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Rafle du Vélodrome d'Hiver

48° 51′ 14″ nord, 2° 17′ 20″ est
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour un article plus général, voirShoah en France.

Page d’aide sur l’homonymie

Pour la « première rafle du Vélodrome d'Hiver » qui eut lieu en 1940 et concerna des femmes allemandes, dont juives, voirRafle des femmes indésirables ; pour les rafles enzone sud, voirRafle du 26 août 1942.

Rafle du Vélodrome d'Hiver
Image illustrative de l’article Rafle du Vélodrome d'Hiver
Jardin du souvenir à l'emplacement du Vél'd'Hiv.

TypeRafle (Shoah en France)
PaysDrapeau de la FranceFrance
LocalisationParis
Coordonnées48° 51′ 14″ nord, 2° 17′ 20″ est
OrganisateurDrapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Drapeau de l'État français État français
Date et
Participant(s)5 000 à 9 000 policiers etgendarmes français
Répression
Arrestations13 152 personnes[1] :

4 115 enfants
5 919 femmes
3 118 hommes


Géolocalisation sur la carte :Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rafle du Vélodrome d'Hiver
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Larafle du Vélodrome d'Hiver, souvent appelée « rafle du Vél'd'Hiv »[2],[3] (aussi orthographiée « rafle du Vel' d'Hiv' »[4] ou encore « rafle du Vél d'Hiv »[5],[6],[Note 1]) est la plus grandearrestation massive deJuifs réalisée en France pendant laSeconde Guerre mondiale. Les et, plus de treize mille personnes juives dont majoritairement des femmes et des enfants sont arrêtées (5 919 femmes, 4 115 enfants et 3 118 hommes[1],[7],[Note 2]) dont un tiers sont détenues auVélodrome d'Hiver[1] dans des conditions d'hygiène déplorables, presque sans eau ni nourriture pendant cinq jours - mais aussi dans d'autres camps. Ils sont ensuite envoyés partrains de la mort vers le centre d'extermination d'Auschwitz. Moins d'une centaine d'adultes en sont revenus[7].

À la demande duTroisième Reich, dans le cadre de sa politique d'extermination des populations juives d'Europe[8], l'État français organise, en, unerafle à grande échelle de Juifs (l'« opérationVent printanier », parallèlement menée par les nazis dans plusieurs pays européens). Ces arrestations sont réalisées avec leconcours de neuf millepoliciers etgendarmes français[Note 3],[10],[11], sur ordre du gouvernement de Vichy, après des négociations avec l'occupant sous la responsabilité deRené Bousquet, secrétaire général de laPolice nationale[1]. À la suite de ces négociations, entamées parPierre Laval, les Juifs de nationalité française sont temporairement exclus[12] de cette rafle qui concerne essentiellement[13] les Juifs étrangers, ouapatrides, ou déchus de la nationalité française par laloi du 22 juillet 1940, ou encore ceux ayant le statut deréfugié[12], dont plus de quatre mille enfants, le plus souvent français nés de parents étrangers[14] (et dont aucun n'est revenu des camps de la mort), à l'initiative du gouvernement de Vichy alors que les Allemands n’avaient demandé que les Juifs de plus de16 ans.

Il faut attendre 1995 pour que la France, par la voix du président de la République,Jacques Chirac, reconnaisse, lors d'undiscours prononcé devant le monument commémoratif, la responsabilité du gouvernement français dans cette rafle, et plus généralement dans lapersécution et ladéportation des Juifs pendant l'Occupation.

Contexte

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Les premières rafles de Juifs en France commencent en1940 enzone libre et en[1] enzone occupée (rafle du billet vert[15],rafle duXIe arr.,rafle des notables, les Juifs étant placés dans descamps d'internement français[16]). Début, une planification est décidée : l'opération « Vent printanier », ou « Vent de printemps »[17], doit organiser une rafle pour les trois pays d'Europe occidentale occupés par l'Allemagne (France,Pays-Bas etBelgique), leRSHA devant déporter de France vers l'Est 110 000 Juifs en1942[17] (Juifs valides pour le travail et devant avoir entre16 et 50 ans), au lieu des 5 000 initialement prévus. L'opération « Vent printanier » prévoyait, à l'origine, l'arrestation de tous les Juifs d'Amsterdam,Bruxelles etParis, le même jour[17].

