En vert foncé : territoire contrôlé par la république populaire de Chine. En vert clair : territoires revendiqués mais non contrôlés par la république populaire de Chine (Arunachal Pradesh etTaïwan).
La république populaire de Chine est souvent appelée « Chine », bien que la république de Chine (Taïwan) revendique également cette appellation dans saconstitution de 1947. La république populaire de Chine s'écrit aussi « République populaire de Chine » avec une majuscule[21]. On écrit 中華人民共和國 enchinois traditionnel, 中华人民共和国 en chinois simplifié,Zhōnghuá Rénmín Gònghéguó enpinyin, prononcé/tʂʊŋ˥xua˧˥ɻən˧˥mɪn˧˥kʊŋ˥˩xə˧˥kuɔ˧˥/Écouterⓘ.
Tout au long de leur histoire, lesChinois ont utilisé plusieurs noms pour désigner leur pays. Aujourd'hui, le plus utilisé d'entre eux est中国 / 中國, zhōngguó (prononcé /tʂʊŋ˥kwɔ˧˥/).
Lorsqu'ils envisagèrent l'établissement d'unerépublique,Sun Yat-sen et ses compagnons ne voulurent pas reprendre le terme « zhōngguó », pourtant courant, car il était employé par les puissances occidentales ; ils voulaient encore moins de « Shina » (支那), terme réducteur utilisé par lesJaponais durant les guerres sino-japonaises, imprégné decolonialisme, qu'on retrouve dans la transcription chinoise deIndochine (印度支那,Yìndù zhīnà). Ils décidèrent finalement de combiner les caractères « zhōng » (中) et « huá » (華 chin.trad. 华 chin.simpl.).
Lesinogramme « zhōng » viendrait de « zhōngyuán » (中原 chin.trad. et chin.simpl.) qui signifie« les plaines du centre » en référence au berceau de la première civilisation chinoise situé quelque part entre lefleuve Jaune (le Huang he) et leYangtsé.
Quant ausinogrammehuá, qui peut prendre aujourd'hui le sens de « en fleur », « magnifique » ou « illustre », c'est l'un des éléments dehuáxià, terme qui désigne dans les écrits desRoyaumes combattants les premiers Chinois, « les tribus deHuángdì et deYandi ».Qián Mù (錢穆), historien chinois, considère qu'il s'agit du nom de leur territoire,Hua étant une montagne duHenanet Xia l'ancien nom de la rivière Han (漢水,Hàn shuǐ). D'autres historiens pensent que l'ethnieXia, qui aurait donné son nom à lapremière dynastie de l'histoire chinoise, était qualifiée dehua, dont un des sens est « peint », du fait que ses membres se tatouaient.
Ainsi, le termezhōnghuá fut mentionné pour la première fois en 1894 parSun Yat-sen à l'occasion d'un discours prononcé àHawaï. Ce terme est aujourd'hui inclus dans les appellations de la république de Chine (Taïwan) (Zhōnghuá Mínguó ; 中華民國 / 中华民国) et de la république populaire de Chine (Zhōnghuá Rénmín Gònghéguó ; 中華人民共和國 / 中华人民共和国).
Le mot « zhōngguó » (Chine), ayant à l'origine un nombre de sens restreints, a par la suite pris un sens plus large et désigne désormais l'ensemble du territoire chinois. Aujourd'hui, ce mot fait généralement référence à laChine continentale (中國大陸,zhōngguó dàlù) ou à la république populaire de Chine (Hong Kong etMacao inclus), plus rarement à l'ensemble formé de la république populaire de Chine et deTaïwan, ce qui correspond alors à une zone économique aussi appelée la « Grande Chine » (Dà Zhōnghuá Dìqū ; 大中華地區/大中华地区).
L'histoire de la Chine antique débute vers1300 av. J.-C. Après les premières dynasties, telles que celles desXia, desShang et desZhou, qui n'occupent que la partie la plus centrale du pays, le grand unificateur de la Chine est l'empereurQin Shi Huang, fondateur de ladynastie Qin (qui a donné son nom à la Chine) en 221av. J.-C., ainsi que de laGrande Muraille de Chine[f]. Elle est alors devenue une vaste zone relativement unifiée politiquement et linguistiquement, avec une culture avancée, devançant le reste du monde dans de nombreux domaines tels que lesarts, lamédecine et lestechniques. L'armée enterrée qui garde encore aujourd'hui sonmausolée à côté deXi'an a été retrouvée en 1974.
Sous lesHan ( - apr. J.-C.), lesTang (de 618 à 907), puis lesSong (de 960 à 1279), le pays connait de longues périodes de paix, pendant lesquelles la Chine peut être comptée au premier rang des nations les plus importantes du monde, par sa population, sensiblement égale à celle de l'Europe, mais aussi par sesinnovations, sous les Tang et sous les Song en particulier. À cette époque se met en place laroute de la soie : lesChinois en fixent l'ouverture au voyage deZhang Qian entre −138 et −126[25], mais la route de la soie s'est développée surtout sous ladynastie Han ; elle permet d'établir des contacts, d'abord indirects, avec la plupart des grands empires de l'Ancien monde, et jusqu'en Europe (leLivre des Han postérieurs évoque l'empire romain, appeléDa Qin).
Entre ces brillantes dynasties cependant, la Chine connait des périodes troublées, avec des périodes de guerres civiles pendant lesquelles elle perd son unité. C'est notamment le cas de la période séparant la chute des Han, en 220apr. J.-C. avec l'apparition desTrois Royaumes, jusqu'en 581, date à laquelle ladynastie Sui réunifie la Chine, préparant ainsi l'avènement desTang. De même, une période de troubles, lesCinq dynasties et les dix royaumes, sépare les Tang de ladynastie Song, pendant laquelle s'épanouit la culture chinoise à son apogée.
Invasion mongole : dynastie Yuan
Après le traumatisme de l'invasion mongole opérée par les héritiers deGengis Khan, ladynastie Yuan, celle-ci prend le pouvoir dans le Nord de la Chine à partir de 1234, et proclame sa souveraineté sur la Chine en 1271, en dépit de la résistance acharnée de la dynastie des Song dans le Sud de la Chine jusqu'en 1279. En 1274, l'empereurKubilaï constitua une flotte imposante pour s'emparer du Japon, mais elle fut en partie détruite par un typhon ; en 1281, il renouvela cette tentative qui fut contrariée par un nouveau typhon, baptisékamikaze (« vent des dieux »)[26]. Jusqu'à la fin duXIIIe siècle, l'Europe connaissait très peu de chose de la Chine avec qui elle était indirectement reliée par lesroutes de la soie, au long desquelles de multiples intermédiaires et marchands se succédaient gardant secrète leur connaissance parcellaire du parcours[27].
Dynastie Ming (Han)
Une nouvelle dynastie d'ethnieHan reconquiert le pouvoir en 1368 ; c'est ladynastie Ming, qui s'efforcera de retrouver la gloire du passé, sans toutefois en retrouver le dynamisme. En 1405, la Chine se prépare avec la construction de la « Grande Flotte » à l'une des plus grandes aventures d'exploration maritime de l’époque duMoyen Âge qui la mènera au cours de sept expéditions sous la direction de l'amiralZheng He jusqu'à Java, Ceylan puis l'est de l'Afrique[26]. On retrouve notamment des traces de leurs ADN dans les populations modernes (bien que leur ascendance liée aux expéditions de Zheng He ne soit pas pleinement établie)[28].
En 1644, une nouvelle dynastie « non-Han », mandchoue cette fois, descendant de tribus qui nomadisaient en Sibérie orientale ayant sédentarisé au nord de Pékin (région de Gehol), s'empare du trône de Chine et fonde ladynastie Qing, aboutissement de l'œuvre deNurhachi, le véritable fondateur de cette lignée. Elle s'achèvera après la Révolution de 1911 qui débouchera sur la proclamation de larépublique de Chine par leDrSun Yat-sen au et l'abdication de l'empereurPuyi, « le dernier empereur » en février de la même année[29].
Importance de la langue écrite
Même pendant les périodes d'unité, la culture chinoise a toujours consisté en un tissu très composite, et la variété des cuisines, des dialectes, des habitudes et des modes de vie ne doit pas être éclipsée par l'étonnante unité culturelle, administrative et politique de ce pays à l'échelle d'un continent. Cette unité et continuité ne sont pas sans rapport avec l'emploi d'uneécriture relativement détachée de la phonétique, qui permet de noter de la même façon des langues et des dialectes très différents.
Lors de larévolution industrielle inaugurée auRoyaume-Uni, la Chine desQing se ferma aux influences étrangères : cela contribua sans doute, dans un contexte d'internationalisation des échanges et d'impérialisme colonial, à son déclin économique et technique[non neutre]. À la suite desguerres de l'opium (1839 et 1856), lesTraités inégaux forcèrent l'empire Qing à diviser son territoire en zones d'influence attribuées auxHuit armées étrangères alliées, ouvertes sans conditions au commerce étranger : l'Allemagne, par exemple, dominait leShandong, la France leYunnan. L'économie du pays, axée sur le commerce de l'opium, fut ruinée, son autonomie politique aboliede facto.
En 1851 commença larévolte des Taiping, alimentée par les croyances des sociétés secrètes de Chine méridionale, et prônant un mouvement de réformes radicales. Mal organisée, l'armée des Taiping fut défaite en 1864, avec l'appui des troupes franco-britanniques.
Lors de lapremière guerre sino-japonaise (1894-1895), leJapon vainquit les troupes impériales, et obtint l'île de Taïwan et les îles Penghu à travers letraité de Shimonoseki. En 1898, le Royaume-Uni obtint une concession de99 ans sur les Nouveaux Territoires (y compris New Kowloon et Lantau). Le Royaume-Uni, la Russie, le Japon, la France, l'Allemagne et la Belgique tirèrent parti de l'état de déréliction croissante du pays pour élargir chacun leur sphère d'influence.
Entre 1861 et 1895, lestentatives de la Chine pour se moderniser s'avèrent insuffisantes, laréforme des Cent Jours de 1898 est un échec. Le mouvement nationaliste de larévolte des Boxers, en 1899-1901, dont l'empire tente de tirer parti pour résister à l'influence des puissances étrangères, débouche sur une intervention internationale et sur unprotocole de paix humiliant pour la Chine, renforçant le discrédit desQing.
L'empereurPuyi, âgé de6 ans, abdique, le pouvoir ayant été essentiellement dans les mains de l'impératrice douairièreCixi[30].Yuan Shikai, devenu président,tente de rétablir l'empire à son profit en 1915. Sa mort, en 1916, contribue au chaos économique et politique du pays : la conférence de Paris, en 1919, attribue le Shandong, revendiqué par l'Allemagne récemment défaite, au Japon. Lemouvement du 4 Mai 1919 éclate en signe de protestation.
Fin 1931,Mao Zedong proclame laRépublique soviétique chinoise àRuijin. Fin 1934, chassé par l'armée de Tchang Kaï-chek, il entame laLongue Marche (12 500 kilomètres), fuyant vers le Nord avec 100 000 hommes, dont 86 000 soldats de l'Armée rouge. Fin 1935, il se fixe avec les quelques dizaines de milliers de survivants àYan'an. En 1932, le royaume fantoche deMandchoukouo dont Pu Yi était le souverain nominal avait été établi par les Japonais en Mandchourie, réduisant considérablement le support industriel du Kuomintang. À l'été 1937, l'invasion massive de la partie orientale de la Chine par le Japon déclencha laseconde guerre sino-japonaise. Menacé par l'occupation japonaise et les mutineries de ses troupes, le parti nationaliste s'allia aux communistes contre l'envahisseur. Exacerbée par lemassacre de Nankin en décembre 1937 et lesmultiples exactions contre les civils, la lutte anti-japonaise fortifia cette alliance jusqu'en 1940, où des conflits entre communistes et nationalistes reprirent épisodiquement.
