Le territoire de la commune de Rambervillers se situe au nord-est de laplaine sous-vosgienne, unpays du département des Vosges, qui constitue la partie méridionale duPlateau lorrain[13].
Son centre est occupé par la plaine de larivière laMortagne, qui traverse le territoire communal selon une orientation sud-est - nord-ouest.
La commune est située dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Mortagne, le ruisseau de la Colline des Eaux, le ruisseau le Padozel, le ruisseau Monseigneur, le ruisseau des Montaux, le ruisseau des Roses et le ruisseau le Ponsrupt[17],[Carte 1].
Lors des périodes de fortes pluies, ce cours d'eau issu des massifs forestiers de Mortagne et duHaut Jacques est à l'origine d'inondations du fait de la canalisation beaucoup trop étroite de la rivière. Deux mètres d'eau ont ainsi envahi le centre-ville en 2006, à la suite de pluies importantes[19].
Statistiques 1991-2020 et records ROVILLE (88) - alt : 278m, lat : 48°22'58"N, lon : 6°36'29"E Records établis sur la période du 01-06-1969 au 04-01-2024
Au, Rambervillers est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[32].Elle appartient à l'unité urbaine de Rambervillers[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle estville-centre[Note 3],[33],[34]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rambervillers, dont elle est la commune-centre[Note 4],[34]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[35],[36].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (42,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (46,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (34,9 %), prairies (34,8 %), zones urbanisées (16,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %),terres arables (3,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,1 %)[37].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2012, le nombre total de logements dans la commune était de 2 999, alors qu'il était de 2 710 en 1999[i 1]. Parmi ces logements, 79,8 % étaient des résidences principales, 1,0 % des résidences secondaires et 19,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 52,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 47,7 % des appartements[i 2].
Toujours en 2012, la proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 51,0 %, celles des locataires était de 46,8 %, dont 15,4 % de logementsHLM loués vides. La part delogements sociaux (logements HLM loués vides) était de 15,4 % en 2012 contre 15,2 % en 2007, leur nombre ayant légèrement augmenté de 362 à 368. La part de logements sociaux était toujours inférieure au seuil légal de 20 %[i 3].
Rambervillers tirerait son nom d'un ancien domaine gallo-romain (unevillae) fondé par un nommé Ramberti, ce qui en latin se disaitRamberti villae, c'est-à-dire « le domaine de Ramberti ». C'est tout du moins l'étymologie communément admise. On ignore si ce centre d'exploitation agricole antique se trouvait à l'exact emplacement de la ville actuelle ou un peu plus à l'écart de celle-ci. Il ne subsiste aucune trace archéologique de la villa de Ramberti. Il faut supposer que les bâtiments de ce domaine étaient, comme la plupart des villas gallo-romaines qui ont donné leur étymologie à toutes les villes et villages français dont le nom actuel se termine en « -ville » ou « -villers », ceints de modestes remparts de terre, de pierre et de bois censés repousser les raids des barbares venus de l'Est.
Selon quelques rares archives[47], une longue guerre d'escarmouches fut initiée à la fin duXIe siècle et au début duXIIe siècle entre une petite enclave[Laquelle ?] seigneuriale avancée tenue par une petite famille noble du partiSouabe soutenant l'ancien comte de Metz, dont les intérêts sont repris plus tard par lamaison d'Alsace, et la puissantemaison d'Ardenne installée àÉpinal. La férocité entre les partis engagés est telle que les petits protecteurs du secteur de Rambervillers, incluant Fraispertuis et Jeanménil, Bru et Housseras sont occis avec leurs partisans par la grande armée combattante au service de la maison d'Ardenne, irritée par la résistance montagnarde et forestière. Un compromis diplomatique purge en partie la dérive violente en attribuant à l'évêque de MetzAdalbéron II, appartenant également à la famille des vainqueurs mais sacralisé par son statut religieux. Désormais, le ban de Rambervillers dépend de l'évêché de Metz et obtient de l'évêque messin différents droits et privilèges, à l'instar de celui deSenones[réf. nécessaire].
