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Ramallah

31° 54′ 18″ nord, 35° 12′ 21″ est
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Ne doit pas être confondu avecRamla.

Ramallah
Blason de Ramallah
Héraldique
Panorama de Ramallah
Mausolée de Yasser Arafat,Mouqata'a
Complexe médical de Palestine
Musée Darwish
Ruines romaines
Administration
PaysDrapeau de la PalestinePalestine
MaireIssa Kassis
Démographie
Population45 644 hab.(2025(estimation)[1])
Densité2 853 hab./km2
Géographie
Coordonnées31° 54′ 18″ nord, 35° 12′ 21″ est
Superficie1 600 ha = 16 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte :Palestine
Voir sur la carte administrative de Palestine
Ramallah
Liens
Site webwww.ramallah.ps
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Ramallah (enarabe :رام الله) est une villepalestinienne située au centre de laCisjordanie, territoireoccupé par Israël depuis 1967. Elle est lacapitale administrativede facto de l'Autorité nationale palestinienne ; la capitale officielle,Jérusalem-Est, ayant été annexée par Israël en 1982.

La population, initialement composée principalement dePalestiniens chrétiens, comprend, depuis1948, de nombreuxréfugiésmusulmans issus de toute laPalestine. L'estimation de la population de la ville, pour 2025, est de 45 644 habitants[1]. Seshabitants s'appellent lesRamallawi.

Yasser Arafat est inhumé dans un mausolée situé dans l'enceinte de laMouqata'a, quartier général de l'Autorité palestinienne, situé dans la ville.

Histoire

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Les premiers temps

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La ville de Ramallah fut fondée au milieu duXVe siècle par les Haddadéens, tribu issue desArabes chrétiensghassanides. Les Haddadéens, menés par Rached Haddadéen, sont arrivés de l'Est duJourdain, près de l'emplacement contemporain de la ville jordanienne deChawbak[2]. La migration de cette tribu est due aux nombreux combats et tensions entre les clans de cette région[2].

Selon la légende locale, le frère de Rached, Sabri l'Haddadéen, accueillait l'émir Ibn Kaysoom, chef d'un puissant clanmusulman, quand la femme de Sabri donna naissance à une fille. Selon la coutume, l'émir proposa qu'elle se marie à son tout jeune fils quand ils seraient tous deux adultes. Sabri crut que cette proposition n'était pas sérieuse, les mariages entre chrétiens et musulmans étant rares, et lui donna sa parole. Des années après, quand l'émir revint voir les Haddadéens pour qu'ils tiennent leur promesse, ils refusèrent. Ceci déclencha une guerre sanglante entre les deux familles. Les Haddadéens fuirent vers l'ouest et s'établirent dans les collines de Ramallah, où vivaient déjà quelques familles musulmanes[2].

Installation chrétienne

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Cimetière chrétien à Ramallah.
Porte de l'église de l'Épiphanie.

Tout au long desXVIIe etXVIIIe siècles, Ramallah s'agrandit pour devenir un village agricole, attirant ainsi davantage d'habitants (surtout chrétiens) de toute la région. Au début duXVIIIe siècle, la première égliseorthodoxe arabe est bâtie, puis une autre en1807. Il y a entre huit-cents et neuf-cents habitants en1838[3].

L'église de l'Épiphanie, édifiée pour remplacer l'ancienne en1852, est la seule église orthodoxe à Ramallah aujourd'hui. Durant cette décennie, l'Église catholique s'établit dans la ville, devenant le deuxième groupe chrétien à Ramallah. Elle établit l'école de filles Saint-Joseph, ainsi que le lycée mixteal-Ahliyyah, tenu par lesreligieuses du Rosaire.

Lesquakers anglais arrivent en1869 et ouvrent une école de filles et un internat d'une quinzaine de garçons en1901[4].

