Ramipril | |
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Identification | |
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Nom UICPA | acide (2S,3aS,6aS)-1-[(2S)-2-{[(2S)-1-éthoxy-1-oxo-4-phénylbutan-2-yl]amino}propanoyl]-octahydrocyclopenta[b]pyrrole-2-carboxylique |
No CAS | 87333-19-5 |
NoECHA | 100.170.726 |
Code ATC | C09AA05 |
PubChem | 5362129 |
Propriétés chimiques | |
Formule | C23H32N2O5 [Isomères] |
Masse molaire[1] | 416,510 6 ± 0,022 5 g/mol C 66,32 %, H 7,74 %, N 6,73 %, O 19,21 %, |
Considérations thérapeutiques | |
Voie d’administration | orale |
Grossesse | à proscrire (2e et3e trimestre) |
Unités duSI etCNTP, sauf indication contraire. | |
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Leramipril est unemolécule utilisée commeantihypertenseur de la famille desinhibiteurs de l'enzyme de conversion. Il est utilisé pour traiter l'hypertension artérielle et l'insuffisance cardiaque congestive et permet d'améliorer la survie après un infarctus du myocarde ou un accident ischémique[2],[3]. Il est aussi utilisé dans la prévention des complications de pathologies artérielles et du diabète ainsi qu'en médecine vétérinaire notamment pour traiter l'insuffisance cardiaque canine et lacardiomyopathie hypertrophique féline.
Le ramipril est uneprodrogue. À la suite d'une prise par voie orale, il est rapidement absorbé dans letractus gastro-intestinal , indépendamment de la présence d'aliments dans l'estomac, puis est hydrolysé en ramiprilate dans lefoie , qui est le métabolite actif[2]. Lepic de concentration plasmatique est atteint en environ 1 heure avec une action sur la pression artérielle débutant dans les 2 heures et durant environ 24 heures. Du fait de leurs groupements hydrophiles comme le l'acide carboxylique, le ramipril et son métabolite le ramiprilate sont éliminés par voie urinaire à hauteur de 60 % contre 40 % dans les selles, contraignant à un ajustement du dosage dans le cas de patients souffrant d'insuffisance rénale chronique. D'autres métabolites sont également produits notamment parglucurono-conjugaison.
Lademi-vie biologique du ramiprilate est de 13 à 17 heures[4],[3] tandis que le ramipril est lui éliminé avec une demi-vie plasmatique de 1 à 5 heures.
Il s'agit avant tout d'uninhibiteur de l'enzyme de conversion, enzyme responsable de la conversion de l'angiotensine I enangiotensine II, un vasoconstricteur d'action directe. Le ramipril diminue alors la concentration de l'angiotensine II contribuant à une vasodilatation artérielle faisant baisser la pression artérielle par diminution des résistances périphériques. Cette enzyme se situant au cœur duSystème rénine-angiotensine-aldostérone, le ramipril diminue la libération d'aldostérone, diminuant ainsi la réabsorption de sodium et d'eau au niveau durein. En résulte une baisse de la précharge et de la postcharge cardiaque mais n'augmente pas dramatiquement lafréquence cardiaque de manière réflexe[5],[6]. Dans l'infarctus du myocarde aigu, il améliore lafraction d'éjection ventriculaire gauche ainsi que la capacité à l'effort[3].
Il augmente, de même, le taux debradykinine, un vasodilatateur, car l'enzyme de conversion est également responsable du catabolisme de cette dernière. Cette augmentation contribuerait à l'effet antihypertenseur du ramipril et serait responsable de la toux sèche observée comme effet indésirable chez certains patients.
Il augmenterait la sensibilité plaquettaire aumonoxyde d'azote (NO)[7]. Comme tous lesIEC (Inhibiteurs de l'Enzyme de Conversion), le ramipril provoque une toux sèche ainsi que d'autres manifestations allergiques,rash/exanthème,éosinophilie,anémie, hypotension, tachycardie, angor et rarement d'autres troubles cardiaques comme une péricardite. Du fait de l'effet sur lesystème rénine-angiotensine-aldostérone, les IEC peuvent causer :
Il diminue la mortalité et la morbidité dans les suites d'uninfarctus du myocarde compliqué d'insuffisance cardiaque[8].
Chez le patient porteur d'une maladie vasculaire et avec desfacteurs de risque cardiovasculaire, l'administration de ramipril diminue la mortalité ainsi que le risque de survenue d'uninfarctus du myocarde ou d'unaccident vasculaire cérébral[9].
On utilise également le ramipril pour prévenir les complications microvasculaires du diabète, notamment au niveau rénal ainsi que dans le traitement de la Néphropathie glomérulaire diabétique[2].
Sa posologie dans la plupart des indications est de 2,5 à 10 mg par jour avec en général une phase d'initiation du traitement à plus faible dose puis une phase d'entretien avec augmentation progressive des posologies jusqu'à efficacité satisfaisante sur les paramètres hémodynamiques[2].
La prise de ramipril est formellement contre-indiquée pendant la grossesse et l'allaitement, particulièrement pendant les deuxième et troisième trimestres de la grossesse car il peut causer un dysfonctionnement du rein chez le fœtus ainsi qu'une malformation des os du crâne[10].
Le ramipril est également contre-indiqué chez les patients souffrant d'angioœdèmes (particulièrement Œdèmes de Quincke idiopathiques et angioneurotiques héréditaires) , dans l'insuffisance rénale anurique, dans la sténose artérielle rénale et dans l'hypotension artérielle.