Pendant laSeconde Guerre mondiale, les États-Unis accordèrent une aide financière massive au Kuomintang dans le cadre de l'effort de guerre anti-japonais ; les traités inégaux furent abolis par les Américains et les Britanniques en 1943. En, laconférence de Yalta autorisa l'Union soviétique, avec l'accord tacite du Parti communiste chinois, à chasser l'armée japonaise de Mandchourie.
En 1947, l'aide américaine, s'avérant inefficace, prit fin. En 1948, les troupes du Kuomintang étaient démoralisées, épuisées par la guerre antijaponaise et la corruption du parti nationaliste. Dès larépublique soviétique chinoise du Jiangxi et surtout après son installation à Yan'an, Mao Zedong avait rompu avec les principes marxistes-léninistes traditionnels, fondés sur les révolutions urbaines à base ouvrière. Dans les territoires qu'il occupait, il poussait une réforme agraire, menant uneguérilla paysanne et ralliant les masses rurales. En, son mouvement avait rallié la majorité du pays et Pékin fut prise sans combat par l'Armée populaire de libération ; elle redevint capitale de la Chine. Entre avril et novembre, la plupart des autres villes tombèrent sans grande résistance aux mains des communistes.
En 1949, lesCommunistes achèvent de prendre le contrôle de la Chine continentale (achevant en 1950 leur conquête par celle de l'île deHainan). Les partisans du Kuomintang se replient sur l'île deTaïwan, et quelques îles duFujian. Ils y maintiennent le gouvernement sous le nom de larépublique de Chine. Ce gouvernement basé à Taïwan est initialement le seul État chinois reconnu par les pays occidentaux, et conserve le siège de la Chine à l'ONU jusqu'en 1971, date à laquelle la république populaire de Chine la remplace.
Le nouveau pouvoir veut mettre en place un nouvel ordre économique et social à la fois inspiré de l'exemplesoviétique et adapté aux réalités chinoises. Dans un premier temps, cherchant d'abord à reconstruire un pays ravagé, il se contente de réformes relativement modérées, inspirées de celles déjà mises en place dans ses anciens bastions du temps de la guerre civile. Le rythme des réformes s'accélère pourtant rapidement, et de nombreuses personnes, soupçonnées de ne pas collaborer avec le régime, sont exécutées[31].
En 1950, la Chineattaque militairement le Tibet[32]. En octobre 1950, elle soutient activement la Corée du Nord dans leconflit qui l'oppose à la Corée du Sud, en envoyant 1 700 000 « volontaires » combattre les forces américaines et internationales des Nations-Unies. En 1957, prenant acte des insuffisances du régime, Mao lance lacampagne des Cent Fleurs : il invite la population à un débat critique. Les critiques formulées par les intellectuels sont parfois très violentes et inquiètent le parti. Celui-ci réplique par une « campagne antidroite » et lance en 1958 leGrand Bond en avant, vaste mobilisation pour la modernisation économique qui se solde par unefamine responsable de 15 à 30 millions de morts. À partir de ce moment, Mao, très contesté par certains des responsables les plus éminents du parti, perd de son autorité. De nouvelles politiques économiques sont mises en place sous la présidence deLiu Shaoqi.
En 1966, Mao lance larévolution culturelle, qui lui permet de revenir au pouvoir en s'appuyant sur la jeunesse du pays contre les élites du parti en poste alors. Une période de chaos s'ensuit[33]. La situation est progressivement reprise en main parZhou Enlai. Peu après la mort de Mao,Deng Xiaoping, considéré comme le leader desréformistes, parvint à se hisser au pouvoir. À la suite de cela, la veuve de Mao,Jiang Qing, et ses associés, labande des Quatre, sont arrêtés et jugés et le gouvernement engage des réformes économiques.
Le pays adopte progressivement uneéconomie de marché et s'insère de plus en plus dans le système économique libéral mondial. En 2001, il adhère à l'Organisation mondiale du commerce. Toutefois, le Parti communiste chinois en conserve le contrôle politique exclusif et maintient sa politique ferme vis-à-vis de groupes menaçant son hégémonie. Ces opposants sont majoritairement des personnes issues de certaines minorités (notamment duTibet et duXinjiang),certainsHans issus de la classe urbaine[réf. nécessaire] ou des dissidents vivant à l'étranger. La question desdroits de l'homme reste un des sujets les plus sensibles concernant la république populaire de Chine dans l'opinionoccidentale.
Stigmatisant les violations des droits de l'homme, la répression desmanifestations de la place Tian'anmen, le, a entraîné unembargo sur les ventes d'armes à la Chine. L'Union européenne souhaitait en 2005 lever cet embargo[36]. La république populaire de Chine est de plus en plus influente politiquement à travers le monde. Depuis 2010, c'est la deuxième puissance économique du monde, derrière lesÉtats-Unis (et l'Union européenne).
Le territoire chinois comprend une très grande diversité de paysages, du fait de la taille du pays. À l'est, on retrouve de grandes plaines très peuplées. Au nord, enMongolie-Intérieure, le climat est semi-désertique, avec la présence dudésert de Gobi. La Chine du Sud est dominée par des paysages très vallonnés (collines et petites chaînes de montagnes) et unclimat tropical. À l'ouest du pays se situe ledésert du Taklamakan (l'un des déserts les plus arides) et le plus haut plateau du monde, leplateau tibétain. C'est sur ce plateau que se situe le montEverest, la plus haute montagne du monde (8 849 m).
Les fleuves principaux coulent d'ouest en est, dont leYangtsé (ou Chang Jiang, « long fleuve »), lefleuve Jaune (centre-est), l'Amour (nord-est) ; certains coulent vers le sud (rivière des Perles,Mékong,Brahmapoutre). La plupart de ces fleuves se jettent dans lamer de Chine méridionale ou lamer de Chine orientale. Une grande partie des terres arables chinoises se situent autour des deux fleuves principaux, le Yangtsé et le fleuve Jaune, qui sont aussi les foyers principaux des anciennes civilisations chinoises. Le plus grand lac de Chine est lelac Qinghai.
Géologie
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La végétation de la Chine est très diversifiée et développée. Le pays compte plus de 7 000 espèces de plantes ligneuses, dont 2 800 arbres de futaie (forêt composée d'arbres adultes). Dans les forêts tropicales et dans la vallée du Xi Jiang, on retrouve des arbres pouvant mesurer jusqu'à50 mètres de haut. Au nord de la Chine, on retrouve une vaste zone de flore composée de chênes verts, des ginkgos bilobas qui « sont la seule espèce vivante de ce genre et une des plus anciennes espèces d'arbres connues », des bambous et des azalées, ginkgo, épicéa, pin du Yunnan, teck, palissandre, santal rouge, camphrier, ébénier, azalée, camélia. On peut également y voir des forêts entièrement recouvertes de magnolia, de lauriers, des petits buissons et du bambou. En haute altitude le type de végétation est différent. En effet, vers l'Himalaya, les pins ainsi que les sapins sont très présents.
En avril 2023, selon les projections de l'ONU, la Chine devient le deuxième pays le plus peuplé derrière l'Inde[37],[38].
Fin 2021, la population de laChine continentale atteignait 1,41 milliard d'habitants, en augmentation de 480 000 par rapport au niveau de fin 2020. Le nombre de naissances a reculé à 10,62 millions contre 12 millions en 2020. Le taux de natalité était de 7,52 naissances pour 1 000 personnes en 2021, le niveau le plus bas depuis au moins 1978. Le nombre de décès a atteint 10,1 millions[39].
Le, le Bureau d'État des statistiques (BES) chinois a annoncé que la population de la république populaire de Chine avait augmenté de 7,68 millions de personnes en 2005, soit une croissance naturelle de5,89 ‰, contre5,87 ‰ en 2004. L'espérance de vie est passée de41 ans en 1952 à62 ans en 1970[41] et est estimée à75,7 ans en 2010[41]. Au,562 millions de personnes vivent en ville et745 millions dans les régions rurales. Sur ce chiffre total, on compte674 millions d'hommes (soit 51,5 %) et634 millions de femmes (soit 48,5 %). En 2005, la RPC a enregistré plus de16 millions de naissances et environ8,49 millions de décès.
En 2006, on estime que cent trente millions de Chinois vivent avec moins d'uneuro par jour[42], soit près de 9 % de la population totale. Ceux-ci vivent principalement dans les régions des minorités non chinoises ou non « Han », en majorité dans les provinces montagnardes et intérieures, éloignées des grandes villes et centres urbains.
L'immense majorité de la population est concentrée dans les mégalopoles et les régions les plus développées :
ledelta de la Rivière des Perles, ou laGrande BaieGuangdong-Hong Kong-Macao, au sud, avec62 millions d'habitants, soit près de70 millions d'habitants en ajoutant Hong Kong, et une croissance moyenne de 16 % par an, tirée par les investissements conjugués de Hong Kong, de Taïwan, du Japon, de la Corée, des États-Unis et de l'Europe ;
la région capitaleJing-Jin-Ji, au nord (comprenantPékin,Tianjin, leHebei), avec près de55 millions d'habitants ;
Les métropoles centrales (comprenantXi'an,Wuhan,Changsha) et le long duYangtsé (fleuve Bleu) avec plus de60 millions d'habitants dont plus de45 millions rien qu'àChongqing etChengdu.
Jusqu'au début des années 1970, la Chine connaissait une très fortecroissance démographique. Afin de limiter la croissance de sa population, elle a adopté une réglementation limitant la taille des familles urbaines (à l'exception des cinquante-cinqethnies minoritaires) à un enfant et à deux enfants pour les familles rurales. Le taux de natalité est ainsi tombé de21‰ en 1990 à12,4 ‰ en 2003. L'accroissement démographique est quant à lui de 0,6 % en 2009 contre 1,44 % en 1990[43]. D'après les estimations officielles, environ quatre cents millions de naissances ont été évitées du fait de la politique de l'enfant unique[44].
Certaines familles privilégiées (notamment dirigeants) préfèrent aussi payer les amendes dont le montant n'a pas été réactualisé récemment. La violation de cette politique par des personnes aisées, des célébrités et des membres du parti communiste chinois a été plus fréquemment réprimée dans les années 2000[45]. Lesenfants noirs ouHeihaizi désignent des enfants nés à l'extérieur de la politique de l'enfant unique.
La Chine compte320 millions d'enfants de moins de quatorze ans. La nouvelle structure par âge de la population a accru considérablement le taux d'emploi qui est aujourd'hui un des plus élevés du monde, ce qui contribue à expliquer les forts taux d'investissement, d'épargne et de croissance économique observés depuis 1980. Mais cette politique de l'enfant unique n'est pas sans poser des problèmes sociologiques et des problèmes futurs avec un vieillissement accéléré de population prévu dès 2030. Du fait du vieillissement de la population et des enjeux économiques, le gouvernement chinois a décidé le un assouplissement de la politique de l'enfant unique et au moins quatre cas où un deuxième enfant est autorisé.
La politique de l'enfant unique prend fin en 2015. Elle est d’abord remplacée par une limitation à deux du nombre d'enfants par famille, puis à trois en mai 2021,« pour faire face à la forte baisse du taux de natalité et au vieillissement de la population dans le pays »[46],[47].
Déséquilibre entre les sexes
Le ratio des naissances atteint un maximum de 117,8 garçons pour100 filles en 2004, 2005 et 2006, selon la publicationWorld Population Prospects 2022 de l'Organisation des Nations unies[48],[49]. C'est en grande partie une conséquence de lalimitation des naissances. En effet, les garçons sont considérés comme plus avantageux économiquement dans les zones rurales, du fait du paiement de dots. Et par ailleurs, la tradition veut que les parents soient à la charge de leur fils une fois vieux, tandis que la fille s'occupe surtout des parents de son mari. Dès lors, avoir au moins un garçon est très important. Ceci a entrainé de nombreux abandons et infanticides de filles[50], et plus récemment le recours à l'avortement sélectif, interdit en théorie.
