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Ramzan Kadyrov

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Ramzan Kadyrov
Рамзан Кадыров
Illustration.
Ramzan Kadyrov en 2023.
Fonctions
Chef de la République tchétchène[a]
En fonction depuis le[b]
(18 ans, 1 mois et 13 jours)
Élection
(par le Parlement)
Réélection

(au suffrage universel)
19 septembre 2021
PrésidentVladimir Poutine
Dmitri Medvedev
Vladimir Poutine
Premier ministreLui-même
Odes Baïsoultanov
Isa Tumkhadzhiyev(intérim)
Abubakar Edelgeriyev
Ibragim Zakriyev(intérim)
Mouslim Khoutchiev
Isa Tumkhadzhiyev(intérim)
Magomed Daudov
PrédécesseurAlou Alkhanov
Premier ministre de larépublique de Tchétchénie
[c]
(1 an, 4 mois et 23 jours)
PrédécesseurSergueï Abramov
SuccesseurOdes Baïsoultanov
Biographie
Nom de naissanceRamzan Akhmadovitch Kadyrov
Date de naissance(48 ans)
Lieu de naissanceTsenteroï (RSSA,URSS)
NationalitéSoviétique(1976-1991)
Tchétchène(1991-2000)
Russe(depuis 2000)
Parti politiqueRussie unie
PèreAkhmad Kadyrov
ConjointMedni Kadyrova
Enfants12 enfants
ReligionIslam sunnite
RésidenceGrozny (Tchétchénie)

Signature de Ramzan KadyrovРамзан Кадыров

Ramzan KadyrovRamzan Kadyrov
Chefs de la République tchétchène
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Ramzan Akhmadovitch Kadyrov (enrusse :Рамза́н Ахма́тович Кады́ров,api :[rɐˈmzanɐxˈmatəvʲɪtɕkɐˈdɨrəf][d] ; entchétchène :КъадиргӀеран Ахьмад-Хьаьжин Рамзан), né le, àTsenteroï (URSS), est unhomme d'Étatrusse. Il est notamment connu pour être à la tête de laRépublique tchétchène sous administration russe et pour ses forces de sécurité controversées, leskadyrovtsy, accusées par diverses ONG d'être impliquées dans desenlèvements, des actes detorture et desassassinats dans le but de verrouiller son rôle dans la région[1],[2].

Pendant la présidence de son père,Akhmad Kadyrov, Ramzan a été chef du service de sécurité de ce dernier. Membre du partiRussie unie, il devient Premier ministre deTchétchénie le puischef de la République tchétchène le. Il est un fervent soutien du président russeVladimir Poutine, dont il se dit un « fidèle fantassin »[3].

L'ONGMemorial (dissoute le 23 mars 2022 et prix Nobel de la paix le 6 octobre 2022) l'accuse explicitement d'être à l'origine de l'assassinat deNatalia Estemirova, le. Son nom est également mentionné dans l'enquête sur l'assassinat de l'opposant politiqueBoris Nemtsov, en 2015.

Des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme accusent Kadyrov d'avoir instauré une sévère dictature en Tchétchénie, de semer la terreur dans la population, d'enlever, de torturer et d'exécuter divers suspects et innocents sans inculpation ni jugement[4],[5],[6],[7],[8], d'emprisonner de rares voix dissidentes en les faisant condamner sur la base d'accusations truquées[9], d'intimider, de contraindre de s'excuser et d'humilier devant les caméras des internautes critiquant son pouvoir[10],[11],[12], de forcer les employés du secteur public et les étudiants à prendre part aux rassemblements de masse (meetings,soubbotniks, matchs de football,flashmobs) en menaçant de licencier les uns et d'exclure les autres[13],[14],[15],[16],[17], d'avoir bâclé les travaux de reconstruction dans la République en détournant une partie de l'argent destiné à cette fin, et de ponctionner les salaires des fonctionnaires au profit de sa mystérieuse « fondation Kadyrov »[18].

Origines

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Né à Tsenteroï, Kadyrov est le deuxième fils de la famille d'Akhmad Kadyrov et leur plus jeune enfant. Il avait un frère aîné nommé Zelimkhan (1974-2004) et il a deux sœurs aînées, Zargan (née en 1971) et Zulay (née en 1972).