Dépendante de laprincipauté épiscopale de Metz, elle passe à la France avec lesTrois-Évêchés selon les termes dutraité de Chambord de1552. Peu de temps après, la ville est incendiée par l'arméehuguenote sous les ordres du baron de Bollweiler mais se relève rapidement. C'est en1581 que les bourgeois décident la construction de l'Hôtel de ville.
Avant laRévolution, la paroisse de Rambervillers est nomméRemberviller sur laCarte de Cassini. La paroisse devient formellement « commune de Rambervillers » en 1793. Aucun événement de restructuration majeure du territoire, de type suppression, cession ou réception de territoire, n'a affecté la commune depuis sa création[58].
Circonscriptions administratives et électorales de rattachement
La commune est rattachée sur le plan administratif audépartement desVosges et à larégionGrand Est, à la fois circonscriptions administratives de l'État et collectivités territoriales.
Au-delà du maire, premier magistrat administrant la commune, les personnalités élues dont le mandat est relatif à une collectivité à laquelle est rattachée la commune de Rambervillers et représentant donc le territoire communal au sein de chacune de ces collectivités sont les suivantes :
Depuis lesélections municipales de 2014, leconseil municipal de Rambervillers, commune de plus de 1 000 habitants, est élu auscrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[59], pour unmandat de six ans renouvelable[60]. Il est composé de 29 membres[61]. L'exécutif communal, est constitué par lemaire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à-dire pour la durée du mandat du conseil.
La commune de Rambervillers est enregistrée aurépertoire des entreprises sous le codeSIREN 218 803 674[67]. Son activité est enregistrée sous lecodeAPE 8411Z, correspondant aux administrations publiques générales[68].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[76].
En 2022, la commune comptait 5 032 habitants[Note 5], en évolution de −4,81 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La plupart des manifestations culturelles ou associatives se déroulent dans les salles municipales telles que : laMaison du peuple, la salle du relais social, la salle de la maison de l'agriculture et la chapelle des Arts[m 4].
En 2015, une cinquantaine d'associations participent à l’animation culturelle et aux actions caritatives de la commune[m 5]. Elles disposent du centre Dié-Mallet qui abrite diverses associations culturelles, sportives et caritatives de la commune[m 6].
La commune dispose de plusieurs infrastructures sportives dont : le complexe sportif Marcel-Poinsot, des terrains multi-sports, un court de tennis et une piscine[m 7].
En 2015, vingt-cinqassociations assurent l’encadrement de la pratique sportive en club dans la commune[m 8].
En 2012, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 3 257 personnes, parmi lesquelles on comptait 66,26% % d'actifs dont 51,20% % ayant un emploi et 15,00 % de chômeurs[i 5].
Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2009[i 5].
Nb. Personnes
Pourcentage
Ensemble
3257
100,0%
Actifs
2158
66,26 %
Actifs ayant un emploi
1668
51,21 %
Chômeurs
490
15,04 %
Inactifs
1099
33,74 %
Élèves, étudiants
283
8,70 %
Retraités ou préretraités
303
9,30 %
Autres inactifs
515
15,80 %
Toujours en 2012, on comptait 2 667 emplois dans la zone d'emploi, contre 2 673 en 2007. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 1 688, l'indicateur de concentration d'emploi[Note 6] est de 158 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre près de 1,5 emplois pour un habitant actif[i 6].
Au, Rambervillers comptait 491 établissements :5 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 59 dans l'industrie,54 dans la construction,299 dans le commerce-transports-services divers et7 étaient relatifs au secteur administratif[i 7].
La spécialité gastronomique servie dans les restaurants de la ville est latête de veau qui donne lieu, depuis1968, à la traditionnelle "Foire aux têtes de veau"[127].
Alphonse Cytère, (1861-1941), ingénieur céramiste français lié à l'École de Nancy, mort à Rambervillers, inventeur des émaux à reflets métalliques qui ont valu leur notoriété aux « grès flammés de Rambervillers ».
Max Aron (1892-1974), médecin, biologiste et professeur d'histologie à la Faculté de médecine de Strasbourg.