Il existe de nombreuxorphelinats pour les enfants abandonnés,mais seuls 2 % d'entre eux ne trouvent pas de parentsadoptifs, et restent à l'orphelinat jusqu'à l'âge adulte[réf. nécessaire]. La république populaire de Chine a institué un programme permettant les adoptions internationales, mais celui-ci n'a qu'une faible incidence sur le nombre d'adoptions actuellement.De plus, il a été fortement limité en décembre 2006.[réf. nécessaire]
En 2010, la politique de contrôle des naissances a eu pour conséquence observable un ratio de119 garçons nés pour100 filles, selon des chiffres fournis alors par le journal chinoisGlobal Times. Ce ratio est largement au-dessus de lamoyenne naturelle (103 à 107 pour 100)[51]. Ce déséquilibre entre les sexes a pour conséquence la mise en place de trafic humain dans le cadre de laprostitution en Chine[52].
Le chef adjoint des services d'enquêtes sur les crimes indique qu'entre 30 000 et 60 000 enfants disparaissent chaque année en Chine sans pouvoir indiquer toutefois le pourcentage attribué au trafic humain.
Deux jeunes hommes hans habillés enhanfu, costume traditionnel des Hans.
LesHans, largement majoritaire (92 % de la population) est elle-même relativement hétérogène, et peut être également appréhendée comme un vaste ensemble de coutumes partageant des caractéristiques culturelles et linguistiques proches, en particulier lagrammaire et l'écriture, basées sur leshanzi (汉字, « caractères han »). Les différences entre les langues parlées, comme lemandarin, lehakka, lecantonais ou leshanghaïen, sont cependant très fortes.
Ethnies minoritaires
La république populaire de Chine reconnaît l'existence decinquante-cinq ethnies en plus des Hans au sein de la nation chinoise.
Elles sont constituées de citoyens chinois ayant une langue maternelle ou une culture non-han[réf. souhaitée]. D'après l'article quatre de laConstitution de la république populaire de Chine,« les personnes de toutes les ethnies sont libres d'utiliser et de développer leur propre langue parlée et écrite ainsi que de préserver ou réformer leurs propres us et coutumes. ». L'article 23 de la loi sur l'autonomie des régions ethniques dispose que« lors du recrutement des cadres ou des ouvriers dans les entreprises ou dans les établissements d'une région autonome, les personnes des minorités nationales sont choisies en priorité. Le personnel peut même être recruté parmi les minorités nationales de la campagne ou des régions de pâturages, mais l'autorisation du gouvernement populaire de la province ou de la région est nécessaire. »
En outre, laloi sur le contrôle des naissances ne s'applique en principe pas à certaines ethnies minoritaires, notamment auTibet et dans les régions peu peuplées de l'Ouest, pouvant avoir plus d'un enfant par couple, contrairement aux Hans qui n'avaient droit qu'à un seul enfant[55]. Cependant, certaines minorités se plaignent des différences qu'elles ressentent entre ce que prévoit la loi et son application sur le terrain. Des Occidentaux dénoncent en effet des mesures discriminatoires, notamment des atteintes à laliberté de culte, unemarginalisation culturelle entraînant une marginalisation économique, ou la loi autoritaire sur lecontrôle des naissances (malgré les aménagements spécifiques)[56],[57].
Quoique moins médiatisé, un sentiment équivalent existerait chez lesOuïghoursmusulmans duXinjiang, considérés comme victimes d'une domination han[58], des atteintes à la liberté religieuse et culturelle, et la politique de peuplement vers l'Ouest qu'ils considèrent comme unecolonisation han[59].
Dans les années 2010, des centaines de milliers de musulmans pratiquantsouïghours etkazakhs passent par descamp de rééducation chinois. En 2018, le nombre des détenus est estimé à un million parAmnesty International[63]. L'idéologie communiste est inculquée aux détenus qui d'après les témoignages y subissent des tortures et sont forcés à manger du porc et à boire de l'alcool[64],[65]. La Chine reconnait officiellement l'existence de ces camps le 9 octobre 2018[66], appelés officiellement « centres de formation professionnelle ».
Évolution du PIB par habitant en Asie de l'Est depuis 1820.
On estime que la Chine a été la première puissance économique mondiale durant la majeure partie des vingt derniers siècles[67],[68],[69] de l'histoire. Jusqu'auXVIIIe siècle et larévolution industrielle, c'est également en Chine qu'on trouvait le niveau de vie le plus élevé de la planète[70].
La Chine, première civilisation à utiliser lepapier monnaie, a une longue histoire de relations économiques internationales. On retiendra quelques points de repères utiles :
Ladynastie des Yuan a organisé un système de routes et de poste efficaces, contribuant à la modernisation de l'économie chinoise.
Au début del'ère Ming, les flottes de l'amiralZheng He ont renforcé les liens existant déjà sur la route des épices, entre l'Inde, la côte africaine orientale, l'Indonésie et supposément l'Australie ainsi que les Amériques (avant les Européens,cf. cartes de l'Amiral de cette époque).
Le règne deMao Zedong a été synonyme d'une nouvelle période de quasi-autarcie économique, en dehors de certains échanges avec les pays de la sphère communiste.
Compte tenu de lamodernisation du pays, la société civile chinoise évolue à grande vitesse et adopte les nouveaux modes de consommation à l'instar despays développés.
Libéralisation de l'économie
LeParti communiste chinois définit l'économie de la Chine comme une « économie socialiste de marché », une forme de « socialisme aux caractéristiques chinoises ». De 1978 à 1989, le gouvernement chinois a mené une politique deréformes économiques importantes, faisant passer la Chine d'uneéconomie planifiée de typesoviétique à un « socialisme de marché », conservant la structure rigide de contrôle par le Parti communiste chinois, ce qui l'a fait appeler « l'atelier du monde ». Dans ce but, lacollectivisation de l'agriculture a laissé place à un système de responsabilisation individuelle des terres. Les cadres locaux ont acquis plus de marge de manœuvre, des gérants ont été introduits dans les secteurs industriels, permettant l'essor de nombreuses petitesentreprises, alors nomméesgetihu (个体户). Cette politique a permis d'attirer de nombreux commerçants etinvestisseurs étrangers. Le contrôle desprix a été relâché, à l'exception notable de produits de première nécessité pour lespaysans.
En 1992, l'appellation officielle du système devient « économie de marchésocialiste » et le changement d'adjectifs marque le début du changement de nature de classe de l'État. Lesecteur public commence à se noyer dans l'océan de l'économie marchande et passe de 73 % de laproduction industrielle en 1988 à 35 % en 1992. Cela a permis le passage d'une économie planifiée à uneéconomie mixte et la redécouverte des fondements dulibéralisme économique, tout en sauvegardant lecommunisme officiel du régime. Dans ce nouveau système économique, lesentreprises publiques oudanwei ont du mal à trouver leur place et rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurspertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards deyuans (12,75 milliards dedollars américains) en 2005, soit une augmentation de 56,7 % en base annuelle, selon les chiffres du Bureau d'État desstatistiques (BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les pertes des entreprises publiques ou contrôlées par l'État atteignent déjà 26,2 milliards de yuans, soit 3,25 milliards de dollars américains. L'augmentation descoûts de production, un système de fixation des prix inefficace, la surcapacité et d'importantes lacunes d'ordre technologique sont les principales causes de cette situation, selon Jiang Yuan, statisticien au Bureau d'État des statistiques[réf. nécessaire].
Le gouvernement met résolument entre parenthèses l'égalité des classes durant cette période, menée par le mot d'ordre deDeng Xiaoping : « Enrichissez-vous ! » L'enrichissement personnel (individualisme) et laconsommation (soutenue par des politiquesnéokeynésiennes dès 1997) sont devenus de nouveaux moteurs économiques, accompagnés par une professionnalisation progressive des techniques degestion, destinées à améliorer laproductivité (division du travail). Le gouvernement a également œuvré pour attirer descapitaux étrangers, sources cruciales dedéveloppement économique : leszones économiques spéciales (ZES), exemptes detaxes, ont été créées à cet effet, étendues peu à peu à tout le littoral. Grâce à l'introduction dulibre-échange, on observe qu'un quadruplement duproduit intérieur brut (PIB) s'est produit depuis 1978. Les incitations par taxes préférentielles sont également à l'origine d'incitations fiscales à produire en Chine, que ce soit pour l'export ou pour le marché intérieur d'un milliard trois cents millions d'individus. La république populaire de Chine tente d'harmoniser le système de taxes et règlements pratiqués sur les entreprises, aussi bien chinoises qu'étrangères. Ainsi, les taxes préférentielles dont bénéficient les exportateurs dans les zones économiques spéciales et les villes côtières sont l'objet d'une révision. Les exportations chinoises vers lesÉtats-Unis représentaient125 milliards de dollars américains en 2002, tandis que lesimportations américaines atteignaient19 milliards. Ce déséquilibre est attribué de façon récurrente par les États-Unis à untaux de change jugé défavorable entre leyuan et ledollar américain. En revanche, pour la Chine, une réévaluation du yuan telle que la souhaitent les États-Unis créerait uneinflation très importante, elle-même génératrice de tensions sociales internes. Le, laBanque populaire de Chine annonce qu'elle met en œuvre un système de fluctuation du yuan dans les limites de 0,3 % par jour par rapport au dollar américain, contre 3 % maximum par rapport à un panier dedevises étrangères, dont leyen et l'euro (voirRégime de change chinois).
Rattrapage du retard économique
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Représentation graphique des exportations en provenance de Chine dans28 catégories de couleurs.Officiels chinois menés parXi Jinping face à une délégation économique néerlandaise conduite parMark Rutte.
On estime que la Chine a été la première puissance économique mondiale durant la majeure partie des vingt derniers siècles[67],[71],[69]. Jusqu'auXVIIIe siècle et larévolution industrielle, c'est également en Chine que l'on trouvait le niveau de vie le plus élevé de la planète[72]. C'est sous ladynastie Qing que le développement économique de la Chine commença à ralentir, alors que les pays occidentaux passaient lentement d'une société à dominante agraire à une société industrielle. En 1820, la Chine comptait pour 33 % duPIB mondial[73]. Cette part était de 3,6 % en 2000 et de 17,8 % en 2019 selon leCenter for Business and Economic Research(en)[74].
En 2010, la Chine est devenue la deuxième puissance mondiale : lePIB de la Chine s'est élevé à 5 878,6 milliards de dollars en 2010, contre 5 472 milliards auJapon[75]. Ce développement effréné des activités économiques est davantage dû aux investissements et aux exportations qu'à la consommation intérieure[76]. En décembre 2014, leFonds monétaire international (FMI) annonce que le PIB de la république populaire de Chine sera cette année-là le plus élevé du monde enparité de pouvoir d'achat (PPA)[77],[78]. D'après les données du FMI d'avril 2021, le PIB PPA de la Chine n'a toutefois dépassé celui des États-Unis qu'en 2017[79]. En 2018, elle n’est cependant qu’au85e rang mondial pour le PIB (PPA) par habitant.
La présence des entreprises étrangères sur le sol chinois est en grande partie à l'origine de la forte accélération de la croissance des exportations. Elles ont attiré lamain-d'œuvre qualifiée dans les zones côtières où elles se sont implantées. Seulement 41 % des exportations chinoises proviennent d'entreprises intégralement chinoises. Aujourd'hui, 39 % des exportations en provenance de Chine sont réalisées par des entreprises dont lecapital est à cent pour cent étranger et 20 % sont le fait de partenariat entre les sociétés étrangères et les sociétés chinoises[88]. La Chine continentale entretient son attractivité pour les entreprises avec une main-d'œuvre bon marché et nonsyndiquée. Cependant le prix de la main-d'œuvre croît rapidement, en 2010, il a progressé de 24 %[réf. nécessaire].
De plus, il faut ajouter que le pays possède la plus grande force de travail au monde avec 813,5 millions de travailleurs disponibles[12]. La non-organisation des ouvriers chinois représente un bénéfice substantiel pour lesemployeurs, qui y trouvent uneflexibilité d'emploi impossible à mettre en œuvre dans lesdémocraties libérales. Un autre aspect de l'économie chinoise à relever : les bas prix d'éléments non issus de la force de travail. Cela est dû en partie à l'existence du contrôle des prix et de la garantie des sources d'approvisionnement hérités de la précédente économie de typesoviétique : les entreprises d'État continuant à être démantelées et leurs ouvriers renvoyés dans des secteurs de compétitivité accrus, l'effetdéflationniste induit continue à mettre la pression sur les prix pratiqués au sein de l'économie[réf. nécessaire].