Son père, Akhmad, était ungrand mufti dans les années 1990, et avait soutenu la rébellion indépendantiste du gouvernement de laRépublique tchétchène d'Itchkérie contre lesRusses pendant lapremière guerre de Tchétchénie, mais a changé de camp et déclaré allégeance à laRussie lors de laseconde guerre de Tchétchénie[19],[20]. Nommé en 2000 chef de l'administration provisoire de la République, Akhmad Kadyrov devient en 2003 président de la Tchétchénie, à l'issue d'un scrutin qualifié de mascarade par les observateurs[21].

À la suite de l'assassinat de son père, le, Ramzan devient vice-Premier ministre de la république de Tchétchénie.

Ascension politique et chef de la Tchétchénie

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Premier ministre

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En, après un grave accident de voiture du Premier ministreSergueï Abramov àMoscou (qui n'est pas considéré comme un acte terroriste), Ramzan Kadyrov devient Premier ministre de Tchétchénie par intérim. Après une longue période de convalescence, Abramov donne sa démission le au profit de Ramzan Kadyrov.

Également à la tête des services de sécurité de la présidence tchétchène (leskadyrovtsy), Kadyrov a souvent été accusé d'être violent et antidémocrate[22]. Il reçoit le soutien du président russeVladimir Poutine et s'engage dans une lutte contre le président tchétchène effacé[23],Alou Alkhanov, pour prendre le pouvoir et diriger la République.

Ramzan Kadyrov détient la réalité du pouvoir en Tchétchénie, à côté d'un parlement aux pouvoirs affaiblis et avec le contrôle direct ou indirect de 10 000 à 12 000 hommes armés[24], souvent d'anciens combattants anti-russes chevronnés. Publiquement pro-fédéral et ostensiblement anti-wahhabite, se montrant souvent à côté de Vladimir Poutine, il prône en outre l'islamisation de la société tchétchène.

Ramzan Kadyrov interdit un temps le séjour en Tchétchénie des organisations non gouvernementales danoises, dontDanish Refugee Council, au moment de lacrise internationale des caricatures de Mahomet, le.

Chef de la République tchétchène

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Le, il est nommé par Vladimir Poutine président par intérim après la démission de Alou Alkhanov. Il devient officiellement président le 2 mars.

En 2004, Ramzan Kadyrov est décoré par Vladimir Poutine de la médaille duhéros de la Russie, la plus haute distinction du pays. Il est également nommé académicien de l'Académie des sciences naturelles de la Russie et de celle de la République tchétchène.

Rencontre àMoscou, auKremlin, entreVladimir Poutine et Ramzan Kadyrov (à droite), le.

En 2011, Kadyrov interdit désormais de célébrer le jour anniversaire de ladéportation forcée des Tchétchènes effectuée par la police politique soviétiqueNKVD le[25], en estimant que la Tchétchénie ne peut pas faire le deuil alors que le reste de la Russie fait la fête[26] (le 23 février est en effet un jour férié en Russie dédié aux militaires et aux hommes en général[27]). À différents moments, il fait aussi rebaptiser plusieurs rues deGrozny de noms de hauts gradés russes pourtant supposés coupables d'exactions sur des civils lors de ladernière guerre russo-tchétchène[28]. L'histoire des massacres commis lors des deux guerres est ainsi effacée au profit d'un récit en faveur du Kremlin et de Ramzan Kadyrov[29].

Ramzan Kadyrov fait l'objet d'une interdiction de séjour[30] sur le territoire des pays de l'Union européenne, depuis le, ainsi que du gel de ses« éventuels avoirs » en Union européenne, dans le cadre des sanctions européennes à l'encontre de lafédération de Russie pour son immixtion dans lacrise ukrainienne de 2013-2014.

En, il est en tête des manifestations pour protester contre lescaricatures de Mahomet publiées parCharlie Hebdo[31], qui a été la victime d'un attentat revendiqué parAl-Qaïda.

Le, vingt jours après la fin de son mandat, il est nommé chef de la République par intérim par le président Vladimir Poutine[32].