Organisation

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Copie du documentRF 1224 transmis parEdgar Faure autribunal de Nuremberg le[18]. Ce document reprend une traduction des directives établies par lebureau IV aux affaires juives de Paris, le, intitulé « Instructions de base pour la grande action parisienne contre les Juifs ». La note interne initiale a été rédigée parTheodor Dannecker et transmise auBefehlshaber der Sicherheitspolizei und des SD (commandant de la police de sécurité et du SD,Knochen) et auSS-ObersturmbannführerLischka avecprière d'en prendre connaissance[19]. Pour en faciliter la lecture, voici un facsimilé du texte :

L'État français et les nazis négocient sur une base de 40 000 Juifs de lazone occupée, dont 22 000 adultes de la région parisienne, avec un ratio de 40 % de Juifs français et 60 % deJuifs étrangers[5]. Le,René Bousquet, chef de la police de Vichy, propose augénéral Oberg de livrer 10 000 Juifs apatrides (Juifs autrichiens, polonais, tchèques, qui n'ont plus de gouvernement) de la zone libre grâce à la police française[20]. Le, René Bousquet assiste à une réunion de planification dans laquelle il ne formule aucune objection à l'arrestation des Juifs apatrides, mais exprime son inquiétude devant le fait « gênant » que la police française soit chargée de l'exécution des plans dans la zone occupée. Bousquet obtient un compromis selon lequel la police raflerait uniquement les Juifs étrangers en échange d'un réarmement de la police française — Vichy, et en particulierPétain, étant opposé à l'arrestation des Juifs français[21],[22],[23],[5]. Les historiens considèrent que cette opposition ne naît pas d’une volonté de Pétain et du régime de protéger les Juifs. PourRobert Paxton,« Pétain n’a jamais explicitement demandé que les citoyens français ne soient pas déportés ». Il précise que la volonté était de faire partir les étrangers en premier.Laurent Joly ajoute à l’analyse de Paxton qu’il faut prendre en compte le poids de l’opinion des Français et de leur hostilité aux rafles,Bénédicte Vergez-Chaignon expliquant pour sa part que le régime voulait montrer des gages de bonne volonté collaboratrice, et qu’en visant les Juifs étrangers, Vichy pensait que la mesure passerait mieux auprès des Français[24],[25],[26],[27],[28]. Le gouvernement de Vichy ratifie cet accord le lendemain[29].

René Bousquet, accompagné deLouis Darquier de Pellepoix,commissaire général aux questions juives, rencontre le, au siège de laGestapo à Paris, les colonel et capitaineSSHelmut Knochen etTheodor Dannecker, le premier dirigeant la police allemande en France. Un nouvel entretien, dans les bureaux de Danneckeravenue Foch, afin d'organiser la rafle prévue pour le, se tient le en compagnie deJean Leguay, l'adjoint de Bousquet, accompagné deJean François, directeur de la police générale,Émile Hennequin, directeur de la police municipale,André Tulard, chargé des « questions juives » à la préfecture, Garnier, sous-directeur du ravitaillement à la préfecture de la Seine, Guidot, commissaire de police à l'état-major de la police municipale, et enfin Schweblin, directeur de lapolice aux questions juives. Le capitaine SS Dannecker déclare :« Les policiers français — malgré quelques scrupules de pure forme — n'auront qu'à exécuter les ordres ! »[30].

La circulaire du de la préfecture de police, signée par Émile Hennequin[31], indique que la rafle vise les Juifs allemands, autrichiens, polonais, tchécoslovaques, russes (réfugiés etsoviétiques, c'est-à-direBlancs etRouges) et apatrides, âgés de 16 à60 ans pour les hommes et de 16 à 55 pour les femmes, ainsi que leurs enfants (qui étaient français pour une très grande majorité[14]).

