LeRapid Vienne (Sportklub Rapid Wien enallemand ou, de 1899 à 1978,Sport-Club Rapid (SCR)) est un clubautrichien defootball, basé à Hütteldorf dans le quatorzièmearrondissement deVienne. Ses couleurs sont le vert et blanc.
Depuis la saison 1911-1912, le club a toujours évolué enBundesliga (D1). Fondé en 1899, il détient le record de titres nationaux (32). Au niveau européen, le club a également pu célébrer de prestigieuses victoires, remportant laCoupe Mitropa en 1930 et 1951 et atteignant la finale de laCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe en 1985 et 1996. En 1941, lorsque l'Autriche était annexée parl'Allemagne nazie, le Rapid fut sacré champion d'Allemagne.
Le Rapid, de très loin l'équipe la plus populaire d'Autriche[3] et fortement enraciné dans les milieuxprolétaires, est considéré comme le club de laclasse ouvrière autrichienne.
L'histoire du Rapid Vienne remonte au, à la fondation officielle du 1. Wiener Arbeiter-Fußball-Club (Premier Club de football des travailleurs viennois) ; ses couleurs étaient le rouge et bleu, encore utilisées de nos jours lors des matchs à l'extérieur. À la suite de premiers résultats plus que médiocres (une victoire en dix-neuf matchs, défaite de 0-20 contre leWiener AC), il fut décidé le, seulement quelques mois après la fondation du Arbeiter FC, de le rebaptiser Sport-Club Rapid, à l'instar des Allemands duRapide Berlin. En1904, les couleurs de l'équipe furent changées en vert et blanc.
Dans lesannées 1920 et1930, le Rapid fut considéré comme l'une des meilleures équipes du continent, à l'époque où l'Autriche était parmi les nations dominantes du football européen. En1930, le club fut sacré « champion d'Europe », battant leSparta Prague dans la finale de la Coupe Mitropa, la plus prestigieuse des compétitions de l'époque, et les années suivantes il restait à la pointe du football continental. Le Rapid est cependant défait par lesLions des Flandres[4].
Finale du championnat allemand contre leSchalke 04 le
Aprèsl'Anschluss de l'Autriche auIIIe Reich en1938, le Rapid dut participer, comme les autres grandes équipes autrichiennes (First Vienna FC, Admira Vienne), au championnat allemand, et cela avec grand succès : il gagna leTschammer-Pokal, prédécesseur de la Coupe allemande, avec une victoire de 3-1 sur leFSV Francfort, et atteint le sommet en remportant, le, le titre le plus glorieux de son histoire : les Verts et blancs sont sacrésChampions d'Allemagne. La finale disputée auStade Olympique de Berlin contre leSchalke 04, la principale équipe allemande de l'époque, est demeurée dans l'histoire : en présence d'Adolf Hitler, les Allemands, tenants du titre et grands favoris, dominent le match et mènent 3-0. Mais à un quart d'heure de la fin,Franz « Bimbo » Binder réduit l'écart et lance son équipe vers une incroyable remontée. Le Rapid s'impose finalement 4-3 !
Après la guerre, les Verts et blancs pouvaient maintenir leur position dominante jusqu'auxannées 1960, pour ensuite traverser une longue période infructueuse, demeurant sans titres nationaux de1968 à1982. Durant cette période, le club ne gagna que deux coupes nationales, mais développa un jeune attaquant qui devrait devenir l'un des plus forts joueurs autrichiens de tout le temps :Hans Krankl.
Finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1985
Cédé auBarcelone en1978, après avoir marqué 41 buts pendant une saison et gagné leSoulier d'or, Krankl revint au Rapid en1981 et mena son équipe vers la conquête de deux championnats et trois coupes d'Autriche, atteignant aussi dans la saison 1984-1985, après avoir éliminé au premier tour leBeşiktaş JK (4-1, 1-1), la finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe contreEverton. Durant ces années, le Rapid était sans doute l'une des équipes européennes les plus redoutées, aussi du fait de quelques remontées spectaculaires, comme le un 5-0 contre les Allemands duDynamo Dresde au match retour du quart de finale de laCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe, à la suite d'une défaite de 3-0 àDresde.