Ramzan Kadyrov en 2018.

Certains experts considèrent la Tchétchénie de Ramzan Kadyrov comme« un État dans l'État »[33] qui serait même« plus indépendante vis-à-vis de Moscou que ne l'étaient laTchécoslovaquie ou laHongrie à l'époque communiste »[34]. D'autres spécialistes, au contraire, sont d'avis que Kadyrov serait une« marionnette politique entre les mains du président russe »[35], qu'il est« plus un soldat russe qu'un Tchétchène » et que sa seule raison d'être est d'éradiquer de l'intérieur l'esprit indépendantiste des Tchétchènes, objectif qu'il aurait atteint au prix de la terreur[36].Marlène Laruelle, historienne spécialiste du monde russe, parle, elle, de l'idéologie du « kadyrovisme », qui allie, sur le plan religieux, un islam rigoriste inspiré despays du Golfe avec un islam « traditionnel » local d'obédience soufie conjugué aux normes du droit coutumier (adat), et sur le plan politique, l'exaltation d'un nouveau nationalisme tchétchène avec celle de la grande puissance russe, le tout formant un ensemble « mouvant, vacillant », dans lequel Kadyrov peut parfois prendre à revers les attentes de son « suzerain » (Vladimir Poutine) tout en restant son instrument de la « pacification » de la Tchétchénie[37]. Selon le géographeJean Radvanyi, Ramzan Kadyrov s'inspire parfois de lacharia dans sa législation sans toutefois tomber dans l'islamisme radical, et bénéficie d'une certaine autonomie à l'égard des lois de la fédération de Russie[38].

En février 2022, Ramzan Kadyrov indiqueenvoyer 10 000 combattants en Ukraine afin de soutenir l'armée russe lors de l'invasion russe de l'Ukraine[39],[40]. Après laseconde bataille de Lyman, il blâme des commandants russes commeAlexandre Lapine etValeri Guerassimov pour leurs manquements et réclame une frappe nucléaire tactique[41]. Le jour de son 46e anniversaire, le 5 octobre 2022, il est promucolonel général par Vladimir Poutine[42].

Vie privée et santé

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Kadyrov est marié depuis 1996 à Medni Moussaïevna Kadyrova (née le), avec laquelle il a eu six filles : Aïchat (née le), Karina (née le), Khutmat, Khadizhat, Hedy (née le) et Tabarik (née le) ; et trois fils : Akhmad (né le, nommé ainsi en honneur de son grand-père Akhmad Kadyrov), Zelimkhan (né le, ainsi nommé en hommage au frère aîné de Ramzan Kadyrov, décédé en 2004), et Adam (né le). Après avoir adopté deux autres garçons en 2007, Kadyrov est à présent le père de douze enfants (six fils et six filles).

Pour son trente-cinquième anniversaire le, des vedettes acceptent son invitation pour des montants inconnus :Jean-Claude Van Damme,Hilary Swank,Vanessa Mae (celle-ci pour 500 000 dollars selon la presse russe).Kevin Costner,Eva Mendes,Shakira ouMike Tyson, bien qu'invités, n'ont pas assisté à cet anniversaire[43]. À son retour auxÉtats-Unis, Hilary Swank a dû s'expliquer devant la presse pour s'être rendue à l'anniversaire d'un « dictateur ». L'actrice a exprimé son regret de ne pas s'être suffisamment informée des « antécédents » de Kadyrov et a renvoyé son équipe de relations publiques à l'origine du voyage controversé[44]. Ramzan Kadyrov a aussi entretenu une relation amicale avec l'acteurGérard Depardieu qui l'a rencontré à plusieurs reprises enTchétchénie[45],[46],[47].

En mars 2023, plusieurs médias évoquent la possibilité qu'il ait été victime d'unempoisonnement. Il serait sérieusement malade et aurait de graves problèmesrénaux[48]. Son état de santé s'améliore mais il garde des séquelles, ce qui fait envisager à Poutine que son fils Akhmad Jr., 18 ans en 2023, prenne la succession de son père. Son trop jeune âge laisse toutefois supposer que la transition sera progressive[49].