Dix dérogations sont néanmoins prévues[31] :

  • les femmes enceintes dont l'accouchement serait proche ;
  • les femmes nourrissant au sein leur bébé ;
  • les femmes ayant un enfant de moins de2 ans, c'est-à-dire né après le ;
  • les femmes deprisonniers de guerre ;
  • les veuves ou veufs ayant été mariés à un non-juif ;
  • les juifs ou juives mariés à des non-juifs, et faisant la preuve, d'une part de leurs liens légitimes, et d'autre part, de la qualité de non-juif de leur conjoint ;
  • les juifs et juives porteurs de la carte de légitimation de l'Union générale des israélites de France (carte de couleur bulle ou jaune clair).
  • les juifs ou juives dont l'époux légitime est d'une nationalité non visée par la circulaire ;
  • les parents dont l'un au moins des enfants n'est pas juif ;
  • les enfants de moins de16 ans, dont un membre de la famille bénéficie de la dérogation.
Le fichier juif était un registre qui servit à l'arrestation des Juifs lors de la rafle. Il est aujourd'hui conservé par lemémorial de la Shoah àParis.

Mais« pour éviter toute perte de temps, ce tri ne sera pas fait au domicile mais au premier centre de rassemblement par le commissaire de la voie publique[30] ». Les Nazis prévoient de faire arrêter par la police française 22 000 Juifs étrangers dans le Grand Paris, pour les conduire àDrancy,Compiègne,Pithiviers etBeaune-la-Rolande. À cette fin,« le service deM. Tulard fera parvenir à la Direction de la police municipale les fiches des Juifs à arrêter […] Les enfants de moins de quinze ou seize ans seront confiés à l'Union générale des israélites de France qui à son tour les placera dans des fondations. Le tri des enfants sera fait dans les centres primaires de rassemblement[30] »

En effet, depuis une ordonnance allemande du, tous les Juifs français et étrangers en zone occupée devaient se faire enregistrer dans les commissariats de police à Paris et les sous-préfectures en province, entre le 3 et le. Sur cette base, André Tulard constitua un volumineux fichier juif[Note 4]. Le SS Dannecker s'entretient le avecAdolf Eichmann, tandis qu'une nouvelle réunion se tient le même jour au siège duCommissariat général aux questions juives (CGQJ) en compagnie des SS Dannecker,Röthke,Ernst Heinrichsohn, et deJean Leguay, Pierre Gallien, chef de cabinet[32],[33],[34] deLouis Darquier de Pellepoix (chef du CGQJ), quelques cadres de la préfecture de police, ainsi que des représentants de laSNCF et de l'Assistance publique.

Émile Hennequin, directeur de la police municipale à la préfecture de police, qui signa la circulaire de police du organisant la rafle.

Les instructions du directeur de la police municipale de Paris Émile Hennequin, le[35], disposent :

1.Les gardiens et inspecteurs, après avoir vérifié l'identité des Juifs qu'ils ont mission d'arrêter, n'ont pas à discuter les différentes observations qui peuvent être formulées par eux […]
2.Ils n'ont pas à discuter non plus sur l'état de santé. Tout Juif à arrêter doit être conduit au Centre primaire.
[…]
7. […]Les opérations doivent être effectuées avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire.

La responsabilité de larafle d'enfants de moins de16 ans (les Juifs doivent être valides pour le travail et donc avoir entre 16 et50 ans, car on est encore dans la période où les Allemands prétendent ne déporter versAuschwitz-Birkenau que des travailleurs[5]), en revient d'abord aux représentants d'Adolf Eichmann à Paris pour qui il devient indispensable de déporter des enfants afin d'atteindre l'objectif de 22 000 Juifs apatrides arrêtés à la suite des négociations avec les autorités de Vichy. Bien que l'on ait tenu la police pour responsable de la rafle d'enfants (police sous les ordres de l'autorité occupante selon laConvention de Genève sur le droit de la guerre), l'ordre émane en fait du chef du gouvernement de Vichy,Pierre Laval, qui invoque une mesure « humanitaire » visant à ne pas séparer les familles[36]. Laval ne souhaite pas que les enfants juifs séparés de leurs parents déportés (dont le sort ne l'intéresse pas[37],[12]) restent en France et refuse la proposition que lui fait le pasteurMarc Boegner qu'ils soient adoptés par des familles françaises[38]. Dans un rapport de Dannecker à Eichmann de, on lit par ailleurs que Laval ne formule cette demande que pour les enfants juifs de la zone libre, mais pour ce qui concerne ceux de la zone occupée« la question ne l'intéresse pas »[5]. Au sujet des enfants juifs, Laval engage des tractations avec lesÉtats-Unis à partir du, par le biais desquakers[39]. Il s'agit des milliers d'enfants (entre 5 000 et 8 000) dont les parents sont déjà partis dans des camps et qu'il s'agit d'exfiltrer[39]. Après des tergiversations de la part de Vichy, le plan de sauvetage échoue définitivement le avec l'arrivée des Allemands à Marseille. L'historienMichael R. Marrus a fait remarquer que, si ce plan avait l'accord de Laval, Vichy en avait également informé Berlin. La capitale allemande avait demandé à Laval l'assurance qu'un geste humanitaire ne fût pas exploité par la presse américaine contre la France et l'Allemagne[40].