Les conséquences de cette croissance économique sont nombreuses. Lerevenu moyen annuel d'un ouvrier chinois est de mille trois cents dollars américains. Lessalaires augmentent régulièrement sur le littoralpacifique. La Chine a accumulé la plus confortable réserve dedevises du monde moderne, à hauteur de 2 200 milliards d'euros selon laBanque populaire de Chine. Cela place le pays dans une situation dedollar trap vis-à-vis des États-Unis[89].
En 2014, la Chine fonde laBanque asiatique d'investissement pour les infrastructures (AIIB) pour contrebalancer le poids des institutions financières issues du monde occidental (et ce alors que plusieurs pays occidentaux acceptent toutefois d'en devenir membre). Dotée de dizaines de milliards de dollars, elle a pour but d'asseoir la nouvelle diplomatie économique chinoise afin de financer les besoins massifs en infrastructure en Asie (autoroutes, chemins de fer, télécommunications, etc.), à partir de réseaux financiers convergeant vers la Chine[90].
Entre 2020 et début décembre 2022, lastratégie zéro covid mise en place par le pouvoir chinois provoque le ralentissement de la croissance économique du pays comprise entre 2 et 3 %. La croissance du secteur immobilier s'essouffle. En 2022, la population chinoise diminue pour la première fois de son histoire récente et l'année suivante, l'Inde devient le pays le plus peuplé du monde. Ainsi, d'ici à 2050, le nombre d'actifs devrait baisser d'environ un tiers[91].
Engagée dans de tels besoins pétroliers et gaziers, la Chine cherche à sécuriser ses approvisionnements enpétrole : laRussie, certains paysafricains, les pays duGolfe et l'Iran sont ses fournisseurs. Par exemple, la Chine est en train d'investir près de quinze milliards d'euros pour construire unoléoduc et ungazoduc (de 2 380 et 2 800 kilomètres de long) afin d'acheminer le pétrole et le gaz dugolfe du Bengale, jusqu'àKunming dans leYunnan, via le port deKyaukpyu[103].
L'exploitation de nouveaux champs pétrolifères dans le sud du pays ne suffira pas pour répondre à la demande et la maîtrise de l'exploitation enmer de Chine méridionale devient un enjeu stratégique. Par ailleurs, l'efficacité économique de l'énergie consommée est l'une des plus faibles au monde avec un ratio PIB/tonne équivalent pétrole des plus faibles[102].
Selon les estimations de l'Organisation de coopération et de développement économiques, le secteuragricole représente encore aujourd'hui 15 % duproduit intérieur brut de la Chine et assure 40 % de l'ensemble desemplois. Une part qui s'élevait à 71 % à la fin des années 1970[104]. Ce secteur constitue donc, malgré le développementindustriel récent, une part importante de l'économie chinoise. Plus de700 millions de personnes vivent dans les zones rurales, avec de très fortes migrations vers les villes. À titre d'exemple, le Guangdong est passé de35 millions d'habitants en 1987 à105 millions en 2013, soit un triplement.
L'agriculture, qui occupe la majeure partie de la population active (307 millions d'actifs ruraux), reste un secteur fondamental de l'économie chinoise. Lesexploitations sont détenues par les collectivités villageoises qui les louent à des agriculteurs, souvent avec desbaux de trente ans.
Fermiers tibétains.
Cette semi-privatisation s'est accompagnée d'un boom de laproductivité et de laproduction. Depuis 5 000 ans, leriz domine l'activité rurale de la Chine et constitue l'aliment de base de la majorité de ses habitants. L'agriculture chinoise est pénalisée par le peu dezones cultivables. En outre, elle dispose de seulement 10 % de la superficie cultivable mondiale et doit nourrir 22 % de la population mondiale. L'agriculture chinoise est également handicapée par son morcellement, avec200 millions de foyers exploitant chacun, en moyenne, une superficie de65ares. De plus, du fait de l'urbanisation croissante, de lapollution et de ladésertification,on estime que la surface cultivable diminue d'environ 2 500 km2 par an.[réf. nécessaire] Pourtant, entre 1990 et 2003, la production agricole a augmenté de 90 %. Bien que leparti communiste, sous l'impulsion deMao Zedong se soit appuyé sur les paysans pour prendre le pouvoir, et qu'ils constituent donc la base de sa légitimité, ces derniers ont connu des fortunes diverses, reflétant les différentes optionsidéologiques suivies ces dernières décennies. Le gouvernement chinois reste néanmoins très attentif au sort des paysans, qui reste plus que jamais l'une de ses priorités. Pourtant, les aides publiques ne représentent que 6 % environ du revenu des agriculteurs, contre 20 % auxÉtats-Unis, 34 % dans l'Union européenne et 58 % auJapon.
Les revenus des agriculteurs chinois ont cependant plus que triplé entre 1980 et 2000, ce qui a largement contribué à la diminution de lapauvreté dans le pays.400 millions de Chinois vivant dans les zones rurales sont sortis de la pauvreté entre 1979 et 2002. Ceci n'empêche pas l'inégalité croissante entre ruraux et citadins. De ce fait, la Chine est confrontée à unexode rural important. Face aux conditions de plus en plus difficiles de leur vie, les paysans émigrent massivement vers les zones urbaines.On estime qu’environ8 millions de paysans quittent la campagne chaque année pour rechercher un emploi, et que depuis 1979, entre 80 et200 millions de paysans auraient émigré en ville.[réf. nécessaire] Par ailleurs, plusieurs parents partent pour la ville,abandonnant leurs enfants à la campagne avec les générations trop âgées pour travailler, du fait des mauvaises conditions par lesquelles ils seront employés[105].
Les terres proches des grandes agglomérations sont convoitées pour faire face au développement urbain. Zhou Tianyong, un économiste influent, estime que, depuis le début des réformes jusqu'en 2003, environ6 700 000hectares ont été soustraits à l'agriculture.
Les paysans n'ont été indemnisés qu'à hauteur de 10 % du prix du marché[106]. Le, lors d'une conférence de presse, tenue àPékin peu après la clôture de la session annuelle de la10eAssemblée nationale populaire (ANP, parlement chinois), le Premier ministre chinoisWen Jiabao annonce que la Chine infligera une punition sévère à tout individu qui réquisitionnera illégalement des terres de paysans. Il faut souligner un paradoxe. Tandis que des terres agricoles sont menacées par l'étalement urbain, la construction des voies de communication et le développement d'une industrie rurale (de sous-traitance) mais aussi par des phénomènes de désertification, delessivage des sols et d'érosion, la Chine a sur son territoire desfronts pionniers. Ces fronts pionniers sont différents de ceux que l'on trouve auBrésil. Ils ressemblent plutôt à desoasis : en effet ils sont installés dans des zonesdésertiques ou semi-désertiques de manière ponctuelle. On les trouve en particulier dans larégion autonome duXinjiang, où ils sont gérés par laSociété de production et de construction du Xinjiang.
Depuis les années 1990, la Chine est le premier fabricant mondial de jouets, la production étant concentrée principalement dans leGuangdong et les provinces du sud, avec une forte plateforme d'exportation àHong Kong et dans le détroit de larivière des Perles[109].
Bien que son nom officiel soit Renminbi, c'est le terme yuan qui est en général employé. Le yuan se subdivise en 10jiao (ou 10mao), eux-mêmes subdivisés en 10fen. On trouve des billets de 1, 5, 10, 20, 50 et 100 yuans, des billets de 1, 2 et 5 jiaos, et des billets de 1, 2 et 5 fens (la production de ces trois derniers a été arrêtée en 2007). Les pièces, peu utilisées, sont de 1 yuan, 5 jiaos et 1, 2 et 5 fens[réf. souhaitée].
La Chine est souvent accusée de maintenir volontairement un taux de change bas pour faciliter ses exportations. Cette accusation est cependant démentie par le Trésor américain qui, dans son rapport semestriel du 19 décembre 2007, reconnait que Pékin ne manipule pas sa monnaie pour en tirer des bénéfices commerciaux[110],[111],[112], même s'il considère toujours que le yuan est sous-évalué par rapport au dollar[113].
Selon l'Institut de la finance internationale, la dette totale chinoise (dette publique, dette des entreprises et des ménages) représentait plus de 300 % du PIB chinois en 2019, soit environ 15 % de la dette mondiale[115].
Le gouvernement de la RPC est intégralement dirigé par leParti communiste chinois. En l'absence de séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, la RPC est unedictature, unrégime totalitaire[117]. Bien que des pas aient été faits dans le sens d'une libéralisation politique, notamment à travers des élections contestées au niveau des villages, le parti garde le contrôle effectif sur les décisions gouvernementales. Utilisant des méthodes autoritaires pour mater les contrevenants, l'État tente de réduire les dissidences en améliorant l'économie, permettant dans une certaine mesure l'expression critique, et tolérant parfois des voix ouvertement critiques quand elles ne sont pas considérées comme subversives, c'est-à-dire organisées.
Les organes du pouvoir d'État sont l'Assemblée nationale populaire (ANP), leprésident et leConseil des affaires de l'État. Les membres du Conseil des affaires de l'État incluent le Premier ministre, un nombre variable de vice-Premiers ministres (actuellement quatre), cinq conciliateurs d'État (théoriquement égaux aux vice-Premiers ministres, mais avec des portefeuilles réduits), et vingt-neuf ministres et commissions du Conseil des affaires de l'État. Dans les années 1980, il y eut une tentative visant à séparer les fonctions d'État et de Parti, avec le Parti décidant des grandes lignes politiques et l'État ayant pour tâche de les mettre en œuvre. Cet effort de séparation a été abandonné au niveau du gouvernement central dans les années 1990, la direction politique de l'État étant détenue par les dirigeants du Parti, créant une concentration de pouvoir dans un faisceau unique. En même temps, un accord a été décidé, séparant le Parti et les bureaux d'État à des niveaux autres que ceux du gouvernement, et on ne connaît pas aujourd'hui de membre de l'exécutif au niveau national qui soit en même temps secrétaire du Parti. Il y a des cas spéciaux pour les régions administratives spéciales deHong Kong etMacao où le parti communiste ne fonctionne pas du tout, et dans les régions autonomes où, sur le modèlesoviétique, les chefs de l'exécutif sont les membres d'ungroupe ethnique local, le secrétaire général du Parti étant unHan non indigène.
Sous le régime de la Constitution de la république populaire de Chine, l'ANP est le plus haut organe de pouvoir d'État en Chine. Il se réunit chaque année environ deux semaines et approuve les nouvelles grandes lignes politiques, leslois, lebudget, et les principaux changements de personnel. La plus grande partie de la législation de la RPC est adoptée par leComité permanent de l'Assemblée nationale populaire. La plupart des initiatives sont représentées au Comité permanent pour qu'elles soient considérées par leConseil des affaires de l'État après qu'elles ont obtenu l'aval du Comité duBureau politique du Parti communiste. Bien que l'ANP approuve généralement les directives et recommandations personnelles du Conseil des affaires de l'État, l'ANP s'est de plus en plus saisi de son rôle de balancier vis-a-vis de la législation nationale, et est parvenu à forcer la révision de certaines lois. Par exemple, le Conseil des affaires de l'État et le Parti ont été incapables de faire passer unetaxe sur legazole pour financer la construction d'autoroutes.