En septembre 2023, une vidéo circule sur les réseaux sociaux dans laquelle le fils de 15 ans de Kadyrov bat violemment un détenu de 19 ans accusé d'avoir brûlé leCoran àVolgograd. Ramzan Kadyrov confirme les faits surTelegram et se déclare fier des actions de son fils[50].

En septembre 2023, plusieurs médias indiquent qu'il serait tombé dans le coma, après une dégradation brutale de son état de santé[51]. Il serait soigné auxÉmirats arabes unis[52].

Suspicion de crimes

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Historique

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Dans l'un de ses derniers articles publié le, la journaliste assassinéeAnna Politkovskaïa a écrit :« Qu'est-ce que le syndrome Kadyrov ? On peut le caractériser par les traits suivants que sont l'insolence rustre et la cruauté masqués par du courage et de l'amabilité. En Tchétchénie, leskadyrovtsy frappent les hommes et les femmes à partir du moment où ils pensent que c'est nécessaire. Ils les décapitent de la même façon que leurs ennemis wahhabites. Et tout ceci est justifié et commenté par les plus hautes autorités comme des "détails permettant d'attirer aux Tchétchènes la faveur de la Russie". »

Le vice-Premier ministre tchétchène Adam Delimkhanov, député à laDouma et propre cousin de Kadyrov, est accusé le par la police deDubaï d'avoir commandité le meurtre du chef de guerre pro-russe Soulim Iamadaïev. De nombreux meurtres d'opposants à Kadyrov ont eu lieu àIstanbul entre 2008 et 2016[53]. Le, un ancien garde du corps de Kadyrov, Oumar Israïlov, a été tué àVienne[54]. Israïlov avait évoqué les prisons privées de Kadyrov et avait déposé une plainte contre ce dernier devant laCour européenne des droits de l'homme[55],[56].

En 2009, selon le journalLe Monde,

« Avec la bénédiction de Moscou, Kadyrov semble donc bénéficier d'un droit de vie et de mort sur ses sujets.
Les opposants de Kadyrov — six au total — ont donc été assassinés en de multiples endroits situés hors de Tchétchénie : Vienne, Istanbul, Dubaï, et Moscou[57]. »

Selon l'hebdomadaireL'Express, le président tchétchène est aidé dans sa tâche par le Service fédéral russe de sécurité (leFSB), ainsi que par le réseau diplomatique russe à l'étranger[58].

Sont venus s'ajouter ensuite les assassinats deNatalia Estemirova (le à Grozny), puis début, toujours à Grozny, de la responsable d'une organisation caritative pour les enfants,Sauvons les générations, Zarema Sadoulaïeva et son mari Alik Djabraïlov, trouvés dans le coffre d'une voiture, tués par balle[59],[60].

En 2016, Kadyrov met en garde les réfugiés tchétchènes en Europe contre les commentaires désobligeants à son encontre :

« Dans dix ou cinq ans, quand vous serez revenus à la raison, ou que vos parents auront décidé qu'il faut rentrer, ou que l'Europe vous aura chassés, vous n'aurez nulle part où vous cacher. Et à ce moment-là, nous vous demanderons des comptes sur chacun de vos mots. Je connais tous les sites Internet de nos jeunes vivant en Europe, que ce soitInstagram,Facebook ou autre, et nous conservons le moindre mot qu'ils écrivent. Nous avons les données sur chacun d'entre vous. À notre époque, il est possible de localiser toute personne. Pour cette raison, ne vous attirez pas d'ennuis[61]. »

D'après la chaîne d'information russophoneCurrent Time, les défenseurs des droits de l'homme enregistrent chaque année plus d'une centaine de cas de tortures et de mauvais traitement en Tchétchénie, ce qui constituerait un tiers du nombre réel des actes de torture dans cette République où cette pratique serait devenue quasi légalisée avec l'arrivée au pouvoir de Ramzan Kadyrov[62].

Le, ledépartement du Trésor des Etats-Unis l'inscrit sur la liste des personnes sanctionnées en vertu de laloi Magnitski après l'avoir reconnu responsable de « meurtres extrajudiciaires, torture ou autres violations flagrantes des droits humains reconnus internationalement »[63],[64]. Trois jours après, ses comptes Instagram et Facebook sont suspendus[64]. Il crée alors un compte officieux sur Instagram et l'utilise jusqu'à ce qu'il ne soit à son tour suspendu en[65], après quoi il crée encore un autre compte officieux, bloqué en février 2022[66],[67].