Le, la circulaireno 173-42 de la préfecture de police[31] ordonne l'arrestation et le rassemblement de 27 427 Juifs étrangers habitant en France[7]. Finalement, un peu de retard est pris. Les autorités allemandes évitent d'ordonner la rafle pour le, bien que la fête nationale ne soit pas célébrée en zone occupée : ils craignent une réaction de la population civile. L'opération a donc lieu le surlendemain soir.

En tout, 13 152 Juifs sont arrêtés : 4 115 enfants, 5 919 femmes et 3 118 hommes[1],[7],[Note 2]. Vieillards et enfants sont arrêtés par la police puisque le « tri » doit avoir lieu dans les centres de rassemblement. Un nombre indéterminé de Juifs, prévenus par laRésistance ou bénéficiant du manque de zèle de certains policiers[41],[7], parviennent à échapper à la rafle. Il est difficile de connaître véritablement les modalités des actions qui ont permis à certains d'échapper à la rafle, mais les plus antisémites des partisans de Vichy se sont alors plaints de la mauvaise volonté des policiers[42].

Un document interne à la préfecture de police établit le décompte des Juifs arrêtés au.

Après leur arrestation, une partie des Juifs est emmenée par autobus (essentiellement de laSTCRP[43]) aucamp de Drancy au nord-est de Paris. Une autre partie est envoyée vers leVélodrome d'Hiver situé dans le15e arrondissement, qui sert de prison provisoire (cela avait déjà été le cas lors d'une rafle à l'été 1940). Ce sont donc 8 160 personnes : 4 115 enfants, 2 916 femmes et 1 129 hommes, qui doivent survivre pendant cinq jours, sans nourriture et avec un seul point d'eau, dans une chaleur« étouffante », une odeur« épouvantable » et un bruit« infernal »[44]. Ceux qui tentent de s'enfuir sonttués sur-le-champ. Une centaine de prisonniers sesuicident[45]. Les prisonniers sont conduits dans les camps de Drancy (dans le département de laSeine),Beaune-la-Rolande etPithiviers (dans le département duLoiret), avant d'être déportés vers lescamps d'extermination nazis. En effet, le,Adolf Eichmann a donné son accord à la déportation des enfants et des vieillards arrêtés, outre celle des adultes aptes au travail[37].

Pour cette rafle, tous sont déportés àAuschwitz, les adultes et les enfants de plus de12 ans le, et les plus petits vers la mi-août.

En 1967, les auteurs Levy et Tillard ont évoqué, sans indiquer leurs sources, la participation de 300 à 400 militants duParti populaire français (PPF)[46]. De nombreux auteurs ont repris cette information en citant Lévy et Tillard[45] ou d'autres sources[47]. Cette participation du PPF n'est pas reprise parLaurent Joly[48], en 2018.

Bilan

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Plaque commémorative de la rafle de 1942, apposée auno 8 duboulevard de Grenelle dans le jardin du souvenir, à l'ancien emplacement du vélodrome.

Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 sont rentrés chez eux après lafin de la guerre. En 1979,Jean Leguay, le représentant du secrétaire général de la police nationale en zone occupée, est inculpé pour son implication dans l'organisation de la rafle, mais il meurt en 1989, avant d'être jugé.

Selon les archives, le nombre de personnes arrêtées s'élève à 13 152[1],[49],[7]. C'est aussi ce nombre qui est gravé sur la stèle commémorative située à l'emplacement du vélodrome. Sur les 13 152 arrêtés, il y a 4 115 enfants[1]. Moins de cent adultes survivent à la déportation vers Auschwitz[7] et aucun enfant n'en revient[50] . Seuls quelques enfants, commeJoseph Weismann (qui s'échappe du camp de Beaune-la-Rolande avec un camarade) ouAnnette Muller et son frèreMichel (dont le père arrive à corrompre un policier du camp de Drancy, pour les en faire sortir), survivent à la rafle.

Mémoire

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Malgré une faible connaissance de cet évènement de la part des Français (principalement dans les jeunes générations), une grande majorité d'entre eux considère comme important que lamémoire de la Shoah soit transmise[50]. En ce sens, la mémoire de la rafle du Vélodrome d'Hiver y participe[50].

PourÉric Conan etHenry Rousso, en 1996 :

« Le Vél' d'Hiv' ? L'événement est devenu depuis 1993 le symbole officiel du Vichy antisémite. Mais la grande rafle de, ainsi que toutes celles qui ont suivi, en zone nord comme en zone sud, furent moins la conséquence de l'antisémitisme d'État que celle de la collaboration d'État. Le rôle des Bousquet, Leguay et consorts s'explique non par un fanatisme antijuif, mais par la politique d'un régime prêt à payer le prix du sang, celui des autres, la défense d'une certaine conception de la « souveraineté nationale ». Cette politique n'a pas de lien nécessaire avec les lois antijuives promulguées deux ans plus tôt par Vichy. C'était même ce que la mémoire nationale était supposée intégrer : la part d'autonomie à l'égard de l'occupant. Certes, ces lois ont favorisé ultérieurement l'application de la « Solution finale », un crime prémédité et organisé par les nazis. Statuts, fichiers, lois d'exclusionfrançaises ont facilité lesarrestations massives de 1942-1943. Mais le sens de ces lois, promulguées entre et l'été 1941, n'était pas celui de prémices d'une extermination, projet qui, à ce moment-là, n'est pas à l'ordre du jour, ni dans la politique de Vichy ni même dans celle du Reich. Ces lois françaises exprimaient un principe d'exclusion politique et sociale inscrit au cœur d'une certaine tradition française et qui reste aujourd'hui encore vivante[51]. »

Journée nationale

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Article détaillé :Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France.

C'est en mémoire de la rafle que le a été choisi par le présidentFrançois Mitterrand, en 1993, pour instituer la « Journée nationale à la mémoire des victimes des persécutions racistes et antisémites commises sous l'autorité de fait dite « gouvernement de l'État français » (1940-1944)[52] ». En 2000, elle devient la « journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux« Justes » de France[53],[54] ».

Monument commémoratif

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Le monument commémoratif de la rafle

Le a été inauguré un monument commémoratif de la rafle, sur une promenade plantée en bordure duquai de Grenelle, nomméesquare de laplace des Martyrs-Juifs-du-Vélodrome-d'Hiver, à Paris (15e). Il est dû au sculpteur et peintreWalter Spitzer et à l'architecteMario Azagury, et représente des civils innocents : enfants, femmes enceintes, personnes âgées, symbolisant les victimes de la rafle. Le socle de la statue est incurvé, rappelant la piste du Vélodrome d'Hiver[55]. Chaque année y est organisée une cérémonie commémorative, le dimanche suivant le16 juillet.

Reconnaissance de la responsabilité de la France

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Article détaillé :Discours de Jacques Chirac du 16 juillet 1995 au Vélodrome d'Hiver.

Les présidents de la RépubliqueCharles de Gaulle etFrançois Mitterrand ont pris publiquement comme position que la France et la République ne devaient pas être confondues avec lerégime de Vichy[56].