Églises de Ramallah

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Début duXXe siècle

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Arabes palestiniens à Ramallah, 1890

Les autorités ottomanes construisent en 1901 une nouvelle route deJérusalem àNaplouse passant par Ramallah etAl-Bireh. La jeunesse chrétienne de la ville commence à émigrer auxÉtats-Unis au début duXXe siècle. La ville devient un district en1902, englobant trente villages et bourgades des alentours.

La ville de Ramallah devient une municipalité en1908 etÉlias Odeh en est le premier maire. Le conseil municipal est composé de membres de chaque grande famille.

Au début de laPremière Guerre mondiale, les habitants se rebellent contre l'autoritéottomane. Trente habitants sont tués. En1915, une invasion decriquets migrateurs détruit les récoltes et l'année suivante, une épidémie detyphoïde décime 30 % de la population.

Occupation britannique et débuts de l'État d'Israël

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Femme de Ramallah en costumebrodé (Palestine mandataire).

Ramallah, comme toutes les localités palestiniennes, est sous l'autorité dumandat britannique à partir de novembre1917 (le mandat est imposé en1920, auparavant ce sont des forces d'occupation), jusqu'en1948, date de la fondation de l'État d'Israël. L'électrification de la ville est totalement terminée en1936. Des milliers de réfugiés, majoritairement musulmans, s'installent aux abords de la ville en1948.

Ramallah fait partie desTerritoires occupés après laGuerre des Six Jours de1967.

Édifices religieux

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Sous l'influence des migrations deréfugiés palestiniens, musulmans et chrétiens, de nouvelles mosquées et églises sont construites. Lamosquée Jamal-Abdel-Nasser dans la ville adjacente deAl-Bireh est l'une des plus grandes de l'agglomération. Les coptes-orthodoxes ont construit une nouvelle église sur les hauteurs de la ville. Il existe aussi une églisemelkite catholique, une égliseluthérienne-évangélique, une église épiscopalienne, une églisebaptiste, etc. Les chrétiens représentent aujourd'hui 25 % de la population de l'agglomération totale et les réfugiés palestiniens 60 % (surtout aux abords de la ville).

Ramallah après 1972

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En 1967, à la suite de laGuerre des Six Jours, tous les territoires palestiniens sontconquis par Israël. Les premières élections municipales depuis le début de l'occupation ont lieu en1972. Dix ans plus tard, le maireKarim Khalaf est victime d'une tentative d'assassinat par des extrémistes israéliens, tout comme le maire de Naplouse et le maire d'Al-Bireh[réf. souhaitée]. Le conseil municipal suspend son administration.

Lapremière intifada éclate en1987. La même année, la première opération à cœur ouvert à l'hôpital est réalisée par le docteur Shawqi Harb.

LaMouqata'a, le quartier général de l'Autorité palestinienne.

L'armée israélienne évacue Ramallah en1996 et l'Autorité palestinienne installe son administration, un nouveau conseil municipal est réuni.

Affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens à Ramallah, le 20 octobre 2000, au cours de laSeconde intifada.

Laseconde intifada commence en2000 et se poursuit jusqu'en2005. En2002, le quartier commence à être bombardé. Bien que cette solution soit considérée à la base comme provisoire, Ramallah est devenuede facto la capitale de l'Autorité palestinienne. En décembre2001, Arafat tient des réunions à la Mouqata'a, tout en vivant avec sa femme et sa fille àGaza. Après des attentats suicides àHaïfa, Arafat est obligé de rester dans l'enceinte du gouvernement à Ramallah.

La région fait face à la pression continue de lacolonisation israélienne. En 2023, les habitants de la plupart des communautés du territoire situé entre Ramallah etJéricho, d'une superficie de 150 000 dounams [15 000 hectares], ont été contraints de fuir lorsque les colons, notamment lesJeunes des collines, ont commencé à construire rapidement des avant-postes pastoraux et à commettre des violences contre les résidents avec le soutien de Tsahal et des institutions de l'État israélien[5].

Économie

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La banque de Palestine.