Entre et, deux opposants de Kadyrov et du Kremlin sont tués en Union Européenne, àBerlin et àLille. Letroisième, àGävle, a échappé à la mort[68].

Le, ledépartement d'État des États-Unis lui interdit l'entrée du territoire américain, à cause d'un « grand nombre d'informations crédibles selon lesquelles Ramzan Kadyrov est responsable de grossières violations des droits humains depuis plus de dix ans, y compris d'actes de torture et d'exécutions extrajudiciaires »[69]. Deux jours plus tard, apparemment en geste de soutien[70], Vladimir Poutine décerne à Kadyrov le grade de général-major de la Garde nationale russe (Rosgvardia)[71].

Assassinat de Natalia Estemirova

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Ramzan Kadyrov avecDmitri Medvedev (Moscou, 19 juin 2012).

À la suite du meurtre, le, de Natalia Estemirova, qui travaillait pour la défense des droits de l'homme en Tchétchénie, laFédération internationale des droits de l'homme a déclaré :

« Si M. Kadyrov n'est pas directement responsable de ce meurtre, il en a en tout cas clairement à l'avance absous les auteurs. Et les autorités russes ont accepté cela sur leur sol, elles ont laissé faire, elles en portent la responsabilité[72]. »

L'ONGMemorial a déclaré que la Russie, comme l'URSSstalinienne, souffrait de « terrorisme d'État ». Le président deMemorial, Oleg Orlov, a affirmé que Ramzan Kadyrov avait menacé Natalia Estemirova et que le présidentMedvedev n'avait pas d'objections à ce que Ramzan Kadyrov soit un meurtrier[73]. Oleg Orlov a formellement accusé Ramzam Kadyrov, disant :

« Je sais, je suis sûr de l'identité du coupable, nous le connaissons tous, son nom est Ramzan Kadyrov[74]. »

Selon l'associationHuman Rights Watch, dans cette région,« les enlèvements sont encore une pratique courante pour se débarrasser de ceux qui critiquent le pouvoir[72] ».

Anne Le Huérou, de la Fédération internationale des droits de l'homme, a ajouté à cette occasion :

« Beaucoup de défenseurs des droits de l'homme comparent le régime de Kadyrov aux années 1936-1938, lors de la pire période de la terreur stalinienne. Il semble que désormais, le seul choix restant soit de se rallier à Ramzan Kadyrov[72]. »

À la suite des accusations deMemorial, Ramzan Kadyrov a engagé successivement deux procès contre Oleg Orlov. Dans le premier procès, entrepris « en défense de [son] honneur, de [sa] dignité et de [sa] réputation »[75], Kadyrov a réclamé 10 millions de roubles (227 000 euros) à Oleg Orlov. Le, le tribunal civil Tverskoï de Moscou a condamné Oleg Orlov, de l'ONGMemorial, à verser à Kadyrov 20 000 roubles de dommages et intérêts, soit 450 euros, et à publier un démenti sur son site internet.Memorial a de son côté été condamnée à 50 000 roubles (1 140 euros) de dommages et intérêts[76]. Dans le deuxième procès, intenté en 2009 à Oleg Orlov, Kadyrov accusait ce dernier de « calomnie » et exigeait contre lui la peine la plus sévère prévue pour cette infraction[77], soit trois ans de prison ferme[78]. Le 14 juin 2011, le tribunal Khamovnitcheski de Moscou a déclaré Oleg Orlov innocent et l'a acquitté, faute de corps du délit[78],[79].

Assassinat de Boris Nemtsov

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Boris Nemtsov, opposant libéral à Vladimir Poutine, estassassiné le près de laPlace rouge. Sept suspects tchétchènes sont identifiés, dont trois appartiennent aux services d'ordre de la République tchétchène[80]. L'avocat de la famille Nemtsov appuie la thèse que Ramzan Kadyrov est le commanditaire du crime[81] : il rappelle que Kadyrov avait promis de tuer Boris Nemtsov en 2002, les tensions entre eux deux s'étant aggravées en raison de la question de la participation deskadyrovtsy dans laguerre du Donbass[80]. Rouslan Geremeyev, désigné comme organisateur du crime au début de l'enquête et qui est le neveu d'un proche de Ramzan Kadyrov, n'a pas été inquiété au terme de l'enquête judiciaire[80].

