Sous le nomsanskrit de « Rajagriha » (Rājagṛha) etpâli de « Rājagaha », elle fut la capitale du royaume deMagadha jusqu’à ce que le roiAjatashatru la remplace parPataliputra. Elle est souvent mentionnée dans les textesjaïns etbouddhistes.
LeBouddha y a prêché[1]. Divers historiens actuels, parmi diverses chronologies, proposent ces dates pour les retraites du Bouddha en saison des pluies (varsah) à Rajagriha : retraites 2 à 4 entre -527 et -525, retraites 17 en -512 et 20 en -509[2].Mahāvīra y aurait aussi prêché. LeBouddha situe l’enseignement duSūtra du Lotus en particulier auPic des Vautours (ou Pic sacré de l'Aigle[3]). La transmission duchan/zen aurait aussi débuté à cet endroit. Rajgir est mentionnée dans leMahābhārata également, sous le nom de « Girivraja ». Son roiJarasandha(en), presque invincible car les parties de son corps amputées au combat pouvaient se ressouder d’elles-mêmes, aurait lutté contre les frèresPândava et leur alliéKrishna, mettant ce dernier en déroute.
Selon le recensement national de 2001, la population était de 33 691 habitants (hommes : 53 %, femmes : 47 %) dont 19 % de moins de 6 ans. Le taux d’alphabétisation était de 52 % (hommes : 61 %, femmes : 41 %), un peu plus bas que la moyenne nationale (59,5 %).
C’est un lieu de pèlerinage pour leshindous, bouddhistes et jaïns, où on trouve de nombreux sites historiques ainsi que des monastères et unstūpa construits par des bouddhistes japonais.
C’est aussi une ville d’eaux du fait de la présence, près de la grotte Saptparni (où aurait eu lieu lepremier concile bouddhique), de sources sacrées pour les trois religions.
Bien que la date de fondation de la ville soit inconnue, on y a retrouvé des restes de céramiques datant de 1000 av. J.-C. Selon le pèlerin chinoisXuanzang, on y distinguait la vieille cité sise dans une vallée différente de la ville actuelle et jadis entourée de murs de terre et d’une muraille cyclopéenne de pierres, et la nouvelle ville, plus grande et entourée d’un mur de terre, située non loin de la Rajgir actuelle.
Gridhrakuta : le mont Gridhrakuta, à Rajagriha[4],[5]. Sur cette colline se situait, selon lecanon bouddhique, le monastère où le Bouddha résidait principalement lorsqu’il venait à Rajagriha. Selon la traditionmahāyāna, leSūtra du Lotus y a été prêché et lechan/zen y aurait été transmis pour la première fois. On y trouve auXXIe siècle un stūpa construit par des bouddhistes japonais.
Grotte de Pipphali :Mahākāshyapa y aurait résidé et se serait fait construire une maison à proximité.
Monastère de Venuvana : emplacement du bois de bambous que le roiBimbisâra aurait donné au Bouddha et à sesmoines etmoniales, site du premier monastère bouddhique.
Jivakambavana : ce monastère aurait été donné au Bouddha par le médecinJivaka, originaire de la ville.
Tapodarama : ancien monastère bouddhiste situé près des sources, il a été remplacé par un temple hindouiste consacré àVishnou etLakshmi (Lakshmi Narayan Mandir).
Jarasandha Ka Akhara : le roi mythique Jarasandha, ennemi de Krishna, y aurait pratiqué les arts martiaux.
Bassin de Karnada où le Bouddha se serait baigné.
Maniyar Math : temple duIer siècle dédié àMani Nag, le « serpent à la perle », divinité protectrice de la ville.
Rannbhumi : site d’un combat entre le roi Jarasandh etBhima mentionné dans leMahâbhârata.
Grotte de Swarnabhandar
Stūpa Viswa Shanti et monastères construits par les bouddhistes japonais
Ruines d’un fort ancien
Murailles de l'ancienne Rajgir : à environ 40 km, ces ruines datent de 2500 ans environ.
Traces du char deKrishna : traces laissées dans le roc par les chars et chariots qui suivaient l’ancienne route. La légende les attribue au char de Krishna. On trouve à proximité des inscriptions d'un type courant en Inde orientale et Asie centrale entre leIer siècle et leVe siècle qui n’ont pas encore été déchiffrées (sankhalipi oushell inscriptions).
Prison deBimbisâra : ruines d'une structure circulaire flanquées de tourelles située au milieu de la vallée ; il s'agirait de la prison où le roi Bimbisara aurait été enfermé par son filsAjatashatru. Découverte en 1914, cette identification a été proposée car elle offre une vue sur le mont des Vautours comme la prison du roi selon le canon bouddhiste.