Cette ancienne petite ville chrétienne est l'épicentre de l'activité économique palestinienne, laquelle doit beaucoup à l'aide internationale et aux capitaux de ladiaspora. La ville doit aussi beaucoup au Premier ministre de l'Autorité palestinienneSalam Fayyad, artisan de son essor fulgurant.

Trois cent cinquante salariés travaillent à l'usineCoca-Cola de Ramallah. La firme américaine est ainsi l'un des plus gros employeurs de la ville.

Description de la ville

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La place centrale Al-Manara.
Quartier résidentiel de Ramallah.

À Ramallah, fulgurant développement économique et fulgurant développement démographique vont de pair. La ville, qui attire les habitants d'autres cités de Cisjordanie (Naplouse,Jéricho,Hébron…) ne cesse de croître. Surtout en hauteur, car les restrictions imposées parIsraël rendent presque impossible toute construction en périphérie.

La ville est un chantier à ciel ouvert. La frénésie immobilière ne connaît pas de répit et la spéculation fait flamber les prix : le montant du mètre carré a triplé entre2005 et2010. La croissance de la demande de logements est de nature exponentielle. Mais l'offre reste très limitée : les contraintes administratives imposées par Israël sont très lourdes, l'État hébreu ne délivre les permis de construire qu'au compte-gouttes, et dans des zones très restreintes.

Ramallah est devenue une capitalede facto, hébergeant les institutions politiques : résidence du président de l'Autorité palestinienneMahmoud Abbas,QG de l'Autorité palestinienne, ministères…

La ville n'en reste pas moins une enclave dont on s'évade très difficilement. À chaque entrée de la ville, des barrages deTsahal, l'armée israélienne, filtrent les allées et venues des Palestiniens. Du moins, ceux qui disposent d'un permis pour sortir. Aucheck point deQalandia, principal passage versJérusalem, on reconnaît les véhicules autorisés à quitter la Cisjordanie à leur plaque jaune (israéliennes). Les plaques vertes (palestiniennes), elles, ne permettent aucune incursion en territoire israélien. À Qalandia, l'attente est souvent interminable, une heure trente en moyenne, pour parcourir les dix kilomètres qui séparent Ramallah de Jérusalem.

Culture

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Lecentre culturel franco-allemand de Ramallah.

Lethéâtre Al-Kasaba est un organisme culturel de cinéma, de théâtre, de musique et de danse créé en 1970[6].

Depuis 2004, lecentre culturel franco-allemand de Ramallah réunit deux structures en un seul lieu : l'Institut Goethe des Territoires palestiniens et une antenne de l'Institut français de Jérusalem. En plus de proposer aux Ramallawi l’apprentissage des langues deMolière et deGoethe, cet ICFA abrite unMakerspace, unstudio d’enregistrement, un espace scénique et leKultur Cafe[7].

Musique

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Dans lescamps de réfugiés de Jénine,Deir Ghassaneh,Kalandia etJalazone, enCisjordanie mais aussi deChatila et deBourj el-Barajneh àBeyrouth, l'école de musique de l'associationAl Kamandjâti, fondée àAngers en 2002 et installée à Ramallah en 2008 parRamzi Aburedwan, forme des apprentis interprètes. Plus de 150 élèves s'inscrivent chaque année aux cours dethéorie de la musique et d’apprentissage d'un ou plusieursinstruments. L'association fournit instruments,pupitres etpartitions. Les cours sont assurés par des musiciens étrangers comme ceux de l'Orchestre arabo-andalou d'Anjou, de l'Orchestre de chambre de Paris ou comme le chefDiego Masson qui encadrent les jeunes bénévolement. Des concerts sont organisés en Cisjordanie mais parfois aussi enIsraël, souvent annulés en raison desconflits[8],[9].

