Coucher de soleil sur le Rio Negro, à quelques kilomètres deManaus.
En Colombie la rivière porte le nom derío Guainía et au Brésil celui derio Negro.
La rivière prend sa source enColombie sous le nom deRío Guainía[1],[2] et ensuite forme la frontière entre leVenezuela et laColombie avant d'entrer auBrésil pour enfin se jeter dans leRio Solimões en un confluent appelérencontre des Eaux en aval de la ville deManaus, la capitale de l'État brésilien de l'Amazonas. Le phénomène naturel, bien que rare, de la rencontre des Eaux est causé par les différences de densité, de vitesse d'écoulement, ainsi que de température, entre les eaux limoneuses et ocres du rio Solimões et les eaux noires du rio Negro. Ces eaux vont ainsi à leur rencontre sans se mélanger sur des dizaines de kilomètres[3].
Le rio Negro est la plus importante desrivières à eaux noires[4]. Cette couleur noire, de laquelle il tire son nom, vient de sa forte concentration en fer et en matière organique due à l'humus en décomposition[5] dont il se charge en traversant les sols forestiers des boucliers primaires ce qui contribue à changer sa couleur et le rend très acide.
En 2018, trois importantes zones humides du Brésil sont inscrites sur la liste des zones protégées au titre de laconvention de Ramsar[7]. Ces zones d'importance internationale sont :
Sur les berges des « igarapés » (« chemin de canoë » entupi) du rio Negro, bras de rivières étroits et peu profonds s'enfonçant dans la forêt, vivent de l'exploitation du caoutchouc lesCaboclos (ou Cabocos), descendants de colons portugais et d'Amérindiens[5].
Victime d'une sécheresse exceptionnelle qui frappe toute l'Amazonie à l'automne 2023, le Rio Negro atteint son niveau le plus bas depuis 121 ans[8]. Le niveau de l'eau s'y établit à 13,59 mètres au lieu de 19 mètres un an auparavant[9]. Cet étiage entraîne un fort ralentissement les activités économiques fluviales, la plupart des bateaux étant contraints de ne plus circuler. Par ailleurs, la circulation des personnes étant fortement limitée sur le fleuve, certaines communes ou localités sont particulièrement isolées. Par ailleurs, les cours sont parfois interrompus, certains élèves ne pouvant assister à leurs cours durant plusieurs semaines. En Amazonie, 95 % du transport de personnes et de marchandises se fait par voie fluviale.
↑Collectif,La Revue scientifique de la France et de l'étranger, Germer Baillière,(lire en ligne).« le rio Negro, au lieu d'une nuance ambrée, est d'une telle richesse de ton que vu d'un point élevé il semble noir comme de l'encre. D'autres rivières présentent aussi cette apparence, mais aucune n'est aussi foncée. »