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Raden Saleh

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Raden Saleh
Portrait de Raden Saleh
photographié parWoodbury & Page vers 1872.
Naissance
Décès
Période d'activité
À partir deVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Lieux de travail
Mouvement
Conjoint
Ms R. Saleh(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

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Raden Saleh Sjarif Boestaman ditRaden Saleh, né à Terbaya, près deSemarang (île de Java) en et mort àBogor (Indes orientales néerlandaises) le[1], est unpeintreindonésien.

Biographie

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Attribué àFriedrich Carl Albert Schreuel (en),Portrait de Raden Saleh, vers 1840,Amsterdam,Rijksmuseum. Cette œuvre fut longtemps considéré comme un autoportrait de Saleh.

Raden Saleh naît dans une famille aristocratique[2] à Terbaya, près deSemarang sur la côte nord de l'île de Java. Lorsqu'il a dix ans, son oncle, lebupati (préfet) de Semarang, le confie à son supérieur néerlandais àBatavia (aujourd'huiJakarta, la capitale de l'Indonésie), pour qu'il puisse fréquenter l'école primaire néerlandaise (volksschool).

Le jeune Sjarif est rapidement admis dans les cercles européens.Caspar Reinwardt, le créateur dujardin botanique de Bogor et directeur de l'Agriculture, des Arts et des Sciences dans la colonie néerlandaise, le juge digne d'entrer à son service. Le peintre belgeAntoine Payen, venu à Java pour peindre des paysages destinés au ministère des Colonies desPays-Bas, remarque le talent de Sjarif. Il lui enseigne les techniques de peinture européennes. Il l'emmène dans ses tournées javanaises et l'encourage à peindre des portraits des gens qu'il voit.

Impressionné par les capacités de son élève, Payen propose de l'envoyer étudier aux Pays-Bas. Legouverneur général de l'époque,Godart van der Capellen (en poste de 1815 à 1826), approuve cette demande après avoir vu le travail de Sjarif. Celui-ci part en 1829 pour les Pays-Bas grâce à une bourse du gouvernement néerlandais[2]. Il est également investi de la mission d'initier les responsables du ministère des Colonies aux us et coutumes desJavanais et aux languesjavanaise etmalaise.

Raden Saleh consacre les deux premières années de son séjour à approfondir sa connaissance dunéerlandais et à apprendre lalithographie. Dans le domaine de la peinture, pendant cinq ans, il est l'élève deCornelis Kruseman etAndreas Schelfhout. Il commence à être connu et expose àLa Haye et àAmsterdam, notamment au Salon d'Amsterdam en 1834[2].

Quand ses études touchent à leur fin, Raden Saleh demande à prolonger son séjour pour étudier la géométrie et la mécanique. Sa demande est acceptée, mais sa bourse n'est pas reconduite. Il séjourne également cinq ans àDresde puis un an àWeimar enAllemagne. Il revient aux Pays-Bas en 1844, où il est nommé peintre du palais.

Raden Saleh admire lesromantiques, notamment le FrançaisEugène Delacroix. Il se rend en France. En 1846, il accompagne le peintreHorace Vernet enAlgérie, où il séjourne plusieurs mois. Raden Saleh est témoin de laRévolution française de 1848, qui le marquera.

Raden Saleh visite également l'Autriche et l'Italie. Son séjour européen prend fin en 1851[3]. Il rentre auxIndes néerlandaises avec son épouse, une riche Néerlandaise.

À Batavia, il est nommé conservateur d'un institut de collection d'objets d'art. Il continue de peindre. Il divorce de sa femme néerlandaise et épouse une princesse de la cour deSurakarta.

Il se fait construire une villa dans le quartier de Cikini. Aujourd'hui, ce manoir est devenu un hôpital. L'ancien jardin abrite le centre culturelTaman Ismail Marzuki, après avoir abrité lezoo de Jakarta pendant des années.

Raden Saleh repart pour l'Europe en 1875 avec son épouse. Il rentre à Java en 1878 et s'installe àBogor. Il y meurt le d'unethrombose. Sur sa tombe est gravée l'épitaphe :« Raden Saleh peintre du roi des Pays-Bas ».

  • La Blaues Häusel, une petite mosquée construite pour Raden Saleh à Maxen en Saxe.
    LaBlaues Häusel, une petite mosquée construite pour Raden Saleh àMaxen enSaxe.
  • La maison de Raden Saleh à Batavia en 1875-1885 (aujourd'hui l'hôpital de Cikini).
    La maison de Raden Saleh àBatavia en 1875-1885 (aujourd'hui l'hôpital de Cikini).

Œuvres

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Notes et références

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  1. Sophie Capelle, « Plus de 150 000 € pour un tableau oublié à la cave », surwww.ouest-france.fr,(consulté le).
  2. ab etcDidier Rykner,« À propos de Raden Saleh, peintre indonésien proche d’Horace Vernet »,La Tribune de l'Art,.
  3. a etb« Retrouvé dans une cave, un tableau exceptionnel de Raden Saleh mis en vente », surwww.interencheres.com,(consulté le).
  4. collections.louvre.fr.
  5. « Le Louvre récupère un tableau monumental accroché dans une mairie du Cher depuis plus d’un siècle », surfrancetvinfo.fr,(consulté le).

Annexes

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Bibliographie

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  • Marie-Odette Scalliet, « Raden Saleh et les Hollandais : artiste protégé ou otage politique ? »,Archipel, volume 69, 2005, Volume I,p. 151-258 (en ligne). — Autour de la peinture à Java.
  • Marie-Odette Scalliet, « Chronique de l’année des tigres : Raden Saleh entre Paris et Dresde »,Archipel, volume 74, 2007,p. 205-220 (en ligne).
  • Marie-Odette Scalliet, « Le retour du fils prodige : Raden Saleh à Java (1851-1858) »,Archipel, volume 76, 2008,p. 151-204 (en ligne).

Liens externes

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