Lacensure est une routine assimilée dans toute l'infrastructure médiatique et le PCC réagit promptement à toutes les organisations qu'il considère comme une menace pour le régime, comme ce fut le cas lors desmanifestations de la place Tian'anmen. Toutefois, la répression que le PCC emploie ou s'efforce d'opérer a ses limites. Les médias ont aujourd'hui une liberté d'action qui, même sans objectif concerté, expose publiquement nombre de problèmes issus de lacorruption et de l'inefficacité de sous-cadres du Parti. Bien que les protestations contre le Parti soient illégales, elles surviennent régulièrement au niveau local, sont parfois tolérées et c'est leur médiatisation qui est à son tour interdite. Il existe un ministère de lapropagande qui applique la censure sur les moyens d'expression. Le Bureau du film garde le contrôle sur la diffusion des films : il a par exemple fait retirer des salles le film américainDa Vinci Code au mois de juin 2006[118]. La télévision n'échappe pas à la censure puisque le gouvernement a décrété que les dessins animés (en grande partie japonais et américains) seront interdits entre 17h et 20h à partir du1er septembre 2006[119].Internet est également contrôlé (toutes les connexions sont filtrées) et de nombreux sites web sont inaccessibles comme freetibet.org (libération duTibet),YouTube, Twitter, la passerelle Live.com (Windows Live Messenger) ou encore Flickr.
Il existe plusieurs partis au sein de la RPC, bien que leur rôle ne soit que consultatif. Ainsi, l'ANP et laCCPPC réunissent en plus du PCC les huit partis dits « démocratiques » ainsi que des délégués indépendants. L'influence de ces partis est très réduite, bien qu'ils puissent développer et faire valoir un point de vue extérieur au PCC, dont le rôle directeur est garanti par la constitution[122].
Plusieurs problèmes de santé publique d'ampleur émergent en RPC : problèmes de santé liés à la mauvaise qualité de l'air et à la pollution de l'eau, l'épidémie desida et le tabagisme[129].
Une part importante de la diffusion actuelle duvirus de l'immunodéficience humaine (VIH) a pour origine l'usage de drogue par voie intraveineuse et laprostitution. Le nombre de personnes infectées par le VIH a été estimé entre 430 000 et 1,5 million[130], voire, des estimations beaucoup plus hautes[131],[132]. Dans de nombreux secteurs ruraux de Chine, dans les années 1990, notamment dans la province duHenan, des dizaines, voire des centaines de milliers d'agriculteurs et de paysans ont été infectés par le VIH lors de leur participation à des programmes d'État de collecte de sang dans lesquels l'équipement contaminé était remployé[133],[134].
L'hépatite B est endémique en Chine continentale, touchant un large pourcentage de la population : environ 10 %[réf. nécessaire]. Elle entraîne des dérèglements ou des cancers du foie, causes courantes de mort en Chine[réf. nécessaire]. Une corrélation a été établie[réf. nécessaire] entre l'hépatite et la sous-natalité de filles à la naissance, qui expliquerait en partie le déséquilibre numérique hommes-femmes. Un programme mis en place en 2002 a pour but de vacciner tous les nouveau-nés en Chine continentale[réf. nécessaire].
En novembre 2002, la pneumonie atypique ouSRAS apparait dans la province duGuangdong. La nouvelle étant tenue secrète, l'épidémie s'étend au territoire deHong Kong, auViêt Nam et par voie aérienne, dans des pays plus éloignés. En Chine même, 5 327 cas sont rapportés, dont348 morts confirmées[réf. nécessaire]. En mai 2004, l'OMS annonce la fin de l'épidémie de SRAS en RPC. La Chine est alors confrontée à une nouvelle épidémie, lagrippe aviaire, qui touche diverses espèces d'oiseaux (dont la volaille). Plusieurs cas, parfois mortels, de contamination oiseaux-hommes sont recensés, laissant craindre une mutation de la transmissibilité d'animal-homme vers celle homme-homme. Enfin, de récentes transmissions de streptocoques des porcs aux humains seraient à l'origine d'un nombre anormalement élevé de morts dans la province duSichuan[réf. nécessaire]. Plusieurs cas d'intoxication alimentaire ont aussi été décelés, l'un d'entre eux ayant provoqué la condamnation à mort et l'exécution, en mai 2007, deZheng Xiaoyu, directeur de l'Administration nationale des aliments et des médicaments, accusé d'avoir touché despots-de-vin de la part d'entreprises pharmaceutiques.
Depuis le 8 décembre 2019, uneépidémie devenuepandémie causée par un virus (leSARS-CoV-2) de la famille descoronavirus est en cours. La maladie, ditemaladie à coronavirus 2019 (COVID-19), trouve son origine dans la ville deWuhan, située dans la province duHubei. La ville de Wuhan est mise enquarantaine le. La transmission interhumaine est confirmée par l'OMS le 23 janvier 2020. Le virus s'est propagé enAsie puis dans lemonde entier progressivement. Au début, les principaux cas de contaminations et de décès se situent enChine continentale, mais la maladie se répand ensuite hors de Chine, tandis que l'évolution du nombre de contaminés en Chine ralentit. L'Organisation mondiale de la santé classe la COVID-19 comme une pandémie le.
Selon la position officielle du gouvernement de la RPC : « La Chine adopte une politique de défense nationale à caractère défensif. La Chine ne prétend aucunement à l'hégémonie ; tel est l'engagement fait par le peuple chinois devant le monde. » […] « La Chine dispose d'une petite quantité d'armes nucléaires, pour son autodéfense. Elle s'engage à ne pas être la première à utiliser l'arme nucléaire, à ne pas l'utiliser, ou menacer de l'utiliser contre les pays qui ne détiennent pas d'armes nucléaires[135]. »
Créée dans la première moitié duXXe siècle pour chasser l'alliance des huit nations, l'Armée populaire de libération (APL) est selonRadio86 la plus grande armée du monde[136]. Toutefois, étant donné la composition de cette armée, son efficacité potentielle en matière militaire est jugée limitée. L'APL comprend les forces navales et aériennes. Le budget militaire de la Chine représentait officiellement 1,35 % de son PIB en 2005[137]. Ce budget correspond à 7,4 % des dépenses publiques en 2006. La Chine compte augmenter ses dépenses militaires pour l'année 2007 : cette hausse devrait atteindre 17,8 % et s'établir à351 milliards de yuans, soit environ 34,4 milliards d'euros[137].
Le budget officiel de l'APL pour 2011 est de 91,5 milliards de dollars, en hausse de 12,7 % sur 2010, chiffre qui, selon de nombreux experts, serait très inférieur au chiffre réel[138]. La Chine s'équipe militairement en prévision d'un éventuel conflit autour de l'île deTaïwan. Des chasseurs tels que leSu-27 et leSu-30 ont été achetés à cet effet, parallèlement à une production locale. La défense aérienne s'articule autour des missiles sol/air ultramodernes S-300, considérés comme le meilleur système d'interception au monde. La RPC est également en train d'améliorer rapidement ses forces blindées en y intégrant des fonctions de ciblage électroniques. L'armée chinoise est la plus grande du monde pour l'effectif engagé avec environ 2,3 millions d'hommes dans ses rangs[139]. Ce chiffre impressionnant est corrélé à la population chinoise, et tend à diminuer dans le cadre général de la modernisation de l'armée.
La Chine se place au deuxième rang des dépenses militaires mondiales. En 2023,« Pékin prévoit de dépenser 1 554 milliards de yuans (225 milliards de dollars) pour sa défense -– ce qui reste environ trois fois inférieur au budget de Washington »[140]. En 2009, les dépenses militaires chinoises représentaient 1,4 % du PIB chinois, contre 4 % pour les États-Unis et environ 2 % pour la France et le Royaume-Uni[141].
Le budget militaire augmente chaque année de manière soutenue (environ 17 % en 2008[142] et plus de 14 % en 2009). Et l'on ne parle ainsi que des chiffres officiels déclarés par Pékin, un rapport du Pentagone évalue le budget militaire chinois 2007 entre 97 et 139 milliards[143]. Aussi, d'un point de vue nucléaire, la Chine possède un nombre important de têtes nucléaires actives (Chine : environ 145, Russie : 5 800, États-Unis : 5 113, France : 348, Royaume-Uni : moins de 200), mais fait preuve, du moins dans le discours officiel, d'une réticence à en user ou à entrer dans une course à l'armement nucléaire[144]. On note tout de même les importants défilés militaires chinois où le pays affiche, avec fierté, à sa population et au monde sa force armée disciplinée et ses capacités nucléaires et conventionnelles.
L'APL-3, c'est-à-dire le troisième département de l'état-major de l'Armée populaire de libération dont le siège est dans la banlieue de Pékin, est l'équivalent chinois de laNSA américaine. Il procède à des écoutes dans plusieurs pays du monde[146].
Après la scission sino-soviétique, la Chine a commencé à développer son propre programme nucléaire et de systèmes de propulsion pour armes nucléaires. Le programme de lancements de satellites fut une excroissance naturelle de ce projet. Cela résulta en 1970 par le lancement deDong FangHongI, le premier satellite chinois. La Chine devint alors le cinquième pays à avoir lancé indépendamment son satellite. Un programme spatial habité était en projet depuis les années 1970, avec leProjet 714, qui devait assurer le lancement de la navette Shuguang. Ce projet avorta cependant en raison d'une série de retournements politiques et économiques.
En 1992, leProjet 921 connu actuellement a été autorisé. Le 19 novembre 1999, la navette inhabitéeShenzhou 1 a été lancée, comme premier test du programme. Après trois autres tests,Shenzhou 5 a été lancé le 15 octobre 2003, à l'aide d'une fuséeLongueMarche 2F et du taïkonaute (du chinois 太空taikong,espace)Yang Liwei, faisant de la Chine le troisième pays ayant propulsé un véhicule habité dans l'espace par ses propres moyens. La seconde mission,Shenzhou 6, a été inaugurée avec succès le. Des observateurs ont estimé que la fuséeLongue Marche était calquée sur le modèle russe,Soyouz, ce qui est contesté par les Chinois. Le programme émergent de la république populaire de Chine a suscité de vives réactions aux États-Unis, où un rapport du Congrès à la suite du lancement de 2003 observait, « si les motivations les plus immédiates dans ce programme s'avèrent être le prestige politique, les efforts de la Chine vont presque certainement contribuer à améliorer les systèmes spatiaux militaires entre 2010 et 2020 ». Des échos grinçants ont été émis de la presse indienne, qui ironise sur le déballage d'une « technologie vieille de quarante ans ». Parallèlement, le statut des frontières militaires spatiales est complexe et incertain.
En octobre 2010, des ingénieurs du « National Supercomputing Center » deTianjin développent le plus puissantsupercalculateur du monde,Tianhe-I (天河一号).
En 2021, la Chine devient numéro un mondial des lancements de fusées, avec 56 lancements, correspondant à 38 % du total des lancements dans le monde[147].
La république populaire de Chine a ouvert des relations diplomatiques avec la majorité des pays du monde, faisant de la reconnaissance de la Politique d'une seule Chine (Taïwan comme province de la RPC) une condition préalable pour nouer des relations officielles avec la RPC.
Elle interdit activement la venue en Chine de cadres politiques taïwanais, à l'exception notable des entrevues ayant eu lieu en 2005 et 2006. Les manifestations politiques du Guomindang, relayées par les télévisions ont pourtant eu lieu dans la ville deXiamen dans leFujian, lors des élections municipales taïwanaises de Taipei.
Tenzin Gyatso, le14edalaï-lama établi àDharamsala enInde, est également interdit de séjour en Chine.Li Hongzhi, fondateur du mouvement spirituelFalun Gong fort de plus de14 millions de membres et considéré par les autorités chinoises comme une secte, est aussi interdit de séjour.
En 1971, la république populaire de Chine a remplacé la république de Chine (ne gouvernant désormais plus que surTaïwan et quelques îles duFujian) comme seul représentant légitime de la Chine aux Nations unies, et comme un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité.
La république populaire de Chine a succédé à larépublique de Chine qui est l'un des membres fondateurs de l'ONU en 1945[148].
La RPC a été membre leader dumouvement des non-alignés, mais en est aujourd'hui un simple observateur.
En 2009, les autorités chinoises refusent d'arrêter le président soudanaisOmar el-Bechir lors d'une visite officielle dans le pays, malgré un mandat d'arrêt émis par laCour pénale internationale (dont la Chine n'est volontairement pas membre) pour crimes de guerre et génocide.