Le, le présidentJacques Chirac rompt avec la position de ses prédécesseurs et reconnaît devant le monument commémoratif la responsabilité de l'« État français » (et non de laRépublique françaiseabolie dans les faits parPétain) dans la rafle et dans laShoah, ainsi que celle de la France qui a alors « accompli l'irréparable »[57]. Il a notamment déclaré :

« Ces heures noires souillent à jamais notre histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l'occupant a été secondée par des Français, par l'État français.
Il y a cinquante-trois ans, le, 450 [sic] policiers et gendarmes français, sous l'autorité de leurs chefs, répondaient aux exigences des nazis.
Ce jour-là, dans la capitale et en région parisienne, près de dix mille hommes, femmes et enfants juifs furent arrêtés à leur domicile, au petit matin, et rassemblés dans les commissariats de police.
[…]
La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux. »

Le, lors de la célébration du70e anniversaire de la rafle, le président de la RépubliqueFrançois Hollande déclare que« Ce crime fut commis en France, par la France » et que ce crime« fut aussi un crime contre la France, une trahison de ses valeurs. Ces mêmes valeurs que laRésistance, laFrance libre, les Justes surent incarner dans l'honneur »[58],[59],[60]. Ce discours, comme celui de Chirac, est l'objet de critiques, notamment de la part de l'historienAlain Michel considérant qu'il est entaché de « sept erreurs » historiques[61] et de celle de personnalités politiques commeHenri Guaino,Jean-Pierre Chevènement etRachida Dati[62]. Le, c'estMarine Le Pen,candidate à la présidence de la République qui déclare penser que la France« n'est pas responsable du Vél' d'Hiv »[63],[64],[65]. LeNew York Times estimera ainsi qu'« elle a rendu aux électeurs français le grand service d'arracher toute illusion concernant la candidate du Front national, et ce que celui-ci représente »[65]. Trois mois plus tard et après laprésidentielle,Jean-Luc Mélenchon fera une déclaration similaire déclarant« la France, à cette époque, était à Londres » et maintient que« Vichy ce n'est pas la France ! »[66].

À l'occasion de la célébration du75e anniversaire de la rafle, le, leprésident de la RépubliqueEmmanuel Macron — dans la ligne de ses prédécesseurs depuis Jacques Chirac — réaffirme la responsabilité de la France[67],[68]. Il déclare notamment :« Alors oui, je le redis ici, c'est bien la France qui organisa la rafle puis la déportation et donc, pour presque tous, la mort des 13 152 personnes de confession juive arrachées les 16 et17 juillet à leur domicile […] »[68].Serge Klarsfeld rend hommage auxJustes français qui protégèrent des Juifs[67]. LePremier ministre d'IsraëlBenjamin Netanyahou est invité à cette cérémonie[67].

La, à l'occasion de la célébration du80e anniversaire de la rafle, leprésident de la RépubliqueEmmanuel Macron, inaugure un nouveau lieu de mémoire dans l’ancienne gare dePithiviers (Loiret), d’où sont partis huit convois pour le camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Se référant à l’actualité, il dénonce unantisémitisme « rampant » et une « falsification » de l’histoire[69],[70].

Plaque commémorative dans le métro

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Plaque à la mémoire des victimes de la rafle au métroBir Hakeim

Le, une plaque à la mémoire des victimes de la rafle a été apposée au métroBir Hakeim[71]. La cérémonie, présidée parJean-Marie Bockel, secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens combattants, s'est déroulée en présence deSimone Veil, ancienne déportée et ancienne ministre, du président duCRIF, du président de laFondation pour la mémoire de la Shoah,Éric de Rothschild, du président duConsistoire central israélite de France et deBeate Klarsfeld[72].

Exposition des archives policières ()

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Du au, une exposition importante a été présentée à la mairie du3e arrondissement de Paris. Pour la première fois, y ont été présentées au public les archives internes conservées à la préfecture de police, et présentant l'organisation et le déroulement de la rafle, comme l'original de la circulaire du, mais aussi des archives propres aux persécutions concernant la ville de Paris et le3e arrondissement en particulier (recensement de 1940, remise des étoiles jaunes en). Cette exposition a été voulue et réalisée à l'initiative des associations « Histoire et mémoire du3e arrondissement » et des « Fils et filles de déportés juifs de France », qui en ont assuré la promotion, l'impression de la brochure distribuée au public. Elle a été conçue et scénarisée en interne par un fonctionnaire, adjoint administratif, de la préfecture de police.

