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République socialiste de Croatie

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Pour les articles homonymes, voirCroatie (homonymie).

République socialiste de Croatie
(hr) Socijalistička Republika Hrvatska

1943–1991

Drapeau
Drapeau de la république socialiste de Croatie.
Blason
Emblème de la république socialiste de Croatie.
HymneLijepa naša domovino
Description de cette image, également commentée ci-après
La RS de Croatie (en rouge) au sein de la Yougoslavie.
Informations générales
StatutRépubliquefédérée de larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie.
Régime communiste.
CapitaleZagreb (Split pendant laSeconde Guerre mondiale).
Langue(s)Croate1
MonnaieDinar yougoslave
Démographie
Population (1991)4 784 265 hab.
Superficie
Superficie56 524 km2
Histoire et événements
Proclamation del'État fédéral de Croatie par lesPartisans.
Proclamation de larépublique fédérative populaire de Yougoslavie,l'État fédéral de Croatie devient larépublique populaire de Croatie.
Larépublique populaire de Croatie est renomméerépublique socialiste de Croatie.
Printemps croate.
Larépublique socialiste de Croatie est renomméerépublique de Croatie[1].
Nouvelle constitution.
Référendum sur l'indépendance.
Proclamation de l'indépendance.
Président
(1er)19431949Vladimir Nazor
(Der)19901991Franjo Tuđman

Entités précédentes :

Entités suivantes :

(1) Croate sous le nom decroate (1963-1974), (1989-)
(1974-1989,serbo-croate sous le nom de "croate" ou "serbe",

mais aussi sous le nom de croate[Quoi ?][2].

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Larépublique socialiste de Croatie était l'une des six républiques fédérées de larépublique fédérative populaire de Yougoslavie (de1945 à1963), puis de larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie (de1963 à1991). Son territoire correspond à l'actuelle république deCroatie.

Symboles

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La Croatie utilisa pendant la périodecommuniste, deux drapeaux et deux emblèmes, puis de son changement de nom en 1990 jusqu'à son indépendance la Croatie restaura son drapeau et son blason traditionnels :

  • Drapeau de l'État fédéral de Croatie pendant la Seconde Guerre mondiale (1943-1945).
    Drapeau de l'État fédéral de Croatie pendant laSeconde Guerre mondiale (1943-1945).
  • Emblème de l'État fédéral de Croatie pendant la Seconde Guerre mondiale (1943-1945).
    Emblème de l'État fédéral de Croatie pendant laSeconde Guerre mondiale (1943-1945).
  • Drapeau de la république socialiste de Croatie (1945-1990).
    Drapeau de la république socialiste de Croatie (1945-1990).
  • Emblème de république socialiste de Croatie (1945-1990).
    Emblème de république socialiste de Croatie (1945-1990).
  • Drapeau de la république de Croatie (1990).
    Drapeau de la république de Croatie (1990).
  • Emblème de la république de Croatie (1990).
    Emblème de la république de Croatie (1990).

Politique

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Au sein de la Yougoslavie de Tito

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La république populaire de Croatie devint l’une des six composantes de larépublique fédérative populaire de Yougoslavie, créée le et par dirigée le communiste d’origine croate Josip Broz, ditTito.

En 1946 eut lieu le procès du cardinal Stepinac, partisan de l’indépendance de l’Église catholique croate vis-à-vis du PC dirigé par Tito. En 1948, Andrija Hebrang, résistant et leader communiste croate limogé après la guerre par Tito, mourut en détention à Belgrade de manière suspecte. Favorable dès 1937 à l’établissement d’une Croatie communiste indépendante, Hebrang était devenu gênant dès 1944, notamment car il prônait alors un rapprochement avec le parti paysan et défendait l’identité Croate face au centralisme de Belgrade.

Le pays suivit une phase de reconstruction après laSeconde Guerre mondiale, s'industrialisant et commençant à développer letourisme. Les entreprises sontnationalisées, l'expérience auto-gestionnaire lancée en 1950 et l'économie planifiée selon unsocialisme de marché.

Tito, lui-même Croate par son père (sa mère étaitslovène), s'arrange pour mener une politique évitant le conflit entre les ambitions nationales croates et serbes. Toutefois, il adopta une politique prudemment élaborée pour gérer les ambitionsnationalistes conflictuelles des deux nations : le nationalisme de chaque côté est réprimé. Avec la Constitution du, la RFPY devint larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie (RFSY) et la république populaire de Croatie céda la place à la république socialiste de Croatie. Cette nouvelle constitution équilibra les pouvoirs dans le pays entre les Croates et les Serbes et atténua le fait que les Croates furent encore minoritaires. Les Croates participent à la politique de l'État au plus haut niveau : cinq des neuf premiers ministres de larépublique fédérative socialiste de Yougoslavie furent des Croates. Les Serbes, quant à eux, dominent les services secrets et l'armée : la plupart des généraux de l'Armée populaire yougoslave furent soit Serbes, soitMonténégrins.

