Dans lathéologie chrétienne, la révélation culmine enJésus-Christ, auquel les Écritures (laBible) rendent témoignage. La révélation continue est un concept selon lequel, à certaines époques, Dieu fait connaître de façon continue sa volonté à ses prophètes (voir Amos 3:7), dans ce que des auteurs tels queKarl Rahner nommentl'auto-communication de Dieu.
Cependant, même si la Révélation est achevée [close], elle n'est pas complètement explicitée[10]. Au fil des siècles il y a eu des révélationsdites « privées », dont certaines ont été reconnues par l'Église mais dont aucune n'appartient audépôt de la foi[11].
Le mot grec « apocalypse » (en grecἀποκάλυψις), souvent employé pour désigner une catastrophe en langage courant, signifie en réalité « révélation ». L'Apocalypse est le seul livre de type apocalyptique duNouveau Testament. Son titre en anglais estRevelation Book.
Jean-Paul II a publié le une encyclique sur les rapports entre lafoi et laraison :Fides et ratio. Ce document met l'accent sur l'importance desphilosophies présentant une ouverturemétaphysique pour assurer une fonction de médiation dans l'intelligence de la « révélation ».
La révélation divine joue un rôle très important dans l'islam. Pour cette religion,Dieu (qu'elle nommeAllah) peut se faire connaître par un écrit, approche fondamentale dans le cas duCoran, mais pas uniquement. Ainsi, l'islam différencie l'« inspiration » (wahy) et la « révélation » (racinen-z-l), qui correspond à une descente d'unlivre. L'inspiration n'est pas propre auxprophètes, ni même aux hommes. Ce terme est ainsi utilisé autour de la figure deMahomet, qui doit réciter ce qui lui a été inspiré. Pour la tradition musulmane, cette inspiration dépasse le simple cadre coranique et est associée à des paroles ou actes non coraniques[12].
Outre une révélation progressive, le Coran, lui, est souvent associé à l'idée de « descente », d'une révélation commefurqan[12]. Bien que les livres religieux de la plupart des religions reconnaissent la contribution de leur auteur - humain - au texte divin, le Coran affirme avoir été révélé mot pour mot et lettre pour lettre par Dieu lui-même. Les musulmans croient que Dieu révéla son dernier message à l'humanité via le prophète Mahomet (570-632) par l'intermédiaire de l'archange Gabriel[13].
Dans lezoroastrisme, lesGathas deZoroastre sont considérés comme une Révélation divine, dont la forme a été ajustée par Sraosha (Srosh Yasht, Yasnas: 57:8). Le reste de l'Avesta n'est pas une révélation directe. Les Yasnas, par exemple, ont été écrits par les élèves de Zarathushtra et leurs élèves, ils sont donc influencés (selon la Tradition zoroastrienne) par le caractère prophétique de Zarathushtra, et contiennent donc une certaine divinité, à un degré moindre que dans les Gathas.
LeVendidad n'est plus considéré, par une partie de la communauté, comme étant révélé, mais seulement comme un ajout ultérieur[14].
La tradition zoroastrienne dit que Zoroastre, en tant qu'unique prophète du monde, est le dernier porteur de la révélation divine. Cependant, en accord avec le verset 16:3, les anciennes religions (celles précédant le zoroastrisme et n'ayant aucun prophète, comme l'hindouisme ou les différentspaganismes) sont authentiques, "instituées parMazda à la Création. Louant la vertu, les saintes religions du Créateur Mazda, mais aussi leurs textes (Védas, textes mythologiques originels, etc.) ont été révélés par Dieu. Les Gathas ne sont donc pas, d'un point de vue zoroastrien, la seule révélation, mais la dernière, la plus parfaite, la plus pure. Les anciennes religions sont très respectées par les zoroastriens, jusqu'à aujourd'hui.
Zoroastre aurait reçu la révélation à des périodes espacées, la première fois après dix ans d'isolement dans une région de l'extrême nord de l'Iran actuel.