Pierre-Dié Mallet (1895-1976), peintre et sculpteur spécialiste de la décoration des églises et de la représentation des saints régionaux, né à Rambervillers.
Charles Eggermann (1907-1966), militaire et pionnier de l'enseignement de la natation scolaire, né à Rambervillers.
Sunsiaré de Larcône (1935-1962), né Suzy Durupt, auteure d'un unique roman, née à Rambervillers.
Brigitte Kernel (né en 1959), animatrice de télévision et écrivain.
Jean-Pierre Vuillemin (né en 1967), évêque auxiliaire de Metz de 2019 à 2023 puis évêque du Mans
Yannick Baret (né en 1972), ancien footballeur français né à Rambervillers.
D'argent à la croix de Lorraine de gueules cotoyée des lettres I R et de deux croissants d'azur et, en abîme, la croix de la Légion d'honneur[132],[133].
Commentaires : Le blason a été composé en 1718 par le ducLéopold de Lorraine à l'occasion du rattachement de Rambervillers à la Lorraine, avec d'autres territoires de l'évêché de Metz, dont la ville dépendait auparavant. La croix de Lorraine symbolise cet événement : les initiales I et R des mots latins (Imperator Rex) signifient que le duc Léopold appartenait à la famille impériale d'Autriche et qu'il avait le titre d'Altesse Royale. Les croissants glorifient les victoires remportées par son père, le duc Charles V, sur les Turcs, notamment devant Vienne en 1683.
LaLégion d'honneur a été ajoutée au cœur du blason, en application du décret du pour la défense de Rambervillers par ses Gardes Nationaux le. Rambervillers fut alors la deuxième ville décorée par la République et la sixième depuis la création de l'Ordre parNapoléon Ier.
LesCroix de guerre 1914-1918 et1939-1945, décernées dans la suite à la ville, sont supportées, au-dessus du blason, par deux crosses. Elle rappellent que Rambervillers appartenait, avant 1718, aux évêques de Metz, alors que ceux de Toul l'administraient au spirituel.
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MauriceVelin,Rambervillers en 1870 : défense d'une ville ouverte, Nancy,J. Royer,, 34 p.,lire en ligne surGallica.
F.Vuillemin,Les Allemands dans les Vosges en 1870. Combats de la Bourgonce et de Rambervillers, Rambervillers, C. Méjeat jeune,, 12 p.,lire en ligne surGallica.
(fr)Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Rambervillers comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Histoire de l'abbaye de Senones (Reprod.) / manuscrit inédit de Dom Calmet ; publ. dans le "Bulletin de la Société philomatique vosgienne et par tirage à part, avec une préf., des notes et quelques détails sur la réunion de la principauté de Salm à la France, par F. Dinago, etc..
↑Mme Élisabeth Taburet-Delahaye, « Un manuscrit provenant de l'abbaye Saint-Pierre de Senones (Vosges) et sa reliure, au musée de Cluny »,Bulletin de la Société nationale des Antiquaires de France 1989,,p. 240-249(DOI10.3406/bsnaf.1991.9494).
↑Charles-Laurent Salch,Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p.(ISBN978-2-86535-070-4 et2-86535-070-3).
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.
↑Charles-Laurent Salch,Atlas des villes et villages fortifiés en France, Début duVe siècle à la fin duXVe siècle, Strasbourg, Editions Publitotal,, 495 p.
↑« Nécrologie. Claude Thiéry nous a quittés : Claude Thiéry, ancien maire de Rambervillers, est décédé à l’âge de 88 ans après une courte hospitalisation. Il avait eu la douleur de perdre son père. »,Vosges Matin,(lire en ligne).
↑a etbCapucine Cardot, « Procès pour harcèlement moral : le maire de Rambervillers, Jean-Pierre Michel, démissionné d'office par la préfète »,Vosges Matin,(lire en ligne, consulté le).
↑« Rambervillers : Claude Bourdon, élue la semaine passée, logiquement installée comme maire »,Vosges Matin,(lire en ligne, consulté le).