Rabensbrücke):Les oiseaux ne pouvaient pas y vivre, à l’exception des corbeaux, d’où le nom de Ravensbrück : « pont des corbeaux »[26].
Desbordels étaient mis en place dans les camps de concentration de manière à augmenter la productivité des prisonniers. Cette méthode ne semble pas avoir changé quoi que ce soit au rythme de travail des déportés. Les femmes présentes dans ces bordels étaient ponctionnées dans le camp de Ravensbrück. Souvent Polonaises ou Hongroises, elles devaient partir pour une durée d'environ6 mois vers d'autres camps. Il arrivait aussi, bien que plus rarement, que ces femmes se portassent volontaires. Elles espéraient ainsi augmenter leurs chances de survie.
Le 5 avril 1945, le CICR emmena, en échange de 463 internés civils allemands, 300 détenues françaises en Suisse, qu'elles atteignirent le 9 avril au soir, à Kreuzlingen. Le 10, elles traversèrent la Suisse, via Berne et Genève, jusqu'à Annemasse (Haute-Savoie), avant d'arriver à Paris le 14 avril. Le 23 avril, sous l'impulsion du comte Bernadotte, la Croix-Rouge suédoise emmena près de 800 déportées vers la Suède[27].
Fritz Suhren, commandant du camp, etHans Pflaum, chargé de la main d'œuvre furent jugés par le tribunal supérieur de Rastatt chargés des criminels de guerre (condamnés à la peine de mort le 10 mars 1950, peine confirmée en appel en mai, et exécutés le 12 juin).
Sur le site de l'ancien camp de concentration se trouve un mémorial. En 1954, le sculpteurWill Lammert(en) a été chargé de concevoir le site commémoratif entre lecrématorium, le mur du camp et le lac Schwedtsee. Jusqu'à sa mort en 1957, l'artiste a créé un grand nombre de modèles sculptés de femmes. Le 12 septembre 1959, le Mémorial national de Ravensbrück (Nationale Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück) a été inauguré à l'extérieur de l'ancien camp de concentration sur une surface de3,5ha entre l'ancien mur du camp et la rive du lac de Schwedtsee.Rosa Thälmann, ancienne détenue du camp de concentration et veuve de l'homme politiqueErnst Thälmann, a prononcé le discours d'ouverture. Comparé àBuchenwald etSachsenhausen, c'était le plus petit des trois mémoriaux nationaux de la République démocratique allemande (RDA).
Pour l'inauguration du site du Mémorial national, une version réduite de laTragende (femme au fardeau) a été créée (sous la supervision deFritz Cremer) et exposée. Cette figure symbolique centrale, également connue sous le nom de "Pietà de Ravensbrück", se dresse au sommet d'une stèle sur la péninsule du lac de Schwedtsee. Le monumentZwei Stehende (Deux femmes debout) trouve également son origine dans les modèles de Lammert. D'autres statues, également créées à l'origine pour Ravensbrück, sont exposées depuis 1985 au vieux cimetière juif de Berlin Mitte, en commémoration des victimes juives du fascisme.
Depuis 1984, l'ancien quartier général des SS abrite leMuseum des antifaschistischen Widerstandskampfes (musée de la résistance antifasciste). Après le retrait d'Allemagne de l'armée soviétique qui, jusqu'en 1993, avait utilisé certaines parties de l'ancien camp à des fins militaires, il a été possible d'intégrer davantage de zones du camp dans le site du mémorial.
Les trois mémoriaux nationaux de Buchenwald, Sachsenhausen et Ravensbrück ont joué un rôle central dans la politique mémorielle de la RDA sousErich Honecker[28]. Ils étaient contrôlés par le ministère de la Culture et servaient de lieux d'identification et de légitimation de la RDA[29]. Selon l'historienne Anne-Kathleen Tillack-Graf, l'instrumentalisation politique de ces mémoriaux, notamment pour les besoins actuels de la RDA, est devenue particulièrement claire lors des grandes célébrations de la libération des camps de concentration[30].
Aujourd'hui, les anciens blocs d'hébergement des gardiennes sont une auberge de jeunesse et un centre de rencontre pour les jeunes. Au cours de la réorganisation, qui a eu lieu au début des années 1990, leMuseum des antifaschistischen Widerstandskampfes a été remplacé par deux nouvelles expositions permanentes : "Femmes de Ravensbrück", qui présente les biographies de 27 anciennes prisonnières, et "Ravensbrück. Topographie et histoire du camp de concentration pour femmes", qui fournit des informations sur les origines du camp, décrit la vie quotidienne dans le camp et explique le principe de laVernichtung durch Arbeit (extermination par le travail). Depuis 2004, une exposition sur les gardiennes du camp de concentration pour femmes de Ravensbrück est également organisée dans un autre de leurs anciens blocs d'hébergement. En outre, des expositions temporaires présentant un intérêt particulier sont régulièrement organisées au mémorial.
Mémorial du camp de concentration de Ravensbrück au cimetière du Père Lachaise à Paris.
Un monument aux victimes françaises de Ravensbrück est l'un des monuments commémoratifs de plusieurs camps de concentration au cimetière duPère Lachaise àParis.
Site mémoriel du parc Georges Henri à Woluwe-Saint-Lambert (Bruxelles)
Le site mémoriel (œuvre de la sculptrice Thérèse Chotteau) duparc Georges Henri àWoluwe-Saint-Lambert àBruxelles a été inauguré le 18 octobre 2000 par laReine Paola, ce lieu d’histoire et de mémoire est un hommage aux dames engagées contre l’occupant du Troisième Reich, le fascisme et les idées extrêmes.