En 2013, le président Xi Jinping lance le projet deNouvelle route de la soie, connu aussi sous l'acronyme BRI (Belt and Road Initiative). Il a pour but de relier la Chine à l'Europe et à l'Afrique au moyen d'investissements dans des infrastructures routières, ferroviaires et maritimes, afin de permettre l'intensification des échanges économiques entre ces territoires. Le projet a conduit à certaines crises diplomatiques, notamment avec les pays africains et asiatiques qui critiquent son aspect impérialiste[149].
Rencontre historique entre les dirigeants des deux gouvernements, en 2015, àSingapour.
Historiquement, à la suite du repli sur Taïwan du gouvernement de la République de Chine, celui-ci affirmait sa souveraineté sur la Chine continentale et refusait de reconnaître le nouveau gouvernement de la République populaire établie dès 1949 sur le continent. L'île de Taiwan ainsi que quelques îles du Fujian, toujours gouvernées par la république de Chine, estde facto indépendante depuis 1949[150].
Les relations entre la Chine continentale etTaïwan sont marquées par unstatu quo : ni indépendance ni réunification forcée. L'île deTaïwan est peuplé à 96 % de Hans et 4 % d'aborigènes de Taïwan. Elle est considérée par la RPC comme la23eprovince de Chine, même si elle n'y exerce pas de souverainetéde facto, et constitue pour elle une affaire intérieure.
La république de Chine (Taïwan) a connu par la suite un développement économique et social important et est devenue démocratique et riche, avec la première industrie mondiale des composants informatiques, dont les habitants (en majorité venus lors de la défaite face aux communistes entre 1945 et 1949) sont partagés entre le désir de participer à une Grande Chine et celui d'une scission totale qui résulterait d'une indépendance proclamée et reconnue de l'île. Les élections législatives de 2008 en république de Chine à Taïwan ont donné une large victoire aucamp bleu (favorable au maintien dustatu quo avec la Chine)86 sièges sur 113[151].
La république populaire de Chine affirme en permanence son opposition aux velléités indépendantistes de certains partis politiques (camp vert) de la république de Chine (Taïwan)[152] qui cherchent à faire reconnaître par la communauté internationale l'indépendancede facto de Taïwan. La RPC affirme que l'exécution d'une déclaration d'indépendance de l'île de Taïwan ainsi que le refussine die des négociations en vue de la réunification, sera traduit comme uncasus belli[153].
Les relations entre la Chine et le Japon sont essentielles, avec de très nombreuses usines japonaises présentes, même si elles ont été mises à mal ces dernières décennies, jusqu'en 2006, à cause du refus du Japon de reconnaître lescrimes commis par son armée en Chine dans la première moitié duXXe siècle, notamment lemassacre de Nankin, et par le fait que le Premier ministre de l'époque,Jun'ichirō Koizumi, rendait hommage au sanctuaire Yasukuni.
Le père de l'ancien Premier ministre japonaisYasuo Fukuda, qui fut lui aussi Premier ministre, avait en 1978 initié un dégel des relations entre les deux pays, grâce à la signature d'un traité de paix et d'amitié[154].
Les relations sino-nippones sont très importantes sur le plan des échanges commerciaux mais toujours extrêmement heurtées sur le plan politique, où les deux pays se rêvent comme « grands frères » de leurs voisins asiatiques[155].
Les relations économiques entre la Chine et l'Union européenne s'intensifient au cours des années 1970 et 1980, à travers l'investissement en Chine d'entreprises européennes. Ce mouvement est interrompu par la répression violente desmanifestations de la place Tian'anmen en 1989 mais ce froid dans les relations diplomatiques et économiques est de courte durée.
Dans les années 2000 et 2010, l'enrichissement de la Chine lui permet de prendre des participations dans les entreprises européennes. La Chine a notamment racheté l'exploitation duport autonome du Pirée, premier de Grèce, ainsi que la marque européenneVolvo, avant de prendre 14 % du groupeStellantis (ex-PSA) au début de l'année 2014 et de racheter, pour 43 milliards de dollars, le groupe suisseSyngenta en 2016 par le géant de la chimieChemChina.
Échanges avec la France
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Les relations franco-chinoises sont en forte croissance depuis20 ans, même si les marchés chinois, très hétérogènes, avec de multiples décideurs locaux, sont mal connus en France.
Réserves de devises et d'or, diminuées de leur dette extérieure totale (publique et privée), d'après les données de 2010 duCIA Factbook.
LaFrance a établi un dialogue diplomatique avec la Chine à l'initiative du généralde Gaulle, premier grand dirigeant occidental à reconnaître la Chine le[156]. Geste audacieux à l'époque, cela a été apprécié par les autorités chinoises et a été la base d'un dialogue constructif. En 1997, la France et la Chine établissent un partenariat stratégique global qui va dans le sens d'un renforcement des échanges aussi bien culturels, économiques que diplomatiques. Pour commémorer l'établissement en 1964 du dialogue diplomatique, le président chinoisHu Jintao s'est rendu en visite d'État en France en, année déclarée « année de la Chine en France ».
D'un point de vue économique, la France est le4epartenaire européen de la Chine, après l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie. En 2009, les exportations françaises vers la Chine s'élèvent à7,9 milliards d'euros, et les importations françaises depuis la Chine à29,7 milliards d'euros, soit une couverture de 27 % contre 72 % pour l'Allemagne[157]. Ledéficit commercial entre la France et la Chine s'est accru ces dernières années[158],[159]. Le déficit commercial de la Chine avec l'Union européenne s'est aussi creusé de façon importante, atteignant100 milliards d'euros sur les huit premiers mois de 2006[160].
Le, la Chine a reporté un sommet Union européenne-Chine en raison de la rencontre prévue le en Pologne entreNicolas Sarkozy et ledalaï lama, entraînant des critiques de la France[161]. SelonFrançois Godement, professeur àSciences Po et membre de l'Institut français des relations internationales et duConseil européen pour les relations internationales, la décision chinoise était calculée et visait, à travers la France, l'Europe, incapable d'adopter une attitude commune à l'égard de la question tibétaine[162]. À la suite de l'annulation du sommet,José Manuel Durão Barroso a plaidé pour l'unité de l'Europe. Vers la même date, l'exécution par la Chine deWo Weihan, un scientifique accusé d'espionnage, a entraîné l'indignation de la plupart des pays européens, permettant à la France de ne pas être isolée sur la question des Droits de l'Homme en Chine à cette période[163].
En 2004, la Russie a donné son accord pour transférer l'île Yinlong et la moitié de l'îleBolchoï Oussouriisk (en russe) ou Haixiazi (en chinois), à la Chine, mettant fin à une longue dispute. Ces deux îles se trouvent au confluent de l'Amour et de l'Oussouri, et ont été à l'origine d'un conflit menant à la dégradation des relations entre les deux pays dans les années 1960. Ce geste a été mené dans une volonté de réconciliation et de renforcement des liens économiques, et a été critiqué des deux côtés. Des manœuvres militaires sino-russes ont eu lieu en été 2005, ce qui témoigne en surface du moins de l'efficacité de cette volonté. Les critiques ont émané des fermiers kazakhs qui ont perdu leur territoire sur les îles, tandis que des Chinois et des communautés chinoises ont critiqué ce traité qui équivaut selon eux à une légitimation du contrôle russe de laMandchourie extérieure, cédée à la Russie impériale par la dynastie Qing à la suite destraités inégaux, dont letraité d'Aïgoun en 1858 et la Convention de Pékin en 1860, en échange de l'utilisation exclusive du pétrole russe.
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Mais c'est surtout depuis les années 2000 que la république populaire de Chine s'intéresse de très près au potentiel économique de l'Afrique : ainsi, le commerce entre l'Afrique et la Chine a été multiplié par deux entre 2000 et 2004 et, en 2005, on comptait officiellement820 entreprises chinoises installées en Afrique[165]. Les investissements chinois ont fortement augmenté, au point de dépasser ceux consacrés à l'Asie du Sud-Est. Les échanges commerciaux se montent à56 milliards d'euros[165] et la Chine est devenue le troisième partenaire commercial de l'Afrique en 2005[164]. L'Afrique constitue une source d'approvisionnement enminerais (cuivre deZambie,chrome duZimbabwe), en bois, et surtout enpétrole (Soudan) : 1/4 des importations chinoises proviennent de ce continent[164],[166]. Les Chinois ont aussi investi les chantiers des travaux publics et le marché des télécommunications[164].
En retour, les Africains achètent des produits manufacturés chinois, notamment des produits textiles, des machines et des biens électroniques[164].
La présence chinoise n'est pas toujours bien acceptée par les populations africaines. De plus, l'endettement des pays africains envers la Chine est de plus en plus important[167].
Au début des années 2000, l'influence chinoise reposait sur une politique internationale discrète et pragmatique, ainsi que sur les réseaux de la diaspora déjà présente dans de nombreux pays africains[164]. Mais dans les années 2020, la politique « impérialiste » chinoise est ouvertement motivée vers l’atteinte de trois objectifs :« légitimer l’image d’un « grand pays en développement » (…), resserrer l’étau diplomatique autour de Taïwan et sécuriser les approvisionnements chinois (hydrocarbures, matières premières et produits agricoles)[168] ». Ainsi, l'aide chinoise est notamment conditionnée à la non-reconnaissance de Taïwan par les bénéficiaires[169],[170].
La Chine deTchang Kaï-chek et duKuomintang a été alliée des États-Unis d'Amérique pendant laSeconde Guerre mondiale contre l'invasion japonaise et le contrôle de près de 40 % de la Chine par l'armée impériale japonaise.
Au cours de laguerre froide, à l'occasion de la guerre de Corée (1950-1953), le généralDouglas MacArthur voulait attaquer la Chine puis la Corée du Nord avec des bombes atomiques avant de commencer des négociations avec les Soviétiques. Il demanda à plusieurs reprises l'autorisation de procéder à des frappes en guise de représailles sur les grandes villes chinoises et souhaitait utiliser entre 30 et 50 bombes atomiques dans le cadre de l'opération. Ces positions trop agressives lui valurent d'être démis de ses fonctions parHarry S. Truman, alors président des États-Unis d'Amérique.
En mai 1999, un bombardier américainB-2[171] lâche trois bombes guidées par satellite sur l'ambassade de Chine àBelgrade, pendant le conflit auKosovo, tuant trois citoyens chinois. Les États-Unis d'Amérique déclarent avoir agi par erreur en raison de cartes non à jour en provenance de l'Agence nationale pour l'imagerie et la cartographie (aujourd'huiAgence nationale de renseignement géospatial), qui aurait confondu le bâtiment avec un local du gouvernement yougoslave. Le gouvernement chinois a réuni d'urgence leConseil de sécurité[172].
En, un avion espion[173] américainEP-3e Aries II en reconnaissance près de l'espace aérien chinois, près de l'île deHainan, est entré en collision avec unavion de chasse chinois. L'avion chinois s'est écrasé avec son pilote, l'avion-espion américain a fait un atterrissage d'urgence sur l'île de Hainan. Les versions divergent : les États-Unis déclarent avoir opéré au-dessus des eaux internationales, la RPC assure que c'était dans saZone économique exclusive (ZEE). De plus, chaque pays accuse l'autre d'avoir provoqué la collision. Les24 membres de l'équipage américain ont été détenus12 jours avant d'être relâchés, alors que la tension entre les deux pays s'était considérablement accrue. Un autre sujet de tension est le rapport Cox de 1999, qui déclare que l'espionnage de la RPC a compromis les secrets nucléaires américains pendant plusieurs dizaines d'années[174].
La montée en puissance de la Chine sur le plan économique constitue une autre source de préoccupation pour les États-Unis, y compris sur le plan de la sécurité nationale[175].
DansJapan Focus, Michael T. Klare a analysé la politique diplomatique de l'administration Bush comme marquée par la volonté d'endiguer la montée en puissance de la Chine[176].
Les États-Unis ont un énorme déficit commercial avec la Chine, qui s'accroit depuis les années 1990.
En plus de Taïwan, la Chine est impliquée dans plusieurs différends territoriaux. La république populaire de Chine (RPC) prend l'irrédentisme comme argument dans ces différends, ce qui est contre-argumenté par l'intérêt que la Chine prendrait pour les ressources naturelles ou l'intérêt stratégique des zones contestées.
