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Rafles de Nancy

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Pour un article plus général, voirShoah en France.

Rafles de Nancy
TypeRafle (Shoah en France)
PaysDrapeau de la FranceFrance
LocalisationNancy
OrganisateurDrapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Date
Répression
Arrestations32 (1942)
 ? (1944)

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Larafle de Nancy du fut en partie déjouée grâce au courage de policiers français nancéiens qui sauvèrent par leur action 350 Juifs. Toutefois, 32 Juifs furent tout de même arrêtés.

Une seconde rafle se déroule à Nancy, le. Celle-ci conduisit à l'arrestation et à la déportation des derniers Juifs vivant encore dans la ville.

Contexte historique

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Les Allemands entrent dansNancy le. Le,un armistice est signé, divisant le pays en plusieurs zones. Nancy est alors intégrée dans unezone réservée vouée à l'espace vital allemand.

La rafle de Nancy est à replacer dans le cadre d'une opération plus vaste organisée par l'Allemagne nazie, visant à déporter lesJuifs des territoires occupés de l'Ouest de l'Europe (France,Pays-Bas etBelgique)[1]. L'opération « Vent printanier », ou « Vent de printemps »[1], prévoyait, à l'origine, l'arrestation de tous les Juifs d'Amsterdam,Bruxelles etParis le même jour. La France devait livrer 110 000 Juifs dans l'année1942[1].

L'opération comprit, enFrance occupée, larafle du Vélodrome d'Hiver àParis, les 16-, ainsi que la rafle de laMarne, le. Elle visait les Juifs étrangers ou apatrides émigrés pour la plupart dePologne, deLituanie, deRoumanie et deHongrie.

La rafle du 19 juillet 1942

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Le sauvetage des Juifs de Nancy

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Édouard Vigneron, chef du service des étrangers au commissariat central deNancy, son adjoint Pierre Marie et leurs cinq hommes ont lancé une vaste opération permettant le sauvetage de plus de 350 des385 Juifs menacés[2].

Le, le chef du service des étrangers de la police de Nancy,Édouard Vigneron[3], apprend que la rafle des Juifs de Nancy est pour le lendemain[2]. Il convoque tous les policiers qu'il peut joindre pour qu'ils fassent fuir tous les Juifs menacés, qu'ils connaissent pour la plupart pour leur avoir remis leurs papiers[2]. Il n'hésite pas à les faire accompagner à la gare et à leur faire remettre tickets et laissez-passer pour atteindre la « zone libre »[2]. Des policiers ont même abrité chez eux des Juifs menacés[2]. Il a été arrêté après ces événements, mais libéré et réhabilité à laLibération[2].

L'arrestation de trente-deux Juifs

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Trente-deux Juifs furent arrêtés[2] dont les vieillards de l'hospice ; certains grabataires n'ont pas été apréhendés[4].


Rafles du 2 et 5 mars 1943

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Article détaillé :Rafles des 2 et 5 mars 1943 à Nancy.

Ces rafles font partie de l’opération Meerschaum visant à fournir une main-d'œuvre servile auxcamps de concentration. Elles vont toucher des hommes de 15 à 62 ans pris au hasard dans la rue, les bars ou chez eux.

La rafle du 2 mars 1944

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Le samedi 2 mars 1944, à cinq heures du matin, la rafle commença. Les Allemands arrêtèrent le grand rabbin Haguenauer et son épouse Noémie Lévy, Gustave Nordon et sa femme Berthe ; groupés avec d'autres coreligionnaires place du Marché, ils furent conduits à la prison Charles III puis aucamp d'internement d'Écrouves en autobus.

Le grand rabbin avait refusé de passer à la clandestinité : « Un berger ne quitte pas son troupeau ». Des témoins, au camp d'Écrouves, ont dit son courage et celui de Gustave Nordon. Le dessinateur Alfred Lévy, qui y fut temporairement interné, a réalisé son portrait de face et celui d'un certain nombre de ses compagnons d'infortune[5].

Transférés aucamp de Drancy, les Juifs de Nancy sont déportés aucentres d'extermination d'Auschwitz, le 13 avril 1944, par le convoi n° 71. Dans ses wagons se trouvaient 1500 personnes dont la jeune Simone Jacob, plus tard connue sous le nom deSimone Veil.

Le grand rabbin Haguenauer est mort dans le train avant l'arrivée à destination. Là, 265 personnes ont été immédiatement gazées avant de disparaître dans les fours crématoires (16 avril 1944). Il y eut 105 survivants, 70 femmes, 35 hommes.Noémie Lévy (68 ans), Gustave (67 ans) et Berthe (65 ans) Nordon périrent.

Dans le dernier convoi partant de Drancy, le 31 juillet 1944, furent déportés les jeunes Nancéiens Jérôme et Régine Skorka qui survécurent. Dans le convoi, se trouvaient 300 enfants juifs de Lorraine, âgés de 3 à 15 ans. Il n'y eut que cinq survivants[5].

Justes parmi les nations

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Édouard Vigneron[3], Pierre Marie[6] et trois collègues policiers (Charles Bouy[7], François Pinot[8] et Charles Thouron[9]) ont reçu la médaille deJuste parmi les nations deYad Vashem.

Œuvre relatant l'épisode

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Notes et références

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  1. ab etcFredKupferman (préf. Henry Rousso),Laval, Paris,Éditions Tallandier,,2e éd. (1re éd.Balland, 1987), 654 p.(ISBN 978-2-84734-254-3),p. 398.
  2. abcdef etgLucien Lazare, « Édouard Vigneron, Pierre Marie, les policiers sauveurs des Juifs de Nancy », site du judaïsme d'Alsace et de Lorraine(consulté le).
  3. a etbBase de données de tous les Justes de France, sur le siteyadvashem-france.org, consulté le 7 février 2009.
  4. « Sauvetage des Juifs de Nancy », surjudaisme-alsalor.fr(consulté le).
  5. a etb« P. Haguenauer - années de guerre », surjudaisme-alsalor.fr(consulté le).
  6. Base de données de tous les Justes de France, sur le siteyadvashem-france.org, consulté le 7 février 2009.
  7. Base de données de tous les Justes de France, sur le siteyadvashem-france.org, consulté le 7 février 2009.
  8. Base de données de tous les Justes de France, sur le siteyadvashem-france.org, consulté le 7 février 2009.
  9. Base de données de tous les Justes de France, sur le siteyadvashem-france.org, consulté le 7 février 2009.

Bibliographie

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Articles connexes

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Lien externe

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