Alors que la Serbie jouait un rôle de plus en plus prépondérant dans les structures fédérales yougoslaves, Aleksandar Ranković — patron des services secrets et chef de file des partisans de l’hégémonie serbe — fut limogé par Tito en 1966. Il fut le principal maître-d’œuvre de deux décennies de répression face à toute manifestation identitaire au sein de la Yougoslavie. Une Déclaration sur l’identité propre de la « langue littéraire croate » fut faite par des Croates nationalistes en 1967. La fin des années 1960 correspondit à un certain assouplissement de l’activité anti-nationaliste de la UDB-a, la police politique yougoslave. On assiste à un renouveau de l’activité culturelle en Croatie. Ces évolutions conduisent auPrintemps croate de1970-1971, quand des étudiants àZagreb organisent des manifestations pour revendiquer plus delibertés civiles et une plus grandeautonomie pour la Croatie. Ce mouvement fut appuyé en silence par plusieurs membres croates du Parti communiste. À la suite de grèves générales des étudiants et des ouvriers croates réclamant davantage de libertés, Tito limoge la direction communiste croate (Dabcevic-Kucar et Tripalo) en raison de ses élans réformateurs et brise brutalement le mouvement du « Printemps croate ». De nombreux intellectuels, étudiants ou journalistes sont emprisonnés, victimes de purges massives. Parmi eux, Budisa, Djodan, Gotovac, Mesić, Tudjman, Veselica, mais aussi Dabcević-Kucar et Tripalo, figures les plus éminentes de la contestation, lesquelles reviennent vingt ans plus tard sur le devant de la scène politique, lorsque la Croatie accède à l’indépendance. Le régime réprime les manifestations et incarcéra les meneurs, mais le mouvement amène, néanmoins, à la ratification d'une nouvelle constitution, en1974, accordant davantage de droits aux républiques fédérées. Dans son préambule, elle réaffirme notamment leurs droits issus de la Libération et en premier lieu celui à "l’autodétermination jusqu’à la sécession".

Les conséquences de la mort de Tito

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Josip Broz, ditTito, fondateur de la deuxième Yougoslavie - fédérale et socialiste - décéda le. Une présidence collégiale à rotation annuelle fut mise en place, permettant à chaque entité fédérée d’accéder à la tête de l’État. Les difficultés politiques et économiques commencent à croître et legouvernement fédéral à s'effriter.

Les tensions ethniques sont croissantes et ont pour conséquence de mettre fin à l'existence de la Yougoslavie. La crise montante auKosovo, lemémorandum nationaliste de l'Académie serbe des sciences et des arts, la montée deSlobodan Milošević comme dirigeant de la Serbie,et d'autres événements provoquent des réactions très négatives en Croatie. Les divisions, vieilles de cinquante ans, refont surface, et les Croates expriment de plus en plus leurs sentiments nationalistes et leur opposition au régime deBelgrade.

La crise auKosovo et l'émergence deSlobodan Milošević en Serbie en1986 provoquent des réactions très négatives enCroatie et enSlovénie. 1986 - Rédaction du « Mémorandum » de l’Académie serbe des Sciences et des Arts dans la droite lignée des programmes expansionnistes grand-serbes, tels « Nacertanije » [le Plan] (Garasanin, 1844), « Jusqu’à l’extermination » (Stojanovic, 1902), « l’expulsion des Arnaoutes » (Cubrilovic, 1937) ou « laSerbie homogène » (Moljevic, 1941). Véritable texte programmatique d'une nouvelle politique panserbe, il sert de base théorique à l’action politique belliciste du leader serbe, Slobodan Milosevic, qui parvient au pouvoir l’année suivante. Il porte en germe les causes de la dislocation yougoslave et de l’agression armée serbe. Alors que les Serbes ne représentent que 36 % de la population, le Mémorandum prône le contrôle des deux tiers de la Yougoslavie par la Serbie. Or même dans de telles frontières, les Serbes ne constitueraient toujours pas la majorité de la population.

La fédération était prospère jusqu'à la chute ducommunisme, et la Croatie était la deuxième plus riche des six républiques, derrière laSlovénie. Toutefois, probablement à cause de la fin imminente de laGuerre froide et de tous les bénéfices subtils que la Yougoslavie en tirait, l'inflation explose. Le dernier premier ministre fédéral,Ante Marković, unCroate, passe deux années à appliquer différentes réformes économiques et politiques. Les efforts de son gouvernement sont couronnés de succès en apparence, mais finissent par échouer.

1990 - Refusant les décisions de Milosevic, les délégués slovènes et leurs homologues croates, emmenés par Ivica Racan, claquent la porte du XIVe congrès de la Ligue communiste yougoslave au mois de janvier. En avril et mai, les premières élections législatives libres tenues en Croatie depuis l’entre-deux-guerres voient la défaite du PC et la victoire du HDZ (centre-droit) de Franjo Tudjman. Ancien général de Tito entré en dissidence depuis les années 1960, il est élu le président de la République par le Sabor, désormais restauré et pluraliste.