Un concert hautement symbolique a eu lieu en août2005, à Ramallah : celui de l'Orchestre Divan occidental-oriental, dirigé parDaniel Barenboïm et cofondé parEdward Saïd (décédé en2003), qui rassemble de jeunes musiciensIsraéliens,Arabes etEspagnols[réf. nécessaire].

Gouvernement

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Une borne kilométrique dans le centre de Ramallah.

Aujourd'hui Ramallah est la ville où se trouve le plus de sièges des missions diplomatiques auprès de l'Autorité palestinienne. C'est le cas de l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Argentine, l'Australie, l'Autriche, leBrésil, leCanada, laChine, laCorée du Sud, leDanemark, laFinlande, l'Inde, l'Irlande, leJapon, laJordanie, leMexique, laNorvège, lesPays-Bas, laPologne, lePortugal, laRussie, leSri Lanka, laSuisse et laRépublique tchèque.

Personnalités

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Tombe de Yasser Arafat à Ramallah.
  • Yasser Arafat (1929-2004), activiste et homme d'État palestinien. Il représente les Palestiniens dans les différentes négociations de paix et signe lesaccords d'Oslo en 1993. Il devient le premier président de la nouvelle Autorité palestinienne et reçoit le prix Nobel de la paix 1994 en compagnie deShimon Peres etYitzhak Rabin. Il est inhumé à la Mouqata'a, son dernier quartier général de Ramallah, le gouvernement israélien ayant refusé qu'il soit enterré à Jérusalem[10].
  • Janette Khoury, née en 1945, femme politique palestinienne. En 2005, elle devient la première femme élue maire de Ramallah.
  • Hanan Ashrawi, née en 1946, femme politique palestinienne et professeure d'université.
  • Mosab Hassan Youssef, né en 1978, il a travaillé pour les services secrets israéliens de 1997 à 2007[11].

Partenariats et jumelages

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Références

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  1. a etb(en) « Projected Mid -Year Population for Ramallah & Al-Bireh Governorate by Locality 2017-2026 »,(consulté le).
  2. ab etcAmerican Federation of Ramallah Palestine.
  3. Cf. Site internet de la ville.
  4. Les Quakers ouvrent un hôpital en 1883.
  5. « “Ici aussi, il y aura des Juifs” : la colonisation de la Cisjordanie s’accélère », surCourrier international,(consulté le)
  6. http://www.alkasaba.org/details.php?id=z54s97a1411yfsi0rbngd
  7. « Un institut franco-allemand à Ramallah »,Le Monde,‎(lire en ligne).
  8. Alice Froussard, « À Jénine, une école de musique résiste »,La Lettre du musicien,‎(lire en ligne)
  9. Antoine Pecqueur, « Jouer dans les zones à risque »,La Lettre du musicien,‎(lire en ligne)
  10. « Les Palestiniens rendent hommage à Yasser Arafat »Accès libre, surnouvelobs.com,L'Obs,(consulté le).
  11. http://media.wix.com/ugd/cb624b_8e5d8c1452bf4db7a4881f296ebd995a.pdf
  12. « Bordeaux : Découvrir Bordeaux - Europe et International », surInternet Archive(consulté le).
  13. « Eau : Partenariat Toulouse-Ramallah »,europe1.fr,‎(lire en ligne, consulté le).
  14. « Les coopérations - Mairie d'Épinay-sur-Seine », surMairie d'Épinay-sur-Seine(consulté le).
  15. « Trondheims offisielle nettsted », surInternet Archive(consulté le).
  16. (en) « International Connections & Sister Cities », survisitmuscatine.com(consulté le).
  17. (en) « Council to revive links with Palestinian town », surInternet Archive(consulté le).
  18. « lublin.eu/en/lublin/internatio… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  19. (en) Grupo Fórmula, « Firman Memorándum de Entendimiento Toluca-Ramallah y Al-Bireh », surInternet Archive(consulté le).
  20. (pt) « Lei Nº 5919 DE 17/07/2015 - Municipal », surlegisweb.com.br(consulté le).

Liens externes

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