Accueillie avec enthousiasme par une presse quasi unanime[73],[74],[75],[76],[77], mais avec une certaine indifférence en France par la classe politique, elle a eu un fort impact à l'étranger, notamment dans la presse : leNew York Times et la BBC y ont consacré par exemple des articles importants[78],[79], mais aussi d'autres journaux dans de nombreux pays[80],[81],[82],[83].

Musée des enfants du Vél' d'Hiv à Orléans

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Jacques Chirac inaugure, le, àOrléans, en présence deSimone Veil, le musée des enfants du Vél d'Hiv[6], installé dans leCentre d'étude et de recherche sur les camps d'internement du Loiret[84].

Jardin mémorial

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Mur des enfants déportés lors de la rafle du Vél d'Hiv'

À l'initiative de Serge Klarsfeld, leJardin mémorial des enfants du Vél' d'Hiv' (15e arrondissement de Paris) a été inauguré le par le président de la République,Emmanuel Macron[85].

Dans les arts et la culture populaire

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Filmographie

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Cinéma

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Littérature

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Romans

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Arts graphiques

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Musique

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Chanson

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Documentaire

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  • 1992 :
  • 2002 :La Rafle du Vel d'Hiv deGilles Nadeau.
  • 2011 :
    • Un voyage pas comme les autres de Samuel Muller.
    • Ich bin : La rafle du Vél d'Hiv d'André Bossuroy - avec le soutien de la Commission européenne / programmel'Europe pour les citoyens / Une mémoire européenne active.
  • 2022 :La rafle du Vél d'Hiv - La honte et les larmes de David Korn-Brzoza et Laurent Joly.

Notes et références

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Notes

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  1. Selon la graphie conseillée par le typographe Lacroux, il y aurait lieu d'écrire « rafle du Vél' d'Hiv' » (en gardant l'accent aigu au « e », l'espace intermédiaire entre les deux mots et en ajoutant une apostrophe à la fin de chaque abréviation) :cf. le début de la section « I. Usages de l'apostrophe », exemple du « Bat' d'Af' » pour le « Bataillon d'Afrique » (cf. aussi lap. 182 de l'édition au format[PDF] de l'ouvrage de Lacroux) ; la typographie (sans espace intermédiaire) adoptée parLe Petit Larousse, édition 2008 et l'Encyclopédie Larousse (« Vél'd'Hiv »)[2] ainsi que celles d'autres ouvrages ou journaux seraient donc fautives, à un titre ou un autre, au regard de cette recommandation.
  2. a etbNombre d'hommes inférieur car nombreux sont ceux déjà internés et déportés (camp de Drancy).
  3. « Au total, au moins sept mille fonctionnaires d'autorité semblent avoir été opérationnels le à4 heures du matin[9] ».
  4. Ce fichier de 600 000 fiches comportait quatre entrées : alphabétique, par adresse, par nationalité, par profession. Trois couleurs servaient à l'identification : fiche bleue pour les Juifs français, fiche orange pour les Juifs étrangers et fiche beige pour les apatrides. Près de 170 000 Juifs furent ainsi recensés.

Références

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  1. abcdefg ethConan et Rousso 1996,p. 47.
  2. a etb« Rafle du Vél'd'Hiv (16-17 juillet 1942) », surlarousse.fr,Larousse – Encyclopédie(consulté le).
  3. « La rafle du Vél'd'Hiv »[archive du], surmemorialdelashoah.org,Mémorial de la Shoah(consulté le).
  4. « La commémoration de la rafle du Vel' d'Hiv' à Drancy »,Le Monde,(consulté le).
  5. abcd eteAlain Michel, « 16 juillet 2012 – Le rôle de Vichy dans la rafle du Vél d'Hiv », surherodote.net(consulté le).
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Bibliographie

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Témoignages

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Études historiques

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Annexes

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