Ravensbrück / Germaine Tillion [et douze autres auteurs]. Neuchâtel : Éditions de la Baconnière, 1946
Nanda Herbermann,Der Gesegnete Abgrund : Schutzhäftling Nr 6582 im Frauenkonzentrationslager Ravensbrück, Nüremberg : Glock-Lutz, c. 1946,212 p.
Marie-Elizabeth Kocher,Le Sourire de Ravensbrük / À la mémoire deYvonne Kocher, Nanouk dans la Résistance, morte pour la France / 1947, Messageries évangéliques,152 p.
Claire Pahaut,Nina Erauw, Je suis une femme libre, 1917-2008, préfaces de José Gotovitch, Président duCeges et de Jean-Pierre Hubin, Administrateur général de l’Enseignement, de la Recherche scientifique de la Communauté française, Hainaut, Culture et Démocratie, 2009.[3]
Mouchka (Amanda) Stassart et Claire Pahaut,Je vous le dis, j'aime la vie, préfaces du baron P. Halter, président de laFondation Auschwitz, et de Bernard Balteau, journaliste historien, Bruxelles, 2013,175 p.[4]
(de)Erna Lugebiel, « Die Kameradschaft war für mich das Höchste“: »,Gerda Szepansky: Frauen leisten Widerstand: 1933–1945. Lebensgeschichten nach Interviews und Dokumenten, Fischer-Taschenbuch-Verlag,(ISBN3-596-23741-6)
Chroniques de Francine R. - Résistante et déportée,-, bande dessinée de Boris Golzio (scénario et dessin), 136 pages,Glénat, 2018.
Martha Hall Kelly,Le lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux, Charleston, 2019,664 p.
Jacques Travers,La neige est noire à Ravensbrück, 2020,316 p.. "Les Ombres rayées" 2025 (nb p.290)
Margarete Buber-Neuman,Milena,1986 pour la traduction française, Seuil, traduit de l'allemand par Alain Brossat. Titre original :Milena Kafka's Freundin, 1977, Albert Langen-Georg Müller Verlag
Étienne Noël,Alicia, l'oubliée de Ravensbrück, Paris, Éditions Le Sémaphore ,111 p.(ISBN978-2-352-26075-2)
Amicale de Ravensbrück (France) etAssociation des Déportées et Internées de la Résistance (France),Les Françaises à Ravensbrück. ([Prepared by the] Amicale de Ravensbrück et Association des déportées et internées de la Résistance.)., Paris, Denoël/Gonthier,coll. « Femme »,, 390 p.
Charlotte Boisson Panthier,Ravensbrück : donner la vie dans un camp de la mort, de 1939 à 1945, Mémoire pour obtenir le Diplôme d’État de Sage-Femme, Université de Paris – École de Sages-Femmes Baudelocque 2020[5]
Claire Pahaut,Ces Dames de Ravensbrück, Contribution au mémorial belge des femmes déportées à Ravensbrück, 1939-1945, Bruxelles, Archives générales du Royaume, 2024,347 p.(ISBN9789463914529). Voir la liste de 2,250 femmes qui furent déportées à Ravensbrück à partir de la Belgique ou qui s'y sont installées après la guerre[6].
↑Margarete Buber-Neumann écrit : « Les SS n'avaient pas de tissu pour confectionner des uniformes de prisonniers ; ils importaient à Ravensbrück des montagnes d'habits, de sous-vêtements, de chaussures de femmes gazées à l'Est […] Ces vêtements étaient triés puis on y découpait une croix et un tissu de couleur différente était cousu par-dessous. Les femmes erraient comme des moutons destinés à l'abattoir. Les croix étaient destinées à éviter les évasions. Plus tard, on simplifia en traçant les croix à la peinture blanche sur les vêtements[5] ».
↑Bernhard Strebel, Ravensbrück : un complexe concentrationnaire, Paris, Fayard, mai 2005,p. 489.
↑Bernhard Strebel, Ravensbrück : un complexe concentrationnaire, Paris, Fayard, mai 2005,p. 273.
↑Claire Pahaut,Ces Dames de Ravensbrück, op. cit., p. 32.
↑Bernhard Strebel, Ravensbrück : un complexe concentrationnaire, Paris, Fayard, mai 2005,p. 486.
↑(de)Margarete Buber-Neumann,Fånge hos Hitler och Stalin [« Prisonnière de Staline et d'Hitler : déportée à Ravensbrück, vol. II, Paris, Seuil, 1988 »], Stockholm, Natur & kultur,,p. 176.
↑Claire Pahaut,Ces Dames de Ravensbrück, Contribution au mémorial belge des femmes déportées à Ravensbrück, 1939-1945, Bruxelles, Archives générales du Royaume, 2024,347 p.(ISBN9789463914529). La liste reprend également pour chaque déportée des informations avec dates concernant son parcours.
↑Aylmer-Roubenne Madeleine,J’ai donné la vie dans un camp de la mort, J’ai lu, 1997. Cité par Charlotte Boisson Panthier,Ravensbrück : donner la vie dans un camp de la mort, de 1939 à 1945. Gynécologie et obstétrique., 2020, ffdumas-03278364
↑Eric Monnier & Brigitte Exchaquet-Monnier,Retour à la vie : l'accueil en Suisse romande d'anciennes déportées françaises de la Résistance, 1945-1947, Neuchâtel, Alphil,, 411 p.(ISBN978-2-940489-50-3)