Droits LGBT

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En avril 2017, le journal russeNovaïa Gazeta a rapporté que des homosexuels en Tchétchénie étaient arrêtés, détenus et torturés dans le cadre d'un pogrom à l'échelle de la région[82]. Confirmant à son tour cette accusation, le sous-secrétaire britannique aux Affaires étrangères, SirAlan Duncan, a déclaré au Parlement britannique qu'il avait été informé de plans présumés visant à éliminer la communauté gay de Tchétchénie avant le début duramadan. Sur cette affaire, le président russeVladimir Poutine a déclaré le 5 mai qu'il demanderait personnellement au procureur général et au ministère de l'Intérieur russes d'aider la déléguée aux droits humains auprès du Kremlin,Tatiana Moskalkova, à vérifier les abus signalés.

Le régime tchétchène a démenti ces informations, son ministre de l'Intérieur les qualifiant de« blague du poisson d'avril ». Le porte-parole de Kadyrov, Alvi Karimov, a décrit le rapport deNovaïa Gazeta comme« des mensonges absolus et de la désinformation », ajoutant qu'« on ne peut pas détenir et persécuter des personnes qui n'existent tout simplement pas dans la république. S'il y avait de telles personnes en Tchétchénie, les autorités chargées de l'application de la loi n'auraient pas pu les trouver parce que leurs proches les auraient déjà envoyées loin, à un endroit d'où il n'y a pas de retour »[83]. Le porte-parole de Vladimir Poutine,Dmitri Peskov, a également déclaré qu'aucune preuve n'a pu être trouvée pour étayer ces allégations et qu'il n'avait aucune raison de douter des affirmations de Kadyrov selon lesquelles aucune personne, sous sa présidence, n'a été persécutée à cause de son orientation sexuelle.

Dans une interview donnée à la chaine HBO Real Sport en juillet 2017, Ramzan Kadyrov a répondu en ces termes aux accusations de purges antigays[83] :

« Nous n'avons pas ce genre de personnes ici. Nous n'avons pas de personnes homosexuelles chez nous. S'il y en a, sortez-les du pays et envoyez-les au Canada. Dieu soit loué, envoyez-les loin de nous pour que nous ne les ayons pas chez nous. Pour purifier notre sang, s'il y en a ici, prenez-les. »

Dans cette même interview, Kadyrov s'en est pris aux auteurs des rapports sur les purges en question[84],[85] :

« Ils ont tout inventé. Ce sont des démons. Des vendus. Ce ne sont pas des humains. Dieu les damne pour nous avoir calomniés. »

Décorations

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Notes et références

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Notes

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  1. Président de la République jusqu'au.
  2. Par intérim du au et du au.
  3. Par intérim jusqu'au.
  4. Prononciation enrusseretranscrite selon la méthode de l'alphabet phonétique international (API).

