Cet article concerne le concept sociologique général. Pour sa variante sur Internet, voirRéseau social (internet).
Ensciences humaines et sociales, l'expressionréseau social[1] désigne un agencement de liens entre desindividus ou desorganisations, constituant un groupement qui a un sens : la famille, les collègues, un groupe d'amis, une communauté, etc.
L’expression « réseau social » dans l'usage habituel renvoie généralement à celle de « médias sociaux », qui recouvre les différentes activités qui intègrent technologie, interaction sociale entre individus ou groupes d'individus, et la création de contenu.Andreas Kaplan et Michael Haenlein les définissent comme« un groupe d’applications en ligne qui se fondent sur la philosophie et la technologie du net et permettent la création et l’échange du contenu généré par les utilisateurs »[3].
Les études sur l'urbanisation de l'École de Manchester autour deMax Gluckman, réalisées principalement enZambie durant les années1960 ont les premières utilisé lathéorie des réseaux sociaux ensciences sociales. Lasociométrie, visant à quantifier les relations sociales, a enchaîné le pas. Des universitaires commeHarrison White ouMark Granovetter ont élargi l'usage de l'analyse des réseaux sociaux, et elle sert maintenant pour étudier divers phénomènes de la vie courante en sciences sociales. La théorie des réseaux sociaux est un champ très actif dans lemilieu universitaire et plusieurs outils d'analyse des réseaux sociaux sont disponibles en ligne et sont relativement faciles à employer pour présenter simplement un graphe de réseau social. La théorie de ladiffusion des innovations explore les réseaux sociaux et leur rôle pour influencer ladiffusion de nouvellesidées etpratiques. Lessystèmes socio-techniques sont vaguement liés à l'analyse de réseaux et se concentrent sur les relations parmi les individus, les institutions, les objets et les technologies. Dans l'interactionnisme structural, la notion de réseau social est utilisée pour formaliser des interactions et ce qu'elles forment.
Lapsychologie évolutionniste forme l'hypothèse qu'il existe un nombre maximal de personnes qu'un individu puisse reconnaître et dont il puisse interpréter les réactions[réf. souhaitée]. Selon l'anthropologue britanniqueRobin Dunbar, un être humain peut entretenir unerelation humaine stable avec au plus 148 personnes[4], un nombre généralement arrondi à 150. C'est la taille maximale d'unvillage, plus précisément d'« écovillage ». Au-delà de ce nombre, limité par les capacités et l'organisation cérébrales, des institutions structurées par des règles doivent intervenir. La « règle de 150 », aussi appelée « nombre de Dunbar » limite la taille d'un réseau social. Si le groupe est plus nombreux, la relation de confiance s'en trouve affectée[5]. Deséconomistes formulent différemment l'hypothèse de la taille maximale d'une communauté. Il leur semble plus difficile de déceler lespassagers clandestins ouresquilleurs ((en)« freeriders »), des individus qui profitent de la vie encommunauté sans contribuer eux-mêmes à ses dépenses communes, dans un grand groupe[réf. souhaitée].
L'effet du petit monde est l'hypothèse que la longueur de la chaîne des connaissances sociales requise pour lier une personne arbitrairement choisie à n'importe quelle autre sur Terre est généralement courte. Le concept a engendré l'expression célèbre des « six degrés de séparation » après l'expérience du petit monde de1967, réalisée par lepsychologueStanley Milgram. Il conclut qu'en moyenne, il n'y a que six intermédiaires entre deux êtres humains sur la terre.
Hors du domaine des sciences sociales, l'expression « réseaux sociaux » renvoie aux entreprises deréseautage social surInternet et à leurs utilisateurs à travers le monde. Lesapplications désignées comme « service de réseautage social en ligne » servent à constituer un réseau socialvirtuel en reliant, non pas des personnes, mais des identités virtuelles. Leurs participants utilisent desliens hypertextes ou desbases de données dont ils n'ont parfois pas connaissance dans le but de faciliter la gestion des carrières professionnelles, la distribution et la visibilité artistique ou les rencontres privées. Certains réseaux sociaux sont devenus de véritables entreprises de communication qui peuvent atteindre un public très large.
↑Antoine Dupin,Communiquer sur les réseaux sociaux : les méthodes et les outils indispensables pour vos stratégies de communication sur les médias sociaux, FYP editions,,p. 92.
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Grossetti M (2014), Que font les réseaux sociaux aux réseaux sociaux : Réseaux personnels et nouveaux moyens de communication.Réseaux, n° 184-185, p. 187-209.