Durant les années 1980, les Verts et blancs continuaient à remporter beaucoup de victoires, mais au début de la décennie suivante ils durent faire face à la montée en puissance de clubs provinciaux jusqu'alors marginaux, comme leRed Bull Salzbourg, leSturm Graz ou leInnsbruck, ainsi qu'à la toujours plus grande capacité financière de l'Austria Vienne. Le Rapid plongea dans une crise sportive et financière.
Finale de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe 1996
Bien qu'en1995 il conquière sa quatorzième et jusqu'à présent dernièreCoupe d'Autriche, et la saison suivante son trentième titre ainsi qu’une nouvelle finale deCoupe d'Europe des vainqueurs de coupe perdu face auxParis Saint-Germain (1-0), neuf années devraient passer avant qu'on ne puisse célébrer un autrechampionnat, celui de2005. Entretemps, le club avait conclu la saison de2001-2002 au plus mauvais rang de toute son histoire, finissant huitième sous l'entraîneur allemandLothar Matthäus.
Aujourd'hui, alors que le Rapid est de très loin l'équipe la plus populaire du pays, d'autres club comme Salzbourg ou l'Austria Vienne sont à même de dépenser chaque saison beaucoup plus d'argent, étant la propriété de milliardaires investisseurs, qui n'hésitent pas à modifier le nom du stade, du club ou même les couleurs. Le Rapid, refusant et combattant cette commercialisation, cherche à compenser le manque de fonds en misant sur ses jeunes joueurs, le développement de nouveaux talents et le dévouement de son fidèle public.
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Depuis 1977, le stade du Rapid est leGerhard-Hanappi-Stadion à Hütteldorf, quartier du quatorzième arrondissement de Vienne. Situé à l'extrémité occidentale de la ville, le stade fut d'abord appelé « Weststadion », mais rebaptisé après la mort en 1980 du joueur légendaire et architecte du stade,Gerhard Hanappi. Conçu pour 20 000 spectateurs, le stade n'en peut accueillir que 17 500 pour des raisons de sécurité. Les matchs susceptibles d'attirer des foules plus importantes, comme les parties de la Ligue des champions, sont les plus souvent disputées àl'Ernst-Happel-Stadion dans ledeuxième arrondissement, qui peut accueillir 50 800 personnes.
Le Rapid jouit de la réputation d'être souvent très dominant à domicile, surtout grâce à l'atmosphère extraordinaire créée par la ferveur de ses supporteurs, qui se trouvent très proches de la pelouse, à l'instar des stades anglais.
Selon les supporteurs, ce stade, qu'ils appellent affectueusement Saint-Hanappi, avait besoin d'être rénové et agrandi, puisqu'il y avait souvent trop peu de places.
Virage du stade Ernst Happel durant une rencontre amicale en 2009 contre leLiverpool
Une autre image de cette rencontre à l'Ernst Happel
L'Extérieur du stade Gerhard Hanappi, à proximité de la rivière Vienne à Hütteldorf
Au printemps 2014, la direction du club décide de construire un nouveau stade pour le club, amenant un fort enthousiasme du côté des fans. Après un match d'adieu contre leCeltic[8], leGerhard-Hanappi-Stadion à donc été démoli pour laisser place au début des travaux. Cependant, la trace de ce monument restera puisque le parvis du stade fut renommé Gerhard-Hanappi-Platz. Pendant sa construction, le Rapid résida donc dansl'Ernst-Happel-Stadion jusqu'à l'inauguration du stade le 16 juillet 2016 à l'occasion d'un match amical contreChelsea, il sera alors utilisé dès lasaison 2016-2017[9].
Le stade porte le nom d'Allianz Stadion ou Weststadion pour les matchs internationaux, il peut accueillir 28 345 spectateurs. L'utilisation d'un sponsor pour le nom du stade à énormément déplu aux supporters du club, considérant cela comme une perte d'identité, Allianz étant déjà affilié à 5 autres stades. Il a été décidé que le stade s'appellerait officiellement Weststadion à l'expiration des droits de sponsoring en 2026[10].