À la mi-août, des groupes séparatistes serbes, soutenus et armés par Belgrade et bénéficiant de l'appui logistique des unités de l’armée yougoslave stationnées sur place, coupent la Croatie en deux, en dressant des barricades dans les environs de Knin ainsi que dans d’autres régions où la minorité serbe (12 % de la population de la Croatie en 1991) est majoritaire ou simplement importante.

Dès septembre, ils proclament « l’autonomie » des territoires qu’ils contrôlent en Croatie et commettent les premiers actes de terrorisme. Le, le Sabor adopte la nouvelle Constitution croate qui, à l'instar de celle de la république socialiste de Croatie, prévoit également la possibilité de recourir à l’indépendance.

La nouvelle politique constitutionnelle

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En1990, lors du14e Congrès de la Ligue des communistes de Yougoslavie, la délégationserbe dirigée parSlobodan Milošević insiste pour passer de la politique constitutionnelle de1974, qui accordait le pouvoir aux républiques, à une nouvelle politique de « une personne, un vote », qui ferait basculer le pouvoir aux mains de la population majoritaire, c'est-à-dire les Serbes. En réponse, les délégations slovène et croate (dirigées respectivement parMilan Kučan etIvica Račan) quittent le Congrès en guise de protestation, ce qui marque l'apogée d'une division au sein du parti au pouvoir.

Les Serbes, qui constituent 12 % de la population de Croatie, rejettent l'idée de la séparation de la Yougoslavie. Les hommes politiques serbes craignent la perte de l'influence dont ils jouissaient par leur appartenance à laLigue des communistes de Croatie (dénoncée comme disproportionnée par les Croates). Les souvenirs de laSeconde Guerre mondiale sont manipulés et exploités par le régime, de plus en plus militant, de Milošević àBelgrade.

À mesure que Milošević et sa « clique » profitent de la vague de nationalisme serbe à travers la Yougoslavie, parlant de combat contre la Serbie, le dirigeant croate émergent,Franjo Tuđman, évoque l'idée de faire de la Croatie unÉtat-nation. L'utilisation des grands médias permet la diffusion rapide de lapropagande favorisant lechauvinisme, suscitant le sentiment de peur et créant un climat de tension important.

En mars1990, l'Armée populaire yougoslave se réunit avec laprésidence de Yougoslavie (un conseil composé de 8 membres représentant les six républiques et les deux provinces autonomes) et tente de la convaincre de proclamer l'état d'urgence qui permettrait à l'armée de prendre le contrôle du pays. Les représentants de laCroatie (Stipe Mesić), de laSlovénie (Janez Drnovšek), de laMacédoine (Vasil Tupurkovski) et de laBosnie-Herzégovine (Bogić Bogićević) votent contre. Les autres votent en faveur ; l'égalité du suffrage retarde quelque peu l'escalade.

Économie et société

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Sous le nouveau systèmecommuniste, toutepropriété privée estnationalisée. En conséquence, les anciens riches propriétaires fonciers ainsi que l'Église catholique en Croatie perdent des quantités énormes de richesses. Le pays traverse un processus majeur de reconstruction afin de se rétablir de laSeconde Guerre mondiale. Un phénomène notable durant ce processus sont lestravaux publicsbénévoles qui rallient les jeunes pour la construction de routes et d'autres installations publiques.

L'économie évolue en un type desocialisme appelé « auto-gestion » (samoupravljanje), où les travailleurs avaient droit à une part des profits des entreprises gérées par l'État. Ce socialisme de marché permet de meilleures conditions économiques que dans les pays dubloc communiste. La Croatie connaît une importante industrialisation dans lesannées 1960 et1970, et le bassin industriel deZagreb rattrape et dépasse même celui deBelgrade. Les usines et autres organisations portent souvent le nom dePartisans qui sont déclarésHéros du Peuple. En même temps lacôte Adriatique croate redevient une populaire destination touristique.

Références

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  1. (hr) « Odluka o proglašenju Amandmana LXIV. do LXXV. na Ustav Socijalističke Republike Hrvatske », Narodne Novine,
  2. Čl. 138. Ustava Socijalističke Republike Hrvatske (1974.). U Socijalističkoj Republici Hrvatskoj u javnoj je upotrebihrvatski književni jezik – standardni oblik narodnog jezika Hrvata i Srba u Hrvatskoj, koji se nazivahrvatski ili srpski.
    Čl. 293. Ustava Socijalističke Republike Hrvatske (1974.). Autentični tekstovi saveznih zakona i drugih saveznih propisa i općih akata donose se i objavljuju u službenom listu Socijalističke Federativne Republike Jugoslavije nahrvatskom književnom jeziku, latinicom

Sources

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v ·m
Républiques socialistes fédérées et provinces socialistes autonomes deYougoslavie
République populaire fédérative de Yougoslavie (1945-1963) puisrépublique fédérative socialiste de Yougoslavie (1963-1992)
Républiques socialistes fédéréesEmblème de la république fédérative socialiste de Yougoslavie.
Provinces socialistes autonomes
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