Entre une douzaine et une quinzaine de Républiques socialistes soviétiques ont existé à un moment donné mais leur étendue, leurs intitulés et leur organisation ont varié, certaines se divisant, d'autres se réunissant ; certaines n'étaient que des proclamations ne contrôlant pas de territoire :
Les trois républiques duKazakhstan, duKirghizistan et duTurkménistan avaient, comme les cinq divisées en raïons, une structureunitaire. Les sept autres républiques soviétiques ont compris, à une époque ou une autre, au moins une entité ayant un certain degré officiel d'autonomie.
En théorie, les quinze républiques socialistes soviétiques dites « unionales » (союзные республики,soïouznye respoubliki), mais pas les autres entités autonomes, avaient la possibilité defaire sécession en référence au fait que dès 1903, lesBolcheviks avaient adopté ledroit des peuples à l'autodétermination et déclaré que l'Union ne peut se faire que si elle est volontaire, principe réaffirmé dans laconstitution soviétique de 1918. En 1922, le premier congrès de l'URSS affirme vouloir respecter les droits souverains de chaque peuple, tout en refusant de reconnaître les choix de ces peuples lorsqu'ils furent de se détacher de la Russie (cas desMoldaves en 1918). Lesconstitutions soviétiques de 1924,de 1936 etde 1977 garantissaient en théorie les droits démocratiques des peuples constitutifs de l'Union et leur reconnaissaient entre autres le droit de libre sécession, mais en pratique, aucun n'a pu user de ce droit[1] ; même des États théoriquement souverains non membres de l'URSS comme laHongrie en 1956 ou laTchécoslovaquie en 1968 ne purent s'émanciper dupouvoir central de Moscou[2],[3].
La situation commence à changer avec laglasnost et laperestroïka initiées à partir de 1985 parMikhaïl Gorbatchev : l'étreinte duparti unique, duKGB et dupouvoir central se desserre, la pratique politique se rapproche du droit constitutionnel et les républiques se mettent à entrevoir la possibilité de proclamer leur souveraineté, puis passent à l'acte dans le courant de l'année1991. Par letraité d'Almaty, onze des républiques nouvellement indépendantes se regroupent le au sein d'une organisation non autoritaire et à géométrie variable : laCommunauté des États indépendants (CEI). Les onze entités renoncent unanimement auxadjectifs « socialiste » et « soviétique », devenus historiquement pour elles synonymes d'absence delibertéséconomiques etpolitiques[4].
Lespays baltes (Estonie,Lettonie etLituanie) faisaient partie de l'espace européen avant 1940 et faisaient l'objet d'uneoccupation illégale non reconnue par les grandes puissances occidentales après laSeconde Guerre mondiale. La fin de l'occupation soviétique permet la suppression des républiques soviétiques, le rétablissement de la constitution de chacun des trois pays, et leur adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN.
Tableau des quinze républiques socialistes soviétiques
La carte et le tableau suivants recensent les quinze républiques socialistes soviétiques fédérées entre 1956 et 1991, année de ladislocation de l'URSS.