Le, la république populaire de Chine réaffirme sa souveraineté sur certains territoires controversés notamment avec l'Inde, laRussie, leJapon, laMalaisie, l'Indonésie, leViêt Nam etTaïwan, provoquant des protestations de tous ces pays[177],[178],[179].
Taïwan
Bien qu'aucune modification n'ait été faite dans saConstitution, dans les faits la république de Chine (Taïwan) ne revendique plus la souveraineté sur la Chine continentale[180]. Au contraire, les nouvelles générations réclament plutôt une indépendance vis-à-vis de la Chine populaire. L'île de Taïwan estde facto un territoire indépendant, mais non reconnu par lacommunauté internationale (Organisation des Nations unies entre autres), sur lequel la république populaire de Chine revendique la souveraineté. La république populaire de Chine a proposé à la république de Chine une réunification sous le principe « un pays, deux systèmes », idée émise au départ parDeng Xiaoping en 1979[181], et mise en forme en 1981 par la déclaration en neuf points de Ye Jiangying[182]. Cette proposition, mise en œuvre à Hong Kong et Macao, a toujours été rejetée par les gouvernements successifs de la république de Chine[183],[184],[185].
lesîles Senkaku / Diaoyu, administrées par leJapon,réclamées par la RPC et la république de Chine (Taïwan).
L'attitude chinoise en mer de Chine méridionale est régulièrement perçue par les autres parties au conflit, voire par lesÉtats-Unis et l'Union européenne, comme agressive, expansionniste et hégémonique[186],[187],[188]. SelonAsie Pacifique News, le pays réalise une politique de fait accompli et applique la« stratégie du chou(en)[h] » et la« tactique du salami[i] » (voir aussi « China's salami slicing(en) ») pour s'emparer des îles revendiquées par les autres États riverains[186].
Autres territoires
Aksai Chin, administré par la Chine, réclamé par l'Inde ;
Arunachal Pradesh / Tibet du Sud, administré par l'Inde, réclamé par la Chine ;
Durant ces dernières décennies on peut observer une nette amélioration de l'accès à l'eau potable que ce soit en milieu rural ou urbain. À titre d'exemple, en 1990 le différentiel entre l'accès à l'eau potable des ruraux et des urbains était de 42 % alors qu'en 2008 il ne s'élevait plus qu'à 23 %[189]. Des initiatives politiques à ce sujet ont été prises durant cette période afin de fournir une eau potable à l'ensemble de la population chinoise. Ainsi le gouvernement chinois a énormément investi dans la recherche et l'application des sciences hydrologiques ces 20 dernières années. Plusieurs stratégies visant à atteindre une gestion durable des ressources en eau ont été envisagées et ont porté leurs fruits[190].
Par exemple, une des alternatives prioritaires en Chine est ledessalement. Il représentait déjà une production annuelle de 380 000 m3 d'eau par jour en 2006[191]. Des prévisions affirment qu'en 2020, cette méthode permettrait de fournir jusqu'à3 millions de mètres cubes par jour et pourrait représenter 24 % de la ressource en eau dans certaines villes côtières[190],[191],[192].
Un autre projet consiste en letransfert d'eau depuis le Yangtsé riche en eau aux plaines du nord de la Chine où plus de400 millions de personnes souffrent du manque d'eau. La première phase du projet permettrait de transférer40 milliards de mètres cubes d'eau annuellement et ce chiffre pourrait atteindre70 milliards de mètres cubes lors de la deuxième phase[193].
Une autre technologie innovante est en train de se développer en Chine : l'ensemencement des nuages oucloud seeding. Cette méthode consiste en le traitement des nuages avec des agents actifs qui modifient leur composition. Le but est d'activer les processus de précipitation et de cette manière apporter de l'eau douce aux régions chinoises les plus arides. La Chine est devenue le leader mondial et précurseur de cette méthode innovante. Cependant les conséquences exactes de cette méthode restent encore inconnues à ce jour[190].
Il est important de noter qu'une plus grande accessibilité à l'eau ne garantit pas la potabilité de cette eau. Le qualificatif « potabilité » est subjectif et chaque pays définit ses propres normes de potabilité. À titre d'exemple, le gouvernement chinois estime que320 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable, alors que l'OMS déclare que700 millions de Chinois souffrent d'une eau non conforme aux normes minimales de potabilité[194]. Autre chiffre alarmant : sur les 27 plus grandes villes de Chine, seulement 6 fournissent de l'eau potable qui rencontre les standards gouvernementaux[195].
Les transports en Chine, notamment ferroviaires et aériens, ont fait l'objet d'investissements considérables (plus de 2 000 milliards de dollars US depuis la fin des années 1990), avec une volonté forte du gouvernement, à la différence des États-Unis, de créer un réseau national performant delignes à grande vitesse.
De nombreuses grandes villes possèdent des réseaux demétro. Les métros dePékin et deShanghai sont les deux plus grands réseaux de métro urbain au monde. La mégalopole deShanghai, en plus de posséder le plus grand métro du monde, dispose d'un « Transrapid », première et unique ligne à sustentation magnétique (maglev) à usage commercial du monde, reliant le centre-ville à l'aéroport international de Shanghai-Pudong.
Pour répondre à ses besoins commerciaux, la Chine s'est dotée de la troisième flotte de marine marchande du monde. C'est ainsi qu'elle disposait au de 5 313 navires, pour 190 078 835 tonnes de poids en lourd, soit 11,78 % du tonnage total de la flotte mondiale contre 3 % de la flotte mondiale en 1998[197].
Le transport aérien s'est fortement accru avec le développement économique du pays. Entre 1978 et 2012, le nombre de personnes ayant emprunté un vol intérieur est passé de 2,3 millions à317 millions, soit une multiplication par 138[198]. L'aéroport international de Pékin-Capitale est depuis le deuxième aéroport le plus important au monde pour le trafic, derrière celui d'Atlanta. La Chine est devenue en une dizaine d'années le marché le plus important de l'aviation civile.
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Classe dans une école publique de la région autonome duXinjiang, dans l'Ouest de la Chine.
En 1986, la Chine a défini comme objectif à long terme la mise en place d'un enseignement obligatoire sur neuf ans pour tous les enfants.
En 1997, la république populaire comptait 628 840 écoles primaires, 78 642 écoles secondaires et 1 020 établissements d'enseignement supérieur[200].
En 2002, la proportion de Chinois sachant lire et écrire était de 90,9 %, dont 95,1 % d'hommes et 86,5 % de femmes[201]. Celle des jeunes Chinois (de15 à 24 ans) étant respectivement de 98,9 %, 99,2 % et 98,5 % en 2000[202].
En, le gouvernement révise ses objectifs à la hausse en promettant de rendre entièrement gratuit l'enseignement obligatoire de neuf ans, y compris les manuels scolaires et les frais de scolarité, dans les provinces pauvres de l'ouest de la Chine[203].
En mars 2007, la Chine annonce la décision de faire de l'éducation une « priorité stratégique » nationale, avec un budget national triplé en deux ans et un financement additionnel de 223,5 milliards de yuans (environ22 milliards d'euros) prévu sur cinq ans pour améliorer l'enseignement obligatoire dans les zones rurales[204].
La Chine connaît des problèmes environnementaux majeurs. Le pays possède à peu près la même quantité d'eau que les États-Unis, mais sa population y est quatre fois supérieure. Le manque d'eau, accentué par l'industrialisation rapide du pays, se fait particulièrement sentir dans le Nord, aride, où vit près de la moitié de la population de la Chine et où la demande en eau excède de loin l'approvisionnement naturel. Le coût économique annuel de ces problèmes d'environnement pourrait se révéler énorme, de l'ordre de160 milliards de dollars par an, à comparer avec l'excédent commercial record de la Chine, qui était en 2006 de177 milliards de dollars par an[210]. Ces problèmes environnementaux sont avec la surpopulation le grand défi de la Chine moderne. Au début des années 2010, la Chine consomme également un quart du sable extrait sur la planète, alors qu'elle se lançait dans un processus d'urbanisation avancé[211].
L'utilisation massive depétrole et surtout decharbon est source d'unepollution importante. L'explosion de lacroissance économique s'est traduite par de nouvelles pressions sur les ressources non renouvelables. La consommation de charbon (déjà deux fois plus importante que celle des États-Unis en 2010) devrait encore augmenter (prévision de +3,7 % par an pour 2012 pour atteindre 3 133 Mtce (millions de t équivalent carbone) en 2016, malgré un projet detaxe carbone (pour 2015)[212].
De nombreuses villes sont en permanence couvertes d'un nuage de pollution. Seize des vingt villes du globe où l'air est le plusvicié sont chinoises et cinq des villes les plus polluées au monde sont chinoises, selon laBanque mondiale[213].
Depuis 2005, la Chine est le pays qui produit le plus dedéchets industriels ou municipaux avec300 millions de tonnes par an, moins d'un cinquième des déchets des villes étant traité d'une manière écologiquement durable[214].
Cette pollution entraîne des risques à terme pour la santé de la population qui ont été évalués à un chiffre de 750 000 morts par an (cancers, maladies pulmonaires…) ; le sujet est si sensible, et en même temps si difficile à quantifier, que la Chine a demandé à laBanque mondiale d'omettre désormais ces estimations[210].
Le constat dressé parPan Yue(en), ministre adjoint de l'environnement en Chine, est alarmant : lapluie acide tombe sur un tiers du territoire ; un quart de la population n'a pas accès à l'eau potable ; un tiers de la population urbaine respire un air contaminé[213]. Lecadmium, après avoir pollué l'eau, serait présent dans une partie importante de la production de riz[215]. De plus, le pays aurait perdu en 2004 près de800 300 hectares de terre arable, dont145 000 hectares à cause de la construction immobilière et 63 700 à la suite de désastres naturels. De 1997 à 2004, la surface des sols arables a décru de 5,7 %, soit une perte nette de7,46 millions d'hectares sur cette période.
La Chine a adopté un programme environnemental global : l'économie circulaire a en effet été élevée au titre de « stratégie nationale » depuis 2002 avec un dispositif législatif adapté, qui a amené le développement de six écovilles et de 14 projets d'éco-parcs. Dans cette stratégie, l'économie circulaire concerne aussi bien les transports, que les déchets ménagers ou même l'électroménager et le recyclage de l'eau[216].
La Chine est le premier pays du monde pour la production d'électricité à base de charbon et pour la production d'énergie renouvelable. En 2019, elle a produit 32,9 % de l'électricité photovoltaïque produite dans le monde, mais aussi 49,2 % de l'électricité produite avec des centrales à charbon[217].
La Chine a toutefois augmenté sa couverture forestière de 40 % entre 1990 et 2020[218].
Contribution au réchauffement climatique
Répartition des émissions de CO2 en 2015 par pays, ou groupe de pays.
La Chine a ravi en 2007 auxÉtats-Unis le titre de premier producteur degaz à effet de serre[j] et en 2011 le « Chinois moyen » a rattrapé le niveau d'émission moyen en Europe avec 7,2 t CO2 émise dans l'année[219]. Dans vingt-cinq ans, la Chine pourrait en produire à elle seule deux fois plus que la totalité des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques réunis. La Chine a construit en 2006 cinq centrales à charbon par semaine[220]. Lors des sommets environnementaux, la stratégie du géant asiatique a consisté jusqu'ici à faire peser la responsabilité sur les pays industrialisés, et à réclamer son droit de polluer le temps de se développer. Certes, en matière d'émissions par habitant, Pékin reste loin derrière le niveau d'émission desÉtats-Unis :17,3 tonnes de dioxyde de carbone par an et par Américain. Mais alors que les rejets bondissent de 9 % en Chine, ils baissent de 2 % aux États-Unis et même de 3 % en Europe, notamment à cause du ralentissement économique[221]. La Chine a ratifié leprotocole de Kyoto en 2002[222].