Supporteurs verts et blanc lors d'un match à l'extérieur contre le Salzbourg.
Le Sportklub Rapid compte plus de 7000 membres et 165 associations officielles de supporters partout dans le pays. Ces dernières années, le nombre de spectateurs ne cesse de croître, atteignant une moyenne de 17 000 par match. Depuis la saison 2008-2009, le club vend chaque année 10 640 abonnements saisonniers, décidant de limiter le nombre d'abonnements à ce chiffre. Lors des matchs à l'extérieur, l'équipe est suivie régulièrement par des milliers de supporteurs.
Cette hausse est remarquable, compte tenu du fait que jusque dans les années 1990, il n'y avait qu'un peu plus de 10 000 personnes pour assister aux matchs les plus importants, contre les clubs plus faibles ce nombre était même de seulement quelques milliers. Si le Rapid jouit d'une popularité toujours grandissante et d'un fort soutien des milieux populaires, c'est grâce à ses succès, mais aussi à la gestion judicieuse du club qui met en exergue les valeurs traditionnelles du football et refuse la commercialisation à outrance.
La plupart des supporters organisés se sont réunis sur le virage Ouest du stade, appelé « Block West ». Ce virage étant complètement rempli depuis la saison 2003 par les détenteurs d'abonnements, il s'est développé sur le virage opposé, le virage Est, un autre bloc de supporters actifs et organisés, ce qui donne lieu à de fervents chants d'alternance entre les deux blocs.Les Verts et blancs sont soutenus entre autres par les Ultras Rapid 1988, la plus grande et la plus ancienne organisationultrà d'Autriche. Leurs activités, leur ferveur et fidélité, sont reconnues et appréciées sur le continent entier. Les Ultras Rapid 1988 entretiennent des relations fraternelles avec les ultrà duFC Nuremberg (Ultras Nürnberg), duPanathinaïkos Athènes (Thyra 13) et de laSSC Venise (Venezia Mestre).
Le Rapidviertelstunde est une particularité de la culture des supporters du club. Ce sont les dernières quinze minutes de chaque match, durant lesquelles le Rapid a pu remonter des scores défavorables à maintes reprises, grâce à sa persévérance combative – dès le début l'une de ses vertus – et le soutien fidèle de ses supporteurs.
Chaque match, que ce soit à domicile ou à l'extérieur et quel que soit le score, le public vert et blanc marque le commencement de ce quart d'heure par des applaudissements rythmiques et des chants passionnés.La première mention de cette pratique remonte jusqu'en 1913, et le on retrouve dans un article de journal le terme « Rapidviertelstunde ».
Roland Holzinger:Rapid – Die Chronik 1899–1999, Buschek, 1999,(ISBN3-901331-17-4)
Karl P. Koban, Johann Skocek, Wolfgang Weisgram:Hundert Jahre Rapid, Döcker, 1999,(ISBN3-85115-258-1)
Peter Klöbl, Peter Linden:Rapid Wien. 100 Stars in grün-weiß, 1999,(ISBN3-85431-187-7)
Jakob Rosenberg, Georg Spitaler, Domenico Jacono, Gerald Pichler:Grün-Weiß unterm Hakenkreuz. Der Sportklub Rapid im Nationalsozialismus (1938–1945). Wien 2011,(ISBN978-3-901142-58-1)[11]
↑Confer Markwart Herzog:Fußball unterm Hakenkreuz. In:H-Soz-u-Kult, 15. Juni 2011 (Sammelrezension zu: Gregor Backes:„Mit Deutschem Sportgruss, Heil Hitler“. Der FC St. Pauli im Nationalsozialismus. Hamburg 2010/Dietrich Schulze-Marmeling:Der FC Bayern und seine Juden. Aufstieg und Zerschlagung einer liberalen Fußballkultur. Göttingen 2011/Jakob Rosenberg u. a. (Hrsg.):Grün-Weiß unterm Hakenkreuz. Der Sportklub Rapid im Nationalsozialismus (1938–1945). Wien 2011).