Références

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  1. Douloureuse Russie, Journal d'une femme en colère,Anna Politkovskaïa, 2006
  2. Régis Genté, « L'implication surprenante de la Tchétchénie en Syrie »,Orient XXI,.
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  4. Natalie Nougayrède, « La république caucasienne quadrillée par les milices tchétchènes de Kadyrov vit sous le règne de la terreur », surLe Monde,(consulté le).
  5. Joséphine Dedet, « Ramzan le Terrible », surJeune Afrique,(consulté le).
  6. (en) Conor Sweeney, « Ex-rebel nominated as Chechen president despite torture claims », surThe Irish Times,(consulté le).
  7. Vincent Prado (réalisé par),Tchétchénie : le jouet macabre de Poutine, France : Ligne de mire production, 2008.
  8. (ru) « Чеченские власти тайно расстреляли десятки людей » [« Les autorités tchétchènes ont secrètement fusillé des dizaines d'hommes »], surКавказ.Реалии,‎(consulté le).
  9. Ce serait le cas de l'homme politique Rouslan Koutaev, du journaliste du site indépendantKavkazski Ouzel Jalaoudi Gueriev, et du responsable du centre des droits de l'hommeMemorial Oyub Titiev ((ru) Елена Милашина,« МВД Чечни: в машине 60-летнего главы местного "Мемориала" Оюба Титиева обнаружили наркотики » [« Le ministère de l'Intérieur tchétchène : de la drogue a été trouvée dans la voiture du chef de la section locale deMemorial, Oyub Titiev, âgé de 60 ans »](Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), surНовая газета,‎(consulté le)).
  10. (ru) Олег Краснов, « Кавказоведы заявили об игнорировании Кремлем унижений жителей Чечни » [« Les caucasologues constatent le laisser-faire du Kremlin face aux humiliations des habitants de Tchétchénie »], surКавказский узел,‎(consulté le).
  11. (ru) Александра Гармажапова, « Кадыров листает Инстаграм, да бургеры ест » [« Kadyrov surfe sur Instagram et mange des burgers »], surКавказ.Реалии,‎(consulté le).
  12. (ru) « Чеченка извинилась в эфире телеканала "Грозный" за критику полицейских, напавших на ее односельчан » [« Une Tchétchène s'est excusée sur la chaîne Grozny TV d'avoir critiqué les policiers qui s'en étaient pris à ses co-villageois »], surNEWSru.com,‎(consulté le).
  13. (ru) « Власти собрали участников праздничного митинга в Грозном по разнарядке » [« Les autorités ont réuni les participants d'un meeting festif à Grozny sur la base de quotas »], surКавказский узел,‎(consulté le).
  14. (ru) Софья Романова, « Есть такая работа – на митинги ходить » [« Aller aux meetings, un boulot comme un autre »], surКавказ.Реалии,‎(consulté le).
  15. (ru) « Грозненцев заставили посетить игру "Ахмата" вопреки профилактике коронавируса » [« Des Grozniens forcés d'assister au match du FC Akhmat malgré les mesures de prévention du coronavirus »], surКавказский узел,‎(consulté le).
  16. (ru) « СМИ: жителей Грозного заставили посетить матч "Ахмата" вопреки профилактике коронавируса » [« Médias : des habitants de Grozny forcés d'assister au match du FC Akhmat malgré les mesures de prévention du coronavirus »], surКавказ.Реалии,‎(consulté le).
  17. (ru) « Чеченские педагоги сообщили о принуждении к флешмобу в поддержку Кадырова » [« Les pédagogues tchétchènes se disent contraints de faire une flashmob en soutien de Kadyrov »], surКавказский узел,‎(consulté le).
  18. Bernard de la Villardière (présentée par),Enquête exclusive. Tchétchénie : les coulisses d'une incroyable dictature, France : Piments Pourpres Productions, 2014.
  19. « BBCCzech.com - Svět - Bývalý šampion Mike Tyson v Čečensku zahájil turnaj v boxu », surbbc.co.uk(consulté le).
  20. « The Putin of Chechnya »,The New Yorker,‎(lire en ligne, consulté le).
  21. Anne Le Huérou, Aude Merlin, Amandine Regamey et Silvia Serrano, « La Tchétchénie sans Maskhadov »,Le Courrier des pays de l'Est,vol. 2,no 1048,‎,p. 91(lire en ligne, consulté le).
  22. voir notammentAnna Politkovskaïa,Douloureuse Russie, Journal d'une femme en colère, 2006
  23. Aude Merlin & Silvia Serrano (éds),Ordres et désordres au Caucase, Bruxelles : Éditions universitaires de Bruxelles, 2010,p. 133.
  24. (ru) Полина Никольская, Вячеслав Козлов, Анастасия Якорева, Елена Мязина et Анна Кожухарь (при участии Олеси Волковой и Евгения Овчарова), « Исследование РБК: 20 главных фактов о Чечне » [« Enquête de RBK : 20 faits essentiels à propos de la Tchétchénie »], surРБК,‎(consulté le).
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Voir aussi

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Bibliographie

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Filmographie

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Article connexe

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