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Rabbi Meïr

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Rabbi Meïr
Biographie
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Sépulture
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Vue de la sépulture.

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Synagogue sur le lieu de sépulture supposé de Rabbi Meïr, à Tibériade, en 1894

Rabbi Meïr (hébreu : רבי מאיר) est l’un desdocteurs de la Mishna les plus éminents de la quatrième génération (IIe siècle).

Dispensateur de l’enseignement deRabbi Akiva après larévolte de Bar Kohba, il se distingue par sa sagacité et serait l’originateur de l’ensemble desmishnayot compilées par son disciple, RabbiJuda Hanassi. Il est également connu pour sa piété et serait pour beaucoup celui que l’on nommeMeïr baal Haness et avec lequel on le confond souvent.

Éléments biographiques

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Les origines de Rabbi Meïr sont obscures. Son nom véritable aurait été Nehoraï (ou, selon une autre version, Meyasha) etMeïr (« celui qui illumine ») n’aurait été qu’un surnom, également porté parEléazar ben Arakh[1]. Il serait originaire d’Asie Mineure[2] et descendrait, selon unehistoire talmudique, de l’empereurNéron, supposémentconverti au judaïsme après sa destitution (les rabbins semblent avoir trouvé naturel queNeron — qu’ils rapprochent deNer, « la lampe » — engendreMeïr, « celui qui illumine »)[3].

Conformément à l’une de ses maximes[4], le jeune Meïr étudie auprès de trois maîtres : il commence son parcours auprès deRabbi Akiva mais, incapable de suivre son raisonnement, il continue son apprentissage chezRabbi Ishmaël où il acquiert une connaissance approfondie de laLoi[5]. Il suit également les leçons d’Elisha ben Avouya, demeurant attaché à lui après son apostasie[6] (Elisha se repentira avant de mourir de maladie). Retourné chez son premier maître qui reconnaît rapidement ses capacités, il estpromu Rabbi[1] mais cette ordination n’est pas acceptée de tous, du fait du jeune âge de Meïr et devra être validée parJuda ben Baba[7].

Rabbi Meïr exerce la profession describe[8] et prend pour épouseBrouria, fille de RabbiHanania ben Teradion. Il ne semble pas avoir été associé à larévolte de Bar Kokhba mais son beau-père est l’un desdix Sages mis à mort par l’empire romain pour avoir bravé leurs décrets[9]. Peu après, il se rend àRome, pour sauver sa belle-sœur de lamaison close où elle est enfermée. Vêtu comme un riche Romain, Rabbi Meïr offre au gardien une somme d’argent conséquente dont une partie servira à apaiser les autorités ; comme le gardien s’inquiète de son devenir après que l’argent aura été épuisé, le Sage lui prescrit de direElaha deMeïr aneni (« Dieu de Meïr, réponds-moi ») en cas de besoin et, conclut le récit, ses promesses s’accomplissent[9]. Peu après, Rabbi Meïr, recherché par le pouvoir, doit fuir enBabylonie avec sa femme[10]

Après la mort de l’empereur Hadrien, les étudiants de Rabbi Akiva, parmi lesquels Rabbi Meïr, retournent en Judée puis àOucha, en Galilée, où ils rétablissent leSanhédrin, abandonné après que les Sages ont fuiYavné lors de la révolte de Bar Kokhba[11]. Élevé peu après à la dignité dehakham par leNassiSimon ben Gamaliel II, Rabbi Meïr prépare les sujets à discuter dans leSanhédrin, établissant par ailleurs des académies àBeït Shéan,Emmaüs, etc. Lorsque leNassi décide d’introduire diverses mesures pour abolir l’égalité existant jusque-là entre les membres du collège académique, Rabbi Meïr etRabbi Nathan décident de le déposer en prouvant son incompétence par des questions hautement pointues. Expulsés, ils se font rapidement réadmettre car les questions qu’ils posent stimulent bien plus les étudiants que les sujets discutés dans le Sanhédrin ; toutefois, leNassi exige que les opinions de Rabbi Meïr soient dorénavant introduites par la formule « d’autres disent[12] ». Rabbi Meïr continue, contrairement à Rabbi Nathan, à défier leNassi et finit par quitter le Sanhédrin[13]. Il s’établit alors à Tibériade où il rencontre, selon la tradition, son ancien maître Elisha ben Avouya[14]

