| Naissance | |
|---|---|
| Décès | (à 85 ans) Glaris Centre |
| Nationalité | |
| Activité |
| Distinction |
|---|
Rösli Näf, ouRosa Näf, née le àGlaris Centre, dans lecanton de Glaris enSuisse, où elle est morte le[1], est une infirmière suisse, qui travaille avecAlbert Schweitzer àLambaréné auGabon, avant de devenir directrice de lamaison d'enfants au château de La Hille (Ariège), une maison refuge pour orphelins juifs, sous le contrôle du « Secours aux Enfants » lié à laCroix-Rouge suisse.
Avec la rafle du, les enfants sont incarcérés aucamp du Vernet et sous la menace de déportation. Avec l'aide deMaurice Dubois (Croix-Rouge), elle obtient leur libération. Elle entreprend de faire passer en Suisse nombre d'entre eux, ce qui lui fait perdre son poste. Elle est reconnue comme uneJuste parmi les nations parYad Vashem.
Rösli Näf est née en 1911 àGlaris Centre, dans leCanton de Glaris, enSuisse. Elle est la fille de Peter Alois Näf, contrôleur de train et de Rosa née Siber. Elle a trois frères et sœurs[1].
Elle fait des études pour devenir une infirmière enpsychiatrie àZurich et en 1934, alors qu'elle finissait ses études, elle écoute une conférence d'Albert Schweitzer. Elle lui écrit qu'elle serait intéressée de travailler avec lui. Elle est surprise qu'il réponde immédiatement car il est encore en Suisse. Il lui téléphone quelques jours après, lui proposant de travailler comme infirmière àLambaréné auGabon. Elle travaille avec lui pendant trois ans. Elle prend un congé en Suisse au printemps de 1939 mais en septembre, avec le début de laSeconde Guerre mondiale, elle ne peut y retourner. Elle offre alors ses services à laCroix-Rouge suisse qui la met en contact avecMaurice Dubois[2],[3].
Le Cartel suisse d'aide aux enfants victimes de la guerre et vient en aide aux enfants juifs dans le sud de la France durant laSeconde Guerre mondiale. Il prend le nom en 1941 deSecours aux enfants de laCroix-Rouge suisse[4].
Maurice Dubois devient en délégué régional àToulouse, supervisant une vingtaine de colonies, dont celle duchâteau de La Hille, dans l'Ariège[4].
Depuis le printemps 1941, la « Croix-Rouge suisse - Secours aux enfants » gère la colonie juive composée d'orphelins localisée au château de La Hille. La colonie est dirigée par Rösli Näf[5].
Tôt le matin du, 45 jeunes de plus de 16 ans et trois employés juifs sont arrêtés par lagendarmerie, suivant les ordres des nazis et déportés aucamp du Vernet, au nord dePamiers (Ariège). Rösli Näf essaie de s'interposer, sans succès. L'emblème de la Croix-Rouge n'a aucun effet[5].
Les enfants sont sauvés par Rösli Näf[3],[6] et Maurice Dubois, qui se rendent àVichy et obtiennent leur libération[7]. Maurice Dubois demande l'appui de la Légation de Suisse. L'ambassadeur de suisse à VichyWalter Stucki[8],[9] étant en Suisse, il rencontre leChargé d’affaires Decroux, qui lui fait le "meilleur accueil". Eleonor Dubois se rend en Suisse pour alerter les autorités fédérales[10]. Maurice Dubois menace de fermer toutes les maisons d'enfants de lazone libre[11] ou dans la toute France[3],[12], si les enfants arrêtés ne sont pas libérés. Il prend contact avecGilbert Lesage, directeur du Service social des étrangers à Vichy, unQuaker, reconnu plus tard commeJuste parmi les nations[13]. Maurice Dubois rencontre un adjoint deRené Bousquet, Secrétaire général de la Police, qui vient de contribuer à l'organisation de larafle du Vélodrome d'Hiver des 16 et, qui accorde la libération des enfants[14]
Les enfants reviennent à La Hille le[10]. Rösli Näf organise immédiatement leur sauvetage, avec le passage enEspagne[15] et enSuisse[16],[17],[18],[19],[20] pour les plus âgés. Le sauvetage vers la Suisse d'une vingtaine d'enfants est une initiative personnelle de Rösli Näf. Les autorités de la Croix-Rouge suisse, n'ayant pas été consultées, exigent sa démission[4],[12]. D'autres se réfugient dans des fermes de la région. Une douzaine s'engagent dans larésistance. Un d'entre-eux, Egon Berlin, âgé de 16 ans, meurt au combat, près deRoquefixade (Ariège) et est enterré dans le cimetière de Pamiers[15]. Une douzaine arrêtés dans leur fuite de La Hille sont déportés et meurent àAuschwitz[7].
La colonie, dont la direction est reprise en parEmma Ott, ferme fin 1945[21].
Sur la centaine d'enfants, environ 90 survivent à la guerre[7],[22].
Après laSeconde Guerre mondiale, elle s'installe auDanemark[23].
| Délégations Internationales | ||
|---|---|---|
| Délégations par États | ||
| Emblèmes |
| |
| Autres | ||