Les valeurs traditionnelles chinoises sont en grande partie issues de la version orthodoxe du confucianisme, qui a connu son apogée sous ladynastie Song, et est devenue une partie centrale des contenus éducatifs, et des examens mandarinaux. Toutefois, le termeconfucianiste est lui-même le résultat d'une série de tendances divergentes, dont le légalisme, toutes sujettes à interprétation de la doxa originelle. Notamment, le problème de la conscience éthique individuelle, de la critique des gouvernements a largement été muselé par les penseurs « orthodoxes ». Certains néo-confucéens contemporains interprètent le confucianisme dans cette potentialité critique, à l'opposé de l'interprétation commune du confucianisme, synonyme de soumission et de stabilité politique. Depuis lemouvement du 4 mai 1919, la culture impériale chinoise et son confucianisme orthodoxe ont été taxés de « féodaux » ; toutefois, malgré cettetabula rasa rhétorique, de nombreux aspects de la culture chinoise traditionnelle ont survécu.Mao Zedong, instigateur de la révolution culturelle, a en un certain sens imité le premier unificateur de la Chine,Qin Shi Huang, qui avait organisé un autodafé et massacré les intellectuels à son époque. Mao, employé à la bibliothèque de Pékin, était un grand admirateur de la culture chinoise classique. Certains observateurs ont remarqué que l'instauration de la république populaire de Chine ne se distingue en rien de celle des dynasties impériales précédentes, à la suite du « mandat céleste » obtenu à la suite des années de lutte. Le culte voué à Mao Zedong a une dimension religieuse indéniable, celle qui suggère justement une ambiguïté entre nation moderne et des traditions politiques ancestrales.
Durant larévolution culturelle, de nombreux aspects de la culture traditionnelle chinoise, arts, littérature et autres, ont été taxés de « vestiges féodaux », et détruits en grande partie. Cettetabula rasa, comme plusieurs fois dans le passé, a constitué une étape de la réappropriation du patrimoine symbolique de la Chine, décliné sous diverses formes : l'opéra révolutionnaire réunit ainsi une tradition millénaire à la propagande réaliste-socialiste, de même que la calligraphie de Mao Zedong. Par la suite, après l'ouverture du pays dans les années 1980, toutes les formes traditionnelles d'art ont ré-émergé, de plus en plus encouragées par le Bureau culturel : les échanges culturels sont notamment un des types d'échanges privilégiés entre la RPC et Taïwan ; ils sont un vecteur d'échanges diplomatiques, comme dans le cas des Années croisées entre la France et la Chine. On peut aussi remarquer le soutien du Bureau culturel à la chorégraphe transgenreJin Xing. D'autres exemples rappellent toutefois que la culture en RPC reste soumise à la censure du Bureau culturel, connue notamment pour son filtrage du réseau internet. Des groupes de punk sont régulièrement interdits quand leurs paroles se font trop politiques ; le rockeurCui Jian, idole des événements de la place Tian'anmen, est interdit d'apparitions dans des concerts de grande envergure. L'émergence de l'art contemporain en Chine a permis une certaine forme de liberté d'expression, dont la valeur subversive est largement modérée par la dimension cryptique de son langage.
La Chine applique une politique d'athéisme d'État : la liberté de culte est officiellement garantie, mais les membres duParti communiste chinois (PCC) sont tenus de demeurer athées[224].
De nombreuses religions coexistent en Chine, où les activités religieuses sont réglementées par la loi. Le gouvernement chinois estime qu'il y a environ100 millions de croyants dans le pays, ce qui représenterait 7,7 % de la population. Ce chiffre doit toutefois être nuancé par l'encadrement strict de la pratique religieuse dans le contexte d'une culture fondée sur l'athéisme d'État, et sur la notion de religion ou de croyance elle-même, sujette à controverse eu égard en particulier au taoïsme et au bouddhisme. En 2007, le magazineOriental Outlook, proche de l'agence de presse Chine nouvelle (Xinhua), annonce qu'un tiers des Chinois sont croyants[225]. Ce taux est confirmé en 2005 par une étude réalisée par deux enseignants d'une université de Shanghai, l'université normale de la Chine de l'Est[225],[226]. La religion est avec la politique le sujet le plus délicat en république populaire de Chine. Pékin mène une politique de répression contre les sectes et les religions établies : le 29 juillet 2006, le temple protestant non officiel de Dashan a été détruit et plusieurs fidèles et pasteurs ont été arrêtés[225].
En ce qui concerne les résultats sportifs, la Chine est actuellement la deuxième nation au monde, derrière lesÉtats-Unis[227]. La population a vu grandir un intérêt croissant pour les sports, notamment à la suite de l'organisation des Jeux olympiques. AuxJeux olympiques d'été de 2008 à Pékin, la Chine termine pour la première fois au sommet du classement des médailles d'or, devant lesÉtats-Unis (et deuxième pour le nombre total de médailles)[228]. Pékin a organisé lesJeux olympiques d'hiver de 2022, devenant ainsi la première ville bi-olympique au monde.
↑Officiellement, la Russie compte14 pays limitrophes, cependant, elle comptabilise16 pays voisins car elle inclut l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, entités non reconnues par l'ONU.
↑Cette stratégie a été « formulée par le général Zhang Zhaozhong pour le contrôle durécif de Scarborough en 2012 aux dépens des Philippines. Elle consiste selon le général à « entourer une zone contestée par tant de navires — de pêcheurs, de l’administration des pêches, de la surveillance maritime, et de navires de guerre — que l’île se retrouve alors enveloppée couche par couche comme un chou ». Soumis à un siège inexpugnable, les soldats philippins postés sur Scarborough durent abandonner leur position qui s’est retrouvée depuis interdite d’accès par la marine de l’Armée populaire de libération de la Chine (APL). »
↑En mer de Chine méridionale, l’application de cette technique par la république populaire de Chine consiste à « engager des actions incrémentales mais continues pour faire valoir leur souveraineté sur les zones maritimes contestées. Chaque petit pas de cette tactique est ainsi isolément jugé par l’adversaire comme trop inconséquent pour mériter en retour une réaction forte pour le stopper mais l’effet cumulatif de ces actions à première vue limitées modifie durablement le rapport de forces sur le terrain. »
↑Le, l'agence néerlandaise d'évaluation environnementale relevait que la Chine était passée devant les États-Unis en tant que plus gros contributeur de CO2.
↑a etbLe classement respectif de la Chine et des États-Unis en fonction de la superficie dépend de la méthode de calcul, qui peut inclure ou exclure les eaux côtières et territoriales. Voir la sectionChine et États-Unis de l'articleListe des pays et territoires par superficie pour plus de détails.
↑(en) « Constitution of the People's Republic of China (Full text after amendment on March 14, 2004 » —« Article 4. All nationalities in the People's Republic of China are equal. The State protects the lawful rights and interests of the minority nationalities and upholds and develops a relationship of equality, unity and mutual assistance among all of China's nationalities. Discrimination against and oppression of any nationality are prohibited; any act which undermines the unity of the nationalities or instigates division is prohibited. […] ».
↑« Unir le guide de l'État avec le désir de la masse », surCentre d'informations Internet de Chine :« Depuis le début des années 80, le gouvernement central chinois a approuvé l'application duplanning familial dans les régions des minorités nationales pour élever leur niveau économique et culturel excepté au Tibet et dans les régions des minorités nationales peu peuplées. Les règlements sont déterminés par le gouvernement du département autonome ou par la province et la région autonome intéressées selon les conditions locales. ».
↑« De nombreuses politiques alimentent en effet le mécontentement des minorités nationales. La Loi sur le contrôle des naissances et les avortements imposés sont par exemple mal tolérés par les populations musulmanes de la région. […] Les interdits et la répression autour des activités religieuses et culturelles potentiellement subversives sont devenus particulièrement étouffants. Cependant, c’est sans doute la politique massive de colonisation han qui aux yeux des populations autochtones a eu les conséquences les plus désastreuses et les plus difficiles à accepter. », Ibid,p. 19.
↑« Nous nous devons d’exposer son caractère réactionnaire et son hypocrisie religieuse. Nous devons reconnaître le dalaï-lama pour ce qu’il est : le chef d’un groupe de séparatistes politiques qui conspirent pour l’indépendance du Tibet, l’outil fidèle des forces anti-chinoises dans le monde, la dernière source de désordre social au Tibet, et le premier obstacle dans la création d’un ordre normal dans le bouddhisme tibétain. », Dixième Plan quinquennal de la RAT, chapitre 19, rapporté par Susette Cooke, Perspectives chinoises,no 79, 2003, note 60,La culture tibétaine menacée par la croissance économique, mis en ligne le 2 août 2006. Consulté le 11 novembre 2007.
↑Paolo Davide Farah, « L’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce : les règles internationales et les barrières culturelles internes »,Lettre de l’Antenne franco-chinoise,,p. 1–12(lire en ligne).
↑« Constitution de 1982 (version consolidée au 11 mars 2018) », surUniversité de Perpignan(consulté le) : « Préambule […] 10. […] Durant les longues années de notre révolution, de construction et de réforme, il a été formé un largefront uni patriotique, dirigé par le Parti communiste chinois et auquel ont participé tous les partis et groupements démocratiques et toutes les organisations populaires, y compris tous les travailleurs socialistes, tous ceux qui sont impliqués dans la construction du socialisme, et tous les patriotes partisans du socialisme et de la réunification de la patrie, et se dévouent au renouveau de la nation chinoise. Ce front uni continuera à se consolider et à se développer. La Conférence consultative politique du Peuple chinois est une organisation de ce front uni qui a un large caractère représentatif ; elle a joué, dans le passé, un rôle historique important, et elle continuera, dans l'avenir, à jouer un tel rôle tant dans la vie politique et sociale du pays et dans ses relations d'amitié avec les peuples des autres pays que dans l'œuvre de modernisation socialiste, dans le maintien de l'unification et la sauvegarde de l'unité du pays. La coopération multipartite et le système de consultation politique sous la conduite du Parti communiste chinois continueront et se développeront à l'avenir. [Modifié par le 5e amendement, al. 33, le 11 mars 2018] ». « Article premier : La République populaire de Chine est un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l'alliance des ouvriers et des paysans.Le régime socialiste est le système fondamental de la République populaire de Chine. La direction du Parti communiste chinois est la caractéristique déterminante du socialisme de style chinois. Il est interdit à toute organisation ou à tout individu de porter atteinte au régime socialiste. [Modifié par le 5e amendement, al. 36, le 11 mars 2018] ».
↑SophieBoisseau du Rocher et EmmanuelDubois de Prisque,La Chine e(s)t le monde. Essai sur la sino-mondialisation, La Plaine Saint-Denis, Odile Jacob,, 295 p.(ISBN978-2-7381-4654-0),p. 61 à 88.
↑« Nous ne flancherons pas dans notre engagement sur le principe d'une seule Chine, n'abandonnerons jamais dans nos efforts pour aboutir à une réunification pacifique, ne modifierons jamais la politique qui consiste à placer nos espoirs dans le peuple de Taïwan et ne transigerons jamais dans notre position vis-à-vis des activités sécessionnistes ayant pour but « l'indépendance de Taïwan » », rapport deHu Jintao lors du17econgrès national du Parti communiste chinois, rapporté dans le document « La partie continentale de la Chine prendra les mesures nécessaires contre « l'indépendance de Taïwan » » publiéen ligne par l'ambassade de la république populaire de Chine en Suisse, mis en ligne le 3 novembre 2007 (consulté le 11 novembre 2007).
↑Alain Faujas, « Les ordures, source de pollution et de matière secondaire »,Le Monde,(lire en ligne).
↑par Raphaël Balenieri avec Emma Zhou, « Le riz au cadmium sème la panique en Chine »,Le Point.fr,(lire en ligne).
↑Jean-Claude Lévy,L’économie circulaire : l’urgence écologique ? Monde en Transe, Chine en transit, Presses de l’école nationale des Ponts et Chaussées, 2009, 179 pages.
Jean-François Dufour,Made by China : Les secrets d'une conquête industrielle, Paris, Dunod,
Paolo D. Farah, « L’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce : les règles internationales et les barrières culturelles internes »,Lettre de l’Antenne franco-chinoise,,p. 1–1(lire en ligne)