La fin de sa vie est endeuillée par la perte en un jour de deux de ses fils bientôt suivie de celle de sa femme. Retourné en Asie Mineure, il y décède, en demandant à ses disciples de l’enterrer sur la côte faisant face à celle de la Judée, « afin que la mer qui lave la terre de mes pères touche aussi mes os[2]. »

Enseignements

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Halakha

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Rabbi Meïr est l’une des autorités les plus souvent citées dans la littérature tannaïtique. Poursuivant les efforts de thématisation de la Loi orale entrepris par Rabbi Akiva, il transmet la plupart des lois compilées par son discipleJuda Hanassi dans la Mishna, d’où la règlestam matnitin - Rabbi Meïr (« une mishna anonyme, [c’est un enseignement de Rabbi Meïr »)[15].

Il se montre fort prudent dans ladéduction de lois par l’exégèse, considérant lesrègles herméneutiques de Rabbi Ishmaël comme peu fiables et celles de Rabbi Akiva à partir de juxtaposition de passages ou de détails typographiques comme infondées[16]. La validité des lois devrait, selon lui, être mesurée à l’aune de la raison mais c’est paradoxalement du fait de sa puissance dialectique que la plupart de ses décisions ne prennent pas force de loi. Il était en effet capable, selon le Talmud, de donner cent-cinquante raisons pour décréter un objet pur et autant pour le déclarer impur ; dès lors, il était souvent difficile de déterminer quel enseignement rapporté en son nom correspondait à sa véritable opinion[1].

Parmi les lois transmises en son nom,

  • Qui donne une dot de moins de 200 zouz à une vierge et moins de 100 zouz à une veuve, c’est un rapport de prostitution[17]
  • C’est un devoir que de réaliser les volontés du défunt[18]

Il a également formulé divers principes généraux donthaïshanin lamiouta (« il faut prendre en compte [l’opinion de] la minorité ») ounitkal poshea hou (« s’il s’est cogné [contre un objet se trouvant dans un espace public], il est responsable [et non le propriétaire de l’objet en question] »).

Aggada

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Rabbi Meïr est également (et,selon certains[Qui ?], principalement) connu pour ses enseignements non-homilétiques.

Notes et références

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  1. ab etcT.B. Erouvin 13b
  2. a etbT.J. Kilayim 9:4
  3. T.B. Guittin 56a, cf.Eisenstein 1912
  4. Avot DeRabbi Nathan, chapitre 50, cité inEisenstein 1912
  5. T.B. Sota 20a
  6. T.B. Haguiga 15b
  7. T.B. Sanhédrin 14a & Rachiad loc.
  8. Cf. Tossefta Meguila 2:2 & Ecclésiaste Rabba 2:18, cf.Eisenstein 1912
  9. a etbT.B.Avoda Zara 18a
  10. T.B. Avoda Zara 18b, cf.(he)Nissim ben Jacob de Kairouan,Hibbour Yafe Mehayeshoua(lire en ligne),p. 16
  11. Cf.Eisenstein 1912
  12. T.B. Horayot 13b
  13. T.J. Moëd Katan 81a
  14. T.J. Haguiga 7b, cf.Eisenstein 1912
  15. T.B. Sanhédrin 86a, cf.(he)B.M.Levin,Iggeret Rav Sherira Gaon, Haïfa,(lire en ligne),p. 102-103
  16. T.B. Sota 17a, Sifre Balak 131
  17. Mishna Ketoubot 5:1, cf. Kehati ad loc.
  18. T.B Guittin 70a

Annexes

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Bibliographie

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v ·m
Contexte historique
La Grande Assemblée
LesZougot
LesTannaïm
Cinquième génération :
Littérature tannaïtique
Contexte théologique
v ·m
Prescriptions et coutumes
Nissan
Iyar
Sivan
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