
LaRéunion des états généraux du Dauphiné, également appeléeAssemblée de Vizille, s'est déroulée le dans la salle du jeu de paume duChâteau de Vizille sur l'invitation de son propriétaire, l'industrielClaude Perier. Cette assemblée réunie six mois avant la convocation desÉtats généraux de 1789 est le prélude à laRévolution française.
Cette assemblée fait suite à laJournée des Tuiles du suivie par l'assemblée des notables des trois ordres le à l'Hôtel de Lesdiguières de Grenoble afin d'obtenir la réintégration des Parlements et la convocation desÉtats du Dauphiné. Des notables de la région deGrenoble, deGap et deValence, bourgeois et juristes. 50 prêtres, 165 nobles et 276 représentants dutiers état se sont réunis sans autorisation royale, avec à leur tête deux avocatsJean-Joseph Mounier,Antoine Barnave[1] etJean-Paul Didier[2]. Cette assemblée lance un appel à la nation tout entière pour définir un nouvel ordre politique.
L'assemblée décide de convoquer les états de la province (avec doublement du tiers état), réclame la réunion rapide des États-généraux du royaume (avec également doublement du tiers état) et l'admission des roturiers à tous les emplois. Elle déclare que les impôts seront refusés jusqu'à leur vote par lesÉtats généraux, et réclame le rétablissement desparlements.
Cette assemblée est suscitée par l'opposition des parlementaires de l'assemblée provinciale de laProvince du Dauphiné face à la réforme judiciaire deLamoignon retirant aux Parlements l'enregistrement des édits royaux. Cette résistance avait déjà provoqué en laJournée des Tuiles. Bien que donnant une apparence démocratique annonçant laRévolution française, l'Assemblée de Vizille est aussi l'expression de l'opposition des classes privilégiées aux tentatives de réformes, notamment fiscales, deLoménie de Brienne.
En 1865, cette salle du jeu de paume est gravement endommagée par un incendie et ne fut jamais reconstruite[3].
Lors du centenaire de l'Assemblée de Vizille, le président de la RépubliqueSadi Carnot vient inaugurer le une statue de la Liberté dite aussiMarianne devant l'entrée du château Lesdiguières. Sculpté par l'artisteHenri Ding, le socle de La Marianne est gravé de quelques phrases issues de l'Assemblée de Vizille et des noms des représentants des trois ordres du Dauphiné.

En 1853, le peintreAlexandre Debelle, alors qu'il devient conservateur dumusée de Grenoble, a peintL'Assemblée de Vizille représentant les Trois Ordres du Dauphiné se réunissant au Château de Vizille dans la salle du Jeu de Paume. Puis en 1890, un siècle après les faits, il peint la toile décrivant l'émeute, intituléeLa journée des Tuiles,.
Ces œuvres se trouvent actuellement exposées dans l'escalier des droits de l'Homme dumusée de la Révolution française àVizille. Par ailleurs, ce musée a dédié une salle au centenaire de cet évènement.
Révolution dauphinoise de 1788 | |
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